dimanche 28 avril 2024

Jacques Halbronn Linguistique. Pathologie de l'hébreu moderne. Le tildé et le shva

jacques halbronn Linguistique Pathologie de l'hébreu moderne. Le tildé et le shva Nous avons longtemps fait fausse route à propos des marqueurs de genre de l'hébreu. Cela tient au fait que l'hébreu est syncrétique et reléve de procédés successifs. C'est ainsi que la finale en "a" ne correspond pas à la structure première de cette langue, il s'agit d'un emprunt morphologique à d'autres langues : on pense notamment à des langues latines comme l'italien ou l'espagnol. On ne devrait pas dire at et Ata mais Ant pour le masculin (avec diphtongue) et A-nt pour le féminin L'arabe nous rappelle l'existence du 'ant" pour la deuxiéme personne du singulier comme du pluriel. Ce qui conduit à supposer l'existence d'une diphtongue pouvant se faire ou se défaire, alternativement. L'hébreu aura perdu en route ce "n", qui correspond à un "tildé". انتَ » que l’on peut écrire “anta” en phonétique et qui se traduit par « toi » pour le masculin. « انتِ » que l’on peut écrire “anti” en phonétique et qui se traduit par « toi » pour le féminin. « انتما » que l’on peut écrire “antuma” en phonétique et qui se traduit par « vous deux » pour le masculin et le féminin. « انتم » que l’on peut écrire “antum” en phonétique et qui se traduit par « vous » pour le masculin. «انتن » que l’on peut écrire “antunna” en phonétique et qui se traduit par « vous » pour le féminin. L'arabe dialectal tunisien que nous avons appris à pratiquer en 1973 est capable de connecter les consonnes entre elles sans l'aide de voyelles, ce qui lui permet de respecter la "musique" du féminin alors que l'hébreu n'y parvient plus. En revanche, le français a gardé le sens du "sheva" à l'oral, en pratiquant volontiers le choc des consonnes tout comme il a également réussi à gérer la musique des voyelles en respectant à l'oral la diphtongaison. L'inverse du tildé est le sheva, qui élimine la voyelle alors que le tildé l'amplifie. Le "shva" sert à relier directement les consonnes entre elle alors que le tildé renforce le registre opposé, celui des sons "vocaliques". Autrement dit, à l'origine,l'hébreu marquait le genre en passant d'une domination des consonnes à une domination des voyelles. L'arrivée du marqueur féminin en "a" est venue perturber cette dialectique. On retrouve un cas du même ordre en allemand avec le passage de eine à ein (de une à un); avec une prononciation du e final au féminin alors que le "e" sert à renforcer la consonne et non à servir de voyelle, le fémin étant à domination consonantique. Mais comme l'allemand a perdu l'usage de la diphtongue, il ne réalise plus celle du "ein", voué à la diphtongaison de par la présence du "n" et n'élimine pas le son consonantique "n". JHB 29 04 24

jacques halbronn Le français est la clef de l'anglais moderne depuis ...

