mardi 31 octobre 2017

Moïse et Jésus sauveurs du peuple hébreu. Le SOTER (Ichtus)



17. Dieu s'adresse à Moïse

Si l’entraîneur de ton équipe nationale de football te téléphonait pour te dire qu’il a besoin de toi pour le prochain match, que dirais-tu ?

Connais-tu une histoire de la Bible où Dieu a dit à quelqu’un qu’il avait besoin de lui pour être dans son équipe ? A qui s’est-il adressé ? Qu’a répondu cette personne ?

Es-tu étonné de savoir que Dieu a besoin de toi dans son équipe aujourd’hui, la semaine prochaine et pour toujours ? Qu’en penses-tu ?
Dieu s'adresse à Moïse
Alors maintenant, je t'envoie vers le roi d'Égypte. Va et fais sortir de son pays les Israélites, mon peuple. » Exode 3:10

Ce qui s'est passé jusque-là

Le peuple de Dieu est obligé de travailler comme esclave en Egypte. Il appelle Dieu à l’aide et Dieu l’entend.
Pendant ce temps, Moïse s’éloigne de l’Egypte aussi loin que possible. Il trouve du travail dans un autre pays comme berger pour le compte d’un homme nommé Jéthro. Il épouse une de ses filles, qui lui donne un fils. Mais Moïse ne peut oublier l’Egypte et son propre peuple.

Exode 3:1-10

Moïse garde les moutons et les chèvres de Jéthro, son beau-père, le prêtre de Madian. Un jour, Moïse conduit le troupeau au-delà du désert et il arrive à l'Horeb, la montagne de Dieu. Là, l'ange du SEIGNEUR lui apparaît dans une flamme, au milieu d'un buisson. Moïse regarde : le buisson est en feu, mais le feu ne détruit pas le buisson. Moïse se dit : « Je vais faire un détour pour voir cette chose étonnante. Le buisson n'est pas brûlé. Pourquoi donc ? » Le SEIGNEUR voit que Moïse fait un détour pour regarder. Alors Dieu l'appelle du milieu du buisson : « Moïse ! Moïse ! » Moïse répond : « Je suis là ! » Le SEIGNEUR dit : « N'approche pas du buisson ! Enlève tes sandales parce que cet endroit est saint. Je suis le Dieu de tes ancêtres, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. » Moïse se cache le visage parce qu'il a peur de regarder Dieu.Le SEIGNEUR continue : « J'ai vu la misère de mon peuple en Égypte. Je l'ai entendu crier sous les coups de ses chefs égyptiens. Oui, je connais ses souffrances. Je suis donc descendu pour le délivrer du pouvoir des Égyptiens. Je veux l'emmener d'Égypte dans un pays beau et grand qui déborde de lait et de miel. C'est le pays des Cananéens, des Hittites, des Amorites, des Perizites, des Hivites et des Jébusites. En effet, les cris des Israélites sont montés jusqu'à moi, et j'ai vu aussi comment les Égyptiens les écrasent. Alors maintenant, je t'envoie vers le roi d'Égypte. Va et fais sortir de son pays les Israélites, mon peuple. »

Ce qui arrive ensuite...

Moïse n’est pas certain d’arriver à sauver le peuple de Dieu, mais Dieu, lui, en est convaincu. Moïse retourne en Egypte et rencontre son frère Aaron en chemin. Ensemble, ils vont auprès de Pharaon, le roi d’Egypte pour lui demander de libérer les esclaves hébreux. Pharaon refuse à plusieurs reprises. Alors Dieu avertit Moïse qu’il va faire quelque chose d’incroyable (et d’atroce) pour faire changer d’avis Pharaon : il va transformer l’eau du Nil en sang !





 Jésus vient sauver son peuple (de ses péchés)

 

Est autem acrostichis ejusmodi : JESUS CHRISTUS, DEI FILIUS, SERVATOR, CRUX. Versus aulem ii sunt (poème de Constantin dans Oratio Sanctorum Coetus).
La reconnaissance par Constantin du christianisme sortit de la clandestinité son art et ses symboles.
« Ajoutez à cela que, si l’on joint ensemble les premières lettres de ces cinq mots grecs que nous avons dit signifier Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur, on trouvera Ichthus, qui veut dire en grec poisson, nom mystique du Sauveur, parce que lui seul a pu demeurer vivant, c’est-à-dire exempt de péché, au milieu des abîmes de notre mortalité, semblables aux profondeurs de la mer. »
  • I (I, Iota) : Ἰησοῦς / Iêsoûs (« Jésus »)
  • Χ (KH, Khi) : Χριστὸς / Khristòs (« Christ »)
  • Θ (TH, Thêta) : Θεοῦ / Theoû (« de Dieu »)
  • Υ (U, Upsilon) : Υἱὸς / Huiòs (« fils »)
  • Σ (S, Sigma) : Σωτήρ / Sôtếr (« sauveur »)



Luc 2:11 c'est qu'aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un ...

saintebible.com/luke/2-11.htm
Luc 1:69. Et nous a suscité un puissant Sauveur Dans la maison de David, son ... et tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. ... qui nous a sauvés, et nous a adressé une sainte vocation, non à cause de ..
Matthieu 1
20Comme il y pensait, voici, un ange du Seigneur lui apparut en songe, et dit: Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre avec toi Marie, ta femme, car l'enfant qu'elle a conçu vient du Saint-Esprit; 21elle enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jésus; c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. 22Tout cela arriva afin que s'accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète:

David Meyer, Les 7 loi noahides et le Décalogue

Judaïsme : les sept lois de Noé selon le rabbin Meyer

Jérôme Anciberro23 Décembre 2010
Dossier :Interreligieux judaïsme, juif, juifs, rabbin, Meyer, Meyer, David Meyer, David Meyer Reportage Entretien
Le rabbin David Meyer.
TC : Dès l’avant-propos du Minimum humain, vous évoquez votre agacement face à certaines réalités du dialogue interreligieux contemporain. Pourtant, ce dialogue est une de vos spécialités…
Rabbin David Meyer* : L’agacement dont vous parlez se manifeste à deux niveaux. D’abord, s’il y a désormais de nombreuses occasions de se rencontrer et de dialoguer dans des cadres interreligieux, il y a aussi beaucoup de frilosité dans ces dialogues. L’essentiel des efforts consiste souvent à mettre en avant ce qui rapproche les religions les unes des autres. C’est utile et cela ne pose généralement pas de problème car les différentes religions partagent effectivement beaucoup de choses.
Mais à force de mettre ces termes communs en avant, on en oublie une autre réalité : c’est qu’il y a des thèmes qui ne sont pas communs du tout, des approches souvent fondamentalement différentes et surtout des oppositions frontales. Et à mon sens, d’un point de vue statistique, les oppositions frontales sont certainement beaucoup plus nombreuses que les points de convergences et d’accord. Faire abstraction de cette réalité reviendrait à ignorer 80 % de l’enseignement des religions car l’on tient avant tout à assurer un discours agréable et correct, évitant volontairement les points d’accroche et de conflit.
Ensuite, il y a une réalité de terrain : les membres des différentes communautés religieuses savent très bien qu’il existe des problèmes de compréhension et de cohabitation dans nos sociétés liés au moins en partie à la religion. Ils le perçoivent, le vivent, le voient. Or, je suis convaincu qu’il ne faut pas prendre ces observations à la légère sans leur apporter toute l’attention qu’elles méritent. On ne peut pas se satisfaire d’une vision « haute » des religions dans laquelle les idéaux se rejoignent toujours sans conflits ni problèmes. Cela serait trop facile. J’ai une certaine expérience du terrain et je vois bien ce que les uns disent des autres, ne serait-ce qu’à la synagogue : « l’islam dit ceci », « les chrétiens pensent cela », etc.
Ces idées générales toutes faites sont souvent fausses, mais elles contiennent parfois également une part de vérité que nous ne devons pas ignorer. Ce n’est que lorsqu’on est prêt à faire face à ce genre de discours, à écouter ces perceptions de la réalité qu’on peut par la suite essayer d’ouvrir et de présenter une autre perspective, plus apaisante et plus harmonieuse. Le but du dialogue, c’est de toucher les gens là où ils se trouvent, pas simplement de discuter entre « spécialistes ».

