samedi 4 novembre 2023

jacques halbronn Linguistique Le français comme langue pilote. Réponse à Fréderic Pennel

Jacques halbronn Lingistique. Le français comme langue pilote. Réponse à Fréderic Pennel. Nos recherches nous conduisent à penser que la langue française pourrait bien être la seule à avoir conservé et préservé un état global de la dialectique Ecrit.Oral alors que d'autres langues n'en auront gardé que des bribes du fait d'un télescopage entre ces deux stades, chaque stade s'alignant peu ou prou sur l'autre, ce qui conduit à un syncrétisme assez généralisé. l'historien des langues doit souvent se contenter de recueillir certains indices, témoins d'un passé largement altéré, à des traces. C'est ainsi que la combinaison de consonnes en vue de produire, de formater de nouvelles sonorités apparait certes dans diverses langues mais on brule, on court-circuite alors les étapes faussant ainsi la perception; la conscience de la diachronie. Il n'y a, à notre connaissance qu'en français que la lettre "e" joue pleinement le rôle qui lui était originellement imparti " . Certes, d'aucuns contesteront vivement que l'on puisse ainsi se référer à un quelconque état premier,imbus qu'ils sont de l'idée selon laquelle les langues se seraient formées sans plan de départ à la différence d'une cathédrale Les écrits de Frederic Pennel abordent de front un tel phénoméne. (cf "Ce que la langue française doit à la lettre «e»" (2020) et Guerre des langues : le français n'a pas dit son dernier mot) mais sans parvenir à une théorisation suffisamment élaborée, cf aussi Henriette Walter) C'est ainsi que s'il est vrai que le "e" sert à former le féminin, cela tient surtout au fait qu'il met en évidence la consonne qui le précéde. En l'absence du "e", la consonne ne se prononce pas sauf pour certaines exceptions, ce qui ne doit pas empecher de formuler certaines régles en relevant des manquements; C'est ainsi que le ""r" de manger ne se prononce pas en raison de l'absence du "e". Cela signifie que le est déterminant aussi bien de par sa présence que de par son absence. Mais cela n'empéche pas que "grandeur", "auteur" gardent leur finale "r" alors même qu'il n'y a pas de "e". Il convient de signaler que l'absence de e conduit à une réduction, à une contraction du mot, à l'oral avec l'émergence d'une diphtongue dans nombre de cas et inversement, la présence du e dissoudra la diphtongue : bon est diphtongue mais bonne avec le e n'accéde pas à cet état. Nous dirons que le rôle du e est de renforcer le registre des voyelles, quand il est absent et de renforcer celui des consonnes quand il est présent; Or, dans nombre de langues, l'écrit s'est aligné sur l'oral, de sorte que le locuteur n'a plus à connaitre une telle loi. Le travail phonologique lui est mâché. C'est ainsi que l'allemand ne maitrise plus l'usage du "e" qu'il prononce en fin de mot comme "eine", "kleine" sans rendre la diphtongue lorsque le e disparait pour "ein" ou "klein"! L'allemand dira "schnell" en combinant des consonnes alors qu'il ne place pas le '"e" entre elles à la différence du français dans 'parlement" où l'on prononce "parl'ment"sans oublier la diphtongue du "ment"(le t n'étant pas suivi du e). Ce n'est pas tant que l'allemand ne respecte pas la même loi que le français mais il l'applique sans en avertir le locuteur qui n'en peut mais. A la décharge de Pennel, reconnaissons qu'il faut disposer mentalement d' un fil d'Ariane pour se retrouver dans un tel labyrinthe. JHB 04 11 23

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