mercredi 29 mars 2017

jacques halbronn L'empreinte du Roi David sur le christianisme

    


L’empreinte du Roi David sur le christianisme
par  jacques  Halbronn
il convient de préciser que sous David et Salomon se trouvèrent toutes sortes de populations, juives comme non juives. En fait, il s’est agi durant quelques décennies d’un empire surdimensionné/
cela conduisit David à vouloir établir une religion également impériale, c’est à dire qui ne soit pas limitée au seul peuple hébreu Il fallait donc que le dieu  de Moîse devienne  lui aussi le maitre du monde;
On sait qu’à la mort de Salomon,  l’empire fut démembré (cf Chroniques et Rois) mais on oublie souvent de dire qu’il s’agissait d’un empire comportant un grand nombre de populations asservies et lourdement taxées;
Or, force est de constater que le discours chrérien semble calqué sur de telles propositions. le judaisme -même avec son repli territoriale sur le minuscule royaume de Juda puis son statut provincial au retour de Babylone, resterait marqué par de tels rêves de grandeur tant pour le peuple que pour le dieu. cet empire se brisera, se morcellera  assez vite à la mort de Salomon. en fait, dans les textes lus de nos jours à la synagogue, lors de l’entrée du Shabbat, une telle idéologie impériale est manifeste d’autant que de nombreux psaumes y sont repris, tout comme l’est le Cantique des Cantiques de Salomon, le fils.
Mais d’autres éléments démontrent l’empreinte davidienne sur le christianisme à savoir  nombre de Psaumes attribués à ce roi et figurant au sein de l’Ancien Testament. Des psaumes comme le 22e et le 51e sont édifiants à cet égard; On y trouve une tonalité marqué par la conscience de la faute (commise dans le Jardin d’Eden), le « mea culpa » qui conduit à la confession, le regret, le remord (chez Caïn)  tant chez l’homme que chez Dieu (d’où le Déluge) et qui s’appuie sur des chapitres de la Genése tels que le IIe, le IIIe, le IVe et le début du VIe.
Le  Roi David a beaucoup à se reprocher, à l’exemple de ce qui lui permit de s’approprier Beth Sabée qui lui donnera Salomon; Et il a une conscience douloureuse qui semble avoir fortement marqué la pensée chrétienne laquelle demande le pardon, ce qui n’est pas la grâce; Et précisément nous dirons que le judaisme est une religion de la grâce et le christianisme une religion du pardon, c’est à dire du « faire don » (en ancien français, d’où l’anglais forgive); les juifs ont été élus par Yahvé sans qu’ils lui aient rien demandé alors que les Chrétiens s’adressent à Dieu pour obtenir quelque faveur, un don, une faveur; Les juifs ont en quelque sorte la mentalité d’une classe protégée qui loue Dieu de ce qu’elle a obtenu alors que les Chrétiens auraient plutôt la mentalité d’ exclus qui voudraient bien qu’on les accueillît; Ils sont marqués par la disgrâce.
Nous avons déjà dans une précédente étude sur ce site  (et sur des vidéos), laissé entendre que les chapitres de la Genése cités plus haut auraient été ajoutés tardivement pour mettre en scéne le drame de la tentation et de la faute et le judaisme aurait intériorisé de telles additions bien avant la venue de jésus;
Pour notre part, nous préconisons un sévére élagage de ces chapitres au sein de la Genése ainsi  que l’exclusion des Psaumes marqués par le personnage de David, « roi messie » – titre que revendiquera jésus ou  que l’on revendiquera pour lui notamment dans les initiales INRI;  Il est clair que David attendait une fin proche  des temps (et on retrouve cette attente notamment dans le kaddish lue à la synagogue) et c’est peut être aussi pour cela qu’il entendit tranformer la nature de Yahvé en un dieu universel qu’il n’était certainement pas à l’origine; Pour notre part, Yahvé peut faire des miracles mais il n’est pas le créateur de l’univers ni d’ailleurs d’Adam; Il serait plutôt le continuateur et le prolongement d’Elohim  tout comme la femme l’est pour Adam (du moins dans le récit  de genése II) en étant isha tirée de ish, donc en quelque sorte sa progéniture,   et il commence à intervenir  avec Noé et avec Abraham, prenant le relais de son père; tout comme le christianisme est issu du judaisme;  Mais il nous semble que le terme de père doit être compris comme le point origine ‘(ce qui ne saurait concerner les femmes); On aura compris qu’il nous importe d’évacuer l’empreinte davidienne sur l’Ancien Testament, autant que faire se peut; C’est cette hérésie davidienne qui aura inspiré le christianisme et David  aura ainsi insufflé sa névrose à une religion quelque peu  torturée.




