Article 1 : Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont un dans la divinité
La base doctrinale des GBU expliquée – Article 1
« Celui qui croit comprendre la trinité, le doigt dans l’œil il se fourre »[1]
La base doctrinale des GBU commence
par Dieu, avec une affirmation qui le décrit. Lorsqu’on essaie de le
décrire, il convient d’aborder la tâche avec modestie. Dieu est Dieu et
nous ne sommes pas Dieu, Dieu nous dépasse. Comment des êtres limités
pourraient appréhender dans sa totalité un être illimité ? Cela dit, ce
n’est pas parce qu’on ne peut pas dire tout sur lui qu’on ne peut rien
dire à son propos non plus. Dieu lance quelques lumières sur lui-même
dans l’écriture qui devraient nous pousser à plonger nos regards vers
ces divins rayons.
L’affirmation de la trinité n’est pas
instinctive, certes vraie. Comment le Père, le Fils et le Saint Esprit
pourraient être un ? Plusieurs fausses conceptions de la trinité ont été
avancées au cours de l’histoire (résumées par ce schéma).
La raison de ces errements vient de la difficulté qu’il y a à tenir
ensemble d’un côté la distinction des personnes au sein de la « triade »
et de l’autre leur unité d’être. Il n’y a pas trois dieux mais il n’y a
pas non plus une seule personne qui prendrait tour à tour la fonction
de Père puis celle de Fils et celle de Saint-Esprit. Alors est-ce que
1+1+1=1 ? Comment expliquer ce qui semble être une contradiction ?
Avant d’essayer de comprendre, on va
établir les fondements bibliques de l’affirmation «Le Père, le Fils et
le Saint Esprit sont un dans la divinité » en la décomposant : 1) Il y
a un seul Dieu 2) Le Père est pleinement Dieu, 3) le Fils est
pleinement Dieu et 4) le Saint-Esprit est pleinement Dieu 5) Les trois
sont distincts (Le Père est distinct du Fils qui est lui-même distinct
du Saint-Esprit). Évidemment on pourrait écrire des pages et des pages
sur ce sujet, on ne se contentera que de quelques exemples non
exhaustifs.
Fondements bibliques
1) Dieu est un
C’est probablement l’affirmation qui est
la moins controversée, le christianisme est monothéiste. Il n’y a qu’un
seul Dieu, les autres ne sont rien. Le texte fondamental est Dt 6.4 :
« Écoute, Israël ! Le Seigneur, notre Dieu, le Seigneur est un »
que Jésus lui-même citera (Mc 12.29). Ésaïe a écrit quelques chapitres
particulièrement incisifs pour mettre en avant le néant que sont les
idoles (chapitres 41 ; 44 ; 45 ; 46), absolument incomparables à Dieu :
Es 45.5-6 « Je suis le Seigneur (YHWH), et il n’y en a pas d’autre, à part moi il n’y a pas de Dieu ; (…) en dehors de moi il n’y a que néant : je suis le Seigneur (YHWH), et il n’y en a pas d’autre ».
Dans le Nouveau-Testament, Paul affirme en 1 Co 8.6 : « néanmoins,
pour nous, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui tout vient et pour
qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui tout existe
et par qui nous sommes »[2].
Notons déjà que Paul n’hésite pas à associer Jésus au Père en le
qualifiant de seul Seigneur. Or le titre de Seigneur, s’il peut avoir un
sens assez large, désigne souvent Dieu car les juifs ne prononçait plus
le nom de Dieu (Yahvé) et le remplaçaient par « Seigneur » donc lorsque
Paul dit qu’il n’y qu’un Seigneur, il s’agit du même Seigneur que dans Ésaïe 44.5-6.
