mardi 21 mars 2017

jacques Halbronn Les limites de l'imitatiion chrétienne du judaïsme Du texte à la réalité historique




Les limites de l'imitation chrétienne du judaisme. Du texte à la réalité historique
par  Jacques  Halbronn
Jusqu’à quel point va le paralléle entre les deux « Testaments » et plus largement entre judaisme et christianisme? Pöur notre  part, nous avons été frappé par cette célébre déclaration attribuée à Jésus;  Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai  mon Eglise. L’emploi du futur  signifie ici  selon nous un projet de longue haleine. Cette Eglise, c’est  au fond la papauté et sa succession  qui n’est pas sans évoquer la généalogie figurant chez Marhieu et chez Luc. LEs Histoires de l’Eglise nous fournissent une liste des souverains pontifes, de leur carrière. N’aurait-on pu les compiler pour en faire un volet supplémentaire des Evangiles et plus globalement du Nouveau Testament comme cela a été fait, toutes proportions gardées, les maîtres d’oeuvre de l’Ancien Testament quelques siècles plus tard?  Y a –t-il  même eu des projets (avortés) dans ce sens? Au final, cela ne s’est pas (encore) fait.
Or, cette Histoire de l’Eglise  ne vient-elle pas valider la déclaration sus mentionnée de la promesse faite à Pierre? A moins qu’au contraire, la forme qu’auront finalement  pris les choses ne soit pas perçue par les Chrétiens – à commencer par les Protestants- comme ce qui étaiit attendu à l’origine? Mais l’on peut aussi se demander si la phrase en question n’aurait pas été mise dans la bouche de Jésus pour valider par avance(et donc après coup)  l’institution de l’Eglise de Rome. Le fait est, en tout cas, que cette Eglise est la réalisatiion de loin la plus impressiionnante et la plus pérenne  du christianisme. Mais en même temps, il s’agit de la perpétuatoin d’une caste, d’une élite,se renouvelant par cooptation et se donnant ses propres chefs, par le biais d’un conclabe réuni à la mort de chaque souverain pontife. Ce n’est pas ici la naissance qui compte mais la mort  du prédécesseur qui détermine le début d’un nouveau régne.
Il reste qu’à la fin du XVIe siècle va commencer à circuler une « prophétie des papes », attribuée à Saint Malahie, archeveque irlandais du  XIIIe siècle et qui balise toute l’histoire de la Papauté au moyen de « devises » lapidaires qui ne sont pas sans évoquer les quatrains de Nostradamus, d’autant que ces deux corpus auraient été constitués, grosso modo, à la même époque. C’est vraisemblablement d’une compilation de telle ou telle Histoire de l’Eglise que sont issues les devises censées désigner la « succession » des papes du temps de Saint Malachie à la publication des premères « éditions » à la fin du XVIe siècle. Et c’est en ce sens que l’on pourrait suggérer d’adjoindre la dite « prophétie » au Nouveau Testament tout comme divers corpus historiques furent adjoints, avec le temps, à l’Ancien Testament.  En ce qui concerne les devises pour les papes à venir nous avons montré( cf notre ouvrage  Papes et prophéties Décodages et influence, Ed Axiome 2005) que les rédacteurs ont pioché dans l’Ecclésiastique de Ben Sira (Siracide) lequel fait partie du canon du Nouveau Testament. Quand toutes les devises auront été attribuées, on sera, nous dit-on, à l’approche de la Fin des Temps, puisque ce sera la fin de l’Eglise.
Résumons-nous,  d’un côté le peuple hébreu  qui se survit à lui-même, siècle après siècle et de l’autre une hiérarchie qui se renouvelle, en son sommet, par un vote. D’un côté, c’est l’enfantement qui sous-tend la pérennité du peuple et de l’autre, on est dans une cuisine politique réservée à un petit nombre. Le peuple juif  obéit à une dynamique collective tandis que l’Eglise parvient à nous sans passer par la procréation mais par une autre voie, plus volontaire et probablement plus maitrusée.  Et la Shoah nous montre bien que c’est le peuple qui est l’acteur principale de l’Histoire juive et non  une quelconque élite puisque c’esr au peuple en tant que masse quasiment anonyme que l’on s’en est pris.
On en revient toujours au début du premier chapitre de l’Evangile de Mathieu par lequel commence le Nouveau Testament. Quel contraste entre cette lignée de père en fils et cette succession de papes élus, sans lien de sang entre eux  qui sortira de ce Nouveau Testament?  l’Eglise de l’Unification du Reverend Moon  attire l’attention sur cette mise à l’écart de la procréation au sein de la hiérarchie, alors même que la monarchie n’y a nullement renoncé, si ce n’est pour l’élection de l’Empereur du Saint Empire Romain Germanique.laquelle fait pendant à celle de l’éveque de Rome. Ce contraste nous conduit à penser que le projet initial lié à cette Nouvelle alliance qui fait suite à celles de Dieu avec Noé puis avec Abram (Abraham) .Or ces alliances, elles, se réferaient explicitement à  la  filiation. C’est d’ailleurs ainsi qu’aurait été mis en orbite le peuple hébreu.  Abram est bien la « pierre » sur laquelle Yahvé a construit « son » peuple…Là où le Révérend Moon se trompe, c’est que ce n’est pas à Jésus d’enfanter mais à Pierre tout comme ce n’était  pas à Yahvé d’enfanter mais cella iincombait  à Abraham. Ce qui repose la question du « Fils de dieu ». Si Jésus se dit « Fils de Dieu », où a-t-il emprunté une telle formule? Seloin nous,  Yahvé était le premier Fils de Dieu, donc le frère de Jésus. Cela ne nous est pas dit mais il doit manquer un chapitre dans le Livre de la Genése  traitant d’une telle filiation. En définitive, la généalogie juive des dieux reste obscure alors que la généalogies des  Juifs fait sens. Et en face la généalogie des dieux est mieux explicitée alors que la transmission populaire reste bien confuse sinon aléatoire.












JHB
21. 03. 17

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