JHB
29 03 17

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l'empire de David et de Salomon


L’“empire” de David, dont Salomon a hérité. Cet empire, ainsi nommé à cause de sa vaste superficie, est une singularité historique qu’on peut qualifier d’aberrante, car ses chances d’émerger étaient très faibles. Il n’a duré que quelques dizaines d’années, et c’est déjà beaucoup. Pour comprendre le caractère extraordinaire et improbable de cet empire, il faut situer le contexte géopolitique. A l’époque, deux grands empires dominaient la région : l’Egypte et l’Assyrie. Les tribus d’Israël, faibles militairement et économiquement étaient entourées d’ennemis et dépourvues de ressources naturelles. Il n’y a dans cette région ni vaste plaine ni bassin fluvial, pour donner un cadre à une civilisation (comme en ont la Mésopotamie et l’Egypte). Or, le royaume de David, à son extension maximale, était aussi important, voire plus, que l’Egypte ou que l’Assyrie. Comment cela a-t-il été possible? Il y a eu deux facteurs :
- affaiblissement des deux grands empires. D’une part l’Egypte, à partir de Ramsès XI (1098-1070) est en pleine déconfiture. D’autre part l’Assyrie est tenue en échec par les Araméens au pouvoir à Babylone.
- une menace vitale sur Israël exercée par les philistins. Les philistins, dits aussi “peuples de la mer”, sont des envahisseurs venues du Nord (les “Vikings” de l’époque) qui se sont attaqués à toutes les civilisations méditerranéennes à partir du 13è - 12ème siècle. Contre eux, dit-on, la ville de Troie a dressé ses murailles (qui ont ensuite servi contre Agamemnon lors de la chute de la ville, en 1184 BC, mais c'est une autre histoire). Alors que les peuples autochtones (comme les Cananéens, organisés en villes-Etats, qui avaient conservé la culture régionale) coexistaient plus ou moins pacifiquement avec les tribus hébraïques, les philistins (sans aucun rapport avec les palestiniens d’aujourd’hui bien qu’ils leur aient légué leur nom) tentaient de déloger les populations locales ou de les exterminer. Vers 1030, ils s’emparent de l’Arche d’Alliance et interdisent aux Israëlites le travail du fer. Aucune tribu n’était capable de leur résister par elle-même. D’où l’unification organisée par le prophète Samuel, et la désignation de Saül, qui était d’abord un chef militaire, comme roi d’Israël. Saül a accompli sa mission pendant 22 ans. Il a beaucoup renforcé les armées d’Israël, mais il a été tué au combat. C’est David, un autre chef militaire, qui l’a remplacé après 7 ans de guerre civile. David est une sorte de Napoléon. Il s’empare de Damas. Son royaume s’étend jusqu’à l’Euphrate au nord et la mer rouge au sud. Il supprime les enclaves cananéennes, vassalise les philistins et les ennemis traditionnels : Amalek, Edom, Moab, Ammon et les contrées araméennes. Il conclut une alliance avec Hiram, roi de Tyr (les phéniciens), qui était la principale puissance commerciale de la Méditerranée, et était enclavée dans le royaume de David (un peu comme le Liban d’aujourd’hui par rapport à la Syrie).