2) Le Père est pleinement Dieu
Dans l’Ancien-Testament, Dieu est
rarement présenté comme le Père. Dans Ex 4.22-23, Dieu présente Israël
comme son fils premier-né, ce qui implique une divine paternité. Dans 2 S
7.14, Dieu promet à David qu’il sera un père pour Salomon (Voir
également le Psaume 2 qui se base sur cette promesse). Mais c’est
surtout avec le Nouveau-Testament que Dieu est présenté comme Père. Il
est d’abord le Père de Jésus-Christ mais aussi, par extension, un Père
pour tous ceux qui sont « en Christ ». Jésus révèle son père, il parle
de Dieu comme « mon Père », il apprend à prier « Notre Père céleste » Mt
6.9. Notons aussi que Paul commence souvent ses lettres par des
salutations en souhaitant « grâce et paix de la part de Dieu notre
Père ».
De toute façon, ce n’est pas la divinité
du Père qui est la plus contestée, c’est surtout la divinité du Fils et
de l’Esprit Saint qui va l’être par divers mouvements dissidents du
christianisme anciens et contemporains.
3) Le Fils est pleinement Dieu
Quelques passages l’affirment
directement comme Jn 1.1, 18 ; 20.28 ; Ro 9.5 ; Ti 2.13 ; Hb 1.8-9. Mais
on peut également avancer plusieurs arguments indirects. Ainsi Jésus
fait ce que seul Dieu peut faire, comme pardonner les péchés (Mc 2.6) ou
créer le monde (Col 1.16). Dans Ésaïe 6, le prophète
a une vision de Dieu plein de gloire, or en Jn 12.41 Jean affirme
qu’Ésaïe a vu sa gloire (celle de Jésus). Dans Ap 1.17-18 Jésus (le fils
d’homme v. 13) dit « c’est moi qui suit le premier et le dernier » ce
qui fait écho à Es 44.6 où Dieu dit « Je suis le premier et je suis le
dernier, en dehors de moi il n’y a pas de Dieu ».
4) Le Saint-Esprit est pleinement Dieu
Si la Bible ne dit pas une phrase aussi
explicite que : « le Saint-Esprit est Dieu », c’est peut-être parce que
c’est évident qu’il l’est. Globalement, ce que l’Esprit de Dieu fait,
c’est ce que Dieu fait. Le parallèle entre Dieu est son Esprit est très fort, par exemple : Ps 139.7 « Où pourrais-je aller loin de ton Esprit, où pourrais-je fuir loin de ta présence ? »,
être loin de l’Esprit, c’est être loin de Dieu. Dans Actes 5, mentir au
Saint-Esprit (v. 4), c’est mentir à Dieu (v. 5). À plusieurs occasions,
ce que le Saint-Esprit dit, c’est ce que Dieu dit. Par exemple, en
Actes 28.25-27, Paul affirme que le Saint-Esprit a parlé en disant : « va vers ce peuple, et dis…».
Or dans Ésaïe 6.8ss, c’est le Seigneur qui dit cela. On retrouve le
même phénomène dans Hb 10.15-17 qui cite Jérémie 31.31-34.
Il y a un certain nombre d’affirmations qui sont assez folles à propos du Saint Esprit, s’il n’est pas Dieu : il « sonde les profondeurs de Dieu » et « connait ce qui relève de Dieu »
(1 Co 2.10, 11), en gros, il est omniscient. Il est éternel (Hb 9.14).
Il a ressuscité Jésus et nous ressuscitera aussi (Ro 8.11). Les croyants
sont qualifiés de « Temple » (1 Co 3.16-17 ; 6.19) parce que le
Saint-Esprit habite en eux, or le temple est le lieu où Dieu habite.
5) Les trois sont distincts
Cerise sur le gâteau, la Bible distingue
le Père du Fils et du Saint-Esprit. Lors du baptême de Jésus, on voit
dans la même scène Jésus, le Père qui s’exprime et le Saint-Esprit qui
descend. Soit les personnes de la trinité sont distinctes, soit c’est un
grand exercice de ventriloquisme divin, ce qui serait un peu
clownesque. Dans Jean 14.16, 26 ; 15.26 et Jésus annonce à ses disciples
qu’il va leur envoyer d’auprès du Père un autre défenseur. S’il n’y a
aucune distinction Père – Fils – Saint-Esprit, cela veut dire qu’il va
s’envoyer lui-même d’auprès de lui-même ? La lecture la plus naturelle
de ces textes, c’est qu’il y a bien une distinction entre le Père, le
Fils et le Saint-Esprit.
