samedi 31 juillet 2021
vendredi 30 juillet 2021
Jacques Halbronn La crise identitaire du monde contemporain. La question juive
La crise identitaire du monde contemporain La question juive
Par Jacques Halbronn
Tout se passe de nos jours comme si l’on voulait mettre en doute tous les repéres identitaires passés, présents et à venir. On dévalue ceux d’hier et l’on ne donne pas cher de ceux de demain, ce qui fait qu’on ne sait plus qui est qui, si ce n’est au moyen de certaines étiquettes interchangeables et dont on nous souligne toute la relativité. On ne sait plus de quoi, de qui on parle et peut être ne veut-on pas le savoir.
Or, relisons le dialogue entre Dieu et Abraham à propos de So-dome, dans le Livre de la Genése. « Mais peut-être des cinquante justes en manquera-t-il cinq : feras-tu, pour cinq, périr toute la ville ? » Il répondit : « Non, si j'y trouve quarante-cinq justes. » Abraham reprit encore la parole et dit : « Peut-être n'y en aura-t-il que quarante », et il répondit : « Je ne le ferai pas à cause des quarante. »
La question que nous posons est la suivante : comment Abraham peut-il détecter les Justes ? On ne prend pas la peine de nous l’expliquer comme si leur identification allait de soi, que l’on sa-vait de quoi l’on parlait. Imaginons un tel débat de nos jours : ces justes qu’il nous faut dénombrer, comment les retrouver ?
On a l’impression étrange que là où nous aurions de déterminer des critères, l’on n’en dispose guère et là où certains critères sem-blent pouvoir s’offrir à nous, l’on s’empresse de nous expliquer à quel point ils sont discutables comme avec la « théorie du genre ».
La thèse que nous défendrons ici est celle d’une perte de percep-tion. Du temps de Sodome, on savait qui était et qui n’était pas « juste ». Aujourd’hui, on dira a posteriori qu’Un tel est un « gé-nie ». Le génie reste une valeur plus sûre que celle de « dieu » ou de « juste ».
L’astrologie pourrait se présenter comme permettant de se repérer à partir des signes zodiacaux et des planétes selon certaines con-figurations. Mais l’on sait à quel point, elle est mise à l’écart dans tant d’enceintes et de cénacles.
On peut certes être tenté par le recours à certaines « étiquettes » de provenance, par l’appartenance d’un individu à un groupe donné. L’on a même parfois recours à des signes ostensibles que les gens adoptent ou qu’ils sont contraints d’adopter. ( port de la rouelle, de l’ étoile jaune pour les Juifs). L’on peut évidemment utiliser des critères juridiques, géographiques, linguistiques.
Rappelons que selon le passage de la Genése relatif au salut de Sodome, les Justes ne seraient qu’une minorité, une aiguille dans un meule de foin mais tout de même repérables justement du fait de leur rareté. Il semble, en tout état de cause, que l’on soit jugé sur ses œuvres, ses « bonnes » actions, son bilan et donc après coup, avec du recul.
Pourtant, certaines sociétés ont montré que la « valeur n’attendait pas le nombre des années » (Cid de Corneille) et que l’on parve-nait à distinguer assez tôt l’élite à venir, par un processus de sélection voire d’élection, quand on donne leur chance à de nouveaux venus.
Pour nous centrer sur la question juive, est-il possible d’attribuer aux Juifs des aptitudes particulières propres à tous ceux qui se-raient marqués par une telle origine ? Est-ce que ces aptitudes se-raient liées à une certaine culture, à une certaine pratique tradi-tionnelle apprise, acquise, reçue ou bien, au contraire, l’individu Juif s’affirmerait-il en dehors de tout cadre « judaique » de façon innée ? Dans ce cas, on se contenterait de noter statistiquement que la proportion de « Juifs » au sein de l’élite, dans les domaines les plus divers, est assez « remarquable », ce qui déterminerait une certaine probabilité, une propension, quant à cette population, à voir apparaitre des personnalités d’exception. Autrement dit, le fait d’apprendre que la proportion de Juifs – forcément minoritaires- au sein d’une certaine société forcément « non juive »- est élevée, pourrait conditionner l’image que le jeune Juif se fait de lui-même, en dehors de toute considération « religieuse ». Mais ne faut -il pas penser qu’au sein même du monde juif, seule une minorité pourrait faire l’affaire à moins de soutenir que c’est le monde juif dans son ensemble qui constituerait un « vivier » de génies, ce qui correspondrait à une certaine idée du « peuple élu » ? Pour notre part, nous pensons que le type « jupitérien » tel que nous l’avons cerné, au sein d’une anthropocosmologie » correspondrait à ce personnage du « Juste » d’autant plus que le nom hébraique de la planéte Jupiter est en corrélation étymologique avec celui de Juste : Tsadiq et Tsédeq.
Il nous semble que le Juste a le pouvoir de renouveler les struc-tures de façon à éviter leur sclérose, de faire bouger les lignes et c’est cela qui permettrait de le repérer, de l’identifier. Et en même temps, comment le Juste ne rencontrerait-il pas de résistance comme le fera un patient que l’on veut opérer sans anesthésie ? On comprendrait alors que le Juste peut générer une certaine hostilité.
Nous avons proposé en vue de repérer le Jupitérien un critère cy-clique, celui d’une « recharge », d’un nouvel élan, impact, tous les 12 ans (durée du cycle de cet astre). Reste un certain nombre de points en suspens dans le rapport entre Juif-Juste-Jupiter-Génie sur lequel nous travaillons depuis plus d’un demi-siècle.
JHB
30 07 21
jacques Halbronn L'épanouissement du monde juif, un parcours, une quéte (depuis 1966)
Jacques Halbronn
L'épanouissement du monde juif, Un parcours, une quête,(depuis 1966)
Nous disinguerons trois temps, celui du MIPEPJ, celui du CERIJ et celui d’Hebraiquetélé.
I Le temps du MIPEPJ
Avant la création du Cercle d'Etudes et de Recherche sur l'Identité juive (CERIJ (cf les Cahiers du CERIJ, en ligne sur la plateforme https://fr.scribd.com/document/425752414/Cahiers-Du-Cerij-dir-Jacques-Halbronn), en 1978, il y avait eu la création 12 ans plus tôt du Mouvement International pour l'Epanouissement du Peuple Juif
Document de base à approuver exposant les conceptions mipepjistes/
Nous soutenons trois thèses :
le génie et le non génie constituent deux espèces différentes
Le peuple juif est un peuple de génies
Le génie, le juif doivent refuser d'être exploités et s'unir
Ces thèses admises, l'épanouissement du peuple juif est possible
Israel n’est pas encore né. Israel vivra lorsque l’être juif apparaitra sans écran. Israel n’a été jusqu’alors qu’un embryon traversant les stades inférieurs de l’évolution juive. Je propose un combat à ceux qui se savent Juifs et pour qui Israel n’est pas autre qu’eux-mêmes, à ceux qui connaissent l’art de la guerre. Laissons nos frères sommeiller jusqu’après la bataille. Ne croyez pas, compagnons d’armes, ceux qui clament ; Israel est petit, les Juifs ne croient plus en eux-mêmes, Israel n’existe pas. Car si Israel est petit, le monde l’est encore plus car Israel encore naissant a construit l’homme et sa puissance. Car si les juifs ne croient plus en eux-même, c’est parce qu’ils se sont égarés, que le guide avait disparu. Mais irions-nous croire ces Juifs qui n’ont pas de voix, qui anonnent ce qu’on leur a appris dans des écoles, dans des pays qui ne sont pas les écoles, les pays des Juifs ?
Car si Israel n’existe pas, si Israel n’est pas Peuple en face de toutes les peuplades interchangeables, qui nous dira pourquoi Israel ne s’est pas évanoui comme ceux qui lui contestent la vie- après avoir plongé dans le creuser où tout devient boue ?
Le peuple juif est un peuple de génies car les Juifs n’ont pu se stabiliser, s’assimiler dans la dispersion, ils sont restés dans une situation provisoire (…)La constitution d’un peuple de génies par le rassemblement des génies dispersés dans le monde est impossible, utopique car seule l’histoire permet à des individus de pouvoir vivre paisiblement, constructivement, en communauté, pour un but collectif.
(..) D’où est issue la religion juivr, a-t-elle été imposée à des individus ne constituant rien auparavant qui fût cohérent ? On a coutume, parfois de voir dans l’acceptation de la religion juive la naissance des juifs. Ce qui signifie qu’avant cette époque, celle de Moïse et des tables de la Loi, les Juifs ne se distinguaient en rien des autres peuple.
La religion n’a pas fait le Juif, c’est le Juif qui a peu à peu forgé sa religion La religion n’a pas été conservée pour des raisons culturelles mais c’est parce qu’elle a été conservée par nécessité intérieure du Juif que la culture juive s’est maintenue. (…)Si le peuple juif n’était qu’une création artificielle et éphémère, interchangeable et élastique, un siècle après la dispersion romaine, le peuple juif aurait rejoint les souvenirs des civilisations perdues
Le peuple de l’astrologie = peuple juif.