Donc Salomon hérite de cet empire disproportionné, dans un pays qui n’avait ni véritable capitale (Jerusalem est une bourgade insignifiante choisie [par David] pour sa localisation à la limite de Juda et d’Ephraïm), ni tradition administrative, ni population nombreuse, ni grandes villes. Que va-t-il faire? Trois choses :

a) la paix :
- A l’extérieur, il met en place une stratégie d’alliance, notamment matrimoniale. D’où ses nombreux mariages, qui ont alimenté sa réputation amoureuse mais qui sont aussi imputables à des motifs politiques. Son premier mariage, avec la fille de Pharaon, apporte au pays la stabilité et une extension territoriale vers le sud-ouest (Ghezer).
- A l’intérieur, il met en place une administration qui respecte plus ou moins les frontières des tribus.

b) bâtir une capitale (Jerusalem) avec son temple, son palais royal, son palais de justice et ses murailles. C’est principalement ce qu’on a retenu de lui, en négligeant parfois le système théologique centralisé qui est corrélatif de la construction du temple.

c) construire, construire et encore construire. Salomon est un bâtisseur colossal. Cette passion constructive, qui épuisera le peuple (et qu’on peut comparer avec celle de Louis XIV construisant Versailles) est un facteur de sa chute. Il couvre le pays de villes fortifiées, de gigantesques ouvrages d’adduction d’eau, de voies de communication, dont la splendeur est longtemps restée inégalée. Je reviendrai sur ce point et sur la façon dont ces constructions ont été financées.

Il faut se situer dans le contexte d'une dualité à l'intérieur du peuple hébreu. En effet, il est possible qu’une partie du peuple hébreu était restée en terre d’Israël, vers 1500 - 1300 avant JC, pendant qu’une autre partie subissait l’esclavage en Egypte. Lorsque Moïse a fait revenir son peuple d’Egypte en lui donnant une religion nouvelle, il a retrouvé, sur place, d’autres hébreux qui avaient évolué différemment. D’où des relations difficiles, une dualité entre deux parties d’un même peuple, dont les conséquences n’ont pas fini de s’épuiser. Il a fallu près de 800 ans (de 1350 à 550 BC), pour que la religion de Moïse s’impose à l’ensemble de ce peuple, et pour que le monothéisme soit véritablement construit et accepté. Pendant ces 800 ans, ce peuple est resté constamment divisé. Je reparlerai de cette dualité, qui est fondamentale pour notre propos.

Parmi les quatre sources du texte biblique répertoriées par l’historiographie, les deux premières sont dites “le Yahviste” (dont on suppose qu’il a été écrit quelques dizaines d’années après l’époque de Salomon, au 9ès BC), et “l’Elohiste” (qui est un peu plus tardif : 8è s BC).
Dans ces deux textes s’expriment deux conceptions philosophiques nettement distinctes :
- Elohim, terme qui signifie “les dieux”, est à rapprocher de termes analogues utilisés par les Cananéens ou les mésopotamiens, par exemple “Baal”. C’est le dieu d’un peuple, Israël, un dieu familial qui ne commence qu’avec Abraham, et qui protège ensuite Isaac, Jacob et Joseph, ainsi que la lignée de leurs descendants. Ceux-ci ne doivent avoir qu’un dieu, le leur, Elohim, qui regroupe tous les dieux; mais il n’est pas dit que ce dieu est celui du cosmos et de tout l’univers.
- Yhvh au contraire, le dieu de Moïse, est le dieu de la création, d’Adam et Eve, du déluge : c’est un dieu universel. C’est lui qui représente la principale innovation des hébreux. Il n’a aucun précédent. On ne sait pas d’où provient le nom (pas plus qu’on ne connait la localisation du Sinaï). C’est un nom propre littéralement imprononçable (ce qui, entre parenthèses, présuppose l’écriture alphabétique). C’est le dieu des commandements, c’est-à-dire un dieu éthique. Il se présente avant tout comme un libérateur, comme l’indique le premier commandement (qui n’est d’ailleurs pas un commandement, mais une parole énonciative, une assertion) : “Je suis Yhvh, ton dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison des esclaves”. Ce dieu se prononce vigoureusement contre l’esclavage. Il n’est pas le dieu d’un peuple parmi d’autres, il est un dieu qui apporte des règles éthiques, et à lui seul un concept radicalement neuf, à vocation universelle.
Alors qu'Elohim est un dieu social, marqué par le rituel et le droit, Yhvh est un dieu personnel, intime.

