dimanche 7 février 2021

jacques halbronn Recherches théologiques : Jésus, les Juifs et la Trinité

Recherches théologiques. Jésus, les Juifs et la Trinité par Jacques Halbronn, Docteur es Lettres Quand quelqu’un décéde, la question qui est souvent posée est la suivante: s’agit il d’une mort naturelle, d’un accident, d’un suicide, d’un meurtre, d’un assassinat,d’un duel, d’une guerre?Un tel questionnement comporte une dimension théologique généralement insoupçonnée. On notera d’ailleurs que les romans policiers – et l’on pense entre autres à ceux d’Agatha Christie et de son personnage Hercule Poirot - ne cessent de mettre en scène une telle problématique. C’est dire que le lecteur ou le spectateur – puisque tant de (télé) films tournent autour du détective belge-se voit couramment confronté à cette alternative: un fait de nature ou bien s’agit-il d’ une interférence avec la dite nature et qui est punie par la loi voire d’un miracle. On voit ici s’opposer ou se compléter la Création à la Création dans la Création, ce qui correspond selon nous, dans la Trinité Chrétienne au binôme du Père et du Fils. Ce que nous appelons création dans la création renvoie au Fils, créateur en second. Mais où se situe Jésus dans un tel dispositif? Il se situerait plutôt selon nous au niveau du troisième personnage de la Trinité car il n’est point Créateur d’un monde supérieur ou inférieur. Quel est donc ce « Tertius Interveniens »? Est-ce une personne ayant vécu à une certaine époque ou est-ce un peuple, une « Eglise » à l’échelle de l’Histoire ? Il est clair pour nous que ce troisième personnage, c’est une certaine Humanité. On retrouve peu ou prou un tel schéma avec l’histoire des Trois Patriarches ; Abraham est le père (Av , Abba, le père), Isaac est le fils et Jacob aura 12 fils, d’où sortiront les 12 tribus. On passe ainsi de la verticalité à l’horizontalité propre au troisième personnage de la Trinité qui doit se répandre spatialement. Exode III et l’épisode du Buisson Ardent, instaure une trinité. En ce qui concerne Jésus, il représente le peuple élu, il est venu pour mettre fin à ses divisions qui affectent les « brebis perdues d’Israël », nom sous lequel on désignait les descendants du Royaume sécessioniste du Nord, à la mort de Salomon au Xe siècle avant l’ère chrétienne. Mais sa mission va plus loin, il s’agit d’instaurer le culte du troisième personnage de la Trinité en direction des « Nations » (Goyim), c’est à dire des paiens invités à reconnaitre la dite Trinité. Autrement dit, Jésus n’est pas le Fils, mais le « Saint Esprit », troisième personnage de la Trinité si ce n’est que c’est l’ensemble du peuple juif qui remplit cette fonction, Jésus étant issu du dit peuple. Adorer Jésus revient à reconnaitre le rôle des Juifs dans le plan de la création dans la création, comme vecteur d’un troisième niveau de création que d’aucuns ont appelé anthropocène. Il est clair que les Juifs ne sauraient avoir la même religion que les paiens car cela reviendrait à ce qu’ils aient le culte d’eux-mêmes. Le dieu des Juifs, c’est le Fils, celui qui aura aménagé notre monde, ce qui implique une vision géocentrique, certes inacceptable au regard de la Nature mais qui est conforme au regard de son réaménagement. Il revient aux Chrétiens d’adorer les Juifs à travers le personnage de Jésus et l’on comprend désormais pourquoi l’on ne saurait demander aux Juifs d’adorer un des leurs. Pour revenir à notre parabole initiale: il faut savoir distinguer ce qui revient au Père, au Fils et au Saint Esprit, ce qui correspond à des « sciences » bien distinctes, l’une est l’astronomie, l’autre est l’astrologie et la troisième est l’anthropocéne. JHB 07 01 21

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