vendredi 13 septembre 2024

jacques halbronn Critique linguistique Les formes négatives en anglais et en français

jacques halbronn Critique linguistique. Les formes négatives en anglais et en français En poursuivant nos travaux dans le champ de la description des langues,(Essai de description du système du français à la lumière des relations interlinguistiques. en ligne sur SCRIBD), nous abordons la question mal formulée jusqu'ici des formes négatives tant en anglais qu'en français. I ANGLAIS On tend à distinguer le cas des auxiliaires et des verbes "ordinaires": Sur le Web "La forme négative(en anglais) se construit différemment selon que le verbe est un auxiliaire (be, have, will, can...) ou un verbe ordinaire.• Si le verbe est un auxiliaire, la négation se construit avec not (ou avec la contraction en -n't), et sans l'auxiliaire 'do/does/did' : She cannot know the truth. Elle ne peut pas savoir la vérité. (Notez bien que les mots 'can' et 'not' ne forment qu'un seul mot dans la construction négative!) I am not ready yet. Je ne suis pas encore prêt. They won't come. Ils ne viendront pas. Les contractions en -n't (isn't, aren't, doesn't, don't, won't, can't...) sont très répandues dans la langue parlée. L'emploi complet du not détaché permet souvent d'accentuer l'idée de négation : Is Bruno home? No, he is NOT (at home). Bruno est-il à la maison? Non, il n'est pas à la maison. • Si le verbe est ordinaire, on emploie l'auxiliaire do/does/did pour introduire la négation : He does not (ou doesn't) play rugby. Il ne joue pas au rugby. They didn't go to the theater yesterday. Ils ne sont pas allés au théâtre hier". Or, il s'agit là d'une description erronée car "do" est à considérer comme un auxiliaire, au même titre que "can" ,"will" etc si ce n'est que l'on aura fini par oublier l'usage de "do" en dehors des formulations négatives et interrogatives. En effet, "do" obéit exactement au même schéma que les dits "auxiliaires", en ce qu'il est suivi de "not" pour son expression négatives. Passage de "I do" à I do not (I don't) comme de I can à I cannot. Mais quel est donc le sens de "I do"? Est ce que do peut être associé à un autre verbe comme dans I can speak, I will speak. On trouve certes un tel alliage comme signe d'insistance. I do think, je pense vraiment, fortement. Mais comment faudrait-il traduire "I don't'think" autrement que par "je ne pense pas"?, ce qui reviendrait à ignorer le sens de "do"? Et comment cette forme "I don't" a-t-elle pu ainsi se généraliser, devenir la norme? That is the question! II Français On nous présente généralement, la formation négative en français comme impliquant l'usage du "pas" en oubliant la forme simple du "ne" comme si, en français, on ne pouvait dire "je ne pense". Peut on sérieusement mettre le "ne" dans le même groupe que "pas" ou "point" ou "rien" ou "personne", "chose" (nothing en anglais)? On connait la chanson d'Edith Piaf, "Non, rien de rien, non je ne regrette rien" illustrant un tel binôme obligé pour la forme négatives du français. Sur le web " - Les adverbes de négation « ne » et « pas » (ou, par ex., « point », « jamais », « guère », « nullement », …) sont des outils pour construire une phrase de forme négative : « J'aime ce film » (forme affirmative) →« Je n'aime pas/point/guère ce film » (forme négative)." Or, on trouve le "ne" sans ses "compléments" comme : "plus que je ne le pensais", "ce n'est que". Ce "ne" ne se suffit-il pas à lui même comme dans la plupart des autres langues à commencer par la famille "latine" Nous proposons donc d'en revenir à un usage simple, sans fioriture, du "ne" ou du n'. Je ne sais et non je ne sais pas. Rappelons que cet usage se voulait "asymptotique", un "presque rien" (Jankelevitch) Pas un chat, entendons pas même un chat comme pas même un "point", pas même un"pas", pas même "une personne" si ce n'est que l'on ne prend pas la peine d'indiquer ce "pas même" qui reste sous entendu. JHB 13 09 24