Cette opposition religieuse et philosophique est associée dans l’histoire d’Israël à une opposition politique. Au sud se trouve la tribu de Juda (dans laquelle est enclavée son alliée Benjamin), et au nord ce qu’on a pris l’habitude d’appeler Ephraïm, qui est l’ensemble des dix autres tribus. Pendant des siècles, le nom d’Israël sera réservé à la partie nord, qui se situe plus dans la tradition d’Elohim, c’est-à-dire la tradition tribale de Jacob-Israël, alors que la partie sud porte la notion du dieu-Yhvh, celui dont le temple unique est à Jerusalem.
Saül, le premier roi, était originaire de Benjamin (de la plus petite famille du plus petit clan de la plus petite tribu, mais quand même pas d’Ephraïm). David est un Judéen, ainsi que Salomon. La dynastie qui a réussi à réunifier les douze tribus est essentiellement judéenne. On peut penser que l’unification s’est faite par le sud, dans une certaine mesure contre le nord, ou tout au moins avec une réticence des tribus du nord, qui étaient attachées à leur indépendance.
Pour faire sentir l’importance du clivage et sa durée historique, il faut rappeler que, après la fin du royaume de Salomon, deux Etats distincts ont coexisté pendant 200 ans : Israël et la Judée. Il n’y avait qu’un peuple, mais deux Etats parfois ennemis (soit en guerre directe, soit appartenant à des coalitions différentes), parfois alliés. Seule la Judée a été dirigée par des rois descendant de la lignée de David. Après la disparition du royaume d’Israël, rayé de la carte en 722 BC par les Assyriens (sa capitale Samarie fut détruite et ses habitants déportés), on parlera des “dix tribus perdues”, c’est-à-dire mélangées avec les autres peuples de la région. Mais ces tribus ont quand même une postérité, car (outre l'abondante mythologie plus ou moins fantaisiste qui a été inventée à différentes époques sur ce sujet), elles continueront à porter la tradition d’Ephraïm dans la Samarie de l’époque de Jesus. Les samaritains vénéraient cinq idoles dont Elohim, ils revendiquaient le Pentateuque (s’ajoutant à d’autres textes), ils rejetaient la lignée de David et la prévalence de Jerusalem, et ils ont construit, avec l’accord des Grecs, un autre temple concurrent de celui de Jerusalem sur le mont Garizim.

Salomon devait donc gouverner en tenant compte de la dualité essentielle du peuple d'Israël.

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jacques Halbronn Les limites de l'imitatiion chrétienne du judaïsme Du texte à la réalité historique




