jeudi 3 mars 2022

Jacques Halbronn Retour sur son travail en linguistique avec Louis Jean Calvet (1985-1989 Paris V Descartes.

Jacques Halbronn Retour sur son travail en linguistique avec Louis Jean Calvet (1985-1989, Paris V Descartes Nous proposons de revenir sur les mémoires préparés et approuvés par Louis Jean Calvet. Le dernier en date avait pour titre Langue et Culture. Essai de description critique du systéme du français à la lumière des relations interlinguistiques (numérisé sur la plateforme SCRIBD 470 pages. Nous mettions l'accent sur l'interdépendance des langues, ce qui remettait ipso facto en question la notion de frontière linguistique d'où le titre "relations interlinguistiques" . En conclusion, nous citions Sapir :"Ces changements aboutissent à séparer des structures éminemment proches comme ils peuvent rapprocher des champs fort différents/ Nous notions: "Affirmer que chaque culture est autonome -comme pourraient le faire les structuralistes- risquerait de nous faire négliger le rôle essentiel de certains rapports de force entre cultures "(p. 454) Une formule qui a pu choquer: "Le linguiste (...) devrait s'intéresser à des systèmes, à des "projets " linguistiques et non seulement à des langues. Tel est, pour notre part, l'objet de la linguistique : reconstituer des projets, en saisir les applications, et les déviations diverses au sein d'un certain nombre de langues (..) Décrire une langue consisterait pour nous à en faire appaitre les lignes de force, au moyen d'une archéologie exhumant les projets spécifiques et les influences" La question de l'étranger occupait une certaine place dans notre mémoire . Précisons que Calvet avait publié "Linguistique et colonialisme", ce qui avait motivé notre choix comme directeur de thèse. La langue peut faire probléme pour l'étranger qui cherche à l'intégrer mais une langue peut également chercher à intégrer des mots étrangers, comme dans le cas de l'anglais qui constituait notre corpus de référence en raison de ses emprunts massifs au lexique français. Pour nous, l'approche lexicale est essentielle et cela relativise la dimension morphologique ou phonologique qui déterminant son apparence en surface. La notion d'erreur lors de l'emprunt contribue paradoxalement à minimiser la spécificité de certaines langues dont l'originalité ne tient pas à des structures qui leur seraient propre mais à une erreur de desciption lors de l'emprunt; D'où le titre de notre premier mémoire avec Calvet. Linguistique de L'erreur Et Epistemologie Populaire ... Mémoire sur les emprunts linguistiques/ On aura compris que nous penchions en faveur d'une langue centrale, solaire, autour de laquelle divers parlers gravitaient ou en tout cas régnant sur un ensemble considérable, soit par l'écrit soit par l'oral. On pense aux rapports écrits entre chinois et japonais. On prenait ainsi le contrepied d'une phonologie mettant l'accent sur les particularités d'une langue par rapport à une autre. Certes, ces particularités impactaient elles l'intercompréhension entre locuteurs, au niveau oral mais au niveau écrit, cela n'"était plus qu'un épiphénoméne. JHB 03 03 22

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