mardi 29 mars 2022

Jacques Halbronn L'élite doit s'immerger dans le monde tout en mainten...

Jacques Halbronn L'emprunteur témoigne de l'impact du préteur (volonta...

Jacques Halbronn Linguistique. La construction mélodique de la langu...

Jacques Halbronn L'Union Européenne comme solution au "grand remplacement" français

jacques halbronn L’Union Européenne comme solution au « grand remplacement » français. Nous voudrions mettre en évidence certains paradoxes autour de la francophonie et de l’Europe, ce qui ressort notamment des discours de la Droite à l’occasion de la campagne présidentielle de 2022. C’est ainsi que l’exigence de connaitre le français à l’égard des immigrés ne fait guère sens, en ce qui concerne les francophones africains dont l’affluence est précisément au coeur du débat. Le probléme de l’immigration africaine tient précisément à ce qu’elle ne passe pas par un apprentissage du français. Inversement, les immigrés européens ne sont pas francophones mais par ailleurs non stigmatisés du fait du biais africain. Si l’on admet que la France serait victime d’un « grand remplacement », il serait selon nous assez logique qu’elle trouve une solution grâce à sa placé au sein de l’Union Européenne. Or, ce n’est pas vraiment la position des discours de droite en question lesquels insistent sur l’attachement à la France voir à sa sortie de l’UE. Quelque part, si grand remplacement il y aurait, la solution ne serait elle pas dans une migration des Français vers le reste de l’UE, vers des régions moins « touchées »? La France est marquée par deux formes d’influences qu’elle aura exercé, au cours des siècles. D’une part, la colonisation Outre Mer dont les effets se manifestent au travers du fait francophone lequel n’est nullement étranger au phénoméne du « grand remplacement » puisque les nouveaux venus sont eux mêmes francophones, ce qui facilite et sous tend leur présence et d’autre part par son impact linguistique sur diverses langues européennes, comme l’anglais et l’allemand, en particulier – sans parler des connexions du français avec le monde latin (Italie, Espagne, Portugal, Roumanie) et de la présence du français dans le BENELUX et en Suisse. Dans le second cas, il ne s’agit pas de copié-collé du français mais de pénétration lexicale puissante du français au sein des langues germaniques mais aussi slaves. La France se trouve donc confronté à deux phénoménes, tous deux résultant de son influence sur le continent européen comme sur le continent africain (sans parler du continent asiatique, ex Indochine). Lors du démantélement de l’Afrique (occidentale, équatoriale) française, l’on aura adopté la voie européenne mais sans prendre pleinement la mesure de l’impact linguistique véhiculé notamment par la fortune de l’anglais, lequel ne fait que témoigner de l’impact de la France lequel est certes ancien mais ne s’en perpétue pas moins de nos jours. En ce qui concerne le cas de la communauté juive de France, l’on retrouve peu ou prou une même problématique avec le « grand remplacement » des Juifs de souche française (sur l’axe Rhin- Rhône) et européenne par des Juifs issus du monde méditerranéen arabo-musulman , lesquels jouent un rôle prédominant dans les instances juives (consistoire etc). Là encore, pour ces Juifs anciennement ancrés dans le monde chrétien, se pose la question d’un certain »grand remplacement » et l’éventualité d’une migration vers le Nord et l’Est de l’Europe, ce qui correspond grosso modo au clivage Séfarades/Ashkénazes. On voit ainsi se dessiner une France fortement marquée à un double titre par l’Afrique et qui serait désertée – en un grand « déplacement » par les populations locales lesquelles se déporteraient vers le reste de l’Europe, tout comme , à un autre échelle, certains quartiers, certaines villes de la métropole se videraient de leurs occupants antérieurs. Eric Zemmour, par ses origines juives du Sud, semble devoir incarner cette France à venir. qui pourrait se détacher à terme de l’UE. JHB 29 03 22

