jeudi 2 novembre 2017

Collique en ligne Hervé Tremblay Pourquoi un Ancien et un nouveau Testaments

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chronique du 20 mai 2011

L'Ancien et le Nouveau ou Premier et Second Testament?

QuestionAu lieu de dire Ancien et Nouveau Testament, certains disent Premier et Deuxième Testament. Lesquelles de ces expressions doit-on employer? (Louis, Paris)
Réponse« Laquelle de ces expressions doit-on employer? » L’usage de « Premier » ou d’« Ancien » Testament relève plus d’une sensibilité – certains diraient une mode – que d’une obligation ou d’une rectitude.
     Traditionnellement, les chrétiens ont appelé la Bible hébraïque (avec les ajouts de la Septante grecque) « Ancien » Testament, par rapport évidemment à leur « Nouveau » Testament. Les francophones des siècles passés disaient même « Vieux Testament » (voir les livres du XVIe aux XVIIIe siècles). Le mot « testament » au sens d’alliance est lui-même assez vieillot. On peut arguer que cette appellation est biblique. En effet, une seule fois dans le Nouveau Testament (2 Co 3,14), Paul utilise l’expression en contraste avec l’alliance nouvelle (v. 6). Mais c’est surtout la lettre aux Hébreux qui oppose la nouvelle alliance à l’ancienne avec arguments démontrant comment l’ancienne alliance est caduque ou dépassée par la nouvelle (voir Hé 8–9; Lc 22,20; 1 Co 11,25). D’une façon plus large, on peut aussi penser au sermon sur la montagne dans lequel Jésus oppose la loi ancienne (« Vous avez appris... ») à son enseignement (« ... et bien moi je vous dis », voir Mt 5,21-48). Saint Paul oppose le vieil homme à l’homme nouveau en Christ (Rm 6,6; Col 3,9-10; Ép 4,22). Dans ses écrits, saint Jean argumente d’une façon similaire (« commandement nouveau », Jn 13,24).
     L’expression « Ancien Testament » est donc tout à fait légitime et traditionnelle. Toutefois, elle comporte une nuance dépréciative, voire conflictuelle, envers le judaïsme. Si on relit les passages cités ci-dessus, on note en effet un air de reproche ou d’infériorité de l’Ancien Testament par rapport au Nouveau. Cet aspect n’a pas vraiment dérangé les chrétiens pendant des siècles. Or, depuis quelques décennies, avec le développement de l’œcuménisme et le rapprochement avec le judaïsme, certains ont voulu substituer l’expression traditionnelle « Ancien Testament » par une autre qu’ils considèrent plus neutre ou moins polémique. C’est de là que vient l’expression « Premier Testament ». En soi, l’expression ne comporte pas de jugement de valeur comme le mot « ancien ». Ce qui est premier vient au début et n’est pas nécessairement suivi par un second qui serait meilleur.
     Quant à l’expression « Deuxième Testament », elle est beaucoup plus rare que son correspondant « Premier Testament », car on peut penser qu’elle réduit la nouvelle alliance à suivre ou succéder simplement à la première, sans évoquer la nouveauté qu’elle comporte. C’est pourquoi « Nouveau Testament » correspond encore le plus souvent à « Premier Testament ».
     En conclusion, chacun peut utiliser les expressions qu’il préfère, mais chacun doit être conscient de ce qu’il dit. « Ancien Testament » et « Nouveau Testament » peuvent se réclamer d’une longue tradition et même de fondements bibliques, même s’ils sont d’une époque qui n’avait pas nos sensibilités. L’expression « Premier Testament » est plus respectueuse de nos frères juifs, mais est une création de certains exégètes. Il serait dommage d’évacuer la nouveauté du christianisme sous prétexte de respecter nos frères et sœurs de religion juive.
     À cet égard, l’expression « Deuxième Testament » apparaît fade et très contestable. Le christianisme est bien plus qu’une « deuxième » alliance. Les chrétiens devraient lui préférer « Nouveau Testament ». Quant à la première alliance, on peut employer « Ancien » ou « Premier » Testament. Les théologiens actuels ont aussi abordé la question, mais je suis moins compétent dans ce domaine. Le pape Jean-Paul II, par exemple, dans son souci de rapprochement avec le judaïsme, a dit que la première alliance n’a jamais été révoquée (17 novembre 1980 à Munich aux représentants de la communauté juive). Cette affirmation est peut-être très pastorale, mais n’est pas vraiment biblique et a fait réagir certains théologiens [1].
     Personnellement, je n’emploie jamais « Premier Testament », préférant garder l’expression traditionnelle, tout en précisant que je ne garde certainement pas de connotation négative de l’expression « Ancien Testament », étant moi-même professeur d’Ancien Testament.
[1] Par exemple B. de Margerie, Revue Thomiste 87(1987) p. 203-241, pas tellement pour contester l’affirmation que pour la préciser.
Hervé Tremblay
Article précédent :
Sacrifice et feu : l’alliance entre Abraham et Dieu

20 janv. 2015 - Ajouté par KTOTV
Le Messie-Christ existait dans la pensée juive bien avant que Jésus ne naisse à Bethléem », écrit Daniel Boyarin ...