TC : Le judaïsme, dites-vous, porte en lui une tension essentielle entre une vision universaliste qui se trouve dans certains textes et un particularisme, voire un séparatisme, particulièrement marqué. On connaît le fameux passage de la prière du matin : « Béni sois-tu, Éternel, notre dieu, roi de l’univers, qui ne m’a pas fait goy »… Cette tension entre universalisme et particularisme ne témoi­gne-t-elle pas déjà d’une difficulté du judaïsme à envisager la relation à l’autre de manière détendue ?


Rabbin David Meyer : On ne peut pas faire abstraction de cette réalité : la grande majorité des enseignements juifs concerne avant tout les juifs, se préoccupe de l’organisation de la communauté et de la vie juive. Il y a à cela des explications historiques qui sont bien évidemment importantes et que nous devons reconnaître. Mais il faut aussi avoir le courage d’admettre que cette tentation « séparatiste » est aujourd’hui un problème. Tant que les juifs vivaient entre eux, par exemple dans des ghettos, la question de l’aspect universel du judaïsme ne se posait pas vraiment. Les juifs n’étaient pas confrontés au monde ambiant extérieur. Mais aujourd’hui, sauf pour de petites communautés renfermées sur elle-mêmes, la situation a radicalement changé.
En ce qui me concerne, je vis dans un pays où les juifs sont minoritaires. J’écris des articles, je suis interviewé à la radio, à la télévision, pour parler du judaïsme et je ne me limite pas aux médias juifs. Si je fais cela, c’est que je pense qu’il y a dans la tradition juive des enseignements et des sagesses qui peuvent intéresser les non-juifs également. Mais je suis en même temps cons­cient que ce savoir universel est contrebalancé par une partie im­portante de la tradition qui précisément refuse cette ouverture que je prône.
On trouve ces deux tendances aussi bien dans la Bible que dans les traditions rabbiniques. Ce que j’ai essayé de montrer dans mon livre, c’est que la tension entre l’universel et le particulier n’était pas faite pour être résolue mais constituait un paradoxe nécessaire pour ne pas se perdre dans un universel uniforme. Le danger de la pensée universelle, c’est l’uniformisation où l’humain devient une sorte de masse magmatique d’individus sans nom et sans visage. Tout le problème est de savoir si l’on est capable, en tant que juif, de lire le particularisme juif comme une condition de l’ouverture à l’universel.

TC : Votre dernier livre porte sur les « sept lois noachides », c’est-à-dire les sept lois qui, selon la tradition talmudique, ont été données à Noé afin de permettre la cohabitation entre ceux qui ne partagent pas la même foi. Cette tradition des sept lois est peu connue en dehors du monde juif.


Rabbin David Meyer : Il s’agit d’un texte effectivement mal connu, un récit talmudique – et non pas biblique – basé sur la fin de l’histoire de Noé dans la Bible. Dans le texte biblique, il y a déjà une sorte d’intuition selon laquelle Dieu redonne une deuxième chance à l’humanité après le Déluge, mais en lui imposant des lois qui vont permettre cette fois-ci de cadrer le fonctionnement social. Le Talmud développe cette intuition et surtout la précise. Se concentrer sur ces lois de Noé que peu de gens connaissent peut sembler dérisoire alors que l’on pourrait mettre en avant dans le but de favoriser le « vivre-ensemble » des passages largement plus connus, comme le Décalogue ou certains textes prophétiques aux envolées universelles remarquables. Le problème, c’est que les dix commandements de l’Ancien Testament sont écrits pour le peuple hébreu et pas vraiment, ou pas immédiatement, pour les autres, c’est-à-dire les non-juifs.
En tout cas, le judaïsme n’a jamais prétendu que ces commandements de­vaient s’appliquer en dehors du cadre purement juif. Le Décalogue a beau avoir une aura universelle, il n’est pas nécessairement pensé par la tradition rabbinique comme étant partageable avec les autres. Par contre, pour Noé et les soixante-dix tribus qui représentent l’humanité, il y a bien un corpus de lois inventé par la tradition talmudique : les sept lois dites « noachides ». Celles-ci ont explicitement vocation à l’universel, à cause de la personne même de Noé à qui elles ont été attribuées –?Noé, à strictement parler, n’est pas juif !?–, mais aussi parce que la tradition rabbinique en a fait quelque chose de précis : un cadre minimum pour une vie dans la diversité, c’est-à-dire une vie où les peuples sont mélangés. Maïmonide le dit clairement : soit les autres acceptent ces lois et vous, juifs, vous pouvez vivre avec eux, soit ce n’est pas le cas et il faut se séparer. Il s’agit donc bien d’une véritable définition d’un minimum humain que propose ici la tradition juive.
Ces lois ont été modifiées au cours du temps. On passe ainsi de trois lois dans le récit biblique à sept lois dans le Talmud. Et avant même le passage talmudique, nous trouvons des traces de ces lois dans le livre des Jubilés où la formulation n’est pas exactement la même. Ces variations montrent que ce sont des lois élaborées par des hommes, même si la tradition juive est attachée à l’idée que Dieu les aurait d’une façon ou d’une autre données à Moïse.
Mais connaître l’énoncé de ces lois n’est pas suffisant. Encore faut-il parvenir à les « faire parler », c’est-à-dire à les rendre audibles et compréhensibles. Le texte est en effet un peu rude, ou en tout cas désarmant pour un esprit contemporain. L’interprétation s’impose.

TC : Ces lois noachides ont-elles quelque chose à voir avec la « loi naturelle » des philosophes, laquelle est censée être la même pour tous, par-delà les appartenances religieuses ou culturelles ?


Rabbin David Meyer : Il existe des textes talmudiques qui évoquent la possibilité de l’apprentissage par la raison ou par l’observation de la nature, ce qui ressemble fort à l’idée de loi naturelle. Mais d’une façon générale, je pense que le judaïsme a un véritable problème avec cette notion. En effet, le judaïsme est une religion révélée et la révélation se traduit par le don d’un corpus de lois. Si ces lois ont été révélées, c’est bien que, par définition, elles ne sont pas « naturelles », sinon la révélation n’aurait pas été nécessaire. Pour les lois de Noé, la chose est encore plus claire. Il suffit de se référer aux versets de la Bible utilisés par les rabbins pour justifier ces lois : ils sont pour le moins elliptiques et permettent toutes sortes d’interprétations. Il est impossible à partir de ces versets de dire que les sept lois du Talmud s’imposent d’elles-mêmes. De plus, lorsque les sept lois sont finalement énoncées, on trouve toujours un sage qui objecte qu’il y en a une huitième, un autre qui dit qu’il y en a une neuvième, et un troisième qui n’est pas d’accord avec eux. Il n’y a donc pas de consensus, même sur ce qui est censé être révélé !

TC : Le christianisme met cependant volontiers en avant cette notion de loi naturelle, notamment dans le domaine éthique. Le dialogue judéo-chrétien ne se ressent-il pas de cette différence d’approche ?

Rabbin David Meyer : Oh que si ! Les approches de la notion de loi, notamment naturelle, sont très diverses. Et il n’y a pas que le christianisme qui pose ici question au judaïsme. Une façon importante de faire face à cette difficulté est de reconnaître que le judaïsme propose une vision éthique de l’humanité très modeste et certainement bien moindre que le christianisme. Pour la tradition juive nous pourrions dire que les valeurs telles que la concorde et la paix ne s’envisagent pas comme étant atteignables grâce à la vision et à l’énonciation d’une société belle, lumineuse et porteuse d’espoir, ce que j’appellerais une vision « par le haut ».
C’est au contraire, dans une vision « par le bas », c’est-à-dire par la recherche d’un minimum qui assurerait une société décente (et non pas un maximum), que de telles valeurs seront peut-être un jour réalisables. La loi naturelle s’imposant aux consciences est une vision idéalisée qui n’intéresse pas beaucoup les penseurs du judaïsme qui sont des individus, sinon pessimistes, en tout cas très prudents sur les capacités de l’humanité à s’amender. Si le minimum d’une société décente peut être dépassé, c’est éventuellement dans un contexte messianique, mais pas dans le contexte actuel de diversité.