Démonstration non scientifique, non astrologique (l’astrologie est très limitée en Astrologie des peuples)
On s’efforcera d’abord de justifier le choix du peuple jui f en tant que peuple qui mérite d’être mis à part et dont les membres possédent des facultés de création qui permettent à l’humanité de progresser/. Ensuite, l’on montrera que le peuple Juif est en face, aujourd’hui, d’une reconsidération de ses traditions, qu’il doit prendre conscience de sa nature profonde. Le Peuple juif est né non point de son histoire mais avant son Histoire.
La situation aujourd'hui
L'observateur qui revient d'un voyage en Israël se croit le droit d'utiliser l'expression Juif israélien. Cela est condamnable non en tant qu'objet d'étude mais parce qu'il ne sait rien du Juif, de l'être juif pas plus ,semble-t-il d'ailleurs que de l'être non juif ou d'autres séries d'êtres. Il y a simple manque de cohérence dans sa pensée.
Que voit l'observateur superficiel ? Des existants présentant des caractères originaux mais ni plus ni moins originaux que les caractères nationaux de chaque Etat, des structures agricoles, industrielles, propres à la région. Bref cela semble comparable à celle de toute étude politico-sociale. Ainsi, l'observateur conclut que dans les cadres actuels, le Juif israélien est ceci ou cela. Aucun doute ne traverse son esprit ; il a décrit ce qu'il a vu, ce qui était. Voilà l'existant juif ou mieux un des existants juifs Il ne saurait être contesté coutumièrement l'exactitude de la description même sous les angles les plus délicats. Toutefois, l'erreur est évidente dans le principe même du travail entrepris ; il est inadmissible de ne pas situer l'existant juif 1967 dans son évolution de même qu'il est inadmissible de ne pas déterminer -ou chercher à déterminer -et en cas d'échec le reconnaître – la source de cette « évolution » même. Sinon à quoi rime cet effort de définition que l'observateur considère comme bien innocent ? (…) Ainsi, l'observateur qui revient d'Israel revient avec une série d'énigmes, de questions à résoudre.(...) Ces questions sont : quel est l'être juif, que peut-il devenir, quelle est la politique préférable pour accentuer l'évolution de l'être puisque toute politique doit avoir cet objectif ? Le grand tort des dirigeants juifs et cela concerne donc l'ensemble de la population israélienne (..) c'est d'essayer de faire progresser des êtres qu'ils ne connaissent pas,
Une politique juive
Le Peuple juif est formé d'individus juifs alors que les autres peuples forment des individus par l'emprise de leur cadre sans que ces individus aient conservé une nature indépendante. Le Juif conserve des capacités créatrices disparues sous l'emprise du Social. (…) Le Juif est un génie en puissance . Il est doué de la faculté de dépassement (par opposition à celle d'assimilation passive) qui évite la dégénérescence -(...) mais la question se pose de déterminer les capacités des individus non à l'ombre de critères dégénérés et manquant l'essence de l'individu mais à l'aide de critères neufs et indépendants de la culture non juive. L'astrologie est ce moyen parfaitement objectif. L'Astrologie plonge au fond de l'être et en dégage sa vocation unique (..) L'Astrologie, loin de détruire la liberté et l'indépendance humaine les rend effectives alors qu'elles ne l'étaient pas en n'obligeant pas l'individu à suivre une voie qui ne le concerne pas en profondeur (..) Une véritable démocratie est enfin possible où ceux qui sont les plus capables d'épanouir les autres soient connus et suivis en sachant que le cours de l'histoire est un perpétuel renouvellement (..) L'astrologie si elle est répandue et pratiquée par tous les citoyens d'Israel mettra obligatoirement les meilleurs à sa tête (pour une période donnée) et puisera dans les ressources juives enfin mises à jour les moyens de remplir son destin biblique »
II
Le temps du CERIJ (Cercle d’Etude et de Recherche sur l’Identité Juive)
En 1978, nous fondions le CERIJ avec Claude Raphael Samama (http://plus.wikimonde.com › wiki › Claude-Raphaël_Samama, voir ses Réflexions nouvelles sur des questions juives. (Maison-neuve et Larose, 2007,
La première période ne dura que 2 ans et nous relançames le CERIJ dix ans plus tard lors de la dynamique propre au judaisme laic, représentée notamment par Albert Memmi. Les Cahiers du CERIJ connurent également ces deux temps (.https://fr.scribd.com/document/425752414/Cahiers-Du-Cerij-dir-Jacques-Halbronn)
Revenons sur les textes fondateurs du CERIJ, que l’on comparera avec ceux du MIPEPJ, 12 ans plus tôt, donc après la Guerre du Kippour (1973) ainsi qu’une nouvelle expérience israélienne en 1976.
Genése du CERIJ, par Jacques Halbronn
En Juin 78, le projet de constituer une association juive axée sur les problémes d’une diaspora moderne, avait été lancé. Un texte signalait qu’il fallait « trouver un moyen terme entre le repli sur la famille des Juifs religieux et le nationalisme en un lieu étroit, véritable lit de Procuste- qui fait passer l’essence juive par un moule singulièrement apauvrissant » (…) Lors d’un entretien avec Claude Samama, en novembre 78, l’idée de retenir le principe d’un refus de cette alternative comme point de départ d’une association était reprise et aboutissait à l’idée de « modéles dominants ». Le CERIJ s’est constitué autour de cette problématique.
Les premières réunions du CERIH firent bientôt apparaitre la nécessité d’un autre type de clivage, celle du vécu et celle des idéologies. L’une puiserait dans la mémoire et la sensibilité de chacun, l’autre cernerait les grands mythes qui pésent sur le judaisme moderne. En d’autres termes, à la notion de « modèle dominant » comme axe dominant (..) allait se substituer , au cours des réunions, un autre axe, celui d’un judaisme viscéral, naturel, vivant et celui d’une confrontation avec un certain terrorisme idéologique qui serait aussi bien celui du Sioniste que celui de l’Antisémite (au sens sartrien)
Comment le principe des « modéles dominants » se fond –il dans celui que l’on a appelé des « orientations méthodologiques » ? En ce que la dialectique religieux/sioniste se ventile précisément entre le Vécu- le religieux- et l’idéologique –le Sionisme. On ajoutera que le religieux est en dialectique, lui-même, avec l’assimilation tout comme le sionisme l’est avec l’antisémitisme.
Le Juif se trouve donc bien pris entre deux déterminismes : celui qui l’accroche à son passé et où il puise partie de son identité et celui qui lui propose des représentations du futur – l’aboutissement sioniste. On dira donc que leVécu est lié (..) à un héritage et l’idéologique à une interprétation à usage collectif de l’Histoire du Peuple Juif, à la fin du XIXe siècle.
Il va de soi que le sionisme – tout comme l’antisémitisme – se nourrissent du vécu juif pour le lire d’une certaine manière. On ne saurait nier, en particulier, que les facteurs religieux inspirent certaines formulations sionistes (retour à Jérusalem) ou antisémites (peuple déicide) mais il n’y a pas, au sens strict, au XXe siècle, d’idéologie religieuse en tant que telle, à part entière, puisqu’il s’agit d’une donnée culturelle extrémement riche (…) Cela dit, il est certain que l’identité juive-sujet central de la réflexion du CERIJ- se forme à partir d’un certain nombre de représentations mais aussi – pourquoi pas – de qualités intrinséques qui n’ont que peu de rapport avec les modéles politiques du sionisme et de l’antisémitisme car on s’accordera pour reconnaitre que ni l’assimilation, ni la croyance religieuse ne donnent actuellement prise à un mouvement politique qui les incarnerait en tant que telles. Assimilation et pratique ou foi religieuse restent même pour les idéologies sioniste et antisémite des questions individuelles sur lesquelles on ne cherche pas à avoir vraiment prise »
Problématique : que signifie être juif en 1979 ?
La question nous viendrait déjà d’un héritage depuis toujours reprise : douter, réfléchir sur soi, entreprendre la quéte de son identité., contester l’idéologie régnante et les définitions figées , se remettre en question sans cesse semble bien être une des constantes d’une inquiétude spirituelle juive qui traverse le temps.
La question n’est donc pas nouvelle. Elle se pose néanmoins aujourd’hui avec une acuité nouvelle. Un nombre de plus en plus grand de juifs ne se satisfont plus des réponses apportées par les institutions officielles du judaisme et se reconnaissent moins encore dans ce qu’on pourrait appeler les « modéles dominants » , en tout cas dans les discours qui nous environnent. (…) Ce long passé religieux nous a pourtant transmis une tradition, une culture, une histoire qui nous marquent profondément et dont il ne s’agit pas de minimiser l’importance . La question est justement de savoir comment intégrer cet héritage dans une culture juive actuelle et plus vivante. Le sionisme, l’autre pôle du discours moderne de l’identité juive peut-il jouer ce rôle ? Il ne constitue pas une idéologie monolithique et ses dimensions, les courants dont il est traversé, sont multiples. (..) Mais ce qui reste incontesté, ce qui fait l’unité des sionistes et qui constitue le sionisme en modèle dominant dans lequel un certain nombre de juifs ne se reconnaissent pas, c’est qu’il pose l’Etat d’Israel comme le seul destin historique possible.
