vendredi 13 janvier 2023
Jacques Halbronn Anthropologie lingustique. Décantation de la materia prima Première Partis
jacques Halbronn Anthropologie Linguistique. Décantation de la materia prima.Première partie
A mes grands parents maternels, Edmond Carcassonne et Sarah né Moyse, (1885-1957) tous deux linguistes à leur manière
Quand on interroge des francophones ou des étuduants en français sur les régles de prononciation du français, on nous répond généralement et en quelque sorte automatiquement, que le féminin se forme par adjonction d’un « e » au masculin, comme petit devenant petite. Or, c’est bien l’inverse qui ressort d’une description rigoureuse de la langue. D’ailleurs, ne passe-t-on pas du grand vers le petit tout comme les sculpteur avec son bloc de marbre qu’il va ciseler, et donc réduire? En fait, en mettant l’accent sur l’ajout de la lettre « e », l’on masque le fait que c’est le sujet qui importe, selon qu’il est masculin ou féminin.
Autrement dit, la réduction ne tient pas à la présence ou à l’absence du « e » mais au fait que le sujet est un homme ou une femme. La forme écrite du mot peut être fixe mais sa prononciation devra différer; Prenons le cas de « grand », au féminin, on lire « gra-nd » à l’anglaise ou à la marseillaise alors qu’au masculin, on aura la diphtongue « and », qui sera clairement une forme de réduction. En effet, uil semble bien que les Anglais aient préservé l’ancienne prononciation du féminin français qui a disparu en partie en français du fait d’une prononciation masculine même dans le cas d’un sujet féminin. Avec le pluriel, le probléme se présente de façon particulièrement sensible avec les finales en « nt » (ont, ent etc) qui se prononcent sur le mode masculin: ils sont devraient s’entendre ils so-nt.
Rappelons les fondamentaux : de la devient au masculin « du », ce qui est l’exemple emblémaique d’une réduction. Même l’article defini le est ue réduction par rapport au féminin la, dans la mesure où le plus souvent le « e » ne s’entend pas au masculin C’est le moment s’entend c’est l’moment alors que c’est la première fois, ne prévoit aucune réduction, sous la forme d’une apostrophe En ce qui concerne le possessif singulier, l’on entend nettement que le masculin est en « on » et le féminin en « a » (ma, ta, sa). Au pluriel, le singulier je veux est une réduction par rapport au pluriel nous voulons. Il nous semble essentiel que la didactique du français FLE bénéficie de nos éclairages et notamment que l’on cesse d’inverser le processus de formation..
JHB 13 01 23
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