Sur cette base biblique, on peut assurément dire « Le Père, le Fils et le Saint Esprit sont un dans la divinité » CQFD. Et ce schéma rassemble de manière visuelle les différentes affirmations que nous avons démontrées.
Quelques clefs pour commencer à comprendre
Maintenant, il s’agit d’essayer de
comprendre, comment Dieu peut-il être un et trois à la fois ? Dire que
c’est mystérieux n’est-il pas une manière un peu facile de cacher une
contradiction logique ? Un n’est pas égal à trois !
Au cours des premiers siècles de
l’Église, les théologiens ont quelque peu tâtonné pour essayer de
comprendre, de mettre ensemble les données bibliques, de formuler la
doctrine de manière conforme à la Bible. Les théologiens ont développé
un concept qui peut aider à appréhender la trinité : ils ont fait une
distinction entre la nature et la personne. La nature est une catégorie
universelle. C’est l’ensemble des caractéristiques qui font qu’une chose
est une chose et pas une autre. La personne est l’élément particulier
qui porte la nature. La nature subsiste dans une personne. Cette
distinction est relativement facile à comprendre avec les hommes, il y a
une nature humaine et un ensemble de personnes particulières et
distinctes qui sont humaines. Là où ça devient subtil, c’est qu’à la
différence des humains où il y a plusieurs exemplaires de la même
nature, la nature divine est numériquement une, il y a un seul être Dieu
mais qui existe en trois personnes. Les trois personnes partagent
ensemble la nature divine. On pourrait dire qu’ils cohabitent ensemble
pleinement et également dans une seule instance de la nature Divine[3].
Alors oui, ces concepts sont un peu
compliqués mais ils permettent de lever l’apparente contradiction du 3
en 1. Ainsi Dieu est un du point de vue de sa nature et trois du point
de vue ses personnes. 1 personne + 1 personne + 1 personne = 3 personnes
et n’est pas égal à 1. Il n’y a pas d’addition fautive, on ne mélange
pas les choux et les patates.
Et alors ?
Ce qui est particulier avec la trinité,
c’est qu’il y a des relations à l’intérieur même de Dieu. Or sans
relation, pas d’amour possible. Le fait que Dieu est amour n’est
possible que parce que Dieu est trinitaire. Dieu peut aimer et n’a pas
besoin de nous pour aimer. Il le fait d’un amour non-égoïste puisque
chaque membre de la triade aime les autres. Et même si il n’a pas besoin
de nous pour aimer, il a, tout de même, décidé de créer et de partager
son amour à ses créatures alors youpi et gloire à Dieu.
[1] Maître Yoda
[2]
Voir également 1 Ti 2.5 : « Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul
médiateur entre Dieu et les humains, l’humain Jésus-Christ »
[3]
Les mots techniques utilisé par les théologiens sont : « périchorèse »
qui vient d’un mot grec ou « circuminsession » en latin qui veulent en
gros dire « habiter ensemble dans » ce concept se base sur Jean 14.10
car Ecoute israel le Seigneur notre DIEU est un et indivisible!!! ((1 ...
https://www.youtube.com/watch?v=I6Q-vAMweqs
17 août 2015 - Ajouté par BASTA apocalypse
Ne crois-tu pas que je suis dans le Père, et que le Père est en moi?..............sur ... car Ecoute israel le Seigneur ...UNITÉ ET TRINITÉ EN DIEU CHEZ SAINT THOMAS D'AQUIN Les ...
www.unifr.ch/dogme/assets/files/unite.trinite.thomas.emery.pdf
de G EMERY
Les rapports entre l'unité divine et la pluralité personnelle occu
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