TC : Cette idée de « société décente » fait écho à des notions développées actuellement par plusieurs penseurs, notamment ceux qui s’inspirent de George Orwell et de sa common decency.


Rabbin David Meyer : Si le concept de décence revient en force aujourd’hui, c’est que la désillusion est passée par là… La tradition rabbinique a réfléchi sur le fameux commandement « Tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est une phrase magnifique. Mais c’est un idéal. Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais moi, si je fais un effort pour être tout à fait honnête (en prenant le risque de décevoir et de choquer), je ne pense pas pouvoir affirmer que j’aime mon prochain comme moi-même ! J’ai donc besoin des lois pour me mettre dans le droit chemin. Le judaïsme se place résolument dans cette perspective-là.
On sent bien qu’il y a là une très profonde différence avec d’autres traditions, notamment le christianisme. Il ne s’agit même pas d’une confrontation d’ail­leurs, mais de deux plans parallèles. Le judaïsme n’envisage que des lois pour parvenir à la décence alors que le christianisme fait appel à une vision d’un certain idéal humain. À ce titre-là nous pouvons dire qu’il y a presque dialogue de sourds total entre nos deux traditions.

TC : Votre interprétation des lois noachides a de quoi surprendre. Il y a en particulier une grosse différence entre l’énoncé de ces lois dans le texte talmudique et celui, traduit et interprété, que vous en donnez à la fin de vos analyses. Vous ne tordez pas un peu les choses ?

Rabbin David Meyer : Oui, je tords, je tourne les choses et je chipote avec le détail du texte. C’est le principe même de la tradition juive d’interprétation ! J’ai des devanciers illustres en la matière. Il existe un principe d’interprétation talmudique qu’on appelle le Gsérar Shava. Pour simplifier, il s’agit de repérer un même mot ou une même expression dans deux contextes différents dans la Bible et de s’inspirer de ce parallèle pour interpréter le premier passage grâce au deuxième. C’est une sorte de raisonnement par analogie. Pour le passage talmudique concernant les lois noachides, on s’aperçoit que les mots choisis par les rabbins du Talmud pour lancer la recherche interprétative sont des mots qu’on peut retrouver à de multiples endroits dans la Bible.
Soyons clairs : les interprètes avaient déjà en tête ce qu’ils voulaient faire dire au texte et, ensuite, ils sont allés chercher un verset biblique qui pouvait étayer leur idée. Ce n’est pas du tout le verset cité qui a imposé l’interprétation. Sinon le raisonnement par analogie n’aurait aucun sens avec des mots comme « Dieu » ou « Éternel » qui apparaissent des centaines de fois dans le texte ! Par conséquent, il n’est pas déraisonnable de dire que les rabbins du Talmud ont déjà tordu le verset. Dans ce cas, je me sens libre à mon tour de proposer mon interprétation. J’ai donc moi aussi tordu les choses tout en essayant de garder une démarche académique rigoureuse d’un point de vue juif, notamment en repassant par une lecture assez précise des textes et des mots en hébreu. L’objectif de cet exercice interprétatif est de travailler ces textes non pas pour montrer qu’ils sont justes ou vrais, mais simplement pour expliquer en quoi ils peuvent encore avoir quelque chose à nous dire aujourd’hui.

TC : Prenons des exemples concrets. La première loi stipule que soient mis en place des tribunaux (dinim en hébreu). Est-ce à dire qu’elle demande simplement que la justice soit rendue ?


Rabbin David Meyer : On pourrait en effet se contenter de dire que l’on parle ici de justice. Mais le mot utilisé se traduit plutôt par « tribunaux ». Or, les tribunaux, ce n’est pas exactement la justice, c’est une institution humaine, pratique. Ce qui est suggéré par la lecture du texte talmudique, c’est donc d’abord la mise en place d’institutions qui permettent d’instaurer un minimum d’ordre. On vise ainsi une société décente plutôt qu’idéale. On se concentre sur l’aspect pratique.
Même chose pour la deuxième loi qui interdit le blasphème. Si l’on étudie le mot hébreu utilisé pour définir cet interdit du blasphème, on se trouve face à une racine (nakav) qui signifie « trouer ». Blasphémer, c’est donc aussi « trouer », « mettre à nu » le nom, de Dieu en l’occurrence. Une notion porteuse de violence et de certitude. C’est un peu différent du sens premier que l’on attribue à la notion de blasphème. De fil en aiguille, on en arrive à tirer des enseignements dans un langage compréhensible et contemporain. Ainsi, la deuxième loi pourrait avoir un sens plus large : il s’agirait de ne pas utiliser négligemment le langage et de garder à l’esprit que les mots sont chargés, non seulement porteurs de sens mais également capables de violence. La sacralité du langage c’est peut-être avoir conscience de cette vérité-là ?

TC : Qu’en est-il de la troisième loi sur l’idolâtrie ?

Rabbin David Meyer : On ne sait plus vraiment aujourd’hui ce que veut dire le mot « idole ». En quoi me serait-il impossible de vivre avec un voisin qui pratiquerait l’idolâtrie aujourd’hui, si je la comprends dans son acceptation la plus plate du terme, par exemple le fait de se prosterner devant une pierre, un arbre ou le soleil ? Il me semble que cela n’a pas beaucoup de sens pour nos contemporains. C’est une simple intuition. Il fallait donc aller plus loin et rechercher à partir de cette loi quelque chose de plus profond. D’autant plus qu’il y a des textes rabbiniques qui considèrent que la lutte contre l’idolâtrie est l’impératif le plus essentiel de la vie juive. Cette notion est centrale. Il faut donc lui redonner la vitalité qu’elle a eue dans la pensée rabbinique par le passé. C’est en creusant les recherches sur ce thème que l’on découvre que l’idolâtrie avait sans doute quelque chose à voir avec une pensée mono-référencée. En d’autres termes, pratiquer l’idolâtrie, ce n’est pas se prosterner devant une idole physique, mais plutôt se mettre dans une situation dans laquelle se crée une hiérarchie de valeurs où un unique élément est au sommet.
Dans une telle situation, tout est jugé en référence à cet élément qui occupe le sommet de la hiérarchie. Échapper à l’idolâtrie consisterait donc à se créer un système dans lequel plusieurs valeurs joueraient le rôle de référence tout en restant en tension les unes avec les autres. Ce n’est pas qu’il faut refuser toute hiérarchisation. Bien au contraire. Mais s’assurer que le sommet de la pyramide est un plateau composé de valeurs diverses et non pas un sommet à valeur unique Dès qu’on perd le sens de la recherche d’un équilibre entre différentes valeurs importantes, on sombre dans une pensée de type idolâtre.

TC : Vous avez des exemples contemporains de cette pensée de type idolâtre ?

Rabbin David Meyer : Il y en a sans doute beaucoup, cela dépend bien sûr des individus et des contextes. Je m’interroge par exemple sur un type d’obsession écologique qui, dans certains cas, oublie complètement d’autres besoins ou désirs. Je pense aussi à certains discours sur la « vie » qui font de cette dernière un absolu intouchable et empêchent ainsi l’action responsable dans laquelle la valeur de la vie est également sujette à questionnement. C’est l’objet de mon précédent livre sur La Vie hors-la-loi (Lessius, 2009).

TC : La quatrième loi de Noé proscrit les unions illicites. Dans la mesure où le détail de ce qui est licite ou pas est précisé, il n’y a pas d’ambiguïté possible sur le sens de cette interdiction. Ce qui valait à l’époque rabbinique vaut-il donc aussi pour aujourd’hui ?