samedi 5 mars 2022

Jacques Halbronn La thèse d'une langue centrale écrit véhiculée par le français

jacques halbronn La thèse d’une langue centrale écrite véhiculée par le français Genése XI עַל-כֵּן קָרָא שְׁמָהּ, בָּבֶל, כִּי-שָׁם בָּלַל יְהוָה, שְׂפַת כָּל-הָאָרֶץ; וּמִשָּׁם הֱפִיצָם יְהוָה, עַל-פְּנֵי כָּל-הָאָרֶץ. {פ} 9 C’est pourquoi on la nomma Babel, parce que là le Seigneur confondit le langage de tous les hommes et de là l’Éternel les dispersa sur toute la face de la terre. Nos recherches linguistiques nous ont conduit à envisager la possibilité de l’existence d’une langue centrale et à relativiser l’idée de la pluralité des langues. Tout est évidemment affaire de définition et l’on peut certes être tenté d’adopter une définition favorisant un point de vue plutôt qu’un autre. C’est ainsi que d’aucuns insisteront sur des facteurs secondaires dont ils exagèreront la portée, notamment en privilégiant l’oral sur l’écrit, la syntaxe sur le lexique etc. On pense à l’école phonologiste avec ses « phonémes »/ Or, pour nous, il est assez normal qu’une langue puisse se manifester sous des formes diverses, selon les aléas de la transmission. Le cas de la langue française nous occupe dans la longue durée, notamment au regard des emprunts que d’autres « langues » ont effectué à son endroit; Celui qui apprend des langues ne peut éviter de remarquer, de relever la récurrence de certains termes, des mêmes termes, de l’une à l’autre. A partir de quel seuil, se demandera-t-on, s’agit il d’un emprunt à une langue ou de variations autour d’une même langue? L’enjeu de la réponse est considérable car cela impacte toute la représentation de l’Histoire des Langues, de la Langue. Il importe de faire la part des variations susceptibles de nous empêcher -obstacle épistémologique- de parvenir à la thèse d’une langue centrale, matricielle. Nous dirons- pour éviter tout malentendu- que cette langue centrale n’est pas pour autant première et qu’elle apparait relativement tardivement, ce qui explique qu’elle se soit implantée sur une diversité de terrains. Prenons un empire comme l’empire ottoman, qui s’étendra, des siècles durant sur des cultures et des structures fort variées,prééxistantes. Il n’en imposera pas moins sa marque sur l’ensemble de celles qui se trouvaient en son pouvoir. Dans le cas du français, force est de constater le caractère massif de son impact au niveau lexical, par le biais de l’écrit, d’où une certaine constance orthographique dans les emprunts à cette langue. On pense aux « tables de la Loi » gravées sur la pierre » dans l’Ancien Testament (Livre de l’Exode=, à l’importance de ce qui est gravé. Deutéronome VI Shéma Israel ו וְהָיוּ הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה, אֲשֶׁר אָנֹכִי מְצַוְּךָ הַיּוֹם–עַל-לְבָבֶךָ. 6 Ces devoirs que je t’impose aujourd’hui seront gravés dans ton cœur. Jérémie XXXI Le verbe « katav » est utilisé ici qui signifie écrire: c’est la même tonalité que dans le Shéma Israel. Selon nous, ce n’est pas un hasard stylistique, rhétorique: לב כִּי זֹאת הַבְּרִית אֲשֶׁר אֶכְרֹת אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל אַחֲרֵי הַיָּמִים הָהֵם, נְאֻם-יְהוָה, נָתַתִּי אֶת-תּוֹרָתִי בְּקִרְבָּם, וְעַל-לִבָּם אֶכְתְּבֶנָּה; וְהָיִיתִי לָהֶם לֵאלֹהִים, וְהֵמָּה יִהְיוּ-לִי לְעָם. 32 Mais voici quelle alliance je conclurai avec la maison d’Israël, au terme de cette époque, dit l’Eternel: Je ferai pénétrer ma loi en eux, c’est dans leur coeur que je l’inscrirai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. On peut supposer donc la rencontre entre un écrit et un substrat oral local. La langue anglaise illustre bien notre propos en ce qu’elle est dominée par le lexique du français tout en conservant peu ou prou un substrat germanique. D’où son classement quelque peu abusif en tant que langue germanique, du fait de traits qu’elle partage avec quelques autres langues. On est frappé par la préservation minutieuse de la forme écrite du lexique français en anglais. On peut y voir l’effet d’un respect quasi religieux. Cela dit, ce qu’on appelle le français comporte aussi les marques d’un certain substrat local – il est classé comme « langue latine » – qu’il importe d’isoler du lexique « universel » dont il est porteur. Le paradoxe tient au fait que les quelques termes locaux – comme le verbe être en anglais – peuvent par leur répétition faire illusion numériquement en ce qu’ils échapperaient à l’influence « française ». La thèse que nous soutenons est liée à une certaine théologie selon laquelle notre Terre aurait été colonisée par une puissance extérieure à notre Humanité, pouvant être désignée sous le nom de ‘Dieu ». Cette thèse n’est pas favorable à l’hébreu dont nous pensons que cette langue est bien moins centrale que le français et d’ailleurs, nous n’associons pas nécessairement le monde « juif » avec l’ensemble « sémitique ». En fait. ce qui nous semble devoir conférer au français -avec les nuances que nous avons apportées- un rôle central, c’est précisément sa capacité à s’imposer au sein d’autres langues, ce qui n’ a été le cas de l’hébreu qu’à la marge. Cette faculté pérenne remarquable n’est aucunement remise en cause par l’essor de l’anglais de nos jours puisque l’anglais ne fait que véhiculer l’écrit du français. JHB 05 03 21

jacques Halbronn Les représentations fantasmées des novices la France, l'astrologie