Les Juifs qui n’adhèrent pas à ce principe fondamental de centralité et qui ne sont plus intégrés à la comunauté religieuse se trouvent ainsi , de fait, relégués à la périphèrie fautive et honteuse du judaisme. Si ces femmes et ces hommes juifs qui ne s’y retrouvent plus s’engagent alors sur la voie d’une assimilation plus ou moins radicale,forcée ou factice, c’est bien souvent au prix du refoulement de cette dimension constitutive de leur être, ce processus entrainant des conséquences néfastes pour leur personnalité et leur existence »
Le CERIJ se propose justement –tel fut son premier texte- de « favoriser une réflexion de groupe sur les modéles historiques et psychosociologiques qui servent de référence à la conscience et à l’identité juive : promouvoir des recherches concernant l’évolution des modéles . (…) Pour mener à bien ces travaux (…) il a été envisagé de constituer dans un avenir proche des groupes d’échange sur des thèmes liés à l’existence juive en tous ses aspects culturel, éducatif, sociologique, psychanalytique. Deux grandes méthodologies y seront mises en œuvre : l’une ‘exitstentielle » permettant à chacun de faire le point avec lui-même ; de mettre en jeu un discours qui n’est plus, le plus souvent, conscient, de confronter son identité avec celle d’autres Juifs sans partir nécessairement du principe que tous sont d’accord sur l’essentiel, bref de faire exprimer au réel les conditions cachées d’un certain imaginaire mais aussi de son univers symbolique où se jouent destin et histoire collective. L’autre « épistémologique » en quête d’une information aussi lucide et complète que possible sur les modéles prédéterminés, préétablis, qui se sont accumulés et combinés sans fin. Par delà toute dérobade dans le dialogue indispensable avec le non Juif, sans refuser de préter l’oreille au discours antisémite, quelles que soient les formes dans lesquelles il se love ou peur de réveiller les problémes pour peu qu’on s’y arrête.
Le CERIJ est né d’un constat et d’une volonté . Il se voudrait ce lieu où s’expriment les individus qui ont jusqu’ici leur judaisme dans le silence d’une solitude où ; non reconnus par les leurs, ils ne sont pas forcément acceptés par les autres. »
Bibliographie : site Hommes et faits . J. Halbronn » Pour une approche ésotérique de la question juive » »
Lors de la deuxième période du CERIJ, à partir de 1989 et son ralliement à la mouvance judéo-laique, le CERIJ se fit connaitre avant tout par l’organisation de Colloques –« journées d’études’ - dont nous avions l’expérience, dans le champ astrologique depuis 1974. Ces Colloques du CERIJ étaient des événements de la vie du judaisme laïc comme en témoignent les Cahiers du CERIJ qui s’articulaient dessus. Cet impact du CERIJ allait trouver son point culminant lorsque le président d’une autre association, Elie Garbarz, demanda à Jacques Halbronn de devenir Secrétaire général de Liberté du Judaisme et dans la foulée, Halbronn fera appel à son ancien professeur à l’INALCO Doris Bensimon, une vingtaine d’années auparavant qui présidera longtemps l’association.
Quand on examine la série des Cahiers ( en ligne sur SCRIBD), on s’arrête sur le numéro du premier semestre 1994 indiquant comme directeur de publication Jacques Halbronn et directeur de la rédaction Claude Raphael Samama, la revue, produite par Antonia Leibovici (AdR) étant publiée par les Editions de la Grande Conjonction dirigées par Halbronn, le siège du CERIJ se situant dans les locaux des dites Editions. Halbronn publiera des textes dans les Cahiers sous des pseudonyme : Sophie Escher, Emile Carcassonne.
Il nous faut donc sensiblement relativiser le role de Claude Samama dans la dynamique du CERIJ jusqu’ici d’autant que Luc Boudal un des collaborateurs techniques des Editions de la Grande Conjonction sera en charge de la réalisation technique jusqu’en 2002 En 2000, un Colloque interdisciplinaire sur la Dualité sera organisé qui conclura la série des Colloques organisés par Halbronn. Parmi les colloques :
1992 Quelle Unité pour la Communauté Juive de France ? »
1994 La paix des Juifs
1995 Discours identitaire et antisémitisme
1996 La condition minoritaire des Juifs
2000 Penser la ‘Dualité »
Revenons sur la « plateforme du CERIJ’ figurant dans chaque numéro des Cahiers où ressort l’idée d’un judaisme à la française comme « solution » à la sortie des « modéles dominants » de la synagogue et du sionisme. On lira à ce propos, sous la plume de Claude Samama, les » Réflexions nouvelles sur des questions juives/ Du singulier à l’universel » (ed Maisonneuve & Larose, 2007) qui débute par une « analyse spectrale de l’identité judéo-française contemporaine » suivie par « la production intellectuelle juive français » et « Pour une laicité juive à la française », avec de nombreux textes parus dans les Cahiers du CERIJ.
Commentaires sur la série des Cahiers du CERIJ (Dépôt légal, BN 8° 02F 4353
1990-1991
Double question Un paradigme « cérijien ».
1 On notera que nous pensons devoir dialoguer avec les « antisémites »
2 Le sionisme fragilise- t-il la diaspora ?
Quéte individuelle ou collective ?
1992-1994
Le Colloque de 1992, premier rassemblement de représentants de diverses associations juives laiques avec une présence « non juive » Trouver une représentation juive intégrant toutes les sensibilités juives, dépassant les clivages. Savoir qu’Un tel est Juif sans déterminer ce que cela signifie. Parler de « culture » juive. La France lieu privilégié de la présence juive ?
Le Colloque « Discours identitaire et antisémitsme (13 juin 1993) note le refus de la fuite vers le ghetto ou vers Israel.
1996-2004
Le Colloque de Juin 1996 « La condition minoritaire des Juifs » était marqué par une synergie CERIJ-LDJ Il importe de repenser les bases des différentes formes de judéités Le sionisme de Herzl fut applaudi par les antisémites. Si le texte français du Judenstaat parut après le texte allemand, il n’en fut pas moins probablement premier tant Herzl entendait s’adresser aux Juifs de l’Ouest avant les juifs de l’Est non pas pour qu’ils s’expatrient mais pour qu’ils aident les juifs qui en avaient le désir ou le besoin. Penser, donner du sens à la dialectique Juif-non Juif et accepter la spécificité structurelle juive, pas une religion ni un Etat comme les autres..
Treiziéme et dernier numéro des Cahiers du CERIJ 2005-2006 Récapitulatif des 12 numéros parus (nouvelle formule) Le site www.cerij.org animé par Claude Raphael Samama ne semble plus être actif
La plateforme du CERIJ reste inchangée si ce n’est qu’elle ne mentionne plus le nom de Jacques Halbronn et de Claude Samama. Il y a rupture/ En fait, la rencontre entre Halbronn et Samama était basée sur un malentendu. La notion de modéle dominant pour Samama avait en réalité perçue comme obstacle à l'intégration des Juifs dans la société française, lui qui venait d'Afrique du Nord (Sfax, en Tunisie) et qui avait vécu 14 ans sous le protectorat français - ces modéles dominants, Israel et a synagogue risquaient de détoner, de mettre en péril une assimilation en métropole, avec une approche différente des communautés. Pour Halbronn, le probléme se situait à un autre niveau, à savoir une fausse réponse à la conscience juive. et d'ailleurs, paradoxalement, Halbronn, de famille de souche française (Alsace, Avignon, Rhénanie, Pyrénéees ), avait vécu dans sa vingtaine, une expérience israélienne et hébraisante forte. (1967-1969)/ La France restait pour Samama l'horizon identitaire non pas seulement en tant que Juif mais en tant qu'issue d'une expérience migratoire familiale. Ambiguité que nous avions relevée: l'immigration des Juifs récemment arrivés en France tant d'Afrique du Nord que d'Europe Centrale ou de l'empire ottoman, se référait plus à une image de la France qu'à une volonté de s'inscrire dans une histoire de la présence juive en France, dans la logique de l'Emancipation de la fin du XVIIIe siècle, une Emancipation qui au demeurant n'était pas une immigration culturelle ou géographique pour des populations depuis longtemps insérées dans le tissu social français et chrétien., ce qui notamment conduisait à vivre l'antisémitisme autrement.
Troisiéme Temps Hébraiquetélé
Nous avons créé en 2014 une télévision du CERIJ sur Internet, HEBRAIQUETELE LA CHAINE DE L'IDENTITE JUIVE ...
https://hebraiquetele.blogspot.com › 2015/12 Dans ce cadre, nous avons interviewé, à l’occasion de salons du Livre Juif un grand nombre de personnalités dont Benjamin Duvshani.
En 2013, nous avions commencé à fréquenter régulièrement les synagogues « libérales » et avons amorcé une « critique biblique ».(cf sur SCRIBD notre mémoire sur la notion d’Alliance qui nous aura conduit à une remise en cause de la pratique religieuse en vigueur. En effet, l’on ne peut s’en prendre à un modèle sans l’avoir étudié en profondeur car sans cela, le dit modèle risque fort de se perpétuer indéfiniment. De même, avons-nous revisité les conditions d’émergence du christianisme, notamment autour du clivage entre les deux royaumes qui se firent face à la mort de Salomon, la maison d’Israel et celle de Juda, ce qui nous a conduit à nous interroger sur la pertinence du nom d’Israel pour nommer l’Etat « juif ».