Rabbin David Meyer : Il n’y a pas d’ambiguïté, en effet. Mais il y a malgré tout des questions qui se posent. Le problème est que les références données dans le texte talmudique à propos de cette quatrième loi pointent vers un chapitre spécifique de la Tora, le chapitre 18 du Lévitique. Ce chapitre met bien en avant la spécificité de ce qui est interdit ou pas. Il s’agit spécifiquement de toute la question des interdits sexuels. Pourtant, la question traitée n’est pas tant celle des pratiques sexuelles que celle des relations de proximité car dans chacun des cas mentionné par la Tora, le partenaire sexuel prohibé est justement un « proche ». L’idée de réfléchir sur notre manière de nous comporter à l’égard de ce qui est immédiatement disponible m’intéresse.
Que pourrait donc nous dire cette quatrième loi ? Tout simplement que ce qui est accessible n’est pas toujours autorisé. Cela ouvre des perspectives fascinantes. Par exemple en matière de consommation ou de bioéthique. L’accessible et le possible n’est pas nécessairement autorisé. N’est-ce pas également cette capacité à réfléchir sur ses propres gestes, à se retenir, qui définit la nature humaine par rapport à la nature animale ? Par ailleurs, ces interdits sur les unions illicites sont étonnants puisque, selon les textes bibliques, l’humanité s’est précisément construite par des unions illicites. Il a bien fallu que Caïn, le fils d’Adam, trouve une femme. Et à part une de ses sœurs…
Même chose pour Lot et ses filles. On se retrouve donc dans une situation où l’humanité est partie sur des bases qui sont considérées aujourd’hui comme interdites. En d’autres termes, les choses ont changé et le retour en arrière n’est plus possible. L’enjeu n’est pas mince. Pensez à tous ceux qui veulent retourner à la « belle époque », à l’ « âge d’or » : les juifs qui cherchent à se re-ghettoïser pour ne vivre qu’entre eux, les musulmans qui veulent revenir au temps des compagnons de Mohammed, les catholiques nostalgiques de l’époque du concile de Trente, etc.

TC : Pour la cinquième loi, « Tu ne tueras pas », on ne peut être plus clair…

Rabbin David Meyer : Rien n’est jamais clair. La tradition juive m’enseigne que le texte de la Tora est la communication de Dieu avec les hommes, c’est-à-dire une communication de l’infini vers le fini. Il y a donc forcément une distance infinie à combler qui rend toute simplicité impossible… Le « tu ne tueras pas » des lois de Noé n’est pas identique au « tu ne tueras pas » des dix commandements. Ce n’est pas le même verbe hébreu qui est utilisé. Le verbe utilisé dans les lois de Noé, c’est à proprement parler « répan­dre le sang » ; celui des Dix commandements, c’est « commettre un meurtre ». Il y a une différence. Dans le deuxième cas, il est possible de tuer en respectant l’interdit, par exemple en cas de légitime défense.
Il faut peut-être essayer d’aller au-delà des lectures habituelles sur cette interdiction de répandre le sang. Si l’on met en parallèle cette interdiction avec d’au­tres codes législatifs d’époque reculée, on constate que le code hébraïque est sans doute le seul pour lequel la vie humaine ne se traduit jamais en termes de transaction. Il y a ici quelque chose qui est de l’ordre de l’absolu. Disons les choses simplement : le « Tu ne tueras pas » ne fonctionne pas. Tout le monde tue. Partout. Y compris chez les juifs. Mais on garde tout de même une idée d’un absolu qu’il ne faut pas transgresser. Dans une société qui est capable de systématiquement tout remettre en cause, cette idée d’un « intransgressable » m’interpelle. Je ne sais pas quel est exactement cet « intransgressable », je ne sais pas vraiment comment l’exprimer ni même comment le définir, mais je sens qu’il existe. C’est déjà beaucoup.

TC : La sixième loi interdit tout simplement le vol et vous y voyez une acceptation de l’inégalité…


Rabbin David Meyer : Là, je me suis dit que mes amis chrétiens allaient avoir beaucoup de mal à accepter cette idée. Par définition, pour qu’il y ait vol, il faut qu’il y ait pro­priété. Et s’il y a propriété, il y a inégalité. Il ne s’agit pas de dire que le judaïsme valorise l’inégalité. Mais en mettant en avant l’interdiction du vol, le judaïsme dit en substance qu’il accepte cette inégalité. Le judaïsme a une vision très particulière de la lutte contre les inégalités. La tsedaka – parfois traduite par « charité » – est un enseignement central de la Tora et de la tradition rabbinique. Mais cet enseignement est très cadré. Il nous est dit qu’il faut limiter les inégalités les plus criantes mais on ne nous dit pas qu’il faut travailler à un monde égalitaire. Une chose m’a toujours frappé : il n’y a pas de Mère Teresa ou d’Abbé Pierre dans le judaïsme, c’est-à-dire des gens qui aident les autres en choisissant pour eux-mêmes le dénuement total. Ce n’est sans doute pas un hasard. D’où cette interprétation de la loi : une société qui pose pour objectif l’absolu de l’égalité fait l’impasse sur une réalité de la nature humaine qui est le besoin de possession, un besoin qu’il faut respecter. Bien sûr, cela ne veut pas dire que tout est permis.
Cette différence avec le christianisme pose question. Cela veut-il dire qu’il n’y a pas d’accord sur ce qu’est le minimum humain ?
C’est que l’intuition du minimum humain présentée à travers les sept lois noachides est une conception juive. Cela ne veut pas dire qu’elle ne vaut que pour les juifs, mais elle correspond à ce que les juifs pensent que les autres devraient au minimum respecter pour qu’une cohabitation soit possible avec eux. Toute la difficulté du travail de dialogue consiste justement à reconnaître que les « autres » ne définissent pas nécessairement ce minimum de la même manière que moi.

TC : Cela n’a donc rien à voir avec l’idée d’un socle minimum commun aux grandes traditions philosophiques et religieuses, une sorte d’éthique mondiale comme celle que tente de mettre en évidence Hans Küng avec sa fondation Weltethos ?


Rabbin David Meyer : Non, ce n’est pas la même chose. Encore une fois, les sept lois noachides sont ce que le judaïsme propose à l’humanité comme minimum commun, mais cette vision universelle est la vision universelle… du judaïsme. Le fait est que cette vision de l’universel n’est pas forcément partagée par les autres. Cette idée est très intéressante dans le contexte actuel de diversité car elle m’oblige à garder un regard critique par rapport à ma propre tradition. Cela devient difficile pour les juifs de constater qu’il y a un biais dans la lecture de tous ces textes, une spécificité juive incontournable.
Doit-on pour autant comprendre les choses comme Maïmonide au Xe siècle et en conclure qu’il n’y a pas de cohabitation possible ? Évidemment non, puisque, de fait, nous vivons déjà ensemble. Bien sûr, tout cela est extrêmement délicat à manier. Vous imaginez bien ce qu’on va me dire si j’annonce par exemple que la vision universelle du monde proposée par le judaïsme intègre l’acceptation des inégalités… Mais en attendant, c’est un fait, c’est dans les textes. Il faut donc réfléchir à ces textes et ne pas chercher à les occulter.                                                                                

TC : La septième loi de Noé est la plus étonnante. Elle interdit d’arracher et de manger un membre d’un animal vivant…