samedi 27 avril 2024

jacques halbronn La méthodologie de ses "Mathématiques Divinatoires" 1983

jacques halbronn La méthodologie de ses "Mathématiques Divinatoires" -1983 Cela fait une quarantaine d'années que nous publiâmes ces "Mathématiques Divinatoires", titre étrange au demeurant, explicité par aucun sous titre ni même une quatriéme de couverture. L'ouvrage n'en est pas moins, à ce jour, largement répértorié sur Google. Il comporte une préface de Jean Charles Pichon en date de 1980. On s'intéressera à notre "Introduction", sous titrée " La science divinatoire" et que l'on pourrait comparer à une autre introduction parue trois ans plus tard intitulée "La pensée astrologique" (in réédition de l' Histoire de l'Astrologie de Serge Hutin, Ed Artefact). Ce terme de "mathématiques" pose une problématique et débouche sur une méthodologie. D'emblée, d'ailleurs, nous parlons de "systémes divinatoires" et nous indiquons que l'on n'a pas à trancher quant à leur valeur par le biais d'applications pratiques. C'est là tout un programme. Nous citons Robert Jaulin pour ce qui est de la géomancie. Par la suite, dans le cadre de l'ethnométhodologie d'Harold Garfinkel (cf notre DESS Le milieu astrologique, ses structures et ses membres, avec Yves Lecerf de 1995, à Paris VIII), nous rencontrerons la notion d'ethno-savoir (cf notre article sur le web; Ethno-savoir et divination UNE APPROCHE LINGUISTIQUE ET ETHNOGRAPHIQUE DE LA DIVINATION A l'époque, dans ces années 80, nous étions engagés dans un cadre universitaire ( Lille III et Paris V Descartes) dans des travaux de linguistique et notamment à propos de la corruption des dispositifs, liés à l'emprunt, à la transmission et nous intitulâmes un de nos mémoires "Linguistique de l'erreur et épistémologie populaire". Nous traitions de la pathologie des épistémés. Entreprise de démystification, écrivions nous dans nos M.D. (p. 15) On pourrait parler d'un "pari", à savoir que par delà le caractère assez confus et épars des traditions, il y aurait un tableau d'un seul tenant, à l'instar d'un puzzle. A nous de restituer, de reconstituer un tel tableau, de démontrer son existence au prisme d'une mathématique, ce qui ravalait la pratique à une application bien plus qu'à une observation empirique sans appel revendiquée par les praticiens se targuant d'être des fils d'une expérience accumulée. La question qui se pose est celle de la détection de l'erreur. Il semble qu'il faille un talent particulier pour la mettre en évidence au sein d'un systéme si tant que celui-ci existe bel et bien; Car s'il n'y a pas systéme, il n'y a pas preuve de l'erreur. Cercle vicieux! Le praticien ou le locuteur peuvent véhiculer indéfiniment des techniques et plus celles-ci seront opaques, plus ils auront de mérite à les faire "marcher" Une trop belle ergonomie ne met pas en valeur l'opérateur car cela mettrait le savoir" à la portée de tous". Une astrologie trop transparente dans sa formulation serait quelque part contre-productive, génératrice de chomage comme dans le cas de la disparition des chauffeurs avec la démocratisation de la machine et cela vaut pour la machine à écrire et l'ordinateur aux dépens des sténo-dactylos! En ce qui concerne les langues, un de nos terrains d'investigation préférés, il y a évidemment de la résistance face à toute tentative de reconstitution de leurs fonctionnements. D'aucuns n'hésiteront pas à soutenir que tous ces savoirs sont le fruit d'évolutions et non de corruptions et qu'il n'y aurait aucune bonne raison de les réformer, c'est à dire de restituer leur "forme" première. C'est pourquoi nous avons développé la notion d'anthropolinguistique, c'est à dire l'idée selon laquelle nos sociétés ont beaucoup à apprendre de la connaissance de ces plans originels dès lors qu'ils nous donneraient la clef de leurs fonctionnements, ce qui n'est pas rien: Un savoir corrompu corrompt. Une langue incohérente abrutit, est toxique pour le cerveau. JHB 27 04 24

jacques Halbronn Linguistique Le français "autre" a généré en anglai...

vendredi 19 avril 2024

jacques halbronn La méthode du puzzle linguistique : recoller les morceaux

jacques halbronn La méthode du puzzle linguistique : recoller les morceaux La connaissance d'un certain nombre de langues nous permet de reconstituer un état antérieur dont les éléments se sont éparpillés mais cela vaut aussi pour décloisonner telle ou telle langue. C'est ainsi que nous connecterons d'une part le français et l'anglais -mais pas seulement- au prisme du passage de l'écrit à l'oral mais aussi au sein même du français l'indicatif et le subjonctif, le premièr (type manger) et le second "groupe" (type écrire) mettant ainsi fin à divers cloisonnements qui tiennent plus à la diachronie qu'à la synchronie I les marqueurs de genre pour les participes et les adjectifs II le subjonctif complément de l'indicatif. Si l'on compare les deux groupes de verbes en français, on note que le second groupe aura conservé la consonne finale des participes passés (écrit) alors que le premier aura opté pour le e accentué se substituant à la consonne finale : j'ai mangé versus j'ai écrit, ce qui donne au féminin mangée et écrite. Cette forme "mangée" aura succédé à 'manged/e et dans ce cas les deux groupes se retrouvent sur la même longueur d'ondes. Mais le probléme du premier groupe ne se limite pas à ce traitement malheureux du féminin du participé passé - alors que pour le participe présent en "ant" son traitement est équivalent pour les deux groupes :saignant/e; finissant/finissante. En effet, le premier groupe ne marque pas de différence entre l'indicatif présent et le subjonctif présent: je mange, que je mange alors que le second groupe distingue nettement les deux formes: j'écris, que j'écrive, je sors, que je sorte etc Notamment, l'on relévera que le présent singulier du premier groupe ne distingue pas les genres, je chante M et F. En fait, le subjonctif pourrait être considéré comme une forme féminin en ce qu'il est plus long que l'indicatif - critère que nous avons déjà exposé ailleurs- (que) j'écrive est plus long que j'écris, (que) Je suive, plus long que je suis etc On pourrait donc décider d'utiliser "j'écrive" comme le féminin de j'écris, à l'indicatif tout comme "je sorte" comme le féminin "je sors". II les marqueurs de genre pour le participe "futur" en "ble" Nous appelons participe futur, un participe du troisiéme type que nous plaçons vis à vis de signifiant et signifié en tant que "signifiable", condition préalable. On observe que ce "participe futur" ne marque pas le genre à l'oral du français actuel. Or, l'anglais apporterait ici une solution en ce qu'il prononce "possible" , écrit à l'identique, comme étant "possibele", ce qui est plus long surtout si l'on s'en tient à la prononciation contractée à la française "possibl''/ Autrement dit, toutes les formes en "ble" seraient prononcée pour le féminin à l'anglaise et pour le masculin à la française. On retrouve d'ailleurs, selon le modéle ternaire (long/bref/long) exposé ailleurs, le substantif : possibilité, la forme courte étant encadrée par deux formes longues JHB 19 04 24

jacqiues Halbronn Café PhiloMacdo avec Philippe, Serge, Majoud etc Le O...