Les limites de l'imitation chrétienne du judaisme. Du texte à la réalité historique
par  Jacques  Halbronn
Jusqu’à quel point va le paralléle entre les deux « Testaments » et plus largement entre judaisme et christianisme? Pöur notre  part, nous avons été frappé par cette célébre déclaration attribuée à Jésus;  Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai  mon Eglise. L’emploi du futur  signifie ici  selon nous un projet de longue haleine. Cette Eglise, c’est  au fond la papauté et sa succession  qui n’est pas sans évoquer la généalogie figurant chez Marhieu et chez Luc. LEs Histoires de l’Eglise nous fournissent une liste des souverains pontifes, de leur carrière. N’aurait-on pu les compiler pour en faire un volet supplémentaire des Evangiles et plus globalement du Nouveau Testament comme cela a été fait, toutes proportions gardées, les maîtres d’oeuvre de l’Ancien Testament quelques siècles plus tard?  Y a –t-il  même eu des projets (avortés) dans ce sens? Au final, cela ne s’est pas (encore) fait.
Or, cette Histoire de l’Eglise  ne vient-elle pas valider la déclaration sus mentionnée de la promesse faite à Pierre? A moins qu’au contraire, la forme qu’auront finalement  pris les choses ne soit pas perçue par les Chrétiens – à commencer par les Protestants- comme ce qui étaiit attendu à l’origine? Mais l’on peut aussi se demander si la phrase en question n’aurait pas été mise dans la bouche de Jésus pour valider par avance(et donc après coup)  l’institution de l’Eglise de Rome. Le fait est, en tout cas, que cette Eglise est la réalisatiion de loin la plus impressiionnante et la plus pérenne  du christianisme. Mais en même temps, il s’agit de la perpétuatoin d’une caste, d’une élite,se renouvelant par cooptation et se donnant ses propres chefs, par le biais d’un conclabe réuni à la mort de chaque souverain pontife. Ce n’est pas ici la naissance qui compte mais la mort  du prédécesseur qui détermine le début d’un nouveau régne.
Il reste qu’à la fin du XVIe siècle va commencer à circuler une « prophétie des papes », attribuée à Saint Malahie, archeveque irlandais du  XIIIe siècle et qui balise toute l’histoire de la Papauté au moyen de « devises » lapidaires qui ne sont pas sans évoquer les quatrains de Nostradamus, d’autant que ces deux corpus auraient été constitués, grosso modo, à la même époque. C’est vraisemblablement d’une compilation de telle ou telle Histoire de l’Eglise que sont issues les devises censées désigner la « succession » des papes du temps de Saint Malachie à la publication des premères « éditions » à la fin du XVIe siècle. Et c’est en ce sens que l’on pourrait suggérer d’adjoindre la dite « prophétie » au Nouveau Testament tout comme divers corpus historiques furent adjoints, avec le temps, à l’Ancien Testament.  En ce qui concerne les devises pour les papes à venir nous avons montré( cf notre ouvrage  Papes et prophéties Décodages et influence, Ed Axiome 2005) que les rédacteurs ont pioché dans l’Ecclésiastique de Ben Sira (Siracide) lequel fait partie du canon du Nouveau Testament. Quand toutes les devises auront été attribuées, on sera, nous dit-on, à l’approche de la Fin des Temps, puisque ce sera la fin de l’Eglise.
Résumons-nous,  d’un côté le peuple hébreu  qui se survit à lui-même, siècle après siècle et de l’autre une hiérarchie qui se renouvelle, en son sommet, par un vote. D’un côté, c’est l’enfantement qui sous-tend la pérennité du peuple et de l’autre, on est dans une cuisine politique réservée à un petit nombre. Le peuple juif  obéit à une dynamique collective tandis que l’Eglise parvient à nous sans passer par la procréation mais par une autre voie, plus volontaire et probablement plus maitrusée.  Et la Shoah nous montre bien que c’est le peuple qui est l’acteur principale de l’Histoire juive et non  une quelconque élite puisque c’esr au peuple en tant que masse quasiment anonyme que l’on s’en est pris.
On en revient toujours au début du premier chapitre de l’Evangile de Mathieu par lequel commence le Nouveau Testament. Quel contraste entre cette lignée de père en fils et cette succession de papes élus, sans lien de sang entre eux  qui sortira de ce Nouveau Testament?  l’Eglise de l’Unification du Reverend Moon  attire l’attention sur cette mise à l’écart de la procréation au sein de la hiérarchie, alors même que la monarchie n’y a nullement renoncé, si ce n’est pour l’élection de l’Empereur du Saint Empire Romain Germanique.laquelle fait pendant à celle de l’éveque de Rome. Ce contraste nous conduit à penser que le projet initial lié à cette Nouvelle alliance qui fait suite à celles de Dieu avec Noé puis avec Abram (Abraham) .Or ces alliances, elles, se réferaient explicitement à  la  filiation. C’est d’ailleurs ainsi qu’aurait été mis en orbite le peuple hébreu.  Abram est bien la « pierre » sur laquelle Yahvé a construit « son » peuple…Là où le Révérend Moon se trompe, c’est que ce n’est pas à Jésus d’enfanter mais à Pierre tout comme ce n’était  pas à Yahvé d’enfanter mais cella iincombait  à Abraham. Ce qui repose la question du « Fils de dieu ». Si Jésus se dit « Fils de Dieu », où a-t-il emprunté une telle formule? Seloin nous,  Yahvé était le premier Fils de Dieu, donc le frère de Jésus. Cela ne nous est pas dit mais il doit manquer un chapitre dans le Livre de la Genése  traitant d’une telle filiation. En définitive, la généalogie juive des dieux reste obscure alors que la généalogies des  Juifs fait sens. Et en face la généalogie des dieux est mieux explicitée alors que la transmission populaire reste bien confuse sinon aléatoire.