Rabbin David Meyer : Cette loi m’a beaucoup perturbé. Elle paraît bizarre et presque inutile. Le fait d’arracher un membre d’un animal vivant pour le manger paraît évidemment barbare, mais il ne semble pas que cet acte barbare, plutôt rare il me semble, perturbe l’équilibre du monde. D’un autre côté, des actes barbares, on en voit beaucoup, notamment commis par des hommes à l’égard d’autres hommes. Si l’on avait voulu lutter contre la barbarie, pourquoi avoir choisi de mettre en avant la question de l’animal ? J’ai trouvé quelques pistes de réflexion possibles sur cette septième loi. Cet animal est peut-être le symbole de tout être envers lequel je me rends coupable de violence et que je réduis ainsi à ce statut d’animal.
Dans les génocides de toutes sortes, celui que l’on tue est souvent réduit à l’état de bétail. Mais il y a autre chose. Les lois sur la nourriture – ce qu’on a le droit ou pas de consommer – ont évolué. Selon la tradition biblique, l’homme a commencé par être végétarien. Puis il a consommé de la viande. Mais pas n’importe comment. En précisant les conditions sous lesquelles il est licite ou pas de consommer la chair d’un animal, on met en place des cadres de référence qui permettent d’intégrer une certaine forme de violence à notre quotidien. La réflexion que porte la septième loi de Noé ne s’arrêterait donc pas au constat qu’il existe des actes barbares. Elle dirait aussi ceci : « Voici un acte violent, cet acte est défendu, mais tout ce qui est en deça est autorisé puisque, par ailleurs, vous avez le droit de consommer l’animal, et donc de le tuer. »
Notre société est-elle capable de gérer la violence qu’elle génère par ailleurs ? Voilà un sujet extrêmement sensible pour toutes les sociétés ! Les Romains avaient très bien compris cela en offrant au peuple « du pain et des jeux », une sorte de cadrage très précaire de la violence sociale… Je vous accorde que ce sujet est là encore très délicat, voire tabou. Mais encore une fois, c’est la différence qu’il y a entre une société idéale et une société simplement décente. Et réelle.
* David Meyer est rabbin du mouvement juif libéral et travaille depuis des années sur le dialogue interreligieux. Résidant à Bruxelles, il enseigne dans plusieurs universités, en Belgique et dans d’autres pays, notamment à l’université pontificale grégorienne de Rome. Outre Le Minimum humain, en collaboration avec le pasteur Jean-Marie de Bourqueney, il a aussi publié aux éditions Lessius Les versets douloureux (2008, avec Yves Simoens et Soheib Bencheikh) et La Vie hors-la-loi (2009).
Source : TC

Etudier les 7 lois Noahides - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=WRzLkX2IPVY
16 août 2016 - Ajouté par Viveleroi Machia'h
Description de l'étude des sept lois de Noé et les nombreux commentaires de nos Sages.






























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Les dix commandements

Généralités sur les dix commandements

Les dix commandements occupent une place centrale dans l'ancien testament. Ils résument la loi de Dieu. Ils sont donnés in extenso à deux reprises: en Exode 20 et Deutéronomme 5
Les prophètes ont sans cesse appelé le peuple juif à revenir à ces commandements. Jésus a commenté, à la manière d'un rabbin juif, les 10 commandements (évangile selon Matthieu chapitre 5). Les dix commandements sont cités à de nombreuses reprises dans le Nouveau Testament ce qui montre bien qu'ils gardent toute leur actualité pour nous.

Synthèse des 10 commandements

Les 4 premiers commandements sont relatifs à notre relation à Dieu, les 6 suivants à notre relation au prochain. Jésus, interrogé par un rabbin sur ce qu'il pensait être le plus important commandement de la loi, lui répond: Tu aimeras le Seigneur ton Dieu... Voici le premier et grand commandement.
Et le second lui est semblable: tu aimeras ton prochain comme toi même.
Ce premier grand commandement résume les 4 premiers commandements (1ère table de la loi relative aux devoirs envers Dieu), le second quant à lui résume les 6 suivants (2è table de la loi relative aux devoirs envers le prochain).
L'amour ne commet pas de tort et va plus loin que l'interdit (le commandement).

Première table de la loi relative à Dieu

  1. Tu n'auras pas d'autre dieu que moi.
  2. Tu ne te feras pas d'idole ni de représentation quelconque de ce qui se trouve en haut dans le ciel, ici-bas sur la terre, ou dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas devant de telles idoles et tu ne leur rendras pas de culte, car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu qui ne tolère aucun rival : je punis les fils pour la faute de leur père, jusqu'à la troisième, voire la quatrième génération de ceux qui me haïssent. Mais j'agis avec amour jusqu'à la millième génération envers ceux qui m'aiment et qui obéissent à mes commandements.
  3. Tu n'utiliseras pas le nom de l'Éternel ton Dieu pour tromper (ou de manière abusive), car l'Éternel ne laisse pas impuni celui qui utilise son nom pour tromper.
  4. Pense à observer le jour du repos (ou sabbat) et fais-en un jour consacré à l'Éternel. Tu travailleras six jours pour faire tout ce que tu as à faire. Mais le septième jour est le jour du repos consacré à l'Éternel, ton Dieu ; tu ne feras aucun travail ce jour-là, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui réside chez toi ; car en six jours, l'Éternel a fait le ciel, la terre, la mer, et tout ce qui s'y trouve, mais le septième jour, il s'est reposé. C'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du sabbat et en a fait un jour qui lui est consacré.

Seconde table de la loi relative au prochain

  1. Honore ton père et ta mère afin de jouir d'une longue vie dans le pays que l'Éternel ton Dieu te donne
  2. Tu ne commettras pas de meurtre
  3. Tu ne commettras pas d'adultère
  4. Tu ne commettras pas de vol
  5. Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain
  6. Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain, tu ne convoiteras ni sa femme, ni son serviteur, ni sa servante, ni son boeuf, ni son âne, ni rien qui lui appartienne.

Tu n'auras pas d'autre dieu que moi

Nos passions peuvent devenir des "Dieux" qui entrent en concurrence dans nos vies avec Dieu (métier, télévision, hobby, jeux vidéos,..) On appelle communément les stars du show-biz ou du sport des "idoles", le terme est éloquent. La question est posée quant au culte catholique de la Vierge et des Saints, ne risquent ils pas de prendre la place de Dieu et faire de l'ombre à Jésus-Christ?

Tu ne te feras pas d'idole ni de représentation

Les juifs et les protestants appliquent ce commandement de façon stricte et refusent de reporter la dévotion sur des images, crucifix ou statues. L'art pictoral n'est pas interdit chez les protestants mais il n'y a pas de vénération des images (pas de cierges, génuflexion, contemplation).

Tu n'utiliseras pas le nom de l'Éternel ton Dieu en vain

Sont visés les serments trompeurs, les jurons et blasphèmes, la simonie (commerce des choses saintes). Les juifs appliquent ce commandement de façon stricte et évitent complètement de prononcer le nom propre de Dieu YHWH (Yahweh=Jéhovah=l'Eternel) et lui substituent le terme Adonaï (Seigneur).

Pense à observer le jour du repos

Le Sabbat est une institution rituelle qui consacrait l'alliance toute particulière faite entre Dieu et le peuple hébreu. Dans la Torah il y a aussi les sabbats des jours fériés et fêtes (Pâques, Pentecôte, ...) mais aussi une année sabbatique tous les 7 ans (pour laisser souffler la terre) et une année de jubilée tous les 50 ans (=7x7+1) pour redistribuer le capital.
Les chrétiens spiritualisent la compréhension du "Sabbat". Le repos c'est aussi entrer dans la grâce et le pardon que Dieu offre.
Ceci dit il ne faut pas rejeter la sagesse qu'il y a à respecter ces temps de repos: le travail du Dimanche a des effets insidieux destructurants pour la société et la famille, idem pour l'abandon du caractère férié du lundi de Pentecôte.

Pour les 6 commandements suivants: attendre un peu, merci!

Jacques Halbronn Zeus- Jupiter (Jovis; jovial) a des frères et soeurs,...

Douglas Hamp: Qui étaient les Nephilm ( Pentateuque)?


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Publié le 07 avril, 2013 | par Sentinelle
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QUI ÉTAIENT LES NEPHILIM ?