En 1966, on l’a vu, nous avions rapproché le Juif de notre description du génie et certains traits nous étaient apparus communs à ces deux phénoménes. De fait, il nous semble heureux, méthodologiquement, de procéder par rapprochement voire par analogie plutôt que de rester polarisé sur un seul et même domaine. Traiter du génie, quelque part, était plus facile à gérer que de traiter du Juif. De même nous avons récemment proposé de rapprocher le Juif du type « jupitérien », ce qui constitue une approche ternaire ayant valeur heuristique , selon une démarche inter/trans-disciplinaire. En montrant la conflictualité entre le monde jupitérien et le monde saturnien, nous apportions un nouvel éclairage à la problématique de l’antisémitisme. La fonction du Jupitérien – dont le personnage de Jésus nous semblait une illustration édifiante- a vocation à libérer une société des « modéles » dont elle est tributaire et bien entendu, cela ne va pas sans résistance de la part des membres du groupe concerné. Bien entendu, le Jupitérien –le génie-le Juif ne peuvent être que minoritaires et dispersés pour mener à bien leur mission « salvatrice ». S’ils ne disparaissent pas, c’est qu’il y a là un systéme qui maintient et perpértue cette dialectique Jupiter-Saturne, et l’on pourrait dire qu’il s’agit là d’un plan « divin « si l’on entend par divin non pas la Nature (Deus sive Natura) mais une Création dans la Création, le Jupitérien introduisant un troisiéme niveau de création. Or, c’est le deuxiéme niveau qui exige de repenser la théologie car le Dieu de la Bible n’est ni l’homme comme créateur ni le premier moteur mais un état intermédiaire. Il nous aura donc fallu –comme on peut le voir, plusieurs décennies pour trouver la bonne perspective. Déjà en 1966, l’astrologie était présente dans notre discours et nous disposions peu ou prou de toutes les pièces du puzzle sans effectuer toutes les corrélations nécessaires, du fait que cette astrologie aura dû entre- temps se transformer profondément. L’interdisciplinarité exige en effet de faire avancer les différents domaines en présence et de n’en figer aucun.
On aura compris que le rapport Juifs non Juifs est dialectique et que la notion d’intégration des Juifs au sein de quelque communauté que ce soit implique la conscience d’une certaine dualité, point qui était déjà au cœur du Colloque « Discours identitaire et antisémitisme » en 1993 (cf supra)
Il nous apparait que l’on ne peut se contenter de prendre ses distances avec tel ou tel modèle dominant mais d’en faire la critique de fond notamment en ce qui concerne la pratique synagogale avec éventuellement son renouvellement.
JHB
29 07 21
lundi 26 juillet 2021
samedi 24 juillet 2021
jeudi 22 juillet 2021
mardi 20 juillet 2021
lundi 19 juillet 2021
Jacques Halbronn Théologie "Crées à l'image de Dieu" : une structure duelle, cyclique
Théologie. « Crées à l'image de Dieu » : une structure duelle.
Jacques Halbronn
On connait cette formule du chapitre premier du Livre de la Genése -dont nous avons montré qu 'il commençait rélle-ment au chapitre V avec le « Sefer Toldoth » , le livre des générations, Toldoth ayant été rendu par Genése. D'ail-leurs, le chapitre V comporte des éléments figurant déjà dans les chapitres précédents. Il y a bien là un probléme de chronologie.
La Genèse - Chapitre 5 - בְּרֵאשִׁית
א זֶה סֵפֶר, תּוֹלְדֹת אָדָם: בְּיוֹם, בְּרֹא אֱלֹהִים אָדָם, בִּדְמוּת אֱלֹהִים, עָשָׂה אֹתוֹ. 1 Ceci est l'histoire des générations (toldoth) de l'humanité.(Adam) Lorsque Dieu créa l'être humain (Adam), il le fit à sa propre ressemblance.
ב זָכָר וּנְקֵבָה, בְּרָאָם; וַיְבָרֶךְ אֹתָם, וַיִּקְרָא אֶת-שְׁמָם אָדָם, בְּיוֹם, הִבָּרְאָם. 2 Il les créa mâle et femelle, (Zakhar Neqéva) les bénit et les appela l'homme ‘Adam), le jour de leur création.
ג וַיְחִי אָדָם, שְׁלֹשִׁים וּמְאַת שָׁנָה, וַיּוֹלֶד בִּדְמוּתוֹ, כְּצַלְמוֹ; וַיִּקְרָא אֶת-שְׁמוֹ, שֵׁת. 3 Adam, ayant vécu cent trente ans, produisit un être à son image et selon sa forme, et lui donna pour nom Seth.
ד וַיִּהְיוּ יְמֵי-אָדָם, אַחֲרֵי הוֹלִידוֹ אֶת-שֵׁת, שְׁמֹנֶה מֵאֹת, שָׁנָה; וַיּוֹלֶד בָּנִים, וּבָנוֹת. 4 Après avoir engendré Seth, Adam vécut huit cents ans, engendrant des fils et des filles.
Il n’est d’ailleurs pas ici question de la femme « sortie » de la cote d’Adam , ce qui prend le contre pied du chapitre II-
Selon nous, en effet, les 4 premiers chapitres auront été rajoutés en préambule et cela comporte notamment la créa-tion de la Femme aux chapitres II et III En ce sens, on ne saurait voir dans le chapitre I le récit de la création du couple homme – femme.
Genése II
כא וַיַּפֵּל יְהוָה אֱלֹהִים תַּרְדֵּמָה עַל-הָאָדָם, וַיִּישָׁן; וַיִּקַּח, אַחַת מִצַּלְעֹתָיו, וַיִּסְגֹּר בָּשָׂר, תַּחְתֶּנָּה. 21 L’Éternel-Dieu fit peser une torpeur sur l’Homme, qui s’endormit; il prit une de ses côtes, et forma un tissu de chair à la place.
כב וַיִּבֶן יְהוָה אֱלֹהִים אֶת-הַצֵּלָע אֲשֶׁר-לָקַח מִן-הָאָדָם, לְאִשָּׁה; וַיְבִאֶהָ, אֶל-הָאָדָם. 22 L’Éternel-Dieu organisa en une femme la côte qu’il avait prise à l’homme, et il la présenta à l’homme.
כג וַיֹּאמֶר, הָאָדָם, זֹאת הַפַּעַם עֶצֶם מֵעֲצָמַי, וּבָשָׂר מִבְּשָׂרִי; לְזֹאת יִקָּרֵא אִשָּׁה, כִּי מֵאִישׁ לֻקְחָה-זֹּאת. 23 Et l’homme dit: "Celle-ci, pour le coup, est un membre extrait de mes membres et une chair de ma chair; celle-ci sera nommée Icha, parce qu'elle a été prise de Ich."
כד עַל-כֵּן, יַעֲזָב-אִישׁ, אֶת-אָבִיו, וְאֶת-אִמּוֹ; וְדָבַק בְּאִשְׁתּוֹ, וְהָיוּ לְבָשָׂר אֶחָד. 24 C'est pourquoi l'homme abandonne son père et sa mère; il s'unit à sa femme, et ils deviennent une seule chair.
כה וַיִּהְיוּ שְׁנֵיהֶם עֲרוּמִּים, הָאָדָם וְאִשְׁתּוֹ; וְלֹא, יִתְבֹּשָׁשׁוּ. 25 Or ils étaient tous deux nus, l'homme et sa femme, et ils n'en éprouvaient point de honte.
Ce qui fait d'Adam un être à l'image (Tselem, Demouth) de « Dieu », c'est sa dualité décrite en hébreu comme « Zak-har » et « Neqéva », souvent rendu en traduction par mas-culin et féminin.
כו וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, נַעֲשֶׂה אָדָם בְּצַלְמֵנוּ כִּדְמוּתֵנוּ; וְיִרְדּוּ בִדְגַת הַיָּם וּבְעוֹף הַשָּׁמַיִם, וּבַבְּהֵמָה וּבְכָל-הָאָרֶץ, וּבְכָל-הָרֶמֶשׂ, הָרֹמֵשׂ עַל-הָאָרֶץ. 26 Dieu dit: "Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail; enfin sur toute la terre, et sur tous les êtres qui s'y meuvent."
כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ: זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם. 27 Dieu créa l'homme à son image; c'est à l'image de Dieu qu'il le (oto) créa. Mâle (Zakhar) et femelle (Neqéva) il les (otam) créa.
Or Zakhar est à rapprocher du verbe « Zakhor », se sou-venir dont le terme opposé est nécessairement « oublier » selon une dialectique du souvenir et du devenir/advenir que nous retrouvons en anthropocosmologie avec la dialectique Equinoxialité Solsticialite. Cela signifierait une dualité cy-clique, donc diachronique et non pas comme on l'entend la plupart du temps synchronique.
On a bien affaire à un singulier « oto » mais il est suivi du pluriel « otam « / Certaines traductions préfèrent occulter ce décalage de façon assez cavalière. On note aussi que nous avons ici un vav renversif « Yivra » alors que le premier verset du même chapitre premier n'y recourt pas : Beréchit bara Elohim etc », ce qui trahit le caractère hétérogéne du dit chapitre. Bien pis, dans le même verset 27, on a à la fois Yivra et bara !
כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ: זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם. 27 Dieu créa (Yivra) l'homme à son image; c'est à l'image de Dieu qu'il le créa. Mâle et femelle furent créés à la fois. (bara otam)
Comparons les passages des chapitre I et V quant à la mani-festation de cette dualité : dans Genése I, la dualité est af-firmée d’entrée de jeu alors que dans Genése V, ce point n’est précisé que dans un deuxième temps/
I, 27
כז וַיִּבְרָא אֱלֹהִים אֶת-הָאָדָם בְּצַלְמוֹ, בְּצֶלֶם אֱלֹהִים בָּרָא אֹתוֹ: זָכָר וּנְקֵבָה, בָּרָא אֹתָם. 27 Dieu créa l'homme à son image; c'est à l'image (tselem) de Dieu qu'il le (oto) créa. Mâle (Zakhar) et femelle (Neqéva) il les (otam) créa.
V
א זֶה סֵפֶר, תּוֹלְדֹת אָדָם: בְּיוֹם, בְּרֹא אֱלֹהִים אָדָם, בִּדְמוּת אֱלֹהִים, עָשָׂה אֹתוֹ. 1 Ceci est l'histoire des générations (toldoth) de l'humanité.(Adam) Lorsque Dieu créa l'être humain (Adam), il le fit à sa propre ressemblance.(demouth)
ב זָכָר וּנְקֵבָה, בְּרָאָם; וַיְבָרֶךְ אֹתָם, וַיִּקְרָא אֶת-שְׁמָם אָדָם, בְּיוֹם, הִבָּרְאָם. 2 Il les créa (baram) mâle et femelle, (Zakhar Neqéva) les bénit et les appela l'homme (‘Adam), le jour de leur création.
JHB
19 07 21
samedi 17 juillet 2021
Jacques Halbronn Sur le traitement du Judenstaat de Herzl
Sur le traitement du Judenstaat de Herzl.
Par Jacques Halbronn
Il y a près de 20 ans, nous publions dans Prophetica Ju-daica, des documents concernant Theodor Herzl ( ed Ram-kat 2002) –Le sionisme et ses avatars au tournant du XXe siècle. Nous nous proposons ici, avec le recul, de revisiter ce dossier notamment quant à la question de la chronologie des éditions et du titre français.
Claude Klein écrit (L’Etat des Juifs, La Découverte, 2003, p. 7) : » La Première édition française suivit de quelques mois seulement l’édition originale. Elle parut dans la Nouvelle Revue Internationale en deux parties, la première le 31 décembre 1896, la seconde le 15 janvier 1897. Quelques semaines plus tard, cette même traduction paraissait en brochure séparée comme Extrait de la Nouvelle Revue internationale. Cette première traduction à l’impression très serrée ne couvre que quarante- trois pages. Curieusemenement, aucune indications n’est fournie quant au nom du traducteur » ‘ L’édition allemande date du 15 février 1896 : Der Judenstaat, Versuch einer Modernen Lösung der Judenfrage soit près d’un an avant la publication du texte en français sous le titre de l’Etat Juif.
On peut se demander pourquoi Claude Klein propose une traduction française de l’allemand alors qu’il existe une tra-duction française d’époque, du temps de Herzl lui-même, qu’il aura probablement supervisée , la dite traduction ayant été reproduite dans notre édition de 2002 avec pour titre l’Etat Juif.
Le probléme, c’est que la question de la traduction se pose à deux reprises dans le titre, ce qui conduit Klein à une cer-taine gesticulation : « L’Etat des Juifs. Contribution à une solution moderne de la question juif ». Donc dans un cas, on rend Judenstaat par « Etat des Juifs » et dans l’autre « Judenfrage » par « Question Juive ! Klein se garde bien sur la page de titre de mentionner le sous- titre quelque peu embarrassant. Il substitue en quelque sorte, de facto, le sous -titre d’origine en annonçant un ‘essai sur le sio-nisme ». Il est vrai que l’usage même du mot « solution » est génant,(Versuch einer Modernen Lösung der Judenfrage ) puisque cela fait songer à la « solution finale » des nazis. Endlösung. D’ailleurs, Claude Klein note (p. 6) que ce titre (Versuch einer Modernen Lösung der Judenfrage ) avait été choisi au départ par Herzl et restera comme sous- titre par la suite. Klein se garde bien de noter (p. 7) sous quel titre parut la traduction française d’ailleurs validée –par erreur ? - par Herzl lui-même lequel demeura à Paris un certain temps.
Dans son journal, Herzl rcconnait qu’il lui aura fallu près d’un an (tout au long de 1896) pour « caser » la traduction française (L’Etat juif, suivi de Extraits du Journal, Préface de Moché Scharf, Ed Stock, 1981, p. 176) On peut penser que la forme « Etat Juif » posait moins probléme que « l’Etat des Juifs » si tant est que ce point ait été même évo-qué. Curieusement, la « Question des juifs » nous apparait comme « passant » mieux que la « Question juive » alors que l’Etat Juif « passerait » mieux que l’Etat des Juifs car ici « des » a la portée d’une possession, d’une appartenance.
Se pose d’ailleurs la question du sens même du mot « Etat ». On pense à Vichy avec son « Etat Français » comme on dit « République Française » et non République des Français. Quant à Louis Philippe, il sera qualifié de « Roi des Français » et non roi de France. On connait la formule « la France aux Français » ou encore «Algérie Française. » Selon nous la qualification de l’Etat est déterminante et n’est nullement exclusive d’une certaine diversité des populations, ce qui devient restrictif sous la forme « Etat des Juifs », c’’est à dire « pour les Juifs » On sait d’ailleurs de quelle façons la question est devenue cruciale ces dernières années et peu compatible avec une ouverture. En ce sens, l’adjectif ‘Juif » se situe plus sur un plan philosophique alors que la forme « des Juifs » serait plus d’ordre ethnique. Ainsi, nous aurions tendance à traduire le titre de Herzl : l’Etat Juif, essai de solution de la question des Juifs !
JHB
17 07 21
vendredi 16 juillet 2021
Jacques Halbronn La restauration du projet de départ en linguistique, en théologie et dans le champ "ésotérique"
La restauration du projet de départ en linguistique, en théologie et dans le champ « ésotérique ».
Par Jacques Halbronn
L’idée d’un plan initial qui aurait été corrompu par la suite semble déplaire à nombre de chercheurs lesquels considé-rent que ce « plan initial » ne peut que nous échapper et qu’il vaut mieux tabler sur le résultat final », avec les fruits qui en résultent. » Comme les hommes de son époque, explique Gilles Marmasse, Hegel pense qu’il y a un sens à l’Histoire, mais en plus, un sens progressif. Quelqu’un comme Rousseau pense qu’il y a un sens à l’Histoire, mais ce sens est une décadence ».
Nous nous rapprocherions donc plus de Rousseau que de Hegel Mais si l’Histoire est vouée à la corruption, comment prétendre remonter à la source ?
Dans les divers domaines cités en notre titre, nous pensons avoir pu parvenir à restituer le plan de départ selon une méthodologie permettant de repérer les éléments rajoutés ou au contraire supprimés, soit les deux causes de décadence. Une anecdote nous vient à l’esprit, celle de cet homme cherchant un objet non point là où il sait qu’il l’a perdu mais là où c’est éclairé. On ferait ainsi de nécessité vertu en optant pour l’approche préconisée par Hegel car il est bien commode, nous semble-t-il, de se persuader du « progrès », comme on le ferait d’un arbre qui aurait « poussé » et dont il s’agirait de recueillir la production au final.
D’où l’importance que nous accordons aux faux, aux imita-tions, aux contrefaçons qui viennent défigurer le « plan ini-tial », étant entendu que pour les hégéliens tout ce qui ad-vient fait partie intégrante du dit plan. On trouve une telle attitude de façon caricaturale chez un Patrice Guinard, for-mé à la philosophie, traitant de la chronologie des éditions centuriques lorsqu’il tente de nous démontrer que tous les aléas observables étaient dument prévus par Nostradamus, que ces aléas seraient ainsi partie intégrante du projet et non pas une déviance par rapport à celui-ci !
Dans le domaine religieux, l’on rencontre un même état d’esprit à savoir que ce que telle doctrine est devenue cor-respondrait à son « aboutissement », à sa « finalité » et qu’il n’est donc pas utile de vouloir restituer un quelconque « plan » dans toutes sa « pureté » première.
Dans le domaine linguistique, on trouvera le même propos quant à la vanité de tout retour en arrière et toute quéte d’un état « originel ». Pourtant, comme nous l’avons mon-tré dans divers « mémoires », il nous semble tout à fait pos-sible de noter des aberrations et de les corriger tant une lo-gique semble à l’œuvre dans l’élaboration des langues même si la dite logique peut avoir été mise à mal. C’est bien là tout le probléme : on nous affirme qu’il n’y a rien à comprendre d’un point de vue structurelle, à preuve justement les inco-hérences que l’on peut y déceler ! Dialogue de sourds entre rousseauistes et hégéliens ! Probléme de la poule et de l’œuf, de la cause et de l’effet. Il est tellement plus simple de prendre l’effet pour la cause, ce qui dispense d’aller recher-cher quelque essence. On préférera s’en tenir à l’existence, au devenir qui serait l’expression même du projet à déter-miner !