POURQUOI UN ANCIEN ET UN NOUVEAU TESTAMENT ?


Pourquoi deux livres, l’Ancien et le Nouveau Testament, si pareillement tous deux sont Parole de Dieu ? Et comment comprendre que ce soit le même Dieu qui, dans l’AT, commande à son peuple de lapider les adultères (Dt 22.22-24), ou de haïr ses ennemis (Nb 31.1+ ; Dt 23.7 ; Jos 8.1+ ; Si 12.4-7), et  dans le NT, commande l’amour des pécheurs (Mt 5.43-48) ?
Tout simplement parce qu’avant de nous révéler Sa miséricorde, Dieu devait nous révéler ce qu’est notre péché, sa gravité, et au regard de Sa justice son juste châtiment. Comment en effet désirer et demander la Miséricorde si on ne sait pas que l’on est pécheur, et comment savoir que l’on est pécheur s’il n’y a pas de Loi ? La Loi nous a donc été donnée pour nous faire prendre conscience que nous sommes pécheurs, et espérer la Miséricorde. Ainsi, la raison d’être de ces deux livres est-elle pédagogique. Et Dieu sait s’il en faut de la pédagogie pour faire passer l’humanité de la vengeance illimitée à la loi du talion (Ex 21.24), et de celle-ci à la loi de l’amour parfait (Mt 5.43-47 ; Jn 15.12)….
« Par les Prophètes, Dieu a formé son peuple dans l’espérance du salut, de la purification de tous ses péchés (Is 1.18 ; Ez 36), d’une alliance nouvelle et éternelle destinée à tous les hommes (Is 49.5-6 ; 53.11) ». (CEC n°64). Ainsi l’AT annonce et prépare progressivement la venue du Christ, le Messie, le Sauveur du monde, et, par le NT, la Bonne Nouvelle est annoncée : « Le Christ, c’est Jésus de Nazareth ! » (Jn 1.41 ; Ac 2). Les chrétiens lisent la Bible juive pour comprendre l’événement Jésus-Christ et trouver les mots pour le dire (Jn 2.13-17, 19.23-24 ; Lc 24.25-27 ; Ac 2.16-17, 15.14-18 ; Rm 16.25-26 ; 1 Co 11.25, 15.3b-5 ; 2 Co 3.14-16). Si on peut dire que l’AT révèle la Justice du Père, et le NT la Miséricorde du Fils, c’est l’Esprit-Saint qui fait l’unité des deux Testaments en donnant de voir comment « Dans l’AT se prépare le N, et dans le Nouveau, se dévoile l’Ancien. » (CEC 129).
Sans la révélation du péché, que met en pleine lumière la croix du Christ, et de la Justice de Dieu, l’homme aurait continué à s’illusionner sur lui-même jusqu’à se prendre pour Dieu, comme l’enseignent les religions d’Extrême-Orient et aujourd’hui le Nouvel-Âge. Mais contrairement à ce que veulent le croire juifs et musulmans, notre relation à Dieu n’est pas basée sur des rapports d’innocence et de justice, mais de péché et de miséricorde, aussi vrai que Dieu ne nous doit rien, et que nous sommes incapables de Lui rendre ce que nous Lui devons, à commencer par la réparation de nos péchés. C’est pourquoi Jésus est venu inviter non pas les justes, mais les pécheurs, au repentir (Mt 9.13). Que Dieu nous manifeste maintenant Sa miséricorde en nous supportant et laissant le temps de nous convertir n’enlève rien à Sa justice, car, dit Jésus : « De la mesure dont vous mesurez pour les autres, on mesurera pour vous. » (Mt.7.2)
Tous ceux donc qui, comme les juifs et les musulmans, refusant d’entrer dans l’ordre nouveau de la Grâce, veulent rester sous le régime de la Loi, celui de l’AT, encourent la malédiction (Ga 3.10), et la Colère de Dieu demeure sur eux (Rm 4.15, 8.7-8 ; Ep 2.3, 5.6 ; Ga 3.6,10 ; 1 Co 16.22 ; 2 Th 1.10 ; 2 Th 2.10). Mais ceux qui acceptent d’être sauvés, et non pas de se sauver eux-mêmes par leurs soi-disant bonnes actions, sont capables, et eux seuls, de donner à autrui ce dont ils bénéficient eux-mêmes à tout instant : la miséricorde. Alors, et alors seulement, la vie sur terre peut-elle devenir digne de Dieu, vraiment humaine et bienheureuse. « Bienheureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde ! » (Mt 5.7, 18.23-35)…
Si les gens savaient qu’ils vont en Enfer, ils demanderaient et feraient miséricorde !



Pourquoi les juifs ne croient pas en Jésus etc? Première partie ...

https://www.youtube.com/watch?v=v17dXAcOzxI
30 oct. 2016 - Ajouté par Menachem ALTABE
Rambam- Maimonide lois relatives au fondements

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