jeudi 26 décembre 2024
mardi 17 décembre 2024
lundi 16 décembre 2024
jacques halbronn Sociolinguistique. Apprendre du français ou "le" français"?
acques halbronn Sociolinguistique. Apprendre du français ou "le" français"?
La langue française a su préserver et perpétuer un génie qui lui est propre et qui s'est corrompu chez d'autres langues, lesquelles lui auront émprunté son lexique mais sans son mode d'emploi. Apprendre du français, c'est une forme de piratage, de fascination mais cela ne pouvait conduite qu'à une trahison, à une corruption du français. Un chose est donc d'apprendre du français, une autre d'apprendre "le" français" en tous ses états. C'est tout le probléme du mimétisme qui se pose ici quand l'emprunteur s'égare dans les méandres de son modéle.
Ce qui est révélateur d'une caricature du français est la lenteur du copieur qui n'aura pas compris que cette langue se déleste à l'oral du poids de ses lettres écrites, tant pour ce qui est des consonnes que des voyelles, ce qui lui confère une "légéreté" sans égal.
JHB 16 12 24
dimanche 15 décembre 2024
jacques halbronn Sociolinguistique. L'emprunt et la quête de l'univocité des mots
jacques halbronn Sociolinguistique. L'emprunt et la quête de l'univocité des mots.
Toute langue est marquée par une certaine polysémie, qui dépendra du contexte, du locuteur et la tentation existe d'y échapper par le biais de l'emprunt à une autre langue, ce qui permet, en principe, de restreindre les choix, les ambiguités.
Assumer la polysémie pour les locuteurs d'une langue est la condition d'une certaine économie des mots, étant entendu qu'il ne saurait exister autant de signifiants que de signifiables/signifiés.
L'anglais se caractérise, selon nous, au prisme de son Histoire, par un certain refus de la polysémie, une réticence, en tout cas, ce qui expliquerait ses emprunts massifs, pléthoriques au français.
Cela pourrait conférer, de facto, une plus grande précision quant à l'usage de l'anglais, exigeant l'acquisition d'une quantité considérable de mots de toutes sortes, chaque mot étant censé ne correspondre qu'à une seule "chose" mais en pratique, force est de constater que cela ne fait qu'augmenter les cas de synonymie et susciter une étymologie assez chaotique. Utopie ou dystopie?
jeudi 12 décembre 2024
jacques halbronn Linguistique. Genése de l'alphabet au prisme de la dialectique Oral/Ecrit
jacques halbronn Linguistique. Genése de l'alphabet au prisme de la dialectique Oral/Ecrit
Dans nos derniers écrits linguistiques auxquels nous renvoyons le lecteur, nous avons mis l'accent sur la problématique du primat de l'oral face au primat de l'écrit. Deux stratégies opposées se dessinaient, selon que l'on s'appuyât sur l'oral ou l'écrit. Or, il apparait que cela conduit à deux conceptions différentes de l'alphabet selon qu'on y incluait ou non les voyelles.
C'est ainsi que les langues dites sémitiques (du nom du personnage biblique, Shem (qui veut dire nom, Ism en arabe) ne comportent pas de voyelles dans leur alphabet, que celles-ci sont comme surajoutées à la différence de ce qui s'observe pour les langues latines, germaniques ou slaves.'( plus largement "Indo- européennes") Dualité que l'on retrouve au niveau anthropologique.
Wikipedia
La « race aryenne » est un concept pseudoscientifique propre à la culture européenne qui a eu cours à la fin du xixe siècle jusqu'au milieu du xxe siècle. Il dérive de l'idée selon laquelle les premiers peuples parlant les langues indo-européennes et leurs descendants jusqu'à l'époque moderne auraient constitué une « sous-race » de la race caucasienne. Dans son application la plus connue, le nazisme, il était affirmé que les premiers Aryens ressemblaient aux représentants des peuples nordiques, l'idéologie du Troisième Reich translatant le berceau oriental des Aryens sur le territoire du nord de l'Allemagne et du sud de la Scandinavie. La croyance en la supériorité de la « race aryenne » est parfois nommée « aryanisme »/
L'hypothèse que nous formulerons ici fait apparaitre deux conceptions de ce qu'on appelle alphabet selon qu'il comporterait ou non les voyelles en son sein sur un pied d'égalité avec les consonnes, sensiblement plus nombreuses. Cela correspondrait à deux fonctionnements sociaux bien distincts. D'un côté, une langue foncièrement orale qui ne se servirait qu'accessoirement d'un support écrit et de l'autre, une langue ancrée dans l'écrit et qui laisserait une certaine liberté à l'oralité, comme s'il s'agissait d'une question secondaire.