Cela renvoie au structuralisme : selon nous, chaque fois qu’une dissymétrie, une invraisemblance peuvent s’observer, cela nous permet de retrouver une certaine dia-chronie derrière la synchronie.
Dans le champ théologique, la notion de création nous ap-parait capitale : le « créateur », à tous les niveaux, pose un projet qui offre un équilibre, une symétrie. Toute création impliquerait un tel point de départ sans lequel elle ne ferait guère sens.
Le génie serait celui qui serait capable de restaurer cette im-pulsion première, de régénérer le projet premier du Créa-teur. Inversement, croire que la création ne ferait sens qu’in finé, qu’elle échapperait au créateur nous apparait comme un contre sens caractérisé et subversif et disons- le un blas-phéme visant à dévaloriser le créateur, à en relativiser l’ im-pact en conférant au récepteur l’ascendant sur l’émetteur, au peuple sur le souverain. On serait ainsi en pleine lutte des classes et l’on sait que Marx était le disciple de Hegel.
JHB
16 07 21
jeudi 15 juillet 2021
mardi 13 juillet 2021
Jacques Halbronn Déclin de l'astrologie et évolution de l'astronomie
Déclin de l’astrologie et évolution de l’astronomie
Par Jacques Halbronn
Nous partirons d’un propos catégorique d’une certaine Marie Dormoy :
« Les progrès de l’astronomie vont faire perdre à l’astrologie tout crédit dans les milieux scientifiques qui l’associent aux arts occultes » ( in L’Esotérisme. Kabbale, franc maçon-nerie, astrologie, soufisme,Les textes fondamentaux com-mentés, ouvrage dirigé par Catherine Golliau Ed. Tallan-dier, 2007, cf notre compte-rendu : » Astrologie et prophé-tisme et leur présence au sein de l’ésotérisme » (NOFIM. Unblog.fr)
Cela nous incite à revenir sur la lancinante question des re-lations entre Astrologie et Astronomie tout au long de son Histoire. On lit souvent que ces deux domaines étaient liés autrefois voire ne faisaient qu’un. Le raisonnement semble avoir été le suivant : puisque l’astrologie se sert forcément peu ou prou de l’astronomie, le risque existe que l’on s’aperçoive qu’elle se sera appuyée sur un état dépassé de la dite astronomie. On pense notamment à l’argument dit de la précession des équinoxes selon lequel le Zodiaque aurait été « décalé » au cours des siècles, des millénaires. A cela nous répondrons que la découverte même du phénoméne précessionnel témoigne de l’importance que l’on accordait à l’identification des étoiles correspondant à l’équinoxe de printemps, dans l’hémisphère nord. Or, selon nous, c’est l’astrologie antique et non l’astronomie qui accordait quelque importance à un tel repérage.
Une autre question est celle des planètes nouvellement dé-couvertes, processus qui se prolongea durant un siècle et demi de 1781 à 1930, depuis le « baptéme « d’Uranus à celui de Pluton , le dit baptéme ayant été le fait non des astrologues mais des astronomes, soucieux de perpétuer un certain tissu mythologique au niveau de leur métalangage traditionnel. Or, de fait, les astrologues empruntèrent toutes sortes de données au savoir astronomique, les unes corres-pondant réellement aux fondements du dit savoir alors que les autres relevaient du dit métalangage, nécessaire pour dé-signer ou/et situer les astres les uns par rapport aux autres. Il était commode pour les astronomes de baliser l’écliptique en recourant à une symbolique saisonnière à base 12 telle qu’on la trouve dans les Livres d’Heures genre Kalendrier et Compost des Bergers (fin XVe siècle) et autres almanachs.
Le tort des astrologues aura probablement été d’accorder trop d’importance à de tels procédés comme si les astro-nomes étaient des sortes de « prophétes » dont les paroles devaient être religieusement commentés, ce qui fait que de nos jours, la très grande majorité des astrologues ne jure que par Uranus, Neptune et Pluton, bien que ce dernier ait été « déclassé » en 2006 en tant que planète à part entière du système solaire.
Mais que dire des « aspects » que les astrologues utilisent pour connecter les planétes entre elles à commencer par les « conjonctions » ? Parler d’une conjonction Saturne- Nep-tune est une fiction commode mais pas plus aux yeux d’un astronome , d’une analogie avec le rapport planète-soleil. Les aspects sont certes pu servir pour les besoins du repé-rage céleste mais peut-on sérieusement bâtir une astrologie sur une telle présentation des choses ? Ne parlons pas de la division de l’écliptique en 12 secteurs qui n’a évidemment aucun fondement astronomique même si l’on peut les calcu-ler pour les besoins de la cause, tout comme il existe des éphémérides permettant de savoir dans quel signe se trouve telle planète à tel moment. Tout ce qui est « astronomique » n’a pas la même valeur scientifique, n’est pas or.
Ce n’est pas parce que l’astrologie peut avoir besoin d’une certaine information astronomique qu’elle doit obligatoire-ment adopter, intégrer la première donnée astronomique venue. Certes, nombreux sont les astrologues qui se sont mis en tête de se servir, par principe, de la totalité de notre sys-tème solaire comme étant la garantie de ce qu’on appelait il y a encore un siècle « astrologie scientifique » en faisant la part belle aux planètes les plus lointaines, inconnues de l’astrologie antique car invisibles à l’œil nu du fait même de leur éloignement. Mais l’astrologie avait-elle vraiment be-soin de tous ces astres pour fonctionner, ne risquait-elle pas l’inflation, la saturation ? Est- ce que tout ne se réduisait pas finalement à des variations autour d’une seule et même dialectique/dualité ?
Par ailleurs, que dire de la fin d’une représentation « géo-centrique » de l’univers ? Pour notre part, nous pensons qu’un certain géocentrisme n’a pas dit son dernier mot d’un point de vue théologique. De fait, l’argument anti-astrologique ne vaudrait – il pas contre la théologie ? Com-ment comprendre le premier chapitre du Livre de la Genése, qui ouvre l’Ancien Testament, la « Bible » ? Ce dieu dont on nous parle est-il à l’origine de l’univers ou bien plutôt, plus modestement, de « notre » monde « terrestre » comme il est dit : Dieu créa le Ciel ET la Terre. Ajoutons que l’astrologie n’a pas besoin d’admettre une influence « physique » de telle ou telle planéte pour exister. Est-ce que le bloc de marbre a vocation à servir à sculpter une statue ou à bâtir un palais ? Les représentations peuvent évoluer . L’on pourrait se rendre compte de ce que ce n’est pas la Nature qui nous dirige mais que nous instrumentalisons celle-ci comme nous l’entendons. Autrement dit, une certaine forme d’anti-astrologie ne serait-elle pas déterminée par des considérations idéologiques et l’astrologie ne serait-elle pas le bouc émissaire d’un tel ressentiment à l’encontre d’une Humanité qui se croirait le centre du monde ? Il est vrai que les astrologues actuels veulent absolument tout miser sur l’astronomie, sur le pouvoir des astres et ce faisant ils don-nent des verges pour se faire fouetter.
Le monothéisme, selon nous, doit être repensé : son véri-table enseignement est celui d’un déterminisme « cos-mique » dépendant d’une seule et unique planète. (cf L’Astrologie selon Saturne, Ed La Grande Conjonction, 1994-95) véritablement agissante. Ce n’est pas ici le lieu de développer davantage cette question. L’astrologie n’a nul-lement besoin de tout le bagage astronomique pour fonc-tionner et par voie de conséquence, sa dépendance par rap-port à l’astronomie est très relative. Aucun progrès de l’astronomie n’aura changé en quoi que ce soit la situation objective de l’astrologie car elle n’a nullement besoin des « nouvelles » planétes pour exister. Dès lors que l’on admet qu’il y ait eu un ‘Dieu » venu s’occuper de l’organisation de notre planète, le Ciel n’apparait plus comme une ‘réalité » immuable mais comme un matériau pouvant être remodelé, restructuré et dont il importe de décrypter le mode d’emploi. La place de l’astronomie est en fait intimement liée à une problématique théologique, ce qui nous renvoie à la question du véritable sens des premiers mots de la Bible.