JHB
21. 03. 17

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Sabine Le Blanc Hors de l'Eglise point de salut. Café Théo du 15 mars 2017

CAFÉ THÉO

ESPACE BARRAULT
(Métro Cité Universitaire)

Mercredi 15 Mars, 19h00
Entrée libre

Animé par Sabine Le Blanc

« HORS DE L’ÉGLISE POINT DE SALUT »,
COMMENT EXPLIQUER CET ADAGE ?

Extra Ecclesiam nulla salus (« Hors de l'Église il n'y a pas de salut ») est une expression latine; la formule vient de saint Cyprien, évêque de Carthage au IIIe siècle. Confronté aux persécutions et aux apostasies des chrétiens, il rappelait à ceux qui quittaient l’Eglise qu’ils refusaient ce faisant le salut : « personne ne peut avoir Dieu pour Père s’il n’a pas l’Eglise pour mère ». L'expression en est devenue un dogme signifiant, très sommairement, que les sacrements permettent aux fidèles de participer à à la vie de Dieu...Cet adage exprime la nature ecclésiale et communautaire du salut tel qu'il est pensé en théologie catholique. Sabine Le Blanc nous aidera à mieux comprendre cet adage , tant dans sa formulation historique que dans sa compréhension actuelle...
RENCONTRE CULTURELLE BARRAULT
L’EUROPE, LA CULTURE, ET LA PAIX

25 Mars 2017, journée portes ouvertes de 11h00 à 19h00, 


Á L’OCCASION DU 60E ANNIVERSAIRE DU TRAITÉ DE ROME

(Métro Cité Universitaire)

Journée de rencontre avec des auteurs, des artistes,

Entrée libre

Une journée de « portes ouvertes » pour un espace de rencontre lors de cette journée d’importance dans un monde dont il est certain qu’il doit être solidaire et pluriel…

Ce sera un temps pour présenter des auteurs, des artistes, motivés par cette réflexion sur le devenir d’une Europe qui ne soit pas seulement un marché, mais une communauté du vivre ensemble qui puisse exprimer les valeurs les plus profondes de l’amour et de la conscience humaine…



Jacques Halbronn L'immigration, comme phénoméne d'importation. de main...

Jean Luc Berlert sur Marie-Madeleine. dans le cadre d'un Café-theo

CAFÉ THÉO Marie Madeleine 01 02 2017 JL Berlet hd - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=3caQ1svuFHA
3 févr. 2017 - Ajouté par APro Paix
CAFÉ THÉO du Mercredi 1er Février 2017 – 19h00 MARIA DE MAGDALA, ... ESPACE BARRAULT, 98 rue ...

mercredi 8 mars 2017

Fonds Social Juif Unifié Les Olim de France à intégrer


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AUJF
Le Fonds Social Juif Unifié agit, grâce à vos dons à l’AUJF, en France et en Israël. En 2017, il poursuit ses missions et lance de nouveaux partenariats.

En 2017, le FSJU choisit d’orienter une partie de son action en direction des Français installés en Israël, conscient de la nécessité de leur apporter une aide efficace.

 
Innovation Israël : CNEF
Le FSJU aide les Olim de France à s’intégrer
CNEF
Le FSJU lance des partenariats innovants, notamment en faveur des jeunes :
En 2017, il soutient le CNEF, Centre National des Etudiants Francophones, qui favorise l’Intégration et la réussite des jeunes Français en Israël.
Organisation reconnue pour son efficacité, le CNEF agit depuis 1987 et oriente de nombreux jeunes chaque année. Déjà présent à Jérusalem, il ouvre de nouveaux Centres d’Information et d’Orientation à Tel Aviv, Natanya, Haïfa et Ashdod.
Grâce à votre don, 1150 Olim de France de 17 à 30 ans bénéficieront de l’accompagnement nécessaire à leur avenir en Israël.
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