mercredi 15 juillet 2015

jacques Halbronn, Hébreux et Arabes en France


Le faux parallélisme  entre  Hébreux et Arabes en France
Le ciment qui relie entre eux les Juifs de France est la France d'autant plus qu'ils ne sont pas, le plus souvent, de souche, d'origine française tout comme c'est Israël alors même que ce pays leur  reste largement étranger et qu'ils n'ont avec lui que des rapports touristiques, marginaux. A contrario, pour les Arabes en France,  le ciment du référentiel français est moins déterminant puisqu'ils sont liés entre eux par leur histoire familiale sur deux ou trois générations. On ne peut donc effectuer des comparaisons à la légère sous prétexte que l'on parle d'une diaspora juive et ce notamment en Israël mais c'est là une fiction car une diaspora qui dure depuis des siècles est-elle encore une diaspora si ce n’est en tant que mythe ?
On peut d'ailleurs se demander si ce ne sont pas les Juifs français qui ont pris modèle sur les Arabes français.
Ajoutons qu'il existe des Juifs de "souche française" qui sont une minorité au sein de la communauté juive de France et qui sont les vrais descendants des Juifs émancipés à la Révolution. Mais il ne semble pas que ce soient eux qui soient appelés à représenter le judaïsme français. D'ailleurs les parents  de ces Juifs-là ont été relativement épargnés sous l'Occupation.
Le point commun entre la plupart des Juifs  et des Arabes de France - on laisse ici la dimension religieuse- c'est justement l'immigration et ses stigmates à savoir se faire passer pour ce que l’on n’est pas, basculer dans une certaine forme de déni qui confine au marranisme, sous sa forme de laïcité. Une certaine haine d’un tel subterfuge ne joue-t-elle pas comme miroir entre les deux communautés marquées l’une et l’autre par l’immigration et le déracinement une fois que l’on a relativisé le poids du judaïsme de souche française qui n’a pas choisi la France mais qui en émane.
 Mais, comme on l'a dit,  la France joue un rôle unificateur pour ses Juifs qui ne lui est pas demandé pour ses Arabes. La laïcité n’aura  donc pas la même portée pour ces deux "communautés".
Quelle est alors la solution pour intégrer des éléments étrangers récemment arrivés? Ce que l'on oublie quand on aborde la question des précédents intégrations, c'est que la société française fut au cours des deux derniers siècles en pleine mutation, ce qui facilita  singulièrement l'égalité entre ses membres puisque tout le monde était peu ou prou logé à la même enseigne du fait même du changement en cours.  Mais, lorsqu'une société se fige, elle perd ipso facto - ou en tout cas compromet- ses facultés d'intégration.
Ce n'est pas par hasard si la notion d'égalité est contemporaine de celle de révolution car la révolution est la garante de l'égalité. C'est pourquoi les changements que nous proposons ici  sont susceptibles de favoriser une meilleure intégration à tous les niveaux, y compris en ce qui concerne les jeunes générations.

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