Jacques Halbronn Les représentations fantasmées des novices: la France, l’Astrologie Quand nous entendons Zemmour parler de son « amour » de la France, on se demande qui est concerné par une telle « expérience ». Il faut être étranger pour fantasmer à ce point. Celui qui vit à la campagne ne va pas nous soûler avec ce que la campagne signifie pour lui à moins d’etre dans la nostalgie ou dans le rêve d’une autre vie. Zemmour est écartelé entre le souvenir du pays de départ et la projection vers une destination d’accueil. Or, en astrologie, il convient aussi de faire la part du poids des représentations et donc des fantasmes chez ceux qui ne la connaissent que de loin. Ils se sont fait une certaine idée de l’astrologie comme d’autres de la France et probablement ils sont plus éloquents, plus enthousiastes que ceux qui sont « blasés ». On pense aux « sabras » israéliens (né dans le pays, dans la langue) face aux Olim qui débarquent avec tout un imaginaire et qui iront fréquenter les « oulpanim » (Aleph), où ils changeront de peau en changeant de langue.. Le lointain dans le temps comme dans l’espace nous décalent par rapport au réel, l’enjolivent. On peut tout à fait admettre que ceux qui sont transis d’amour pour ce qui est nouveau ou oublié nous touchent. On pense au clivage entre Juifs de souche français et Juifs marqués par une immigration récente, sur moins d’un demi-siècle, surtout quand le pays de départ est radicalement différent de celui d’arrivée par sa géographie, sa langue, sa religion, son éco-systéme, son environnement culturel, économique, historique. Même les marranes ne sont pas de véritables étrangers puisqu’ils ne viennent pas d’ailleurs. Dans le cas de l’astrologie, tout dépendra des conditions dans lesquelles la rencontre s’est faite. Il est préférable de s’immerger dans un groupe qui s’y consacre plutôt que de la connaitre individuellement par l’image qu’en donnent les médias, une certaine littérature grand public. D’où l’intéret des réunions astrologiques où l’on prend conscience d’une certaine diversité des avis, des approches ainsi que des revues de recherche. Ne connaitre l’astrologie que par une seule voie/voix n’est pas conseillé. Mais l’on pourrait en dire autant à la conversion à une nouvelle religion surtout quand on a grandi dans un milieu qui n’en pratiquait aucune. D’où l’importance de la transmission familiale, de l’intérieur, ce qui évite d’être déraciné, sans « souche ». Une approche superficielle, stéréotypée, d’un domaine nous soumet, nous expose aux clichés. En tout état de cause, l’immigré veut se faire accepter, ne pas faire de vague. Il ne se permettra pas de poser des questions qui révéleraient qu’il est là de fraiche date. En revanche, celui qui ne connait pas un tel syndrome n’aura aucun complexe à formuler des critiques car il est bien ‘dans ses bottes ». JHB 05 03 22

Jacques Halbronn La Bible est marquée par la sécession des gens du No...

jeudi 3 mars 2022

Jacques Halbronn Retour sur son travail en linguistique avec Louis Jean Calvet (1985-1989 Paris V Descartes.