Par Douglas Hamp – Le 9 avril 2011
Auparavant, nous avons vu que les Fils de Dieu étaient en fait des anges déchus (démons) qui ont eu des relations avec les filles d’Adam. Leur union a produit une descendance unique que la Bible désigne comme les Nephilim.
Les Nephilim [hanephilim] étaient sur la terre en ces jours, et aussi après, quand les fils de Dieu furent venus vers les filles des hommes et qu’elles leur eurent donné des enfants. C’étaient les vaillants hommes de l’antiquité, des hommes de renom. (Genèse 6:4)
Le mot hébreu Nephilim vient de la racine naphal  ce qui signifie tomber. Gesenius dans son Lexique Hébreu note : « Ceux qui interprétaient le passage de la Genèse au sujet de la chute des anges, avaient l’habitude de traduire par tombés, rebelles et apostats. » La version grecque des Septantes, traduite aux environs de 270 avant Jésus-Christ, traduit le mot comme « les géants » (gigantes). Nous constatons que ce même mot a été utilisé dans la littérature grecque classique en se référant à des hommes ou des créatures qui étaient à moitié dieu et à moitié homme. Jonathan M. Hall dans son livre Ethnic Identity in Greek Antiquity note que gegenes signifie en fait « nés sur terre » : « Depuis l’époque de l’Iliade, Erekhtheus a été traité comme un fils de la terre, et Hérodote l’appelle gegenes (d’origine terrestre) «gigantesque» ou «monstrueux».
Dans la mythologie grecque, les Géants (gegenes) étaient les enfants du ciel (Uranus) et de la Terre (Gaia) (bien que certains disent que leur père était en fait le Tartare, la fosse des enfers). « Les géants de la mythologie grecque ou Gigantes (d’origine terrestre) comme ils sont appelés dans la langue grecque étaient une classe d’hommes surdimensionnés et monstrueux qui étaient étroitement reliés aux dieux. » Prenez également en considération Kékrops, qui, selon Apollodore, fut le premier roi de l’Attique, et était connu comme étant « un gegenes, dont la partie supérieure du corps était un homme, tandis que la partie inférieure était celle d’un dragon. »
Si les traducteurs des Septantes ne voulaient pas que nous pensions à des demi-dieux ou à des hommes à la stature énorme, il est certain qu’ils ont choisi le mauvais mot ! Toutefois, si par gegenes ils voulaient dire des hybrides entre les anges déchus (les dieux) et les femmes, alors, ils ont choisi le mot parfait pour décrire ces créatures impies surnaturelles qui égalent la description biblique des fils de Dieu (à partir des lieux célestes) descendant sur la terre et produisant des enfants. Considérant l’exposition que les Juifs d’Alexandrie ont certainement eu avec la littérature grecque et les nombreuses histoires de géants, nous ignorerions complètement leur témoignage si nous devions comprendre le mot comme autre chose que des créatures qui étaient des hybrides d’anges déchus et d’humains qui avaient aussi une stature colossale. En fait, dans la mythologie grecque, ces géants avaient parfois 30 mètres de hauteur ! Si les traducteurs avaient voulu simplement indiquer que ces hommes étaient les descendants de la lignée pieuse de Seth et de la lignée impie de Caïn, ils auraient du choisir un autre mot.
Targum Jonathan traduit Genèse 6:4 : « Schamchazai et Uziel, qui sont tombés du ciel, étaient sur la terre en ces jours. » Shamchazai et Uziel étaient des anges déchus que nous voyons dans le livre d’Énoch comme étant ceux qui ont pris les filles des hommes. Targum Jonathan ajoute expressément « les tombés du ciel » témoignant de la façon dont ils comprenaient le mot Nephilim. Targum Onkelos traduit le verset de la même façon : « Les géants étaient dans la terre en ces jours, et aussi après, quand les fils du Tout-Puissant allèrent vers les filles des hommes. » (Targum Onkelos, Genèse 6:4). L’interprétation de ce verset est très cohérente dans les anciens témoignages : Les démons sont descendus de leur habitation dans le ciel et ont pris des femmes, et leur union sexuelle a produit une race de géants qui étaient des hybrides : mi-homme, mi-démon.
Si quelqu’un se demande comment les Nephilim aient pu exister après avoir été détruits par le Déluge, la réponse est simple : Les pères de la race des géants étaient des démons. Bien qu’il semble que les démons qui ont franchi la ligne en se mêlant avec les humains aient été jetés dans la fosse, d’autres démons doivent avoir pris des femmes et avoir enfanté des Nephilim après le Déluge. En conséquence, nous découvrons qu’il y avait des Nephilim dans le pays de Canaan, quand les enfants d’Israël vinrent prendre possession de leur terre promise. En voyant les Nephilim, ils ont perdu la foi que Dieu pourrait gagner la bataille pour eux et ils sont retournés dans le désert, où ils ont erré pendant quarante ans. Quand ils sont revenus vers la terre, quarante ans plus tard, les Nephilim étaient toujours là, mais les enfants d’Israël faisaient finalement confiance à Dieu.
Selon la Bible, qui étaient les Nephilim ?
Regarder les anciennes traductions nous donne un bon départ au sujet de la signification du mot Nephilim. Voyons maintenant les autres choses que la Bible nous raconte au sujet de ces hybrides gigantesques, mi-homme, mi-démon. Tout d’abord, nous notons qu’il y a une série de versets qui agissent comme des équations. Même si chaque lettre est unique et a un nom différent, la valeur est la même pour toutes. Par exemple, quatre pièces de 25 cents sont égales à dix pièces de dix cents, qui sont égales à un dollar. De la même manière, les versets concernant les Nephilim nous montrent qu’ils étaient connus sous différents noms dans différents pays, mais ils étaient tous les mêmes.
Le tableau suivant montre l’équation de géants qui apparaissent dans les Écritures. Dans la colonne de gauche, il y a le nom donné à un groupe de géants (en commençant par les Nephilim) avec un signe égal au nom des géants correspondant à un autre endroit. La colonne de droite donne la partie tronquée des Écritures qui prouve la relation.
Tableau : Corrélation des noms de Nephilim
Noms Écritures
Nephilim = Anakim Les descendants d’Anak sont issus des géants [Nephilim], (Nombres 13:33)
Anakim = Rephaïm = Emim Les Emim y habitaient auparavant, un peuple grand et nombreux, et aussi grand que les Anakim. Comme les Anakim ils sont également considérés comme des Rephaïm, mais les Moabites les appelaient Emim (Deutéronome 2:10,11)
Rephaïm = Zamzummim = Anakim (C’est également considéré comme une terre Rephaïm. Les Rephaïm y habitaient auparavant-mais les Ammonites les appellent Zamzummim– un people grand et nombreux et aussi grand que les Anakim (Deutéronome 2:20-21)
Og, Roi de Bassan = Rephaïm Og, Roi de Bassan, était seul demeuré de reste des Rephaïm, (Deutéronome 3:11)
Bassan = Rephaïm Toute cette partie de Bassan était appelée le pays des Rephaïm, (Deutéronome 3:13).
Sihon des Amoréens = Rephaïm = Amoréens Parce que Hesbon était la ville de Sihon, le roi des Amoréens (Nombres 21:26).
Og, Roi de Bassan Rephaïm = Amoréens Sa terre et le pays d’Og, Roi de Bassan, les deux rois des Amoréens, qui habitaient à l’est du Jourdain; (Deutéronome 4:47).Qu’avez-vous fait aux deux rois des Amoréens […] Sihon et Og. (Josué 2:10).
Goliath et ses frères = Anakim = Rephaïm À Gath, où il y avait un homme de grande stature, […] et il descendait également des géants [Rephaïm, (2 Samuel 21:20).Lahmi le frère de Goliath de Gath [Gath]. […]À Gath, […] il descendait également des géants [Rephaïm : géants]. […] Ils descendaient des géants de Gath (I Chroniques 20:5-6, 8).
Les Amoréens
En plus des versets ci-dessus, nous voyons qu’Abraham a été le premier à rencontrer les Rephaïm, les Zuzim (sans doute les Zamzummim) et les Emim dans le pays. Ils y ont restés à travers tous les jours de Josué et des Juges.
« Mais, la quatorzième année, Kedorlaormer et les rois qui étaient avec lui se mirent en marche, et ils battirent les Rephaïm à Aschteroth-Karnaïm, les Zuzim à Ham, les Émim à Schavé-Kirjathaïm. » (Genèse 14:5)
« … dans le pays des Phéréziens et des Rephaïm. » (Josué 17:15)
« … car tu as appris alors qu’il s’y trouve des Anakim, et qu’il y a des villes grandes et fortifiées. L’Éternel sera peut-être avec moi, et je les chasserai, comme l’Éternel a dit. »  (Josué 14:12)
« Hébron s’appelait autrefois Kirjath-Arba. » (Arba était le plus grand homme parmi les Anakim) (Josué 14:15).
Après la bataille qui a conduit Abram à sauver son neveu Loth, Dieu s’est révélé et a promis à Abram qu’il aurait un fils et qu’il hériterait de la terre. Il mentionne quelque chose de très intéressant concernant les Amoréens : « Car l’iniquité des Amoréens n’est pas encore à son comble. » (Genèse 15:16) Notez que la raison pour laquelle ses descendants reviendraient à la quatrième génération est à cause de l’iniquité des Amoréens, suggérant que les Amoréens, qui étaient des Nephilim, étaient impliqués dans de grandes méchancetés dans l’intervalle.
Ensuite, nous rencontrons les Amoréens, juste après qu’Israël ait reçu la Loi au Mont Sinaï. En un an, Dieu les a conduits jusqu’à la frontière de la terre promise et Dieu a spécifiquement mentionné que Son « ange marchera devant toi, et te conduira chez les Amoréens, les Héthiens, les Phéréziens, les Cananéens, les Héviens et les Jébusiens, et je les exterminerai. Tu ne te prosterneras point devant leurs dieux, et tu ne les serviras point; Tu n’imiteras point ces peuples dans leur conduite, mais tu les détruiras, et tu briseras leurs statues. » (Exode 23:23, 24) Nous constatons que les Amoréens étaient toujours présents dans la terre durant la période des juges par le passage, « Vous ne craindrez point les dieux des Amoréens, dans le pays desquels vous habitez. » (Juges 6:10)
Enfin, le moment de vérité pour les Israélites, après leur sortie d’Égypte, a été quand ils arrivèrent à la frontière de la terre promise, à Kadesh Barnea. Ils ont envoyé des espions pour vérifier la terre, puis sont revenus en disant que la terre était exactement comme Dieu avait dit qu’elle était.
Les Amalécites habitent dans la terre du Negeb. Les Hittites, les Jébuséens et les Amoréens habitaient les régions montagneuses. Et les Cananéens habitaient près de la mer, et le long du Jourdain. Mais, Caleb calma le peuple qui murmurait contre Moïse en disant : « Montons, emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs ! » Ensuite, les hommes qui avaient montés avec lui dirent : « Nous ne pouvons pas monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous. » Alors, ils ont apporté au peuple d’Israël un mauvais rapport au sujet de la terre qu’ils avaient espionné, en disant, « Le pays que nous avons parcouru, pour l’explorer, est un pays qui dévore ses habitants; Tous ceux que nous y avons vus sont des hommes d’une haute taille; Et nous y avons vu les géants, enfants d’Anak, de la race des géants; Nous étions à nos yeux et aux leurs comme des sauterelles. » (Nombres 13:29-33)
Le fait que Dieu a commandé aux Israélites de détruire hommes, femmes et enfants devient alors logique si nous comprenons que (comme le dit le texte) toutes les personnes dans le pays n’étaient pas simplement des fils d’Adam, mais étaient un mélange entre les fils de Dieu (démons) et les femmes humaines, tout comme dans les jours de Noé.
Traduit par PLEINS FEUX
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Bertrand Duhaime, Jacques Halbronn Comment faut-il comprendre l'état d'Androgynie?