jacques halbronn Linguistique du français. De la polysémie à l'homophonie

Jacques halbronn Linguistique du français. De la polysémie à l'homophonie La notion de polysémie est bien plus famulière que celle de polyphonie, du moins en linguistisque sinon en musique. Par polysémie, on entend généralement qu'un même mot peut revêtir plusieurs sens, plusieurs acceptions, ce qui dépendrait du contexte. Au locuteur reviendrait la tâche de faire le tri, de donner forme à la matière. En revanche. qu'en est-il de l'homophonie du français? Or, une des principales difficultés de la langue française tiendrait à l'existence d'un tel phénoméne, du au goût "nocturne" propre à cette langue pour les abréviations, les réductions. C'est ainsi que le "ez", le "er", le "ef" seraient rendus, dans bien des cas, de façon identique, à l'oral comme cela fut autrefois le cas pour le "ed" avant que le ne soit remplacé par un "é". Les régles de prononciation du français sont souvent mal décrites et relévent au final d'un certain empirisme, d'une pratique mal sous tendue par des principes bien définis. On passe ainsi de l'infinitif "passer" à "je passerai", où la finale 'er" est "dissoute" du fait qu'elle est suivie d'une voyelle, au futur. Quant aux finales nasales en "n", elles sont dépendantes de ce même critère, on passe ainsi de "bon" à "bonne". JHB 13 09 24

samedi 10 août 2024

jacques halbronn Réflexions sur le mythe de la Caverne.

jacques halbronn Réflexions sur le mythe de la Caverne. Wikipedia "L’allégorie de la caverne est une allégorie exposée par Platon dans La République. Elle expose en termes imagés les conditions d'accession de l'humain à la connaissance du Bien, au sens métaphysique du terme, ainsi que la transmission de cette connaissance." "L'allégorie met en scène des humains enchaînés et immobilisés dans une caverne. Ils tournent le dos à l'entrée et voient non pas les objets, mais les ombres des objets qui passent devant cette entrée et sont projetées contre le mur. Ils croient voir la réalité, alors qu'ils n'en voient qu'une projection". Dans de précédents écrits, nous avons écrit que la nuit, la perception auditive l'emportait sur la perception visuelle, et par auditif, nous incluions l'écrit, en tant que transposition de l'oral, opposant langage écrit et oral à visuel. Cela recoupe peu ou prou la problématique de la Caverne de Platon mais cela pose certaines questions auxquelles nous n'avions pas encore pleinement répondu, nous a -t-il semblé. Que dire, à ce propos, du premier chapitre de la Genése? בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ. 1 Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. ב וְהָאָרֶץ, הָיְתָה תֹהוּ וָבֹהוּ, וְחֹשֶׁךְ, עַל-פְּנֵי תְהוֹם; וְרוּחַ אֱלֹהִים, מְרַחֶפֶת עַל-פְּנֵי הַמָּיִם. 2 Or la terre n'était que solitude et chaos; des ténèbres couvraient la face de l'abîme, et le souffle de Dieu planait à la surface des eaux. ג וַיֹּאמֶר אֱלֹהִים, יְהִי אוֹר; וַיְהִי-אוֹר. 3 Dieu dit: "Que la lumière soit!" Et la lumière fut. ד וַיַּרְא אֱלֹהִים אֶת-הָאוֹר, כִּי-טוֹב; וַיַּבְדֵּל אֱלֹהִים, בֵּין הָאוֹר וּבֵין הַחֹשֶׁךְ. 4 Dieu considéra que la lumière était bonne, et il établit une distinction entre la lumière et les ténèbres. ה וַיִּקְרָא אֱלֹהִים לָאוֹר יוֹם, וְלַחֹשֶׁךְ קָרָא לָיְלָה; וַיְהִי-עֶרֶב וַיְהִי-בֹקֶר, יוֹם אֶחָד. {פ} 5 Dieu appela la lumière jour, et les ténèbres, il les appela Nuit. Il fut soir, il fut matin, un jour. On voit mal comment le langage aurait pu se former sans passer par le visuel. Ne se trouve-t-on pas ici face à un processus circulaire (l'oeuf et la poule)? Pour revenir à nos travaux sur la dialectique diurne/nocturne, les gens de la caverne disposeraient d'un langage issu du monde diurne mais sans plus pouvoir accéder à un véritable visuel dont ils sont exclus. Le signifiant l'emporte dès lors sur le signifié, dont il est déconnecté. Les gens de la nuit n'ont d'autre issue que de se contenter du signifiant lequel tiendra lieu, ipso facto, de signifié. Or, le signifiant est nécessairement réducteur, simplificateur par rapport au champ du signifié même si parfois il tendrait à le complexifier à outrance du fait d'une inflation, d'une profusion.. Les gens de la Caverne tendraient donc, tout de même, vers une appréhension appauvrie, synonymique et égalitariste du monde par le biais du langage, marqués par un comportement mimétique, nostalgique, d'un autre espace et d'un autre temps. On ne saurait donc être en accord avec le propos liminaire mentionné du Livre de la Genése, ce qui vient confirmer nos doutes quant à l'authenticité de cet ouvrage. ? On peut penser que les Israélites qui auront pris le controle du Pentateuque auront voulu marquer la primauté de la nuit sur le jour, tout comme du puiné sur l'ainé (Jacob -Israel face à Esaû), du colonisé face au colonisateur. JHB 10 08 24

