samedi 10 août 2024

jacques halbronn Réflexions sur le mythe de la Caverne.

jacques halbronn Réflexions sur le mythe de la Caverne. Wikipedia "L’allégorie de la caverne est une allégorie exposée par Platon dans La République. Elle expose en termes imagés les conditions d'accession de l'humain à la connaissance du Bien, au sens métaphysique du terme, ainsi que la transmission de cette connaissance." "L'allégorie met en scène des humains enchaînés et immobilisés dans une caverne. Ils tournent le dos à l'entrée et voient non pas les objets, mais les ombres des objets qui passent devant cette entrée et sont projetées contre le mur. Ils croient voir la réalité, alors qu'ils n'en voient qu'une projection". Dans de précédents écrits, nous avons écrit que la nuit, la perception auditive l'emportait sur la perception visuelle, et par auditif, nous incluions l'écrit, en tant que transposition de l'oral, opposant langage écrit et oral à visuel. Cela recoupe peu ou prou la problématique de la Caverne de Platon mais cela pose certaines questions auxquelles nous n'avions pas encore pleinement répondu, nous a -t-il semblé. Que dire, à ce propos, du premier chapitre de la Genése? בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ. 1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. ב וְהָאָרֶץ, הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ, וְחֹשֶׁךְ, עַל-פְּנֵי תְהוֹם; וְרוּחַ אֱלֹהִים, מְרַחֶפֶת עַל-פְּנֵי הַמָּיִם. 2 Or la terre n'était que solitude et chaos; des ténèbres couvraient la face de l'abîme, et le souffle de Dieu planait à la surface des eaux. ג וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי אוֹר; וַיְהִי-אוֹר. 3 Dieu dit: "Que la lumière soit!" Et la lumière fut. ד וַיַּרְא אֱלֹהִים אֶת-הָאוֹר, כִּי-טוֹב; וַיַּבְדֵּל אֱלֹהִים, בֵּין הָאוֹר וּבֵין הַחֹשֶׁךְ. 4 Dieu considéra que la lumière était bonne, et il établit une distinction entre la lumière et les ténèbres. ה וַיִּקְרָא אֱלֹהִים לָאוֹר יוֹם, וְלַחֹשֶׁךְ קָרָא לָיְלָה; וַיְהִי-עֶרֶב וַיְהִי-בֹקֶר, יוֹם אֶחָד. {פ} 5 Dieu appela la lumière jour, et les ténèbres, il les appela Nuit. Il fut soir, il fut matin, un jour. On voit mal comment le langage aurait pu se former sans passer par le visuel. Ne se trouve-t-on pas ici face à un processus circulaire (l'oeuf et la poule)? Pour revenir à nos travaux sur la dialectique diurne/nocturne, les gens de la caverne disposeraient d'un langage issu du monde diurne mais sans plus pouvoir accéder à un véritable visuel dont ils sont exclus. Le signifiant l'emporte dès lors sur le signifié, dont il est déconnecté. Les gens de la nuit n'ont d'autre issue que de se contenter du signifiant lequel tiendra lieu, ipso facto, de signifié. Or, le signifiant est nécessairement réducteur, simplificateur par rapport au champ du signifié même si parfois il tendrait à le complexifier à outrance du fait d'une inflation, d'une profusion.. Les gens de la Caverne tendraient donc, tout de même, vers une appréhension appauvrie, synonymique et égalitariste du monde par le biais du langage, marqués par un comportement mimétique, nostalgique, d'un autre espace et d'un autre temps. On ne saurait donc être en accord avec le propos liminaire mentionné du Livre de la Genése, ce qui vient confirmer nos doutes quant à l'authenticité de cet ouvrage. ? On peut penser que les Israélites qui auront pris le controle du Pentateuque auront voulu marquer la primauté de la nuit sur le jour, tout comme du puiné sur l'ainé (Jacob -Israel face à Esaû), du colonisé face au colonisateur. JHB 10 08 24

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