Nous avons donc, récemment,conclu que le second cas de figure constituait un stade supérieur de civilisation exigeant une initiation (ésotérisme) à la différence du premier cas de figure (exotérisme) accessible au nouveau -né, sans passer par l'apprentissage de la lecture. En ce sens, le premier cas pourrait correspondre à des sociétés "orales".
wikipedia:
"La tradition orale (également culture orale, patrimoine oral ou encore littérature orale) est une façon de préserver et de transmettre l'histoire, la loi et la littérature de génération en génération dans les sociétés humaines (peuples, ethnies, etc.) qui n'ont pas de système d'écriture ou qui, dans certaines circonstances, choisissent ou sont contraintes de ne pas l'utiliser. La tradition orale est parfois considérée comme faisant partie du folklore d'un peuple. Il serait sans doute plus juste d'y voir l'une des formes principales de l'enseignement (initial et renouvelé) des sociétés humaines avec ou sans écriture."
Pour ces sociétés, l'alphabet serait un simple aide-mémoire, exigeant préalablement une pratique orale développée. Cela correspondrait à l'alphabet sémitique '(22 lettres pour l'hébreu) et sans exigence de la maitrise de l'écrit. Au contact de l'écrit, l'on était aiguillé vers un savoir oral.
C'est à un tel exercice qu'ont ainsi été invités, depuis quelques générations, les Juifs arrivant (montant) en Israel, lesquels étaient issus, en grande partie, d'une autre tradition partant, quant à elle, de l'écrit, c'est à dire à partir d'un alphabet incluant des voyelles.(A, E, I,O, U, Y) sans parler des diphtongues. Or, l'hébreu ne se prête pas à un tel processus, si ce n'est par le biais de signes diacritiques en usage notamment dans les livres de prières et dans l'Ancien Testament.
Sur le web
"En hébreu, les diacritiques sont appelés נִיקוּד (translittération : nīqūd ou nikkoud) ou נְקֻדּוֹת (translittération : nəquddōṭ ou nekuddōth, pluriel du précédent), ou plus communément nikkudot ou « points voyelles"."
Ce sont ces signes qui sont censés renseigner sur la prononciation d'un mot. Leur absence implique de la part du locuteur/lecteur qu'il aille puiser dans son capital "oral" déjà acquis. Pour quelqu'un qui est habitué à l'alphabet "romain", cela fera nécessairement probléme et inversement, pour l'autre cas de figure.
Comment se fait-il, alors, que le nom des lettres de cet alphabet "romain" renvoie à des termes sémitiques tels que le "béta" grec issu du Bayt, sémitique ('la maison") ou le "delta" à rapprocher de "Délet", la porte. Quid de la lettre "alpha" à rapprocher du sémitique Alef - première lettre de l'alphabet - et qui a le statut de voyelle dans l'alphabet gréco-romain? Tout se passe comme si au départ, on avait disposé d'une alphabet comportant voyelles et consonnes et que par la suite, les voyelles avaient été traitées comme des consonnes perdant ipso facto leur statut/rôle initial.
Il convient de situer ce dossier dans le cadre de nos travaux en linguistique française (sur nofim.unblog, notamment) quant au passage de l'écrit à l'oral. Nous avons montré que la tradition française conduisait à une distinction remarquable entre voyelles et consonnes, à savoir que se constituaient des "clusters". On parle de "groupes consonantiques" d'où la voyelles sont exclues mais nous avons montré qu'en français, il existe aussi, parallélement, des groupes de voyelles d'où les consonnes sont exclues, notamment sur la base des diphtongues..
Wikipedia
"En linguistique, un groupe consonantique est une séquence de consonnes sans voyelle. Par exemple, le groupe consonantique /st/ commence le mot stage.
"Certains linguistes font valoir que le concept d'un groupe consonantique ne s'applique qu'aux consonnes dans une syllabe plutôt que dans un mot entier. D'autres font valoir le contraire, que le concept est plus utile quand il est plus général. La phonotaxe d'une langue décide quels groupes consonantiques sont permis. Il ne s'ensuit pas qu'un groupe permis dans une langue soit permis dans toutes les langues"
C'est dire que la dialectique voyelles-consonnes qui fait écho à la dialectique oral-écrit constitue une donnée anthropologique de toute première importance.
JHB 12 12 24
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