jacques halbronn Linguistique. Apport de l'anglais à la restitution de la bonne prononciation du français

jacques halbronn Linguistique Apport de l'anglais à la restitution de la bonne prononciation du français. Nous avons pu déjà observer et faire observer que les codes de prononciation de la langue française ne sont plus respectés rigoureusement et que l'anglais, de par ses emprunts au français peut tout à fait nous aider à rétablir une pratique correcte à laquelle il a droit de par son statut remarquable. En effet, si l'anglais emprunte au français écrit, il lui arrive d'emprunter également au français oral. Il convient donc de cumuler ces deux cas de figure. Nous avons insisté, dans de précédents textes, sur la dialectique visant à constituer parallélement des séquences de consonnes et des séquences de voyelles. Cela implique que dans certains cas, les consonnes sont abolies à l'oral et dans d'autres, les voyelles sont "sautées" à l'oral, le français ne pouvant être appréhendé correctement que sous cet angle duel à la différence des langues "ordinaires"., si l'on admet que le français est doté d'une aura toute particulière. On reviendra ici sur l'élimination des sons consonantiques en français, régle qui n'est respectée de nos jours que fort partiellement. La régle veut qu'une consonne finale ne doit pas s'entendre dès lors qu'elle n'est pas suivie d'une voyelles. Le cas du pluriel français est particulièrement marquant: la prononciation du 's" comme marqueur du pluriel n'est plus respectée qu'en cas de "liaison" : Allons enfants", le premier "s" se prononce parce que suivi de "enfants, alors que le second 's" ne se prononce pas. Si l'on prend, par exemple, le verbe "manger", on ne doit pas entendre le "r" final si ce n'est que le futur "je mangerai", est nécessairement impacté par le "r" puisque le r n'est plus en position terminale. Si l'on trouve en français actuelle une application de cette régle de la consonne finale muette, comme pour l'infinitif des verbes de la première conjugaison en "er", comme pour "'manger", la régle n'est plus de mise pour actif - qui n'a pas à être traité comme le féminin "active", on l'aura compris. Nous indiquions plus haut que tantôt l'anglais emprunte du français écrit et tantôt du français oral. C'est ainsi que le participe passé de la première conugaison comportait une finale en "ed" que l'anglais a repris mais en la prononçant, à la différence de la régle posée plus haut, ce qui ne vaut pas pour le féminin : il faudrait dire : manged, prononcé mangé au masculin et mangede, prononcé 'mangède au féminin; Mais le français aura par la suite aligné l'écrit sur l'oral, d'où la forme "mangé", l'accent se substituant au "d". Signalons la prononciation de 'respect" sans les consonnes finales alors que l'anglais rend les consonnes "ct" à l'oral; En revanche, on dira "respecter", respectable et l'on écrira "projet" alignant l'écrit sur l'oral. Dans le cas de la deuxiéme conjugaison de français, si l'on trouve "dire" "écrire", et "dit", "écrit" on a aussi "finir", qui constitue une anomalie, probablement sous l'influence du futur "finirai". On voit bien ici que le participe passé du français devrait impérativement à l'écrit se terminer par un consonne, d ou t, que l'on retrouve en italien (finito/a) et en espagnol (comido/a) etc Nous voudrions, à présent, partir de la prononciation française de " Juif" et "juifs" par opposition à "juive(s) En anglais, Juif se rend par "Jew", donc sans le f final. Cela tient, selon nous, à la non- prononciation du "f" final, comme dans "clef". On devrait donc dire "le peuple jui(f)" sans que l'on ait entendre le f" du moins au masculin alors que "juive" est tout à fait approprié. Rappelons que le "puits" en français ne produit pas à l'oral les consonnes finales. (il suit, conduit etc alors qu'on a suite, conduite) D'une façon générale, nous avons établi que le féminin français est plus long que son masculin à l'oral; 'français/française) JHB 10 08 24