JHB
13 07 21
lundi 12 juillet 2021
Jacques Halbronn L'épanouissement du monde juif. Un parcours, une quéte depuis 1966
Jacques Halbronn
L'épanouissement du monde juif, Un parcours, une quête depuis 1966
Avant la création du Cercle d'Etudes et de Recherche sur l'Identité juive (CERIJ (cf les Cahiers du CERIJ, en ligne sur la plateforme https://fr.scribd.com/document/425752414/Cahiers-Du-Cerij-dir-Jacques-Halbronn), en 1978, il y avait eu la création 12 ans plus tôt du Mouvement International pour l'Epanouissement du Peuple Juif
Document de base à approuver exposant les conceptions mipepjistes/
Nous soutenons trois thèses :
le génie et le non génie constituent deux espèces différentes
Le peuple juif est un peuple de génies
Le génie, le juif doivent refuser d'être exploités et s'unir
Ces thèses admises, l'épanouissement du peuple juif est possible
Israel n’est pas encore né. Israel vivra lorsque l’être juif ap-paraitra sans écran. Israel n’a été jusqu’alors qu’un em-bryon traversant les stades inférieurs de l’évolution juive. Je propose un combat à ceux qui se savent Juifs et pour qui Israel n’est pas autre qu’eux-mêmes, à ceux qui connaissent l’art de la guerre. Laissons nos frères sommeiller jusqu’après la bataille. Ne croyez pas, compagnons d’armes, ceux qui clament ; Israel est petit, les Juifs ne croient plus en eux-mêmes, Israel n’existe pas. Car si Israel est petit, le monde l’est encore plus car Israel encore naissant a construit l’homme et sa puissance. Car si les juifs ne croient plus en eux-même, c’est parce qu’ils se sont égarés, que le guide avait disparu. Mais irions-nous croire ces Juifs qui n’ont pas de voix, qui anonnent ce qu’on leur a appris dans des écoles, dans des pays qui ne sont pas les écoles, les pays des Juifs ?
Car si Israel n’existe pas, si Israel n’est pas Peuple en face de toutes les peuplades interchangeables, qui nous dira pour-quoi Israel ne s’est pas évanoui comme ceux qui lui contes-tent la vie- après avoir plongé dans le creuser où tout de-vient boue ?
Le peuple juif est un peuple de génies car les Juifs n’ont pu se stabiliser, s’assimiler dans la dispersion, ils sont restés dans une situation provisoire (…)La constitution d’un peuple de génies par le rassemblement des génies dispersés dans le monde est impossible, utopique car seule l’histoire permet à des individus de pouvoir vivre paisiblement, constructivement, en communauté, pour un but collectif.
(..) D’où est issue la religion juivr, a-t-elle été imposée à des individus ne constituant rien auparavant qui fût cohérent ? On a coutume, parfois de voir dans l’acceptation de la religion juive la naissance des juifs. Ce qui signifie qu’avant cette époque, celle de Moïse et des tables de la Loi, les Juifs ne se distinguaient en rien des autres peuple.
La religion n’a pas fait le Juif, c’est le Juif qui a peu à peu forgé sa religion La religion n’a pas été conservée pour des raisons culturelles mais c’est parce qu’elle a été conservée par nécessité intérieure du Juif que la culture juive s’est maintenue. (…)Si le peuple juif n’était qu’une création artifi-cielle et éphémère, interchangeable et élastique, un siècle après la dispersion romaine, le peuple juif aurait rejoint les souvenirs des civilisations perdues
Le peuple de l’astrologie = peuple juif.
Démonstration non scientifique, non astrologique (l’astrologie est très limitée en Astrologie des peuples)
On s’efforcera d’abord de justifier le choix du peuple jui f en tant que peuple qui mérite d’être mis à part et dont les membres possédent des facultés de création qui permettent à l’humanité de progresser/. Ensuite, l’on montrera que le peuple Juif est en face, aujourd’hui, d’une reconsidération de ses traditions, qu’il doit prendre conscience de sa nature profonde. Le Peuple juif est né non point de son histoire mais avant son Histoire.
La situation aujourd'hui
L'observateur qui revient d'un voyage en Israël se croit le droit d'utiliser l'expression Juif israélien. Cela est condam-nable non en tant qu'objet d'étude mais parce qu'il ne sait rien du Juif, de l'être juif pas plus ,semble-t-il d'ailleurs que de l'être non juif ou d'autres séries d'êtres. Il y a simple manque de cohérence dans sa pensée.
Que voit l'observateur superficiel ? Des existants présentant des caractères originaux mais ni plus ni moins originaux que les caractères nationaux de chaque Etat, des struc-tures agricoles, industrielles, propres à la région. Bref cela semble comparable à celle de toute étude politico-sociale. Ainsi, l'observateur conclut que dans les cadres actuels, le Juif israélien est ceci ou cela. Aucun doute ne traverse son esprit ; il a décrit ce qu'il a vu, ce qui était. Voilà l'exis-tant juif ou mieux un des existants juifs Il ne saurait être contesté coutumièrement l'exactitude de la description même sous les angles les plus délicats. Toutefois, l'erreur est évidente dans le principe même du travail entrepris ; il est inadmissible de ne pas situer l'existant juif 1967 dans son évolution de même qu'il est inadmissible de ne pas déter-miner -ou chercher à déterminer -et en cas d'échec le re-connaître – la source de cette « évolution » même. Sinon à quoi rime cet effort de définition que l'observateur consi-dère comme bien innocent ? (…) Ainsi, l'observateur qui revient d'Israel revient avec une série d'énigmes, de questions à résoudre.(...) Ces questions sont : quel est l'être juif, que peut-il devenir, quelle est la politique préférable pour accentuer l'évolution de l'être puisque toute politique doit avoir cet objectif ? Le grand tort des dirigeants juifs et cela concerne donc l'ensemble de la population israélienne (..) c'est d'essayer de faire progresser des êtres qu'ils ne connaissent pas,
Une politique juive
Le Peuple juif est formé d'individus juifs alors que les autres peuples forment des individus par l'emprise de leur cadre sans que ces individus aient conservé une nature in-dépendante. Le Juif conserve des capacités créatrices dis-parues sous l'emprise du Social. (…) Le Juif est un génie en puissance . Il est doué de la faculté de dépassement (par op-position à celle d'assimilation passive) qui évite la dégéné-rescence -(...) mais la question se pose de déterminer les ca-pacités des individus non à l'ombre de critères dégénérés et manquant l'essence de l'individu mais à l'aide de critères neufs et indépendants de la culture non juive. L'astrologie est ce moyen parfaitement objectif. L'Astrologie plonge au fond de l'être et en dégage sa vocation unique (..) L'Astrolo-gie, loin de détruire la liberté et l'indépendance humaine les rend effectives alors qu'elles ne l'étaient pas en n'obligeant pas l'individu à suivre une voie qui ne le concerne pas en profondeur (..) Une véritable démocratie est enfin possible où ceux qui sont les plus capables d'épanouir les autres soient connus et suivis en sachant que le cours de l'histoire est un perpétuel renouvellement (..) L'astrologie si elle est répandue et pratiquée par tous les citoyens d'Israel mettra obligatoirement les meilleurs à sa tête (pour une période donnée) et puisera dans les ressources juives enfin mises à jour les moyens de remplir son destin biblique »
DEUXIEME PARTIE Le CERIJ (Cercle d’Etude et de Re-cherche sur l’Identité Juive)
En 1978, nous fondions le CERIJ avec Claude Ra-phael Samama (http://plus.wikimonde.com › wiki › Claude-Raphaël_Samama, voir ses Réflexions nouvelles sur des questions juives. (Maison-neuve et Larose, 2007,
La première période ne dura que 2 ans et nous relançames le CERIJ dix ans plus tard lors de la dynamique propre au judaisme laic, représentée notamment par Albert Memmi. Les Cahiers du CERIJ connurent également ces deux temps et Claude Samama fut chargé à partir de 1992 de la rédaction en chef des Cahiers dont nous étions l’éditeur et le Directeur de la publication, avec un siége social sis à dans les locaux de nos Editions de la Grande Conjonction.. (.https://fr.scribd.com/document/425752414/Cahiers-Du-Cerij-dir-Jacques-Halbronn) Nous représentions le CERIJ au sein du Comité de Liaison des Associations Juives Laïques et en 1993, tout en étant président du CERIJ, nous devenions à l’instigation de son président Elie Garbartz, Se-crétaire Général de l’association Liberté du Judaisme et nous fimes appel à Doris Bensimon, en 1994, que nous avions eu comme professeur à l’ INALCO pour présider l’association. C’est dans le cadre de cette relation LDJ- CERIJ que fut organisé notamment un Colloque en 1995-(cf l’historique. http://www.liberte-du-judaisme.fr/1-notre-histoire)
Revenons sur les textes fondateurs du CERIJ, que l’on com-parera avec ceux du MIPEPJ, 12 ans plus tôt, donc après la Guerre du Kippour (1973) ainsi qu’une nouvelle expérience israélienne en 1976.
Genése du CERIJ, par Jacques Halbronn
En Juin 78, le projet de constituer une association juive axée sur les problémes d’une diaspora moderne, avait été lancé. Un texte signalait qu’il fallait « trouver un moyen terme entre le repli sur la famille des Juifs religieux et le nationa-lisme en un lieu étroit, véritable lit de Procuste- qui fait passer l’essence juive par un moule singulièrement apauvrissant » (…) Lors d’un entretien avec Claude Samama, en novembre 78, l’idée de retenir le principe d’un refus de cette alternative comme point de départ d’une association était reprise et aboutissait à l’idée de « modéles dominants ». Le CERIJ s’est constitué autour de cette problématique.
