Histoire de l’Astroloie. La théorie des aspects et la symbolique de la croix et de l’étoile à 6 branches
par Jacques Halbronn
L’Histoire de l’Astrologie est une chose, l’Astrologie dans
l’Histoire une autre. La première se limite à étudier la réception, la
fortune d’un certain savoir appelé qui a pour nom, Astrologie – ce
serait à la limite l’histoire d’un mot- à une certaine époque, au sein
d’une certaine culture. La seconde vise à comprendre la genése de telle
ou telle branche de l’Astrologie et non de l’Astrologie prise comme un
tout. Il y aura donc une histoire du zodiaque ou une histoire des
aspects. Il faut aussi distinguer entre une description de tel ou tel
dispositifs et la question de ses origines.
Nous reviendrons ici sur la genése de la « théorie des aspects »",
comme nous avons traité par le passé de celle du zodiaque ou des
maisons astrologiques, le mot genése signifiant un savoir en gestation,
en « progrès ».
Pour cela, il nous faut réunir diverses données qui peuvent ne plus
être reliées à notre sujet car souvent ce n’est pas tant que certaines
pièces du puzzle disparaissent mais qu’elles ont été déplacées.
L’historien doit être en mesure de corriger certaines erreurs, de
rétablir certaines structures. Cela reléve, au fond, du champ de ce que
nous appelons la critique astrologique comme on parle de la critique
biblique. Il est bien rare que l’on ne soit pas conduit à faire
apparaitre plusieurs facteurs qui auront été combinés par la suite.
C’est ce que nous pensons pouvoir montrer – comme on l’a fait pour le
zodiaque et pour les maisons- avec les aspects astrologiques. Le
souvenir de cette dualité est d’ailleurs tangible dans la formulation
même de la théorie des aspects puisque l’on distingue couramment les
aspects harmoniques et les dissonants.
On rappellera que pour nous, les aspects sont d’abord et avant tout
un outil prévisionnel et que leur usage dans le thème astral nous semble
inadéquat. On ajoutera que si l’astrologie est prévisionnelle, c’est
parce que l’astronomie l’est également. Tant que l’astronomie ignorait
l’existence de planétes suivant un certain mouvement, elle n’avait pas
de raison de prévoir quoi que ce soit. Cela signifie que les aspects
avaient initialement pour fonction de suivre les relations entre
planétes et étoiles fixes, c’est à dire le passage (transit) du facteur
mobile sur le cadran des fixes royales, à l’instar de celui de
l’aiguille d’une montre.
Nos recherches nous ont conduit à distinguer deux « écoles », celle
du diviseur 4 et celle du diviseur 6.. On est bien là dans le champ de
l’astrologie et non pas de l’astronomie, l’écliptique se voyant ainsi
divisé en 4 ou en 6 segments.
La division en 4 est celle qui divise le cycle saisonnier en 4, le
mois en 4 semaines le cycle diurne en 4 etc. La croix véhicule un tel
découpage En astrologie, le carré de 90° correspond à une telle
approche.
La division en 6 divise l’écliptique en 6, elle s’inscrit dans une
tradition sexagésimale qui a marqué notamment notre façon de découper le
temps:une heure comportant 60 minutes et 3600 secondes, soit des
multiples de 6. En astrologie, le sextile (étymologiquement on retrouve
le six) de 60° est l’aspect le plus marquant.
Dans le cas du systéme 90°, ce sont les 4 étoiles fixes royales qui
selon nous servent à découper le parcours du septénaire en 4 temps.
Dans le cas du systémé 60°, c’est le découpage en 12 signes qui en
serait le soubassement. puisque l’on a vu que chaque partie de 60°
regroupait 2 signes. on notera en passant que l’aspect de 60° est bien
plus important que celui de 120° qui n’est que la somme de deux
sextiles, tout comme l’aspect de 180° est la somme de deux carrés . Cela
dit le trigone connaitra une fortune remarquable avec les 4 Eléments
qui forceront à regrouper les signes 4 par 4,soit 4x
30°.(triplicités).On notera que le trigone ne respecte absolument pas la
division en 4 du cycle saisonnier puisqu’il divise l’écliptique en
trois. A contrario, les quadruplicités respectent la division en 4.
(cardinal, fixe, mutable, on parle souvent de « modes »)
Il semble que l’astrologie mondiale actuelle ait perdu le mode
d’emploi du dispositif à base 6. Car à notre connaissance, l’on n’a pas
coutume de regrouper les signes deux par deux comme constituant six
modules de deux signes. Il serait bon que cette approche soit restituée
et que l’on considére que c’est l’entrée d’une planéte dans un signe
masculin qui vaut conjonction alors que le passage de la dite planéte
dans un signe féminin serait en analogie avec un temps intermédiaire
tout comme dans le systéme à base 4, l’aspect de 45° marque un
revirement, un basculement, en analogie avec le solstice.
On peut dire que le systéme à base 8 est sidéraliste et que le
systéme à base 4 est tropicaliste puisque l’un s’artiicule sur le
rapport planéte-étoile alors que l’autre s’articule sur le rapport
planéte-point vernal (0° bélier et ses analogues à 0° gémeaux, lion,
balance,sagittaire)
On voit donc que l’histoire de l’astrologie (à la différence de
l’Astrologie dans l’Histoire) est en mesure d’interpeller le savoir
astrologique contemporain en mettant en évidence ses déviances et ses
manques ce qui peut servir de base à une réforme de l’Astrologie..Ainsi,
nous pensons avoir montré que ces deux familles d’aspects
correspondent à deux conceptions de l’asrologie, l’une axée sur le
visuel céletse (planéte/étoile) et l’autre sur une structure purement
géométrique mais qui a probablement son pendant avec les constellations
si ce n’est que celles-ci sont affectées par la précession des
équinoxes, ce qui n’est pas le cas des étoiles fixes qui constituent les
dites constellations.
On aura en tout cas noté la fortune de la croix et de l’étoile à 6
branches pour l’iconographie religieuse, respectivement chrétienne et
juive (sceau de David)
.
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JHB
08 09 16
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