COMMENT FAUT-IL COMPRENDRE L’ÉTAT DE L’ANDROGYNIE?

Bertrand Duhaime

Rédigé par : Bertrand Duhaime

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RÉFLEXION SUR LES PEURS & MES PROJETS
À la grâce de Dieu
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par Bertrand Duhaime
Note : Il s’agit d’une question posée, il y a un bon moment, par un internaute.  Jusqu’à ce jour, la réponse ne venait pas.  Mais voilà que, se précisant, elle prend enfin une forme mentale et intuitive acceptable, plutôt inspirante.
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L’Androgynie ne désigne nullement un état masculin ou féminin, il désigne un état d’équilibre, de neutralité, d’harmonie parfaite.  Il symbolise à la fois l’état d’un être non encore manifesté, dans lequel les polarités sont toujours fusionnées au sein de l’Unité et celui d’un être manifesté qui a réalisé sa réintégration et a rejoint l’Unité primordiale.  Autrement dit, l’Androgyne apparaît à l’Alpha (à l’Émission cosmique, au Commencement des commencements) et à l’Oméga (à la Réintégration cosmique, à la Fin des fins).  L’Androgynie exprime la bipolarité de la Réalité, une fusion harmonieuse des contraires, jamais opposés, mais toujours compatibles et complémentaires, au-delà des apparences.  Dans la perspective de l’Évolution, il évoque soit que la séparation n’a pas encore eu lieu (Unité principielle) ou qu’elle a pris fin (redécouverte de la vertu première d’innocence ou Âge d’or reconquis).  Il symbolise la plénitude de l’Unité fondamentale, qui fusionne en équilibre les opposés apparents, telle qu’on la rencontre dans l’Alpha, en potentialité, ou dans l’Omega, en réalité, dans leur intégration finale.
En fait, l’Androgyne apparaît au commencement comme à la fin des temps, donc au début comme à la fin d’un Cycle évolutif complet.  C’est un signe de totalité qui résume ou abroge la séparation des sexes.  Il explique que chaque être humain naît à la fois mâle et femelle dans son corps, dans ses aspects subtils et dans son Principe spirituel.  De ce fait, sa spécificité et son orientation sexuelle ne révèlent, dans ce monde que d’une nécessité de différencier, à divers degrés, les sexes, afin de mener une expérience particulière.
En réalité, l’Androgynie désigne l’état initial d’un être, cet état qu’il doit reconnaître, au terme de l’expérience «évolutive», par la conciliation des contraires que vos Sages aiment appeler la Réalisation de l’Unité première.  Pour le commun des mortels, l’Androgyne illustre l’innocence à reconquérir dans l’Âge d’or à reconquérir, puisque l’innocence (l’esprit d’enfance) est la vertu première que vous devez retrouver si vous comptez vous accomplir.  Devenir un par la fusion dans la Source que Je Suis représente le but de toute vie humaine.  C’est l’une des caractéristiques de la Perfection spirituelle.  Ainsi, le pôle solaire, électrique, actif, émissif, pénétrant et le pôle lunaire, magnétique, passif, captatif, accueillant, ne désignent que des aspects d’une multiplicité d’opposés appelés à s’interpénétrer de nouveau pour se perdre dans mon Unité.  Toute opposition apparente est appelée à s’abolir par l’union du céleste (subtil) et du terrestre (matériel).  L’être humain doit réaliser cette œuvre puisque sa puissance doit s’exercer sur le Cosmos dans sa totalité.
En somme, vous pouvez considérer cette créature qu’est l’Androgyne comme une entité exprimant en équilibre les deux aspects de la polarité, ce qui lui fait contenir la plénitude de l’Unité fondamentale ou de l’Indistinction, ce qui en fait une totalité indivisible.  Il s’agit d’un état de perfection, de plénitude et de complétude qui l’amène à tenir des deux sexes, au point d’en abolir même la notion, dans une parfaite coexistence du masculin et du féminin.  Il rappelle l’état primordial de l’être humain, le deux en Un, dans le Paradis originel, et, dans la perspective de la Réintégration, l’état futur à engendrer après le passage dans la désintégration, au moment de la fusion avec la Monade divine.
Globalement, la créature mythique de l’androgyne rappelle à l’être humain l’état primordial qu’il revêtait consciemment dans l’Alpha, au moment de l’Émission, et qu’il doit aspirer à reconnaître consciemment, après une longue phase d’oubli, perdu dans la dualité de la Matière, afin de le réintégrer dans l’Omega, au terme de la Voie du Retour dans le Royaume du Père-Mère.  En spiritualité et en mystique, il représente l’Initié qui a uni en lui les principes solaire et lunaire et il révèle l’état de Réalisation suprême obtenu par la sage manipulation de l’Énergie vitale.  Cet être concilie en lui les contraires apparents, fusionnant le Ciel (les aspects du Père) et la Terre (les aspects de la Mère), vibrant dans l’extase ou la béatitude de l’Un.   Comme le dit l’adage codé que je vous ai fait parvenir par les Maîtres alchimistes : «Le mâle devient femelle et la femelle devient mâle pour former l’androgyne hermétique.» 
Au début de son Cycle d’émanation, l’Homme ou l’Être humain primordial comprenait en lui-même tous les aspects de la polarité ou tous les attributs du mâle et de la femelle.  Mais après sa sortie prématurée du Paradis, au cours de sa descente progressive vers la Matière, pour avoir choisi de façon délibérée d’entrer dans l’Arbre de la Connaissance des Opposés apparents, ce qui le plongea vers les royaumes de la dualité, cette créature dut se diviser en deux entités afin de rester en mesure d’engendrer des enfants et de perpétuer son espèce.  Depuis ce jour, plus préoccupé par le monde extérieur, le Monde de la Matière, il n’a cessé de chercher sa complétude dans une entité extérieure plutôt qu’en lui-même.