Les premières réunions du CERIH firent bientôt apparaitre la nécessité d’un autre type de clivage, celle du vécu et celle des idéologies. L’une puiserait dans la mémoire et la sensibilité de chacun, l’autre cernerait les grands mythes qui pésent sur le judaisme moderne. En d’autres termes, à la notion de « modèle dominant » comme axe dominant (..) allait se substituer , au cours des réunions, un autre axe, celui d’un judaisme viscéral, naturel, vivant et celui d’une confrontation avec un certain terrorisme idéologique qui serait aussi bien celui du Sioniste que celui de l’Antisémite (au sens sartrien)
Comment le principe des « modéles dominants » se fond –il dans celui que l’on a appelé des « orientations méthodolo-giques » ? En ce que la dialectique religieux/sioniste se ven-tile précisément entre le Vécu- le religieux- et l’idéologique –le Sionisme. On ajoutera que le religieux est en dialec-tique, lui-même, avec l’assimilation tout comme le sionisme l’est avec l’antisémitisme.
Le Juif se trouve donc bien pris entre deux déterminismes : celui qui l’accroche à son passé et où il puise partie de son identité et celui qui lui propose des représentations du futur – l’aboutissement sioniste. On dira donc que leVécu est lié (..) à un héritage et l’idéologique à une interprétation à usage collectif de l’Histoire du Peuple Juif, à la fin du XIXe siècle.
Il va de soi que le sionisme – tout comme l’antisémitisme – se nourrissent du vécu juif pour le lire d’une certaine ma-nière. On ne saurait nier, en particulier, que les facteurs re-ligieux inspirent certaines formulations sionistes (retour à Jérusalem) ou antisémites (peuple déicide) mais il n’y a pas, au sens strict, au XXe siècle, d’idéologie religieuse en tant que telle, à part entière, puisqu’il s’agit d’une donnée cultu-relle extrémement riche (…) Cela dit, il est certain que l’identité juive-sujet central de la réflexion du CERIJ- se forme à partir d’un certain nombre de représentations mais aussi – pourquoi pas – de qualités intrinséques qui n’ont que peu de rapport avec les modéles politiques du sionisme et de l’antisémitisme car on s’accordera pour reconnaitre que ni l’assimilation, ni la croyance religieuse ne donnent actuellement prise à un mouvement politique qui les incar-nerait en tant que telles. Assimilation et pratique ou foi reli-gieuse restent même pour les idéologies sioniste et antisé-mite des questions individuelles sur lesquelles on ne cherche pas à avoir vraiment prise »
Problématique : que signifie être juif en 1979 ?
La question nous viendrait déjà d’un héritage depuis tou-jours reprise : douter, réfléchir sur soi, entreprendre la qué-te de son identité., contester l’idéologie régnante et les défi-nitions figées , se remettre en question sans cesse semble bien être une des constantes d’une inquiétude spiri-tuelle juive qui traverse le temps.
La question n’est donc pas nouvelle. Elle se pose néanmoins aujourd’hui avec une acuité nouvelle. Un nombre de plus en plus grand de juifs ne se satisfont plus des réponses apportées par les institutions officielles du judaisme et se reconnaissent moins encore dans ce qu’on pourrait appeler les « modéles dominants » , en tout cas dans les discours qui nous environnent. (…) Ce long passé religieux nous a pourtant transmis une tradition, une culture, une histoire qui nous marquent profondément et dont il ne s’agit pas de minimiser l’importance . La question est justement de savoir comment intégrer cet héritage dans une culture juive actuelle et plus vivante. Le sionisme, l’autre pôle du discours moderne de l’identité juive peut-il jouer ce rôle ? Il ne constitue pas une idéologie monolithique et ses dimensions, les courants dont il est traversé, sont multiples. (..) Mais ce qui reste incontesté, ce qui fait l’unité des sionistes et qui constitue le sionisme en modèle dominant dans lequel un certain nombre de juifs ne se reconnaissent pas, c’est qu’il pose l’Etat d’Israel comme le seul destin historique possible.
Les Juifs qui n’adhèrent pas à ce principe fondamental de centralité et qui ne sont plus intégrés à la comunauté reli-gieuse se trouvent ainsi , de fait, relégués à la périphèrie fautive et honteuse du judaisme. Si ces femmes et ces hommes juifs qui ne s’y retrouvent plus s’engagent alors sur la voie d’une assimilation plus ou moins radicale,forcée ou factice, c’est bien souvent au prix du refoulement de cette dimension constitutive de leur être, ce processus entrainant des conséquences néfastes pour leur personnalité et leur existence »
Le CERIJ se propose justement –tel fut son premier texte- de « favoriser une réflexion de groupe sur les modéles histo-riques et psychosociologiques qui servent de référence à la conscience et à l’identité juive : promouvoir des re-cherches concernant l’évolution des modéles . (…) Pour me-ner à bien ces travaux (…) il a été envisagé de constituer dans un avenir proche des groupes d’échange sur des thèmes liés à l’existence juive en tous ses aspects cultu-rel, éducatif, sociologique, psychanalytique. Deux grandes méthodologies y seront mises en œuvre : l’une ‘exitsten-tielle » permettant à chacun de faire le point avec lui-même ; de mettre en jeu un discours qui n’est plus, le plus souvent, conscient, de confronter son identité avec celle d’autres Juifs sans partir nécessairement du principe que tous sont d’accord sur l’essentiel, bref de faire exprimer au réel les conditions cachées d’un certain imaginaire mais aussi de son univers symbolique où se jouent destin et his-toire collective. L’autre « épistémologique » en quête d’une information aussi lucide et complète que possible sur les modéles prédéterminés, préétablis, qui se sont ac-cumulés et combinés sans fin. Par- delà toute dérobade dans le dialogue indispensable avec le non Juif, sans refuser de préter l’oreille au discours antisémite, quelles que soient les formes dans lesquelles il se love ou peur de réveiller les problémes pour peu qu’on s’y arrête.
Texte élaboré par Denise Bartfeld, Claude Raphael Sama-ma, Jacques Halbronn
Le CERIJ est né d’un constat et d’une volonté . Il se vou-drait ce lieu où s’expriment les individus qui ont jusqu’ici leur judaisme dans le silence d’une solitude où ; non recon-nus par les leurs, ils ne sont pas forcément acceptés par les autres. » (à compléter)
Troisième temps
En 2013, nous avons commencé à fréquenter régulièrement les synagogues « libérales » et avons amorcé une « critique biblique ».(cf sur SCRIBD notre mémoire sur la notion d’Alliance qui nous aura conduit à une remise en cause de la pratique religieuse en vigueur. Rappelons que dès 1979, nous avions obtenu un Doctorat en Etudes Orientales, à l’EPHE en Sciences des Religions, à la suite de notre di-plôme aux Langues ‘O (INALCO). Nous avons également fréquenté certains milieux Chrétiens marqués par diverses formes d’antijudaisme, notamment dans le cadre de « cafés philos » que nous avons animés et filmés 2017-2020.
En effet, l’on ne peut s’en prendre à un modèle sans l’avoir étudié en profondeur car sans cela, le dit modèle risque fort de se perpétuer indéfiniment. De même, avons-nous revisité les conditions d’émergence du christianisme, notam-ment autour du clivage entre les deux royaumes qui se fi-rent face à la mort de Salomon, la maison d’Israel et celle de Juda, ce qui nous a conduit à nous interroger sur la perti-nence du nom d’Israel pour nommer l’Etat « juif ».
En 1966, on l’a vu, nous avions rapproché le Juif de notre description du génie et certains traits nous étaient apparus communs à ces deux phénoménes. De fait, il nous semble heureux, méthodologiquement, de procéder par rapproche-ment voire par analogie plutôt que de rester polarisé sur un seul et même domaine. Traiter du génie, quelque part, était plus facile à gérer que de traiter du Juif. De même nous avons récemment proposé de rapprocher le Juif du type « jupitérien », ce qui constitue une approche ternaire ayant valeur heuristique , selon une démarche inter/trans-disciplinaire. En montrant la conflictualité entre le monde jupitérien et le monde saturnien, nous apportions un nouvel éclairage à la problématique de l’antisémitisme. La fonction du Jupitérien – dont le personnage de Jésus nous semblait une illustration édifiante- a vocation à libérer une société des « modéles » dont elle est tributaire et bien entendu, cela ne va pas sans résistance de la part des membres du groupe concerné. Bien entendu, le Jupitérien –le génie-le Juif ne peuvent être que minoritaires et dispersés pour mener à bien leur mission « salvatrice ». S’ils ne disparaissent pas, c’est qu’il y a là un systéme qui maintient et perpértue cette dialectique Jupiter-Saturne, et l’on pourrait dire qu’il s’agit là d’un plan « divin « si l’on entend par divin non pas la Nature (Deus sive Natura) mais une Création dans la Création, le Jupitérien introduisant un troisiéme niveau de création. Or, c’est le deuxiéme niveau qui exige de repenser la théologie car le Dieu de la Bible n’est ni l’homme comme créateur ni le premier moteur mais un état intermédiaire. Il nous aura donc fallu –comme on peut le voir, plusieurs décennies pour trouver la bonne perspective. Déjà en 1966, l’astrologie était présente dans notre discours et nous disposions peu ou prou de toutes les pièces du puzzle sans effectuer toutes les corrélations nécessaires, du fait que cette astrologie aura dû entre- temps se transformer profondément. L’interdisciplinarité exige en effet de faire avancer les différents domaines en présence et de n’en figer aucun.
JHB
08 07 21
samedi 10 juillet 2021
vendredi 9 juillet 2021
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