jacques Halbronn Caf&philoMacdo avec Majoud, Serge etc .Le participe f...

Jacques halbronn Linguistique L'anglais est tributaire de la diachro...

vendredi 5 avril 2024

jacques halbronn Linguistique LA régle des ttrois temps modifie l'ordre de formation du lexique enseignée

jacques halbronn Linguistique La régle des trois temps modifie l'ordre de formation du lexique/ Nous avons montré que la langue se construit en 3 stades: un long, un bref, un long. Cela peut se faire au niveau du verbe ou à celui de l'adjectif. I Le verbe je parlerai, le parler, le parlement. Gouvernera, gouverner,gouvernement Classerai, classer, classement etc II L'adjectif Grande, grand, grandement Constante, constant, constamment. Plaisante, plaisant, plaisamment. Observations : VERBES au futur, la marque de la personne est suffixée parler-ai, parler-as . L'usage du pronom personnel en position préfixal est donc redondant. ADJECTIFS PARTICIPES Le féminin est plus long en tant qu'adjectif que le masculin, donc il correspond au Premier stade; Avec l'usage de l'accent, la finale "ed" a disparu, ce qui ne permet pas de marquer nettement le passage d'un stade à l'autre: mangée et mangé alors qu'initialement, c'était mangede et mange(d). Dans un cas, on prononce le d, dans l'autre, il s'écrit mais ne se prononce pas. En hébreu, le ternaire suit le processus suivant, ADJECTIF féminin guedola, masculin gadol, plurel guedolim . On ne prononcera pas le sheva et cela donnera: gdola, gadol, gdolim VERBE ; il dépend du pronom personnel comme en français et se place en position suffixale pour le passé: ahavti, ahavt avec le probléme d'une inversion At désgnant actuellement le féminin et Ata le masculin alors que A est plus court que Ata. En revanche, au futur, la personne est indiquée au préfixe à la différence du passé comme on le voit pour le Dix Commandements. Ici, le féminin au futur est marqué par la finale en "i" Takhhevi, tu pensera, s'adressant à une femme. Dans le cas de la sculpture, on a un bloc au premier stade, une forme ciselée au deuxiéme stade et une forme peinte au troisiéme stade, c'est à dire un ajout. Autrefois, la pierre taillée était peinte -(ex la cathédrale de Poitiers) JHB 05 04 24

jeudi 4 avril 2024

jaques halbronn Linguistique A propos du "sheva" de l'hébreu et du "e" français

acques halbronn Linguistique à propos du "sheva" de l"hébreu et du "e" français. Il importe de comprendre que la fonction du sheva est d'une part d'alléger une expression quand celle-ci est prolongée et de l'autre de combiner des consonnes entre elles de façon à constituer une séquence consonantique faisant pendant à une consonne "vocalique" (voyelles). Et cela vaut pour le e du français. Autrement dit, ces formes ne doivent jamais se prononcer mais impacter, en revanche, la prononciation des autres lettres. D'aucuns soutiennent que le fait de ne pas prononcer le sheva ou le appartient à la pratique populaire par opposition à une doxa savante. .https://www.masteryourfrench.com/fr/prononciation/e-muet/ Nous dirons donc que dès que l'on ajoute ici, il faut soustraire là; Grande devient grand et dans un troisième temps, grand'ment; étrange donnera étrang'ment etc. En hébreu, l'ajout d'un marqueur féminin ou pluriel devrait automatquement produire un allégement en amont: gadol (grand) doit donner gdola (grande) et gdolim (grands) ou si l'on préfére gdola doit donner gadol du fait de la suppression de la voyelle finale et gdolim du fait du marqueur de nombre ajoute, selon notre modéle ternaire (à trois temps): long-bref-long; En ce qui concerne l'infinitif de l'hébreu, la forme "likh'tov" (écrire) comportera un sheva muet (marqué ici par une apostrophe) et à l'indicatif Kotev, donc antérieur à l'infinitif puisque ce dernier ne comporte pas de contraction, laquelle est toujours la marque d'un second stade, caractérisé par une abréviation marquée par le sheva ou le "e"; JHB 04 04 24