C’est ainsi que, progressivement, pour de motifs de supériorité apparente, l’humanité a engendré la guerre des sexes, la source de tous les autres conflits, fondée sur l’incompréhension de l’égalité des aspects de la polarité.  En effet, ontologiquement, pendant son incarnation, tout être masculin porte une âme féminine (son âme-sœur véritable), tandis que tout être féminin porte une âme masculine (son Esprit-frère véritable).  Ainsi, au terme de son évolution, l’être humain, qu’il soit homme ou femme, devra se réintégrer et se réunifier en lui-même, ce qui lui conférera l’aptitude d’engendrer ou d’émaner, de concert avec le Créateur suprême, ses propres réalités afin d’engendrer un univers à son image et à sa ressemblance.  Ce n’est que de cette manière qu’il accédera à la plénitude de son Être et de son Pouvoir et qu’il assumera pleinement son rôle de co-créateur libre avec moi, le Créateur.
Ce n’est qu’après la révolte des Anges que l’Androgyne, se séparant de moi, son Créateur, a été scindé ou coupé en deux, pour ainsi dire, pour devenir homme et femme.  Alors, par ce qui précède, vous devez comprendre que la polarité sexuelle relève simplement de la prise de conscience de la forme que l’âme a prise de ce qu’implique cet état, de ce qu’il permet ou empêche d’expérimenter, conformément aux lois du plan de la densité ou de la matérialité.  Mais lorsqu’un homme ou une femme fusionne consciemment avec son Essence, ils ne détiennent plus d’existence propre, d’où ces notions disparaissent.  Ce n’est que dans les plans inférieurs qu’un être peut tenir compte de son déterminisme sexuel.  En tant que Pur Esprit tout être se conforme spontanément à l’Ordre universel, incapable de se dissocier du Tout et de se percevoir hors de lui.
Vous devez retenir que, dans ma Conscience cosmique, c’est précisément le recours à la polarisation qui engendre le phénomène de la création des mondes.  Ainsi, dans votre travail de fusion en vous-mêmes, vous pouvez vous armer de patience puisque, en tant qu’être incarné, qui apprend par les contrastes ou les opposés apparents, vous conservez une polarité privilégiée jusqu’à la dix-huitième dimension.  La dichotomie proprement dite qui en découle perdure jusqu’à la onzième dimension.  Jusque là, le rôle de la polarité positive, donc masculine, consiste à émettre l’énergie et à la maîtriser, ce qui implique le rôle apparent du protecteur ou du sauveur, alors que celui de la polarité négative, donc féminine, consiste à créer, à gérer, à organiser et à distribuer l’énergie, ce qui est aussi important que de sauver, c’est-à-dire de rappeler la direction de l’Ordre évolutif du Cosmos.
C’est la raison pour laquelle, en général, lors de vos incarnations successives, vous alternez d‘un sexe à l’autre de manière à parvenir à maîtriser tous les aspects de la polarité.  Dans chaque vie, chaque être cherche à épouser (à s’associer à) l’être qui correspond le mieux à l’image de sa polarité inverse.  Pour cette raison, souvent, ce qu’il reproche à son partenaire, c’est ce qu’il a lui-même porté et tenté d’ajuster dans sa vie précédente.  Ce qu’il n’aime pas chez son partenaire, comme chez les autres en général, renvoie à ce qu’il n’aime pas chez lui-même, surtout aux imperfections dans ses vies antérieures.  S’il n’en prend pas conscience et persiste à projeter ses torts sur autrui, il ne réussit pas à se pardonner ses erreurs du passé et il régresse d’autant dans le domaine évolutif.
Tant qu’un être ne s’est pas réalisé dans sa Perfection, n’a pas récupéré, comme état d’être, sa Plénitude originelle, il est porté à chercher sa complémentarité dans un être extérieur, et c’est là qu’il se perd et complique son destin.  Sa première motivation devient de réaliser l’union des opposés compatibles et complémentaires, ce qui se réalise généralement entre un homme et une femme.  Il croit que son destin consiste à s’unir à une entité de polarité opposée (ce qui ne se trouve pas forcément toujours dans le sexe opposé), à partir du fondement de leurs différences, afin de bâtir un projet commun dans l’Amour.
Pourtant, ce n’est qu’en lui-même que chaque être peut trouver ce qui peut le compléter parfaitement.  Mais celui-ci ne peut recouvrer son androgynie qu’en exprimant l’amour universel, un amour impersonnel et inconditionnel, qui abolit les jugements de valeur, les différenciations et les préférences.  Mais l’androgynie ne s’arrête pas à l’unité des aspects féminin et masculin de la polarité personnelle, qui n’est pas un mélange des deux, mais leur parfaite conjonction et leur parfaite cohésion.  La notion d’androgynie doit s’étendre aux groupes culturels, aux religions, aux êtres humains, au Ciel et à la Terre et, finalement, à l’être humain et à son Créateur.  Car toutes les altérités apparentes se complètent.
Ainsi, dans la vie, pour vous accomplir, vous devez d’abord quitter votre mère, l’image la plus marquante dès votre arrivée en ce monde, puis vous devrez quitter vos parents, vos frères et vos sœurs, votre parenté, vos amis, vos partenaires, tous vos semblables, car ce n’est qu’à ce prix que vous pouvez découvrir que vous êtes un être entier, complet, total et parfait en vous-mêmes et que vous pouvez pleinement vous assumer vous-mêmes à tous égards.  Évidemment, nous parlons d’une séparation plus symbolique que réelle.  Et ce n’est que lorsque vous aurez atteint un tel degré de liberté, d’indépendance et d’autonomie que, tout en restant fraternel et solidaire de toutes les autres créatures, vous pourrez vous exprimer dans votre rareté et mener des échanges sains d’égal à égal.
Vous reprenez progressivement conscience de votre androgynie dans la mesure où vous vivez amoureusement dans l’instant présent, libre et détaché, veillant à écarter ce qui vous maintient dans les illusions de la dualité.  Ainsi, vous gagnez à vous abandonner sans réserve à l’Œuvre transformatrice de la Lumière en vous livrant au plan de votre âme plutôt qu’aux appétits de votre corps et aux faux besoins de votre psychisme.  Et, à la fin de votre recherche, vous ne formerez plus qu’un seul être avec votre partie intime, vous reliant comme les deux ailes d’un ange.  Et Maître de Lumière ou Ange de la Terre vous deviendrez.
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