Jacques Halbronn Retour sur son travail en linguistique avec Louis Jean Calvet (1985-1989, Paris V Descartes Nous proposons de revenir sur les mémoires préparés et approuvés par Louis Jean Calvet. Le dernier en date avait pour titre Langue et Culture. Essai de description critique du systéme du français à la lumière des relations interlinguistiques (numérisé sur la plateforme SCRIBD 470 pages. Nous mettions l'accent sur l'interdépendance des langues, ce qui remettait ipso facto en question la notion de frontière linguistique d'où le titre "relations interlinguistiques" . En conclusion, nous citions Sapir :"Ces changements aboutissent à séparer des structures éminemment proches comme ils peuvent rapprocher des champs fort différents/ Nous notions: "Affirmer que chaque culture est autonome -comme pourraient le faire les structuralistes- risquerait de nous faire négliger le rôle essentiel de certains rapports de force entre cultures "(p. 454) Une formule qui a pu choquer: "Le linguiste (...) devrait s'intéresser à des systèmes, à des "projets " linguistiques et non seulement à des langues. Tel est, pour notre part, l'objet de la linguistique : reconstituer des projets, en saisir les applications, et les déviations diverses au sein d'un certain nombre de langues (..) Décrire une langue consisterait pour nous à en faire appaitre les lignes de force, au moyen d'une archéologie exhumant les projets spécifiques et les influences" La question de l'étranger occupait une certaine place dans notre mémoire . Précisons que Calvet avait publié "Linguistique et colonialisme", ce qui avait motivé notre choix comme directeur de thèse. La langue peut faire probléme pour l'étranger qui cherche à l'intégrer mais une langue peut également chercher à intégrer des mots étrangers, comme dans le cas de l'anglais qui constituait notre corpus de référence en raison de ses emprunts massifs au lexique français. Pour nous, l'approche lexicale est essentielle et cela relativise la dimension morphologique ou phonologique qui déterminant son apparence en surface. La notion d'erreur lors de l'emprunt contribue paradoxalement à minimiser la spécificité de certaines langues dont l'originalité ne tient pas à des structures qui leur seraient propre mais à une erreur de desciption lors de l'emprunt; D'où le titre de notre premier mémoire avec Calvet. Linguistique de L'erreur Et Epistemologie Populaire ... Mémoire sur les emprunts linguistiques/ On aura compris que nous penchions en faveur d'une langue centrale, solaire, autour de laquelle divers parlers gravitaient ou en tout cas régnant sur un ensemble considérable, soit par l'écrit soit par l'oral. On pense aux rapports écrits entre chinois et japonais. On prenait ainsi le contrepied d'une phonologie mettant l'accent sur les particularités d'une langue par rapport à une autre. Certes, ces particularités impactaient elles l'intercompréhension entre locuteurs, au niveau oral mais au niveau écrit, cela n'"était plus qu'un épiphénoméne. JHB 03 03 22

jacques Halbronn Syncrétisme. Décalage diachronique et délire synchronique

jacques halbronn Syncrétisme. Décalage diachronique et délire synchronique. Face à des incohérences au sein de tel ou tel corpus, faut-il mettre cela sur le compte d’interpolations délibérées ou du fait d’une incompétence de « éditeurs », au sens anglo-saxon du terme? Finalement, dans bien des cas, c’est bien l’ignorance qui en est la cause: plus bêtes que méchants. Si l’on prend le cas de ce qu’on appelle l’Ancien Testament, nous avons pu penser, dans un premier temps, que les Israélites avaient voulu « glisser » dans le corpus proprement judaique ou judéen des éléments correspondant à leur propre tradition mais il semblait improbable que les Judéens ne s’en soient pas aperçus sur le moment. L’autre thèse fondée sur nos travaux concernant le corpus Nostradamus mettait plutôt en évidence les erreurs d’identification des auteurs des textes, face à un « vrac pris comme étant à prendre comme d’un seul tenant. Confusion notamment entre les éditions authentiques et les productions piratées et baclées. C’est ainsi que selon nous le corpus biblique qui nous est parvenu n’aura été constitué et composé qu’à une époque où un certain nombre de clivages n’était plus identifié comme tel, d’où notamment l’émergence d’une synonymie anachronique entre le terme Israel et le terme « Juif » alors même que les Livres des Prophétes (volet médian de l’Ancien Testament: Neviim) montre à quel point les Israélites étaient interpellés par les judéens, d’où le fameux « Ecoute Israel » qui aura fini par être adopté par les Judéens comme s’adressant à eux mêmes! D’ailleurs, dans le Talmud, la confusion est évidente autour notamment de l’adage « Ein Mazal le Israel », Israel n’a pas d’étoile (cf notre ouvrage Le Monde juif et l’astrologie Histoire d’un vieux couple, Ed Arché 1985). Or, une telle confusion n’existait pas encore du temps de Jésus et notamment dans l’Evangile selon Mathieu puisque Jésus souligne qu’il est venu pour les « brebis perdues de la maison d’Israel ». C’est dire que de son temps, le clivage était bien connu et reconnu. C’est donc plus tard que cette confusion aura pu avoir lieu, en des temps d’ignorance de l’Histoire, tant en ce qui concerne Salomon que Cyrus, l’empereur de Perse puisqu’on trouve dans le corpus biblique, selon les livres, des versions contradictoire de ce qui a conduit au retour de Babylone. Cela dit, il est clair que le narratif biblique est largement marqué par le point de vue israélite -celui du Royaume du Nord- mais cela semble avoir fini par échapper avec le temps à la conscience « juive ». DE nos jours, les interprétes des Ecritures semblent également ignorer de tels clivages et concoctent un discours apologétique et non critique qui est dans le déni du dit clivage, ce qui est également le fait des Chrétiens. Il importe selon nous, de mettre fin à un tel décalage diachronique et à un tel délire synchronique en ce que cela fausse le dialogue judéo chrétien dans la mesure où selon nous les Chrétiens seraient les héritiers spirituels et peut être génétiques de la « maison d’Israel »; JHB 03 03 22

Jacques Halbronn Le compilation de la Bible a été tardive d'où le mé...