L'environnement de l'Homme. De la domesticité à la domotique en passant par les animaux domestiques.
par Jacques Halbronn
Les
problémes qui se présentent aujourd'hui ne sont nullement nouveaux même
s'ils adoptent d'autres aspects. Nous avons dit ailleurs que la
création et la créativité consistaient à faire de l'ancien avec du neuf,
donc à intégrer le nouveau dans une continuité. On commet donc une
erreur d'appréciation en mettant l'accent sur un prétendu changement
d'ère si ce n'est qu'une telle rhétorique n'est nullement innocente
quand elles émane de ceux qui tendent à renier voir à nier le passé, à
vouloir essayer de le dépasser. Ceux là veulent faire du neuf avec du
vieux, car finalement ils sont embarqués ni plus ni moins dans un
processus mimétique, consistant à vouloir devenir l'autre ou à acquérir
ce qui reléve de l'autre, ce qui n'est pas sans tomber sous l'un des
Dix Commandements : tu ne convoiteras par le bien d'autrui si ce n'est
que ce bien comporte toute la maisonnée, la domesticité du prochain, y
compris la femme. (cf Exode XX et Deutéronome).
C'est précisément
ce qui touche à la maison, à la maisonnée, en latin Domus que nous
entendons traiter ici, au prisme d'une certaine éthique.
Nous
avons déjà, dans un précédent texte, commenté la vision du prophéte
Ezéchiel, souvent désignée sous le nom de tétramorphe, souvent
représentée sculptée sur certaines cathédrales (Christ pentocrator) et
que l'on retrouve dans la symbolique des 4 Evangélistes sans parler du
Tarot qui reprend l'iconographie des Livres d'Heures (cf notre étude in
Revue Française d'Histoire du Livre, 2015).: le boeuf, le lion, l'homme
et l'aigle Nous avions proposé de considérer que ce n'était pas
l'"homme qui était ici désigné mais la femme, puisque cette viision
était censée représenter l'environnement à la fois domestique et
"sauvage" (forêt, ce qui est extérieur, en anglais foreign, fuori en
italien: dehors). D'une par la femme et le boeuf, de l'autre l'aigle et
le lion. Et au milieu l'homme (vir, en hébreu guéver)
Le 16 juin
s'est tenue une table ronde organisée par la revue Orb's de Maxence
Layet au sujet des rapports entre l'homme et son environnement
technologique. La femme fut évidemment le point aveugle de cette
rencontre réunissant un certain nombre de chercheurs dont des femmes.
Nous n'avions pas été invités à participer sinon depuis la salle.
.
Comme on l'a dit, l'accent aura été mis sur la prétendue nouveauté du
probléme alors que ce n'est jamais que l'avatar d'une situation qui
n'aura cessé de se reproduire depuis des siècles ou plutôt depuis des
millénaires.
Pour aborder sereinement un tel débat, nous préferons
employer le mot "être", ce qui est une bonne traduction, finalement,
de l'hébreu "Hayoth", terme employé dans Ezéchiel. Etre recouvrant à nos
yeux non pas seulement les "êtres vivants" mais aussi tous les objets
auxquels nous pourrions avoir affaire. Car la division entre les
machines et les animaux ne nous semble plus guère pertinente si tant est
qu'elle l'ait jamais été. Il est par trop commode en effet - voire un
tantinet complaisant- de faire passer la frontière entre la machine et
le vivant ou encore entre l'humain et l'animal. Car pour nous la
frontière devrait passer entre l'homme-mâle et le reste du monde,
animaux, humanoides et machines faisant partie d'un seul et même
ensemble.
On notera qu'à cette table ronde, la question du
débuscage des androides (Bade Runner de Ridley Scott fut cité) fut
posée. Comment distinguer un androide d'un "humain", ce qui avait au
moins le mérite de porter le soupçon sur tout le monde, homme ou femme?
De tels tests, à terme, conduits sérieusement pourraient surprendre
quant à leurs résiltats.
On insistera sur deux points:: le comportement et la vicinité
I Le comportement
On
ne saurait juger un lecteur de CD par le choix des musiques qui y sont
jouées mais bien par son fonctionnement, et nous préférons pour notre
part parler de comportement -(behaviour en anglais). Ce qui compte pour
les androides "parlants" n'est évidemment pas ce qu'ils disent, ce qui
sort de leur bouche, mais bien plutôt leur comportement plus ou moins
automatisé.
D'une façon générale, le monde non "humain", au sens
très restrictif que nous avons posé, ce qui exclut les androïdes dont
on admet qu'ils peuvent se confondre, au premier abord, avec les
humains, tend à être bien plus dans l'émission que dans la réception,
réduite à la portion congrue. Rappelons que la procréation exige de la
femme un temps de réception extrémement bref suivi d'un très long
processus d'émission (9 mois) culminant avec l'accouchement. On parlera
volontiers de "formation" pour désigner la courte phase de réception des
femmes, ce qui constituera un bagage qu'elles exploiteront sur le mode
de l'émission, notamment de la pédagogie. (enseignement aux enfants).
Plus l'auditoire est dépourvu de savoir et plus il sera possible de le
gérer par le biais d'androides incapables d'ajiuster leur discours à la
qualité spécifique d'un certain interlocuteur.
C'est la
manifestation d'un tel comportement qui révéle que l'on a bien affaire à
un androïde, à savoir une très faible faculté d'écoute et d'ajustement à
ce qui se passe autour de lui. En effet, c'est l'homme qui sait gérer
son environnement, non l'androïdes, sinon au prisme des "connexions" au
sens informatique du terme. (objets connectés).
Une table ronde
comme celle dont il est question ici ne pouvait évdiemment pas faire la
différence entre androides et non androides vu que le modérateur avait
demandé à chacun des intervenants de s'en tenir à un propos, sans se
référer aux autres intervenants ou au niveau de connaissance d'un public
que l'on pouvait supposer assez averti, à moins de supposer que par sa
présence, il indiquait qu'il n'y connaissait rien! C'est apparemment la
seconde hypothèse qui aura prévalu dans l'esprit des organisateurs! Un
bon casting mais une très médiocre direction d'acteurs et une mauvaise
gestion du temps imparti.
On était donc dans un scénario
malheureusement assez classique où chaque intervenant devait dire -
débiter- ce qu'il avait à dire, sans être interrompu avant qu'il n'en
ait fini!
Donc: voyons comment tu te comportes avec autrui et nous
saurons qui tu es, androide ou non. Nous avons relevé que les
androides redoutent toute forme d'interpellation qui pourrait les
déstabiliser et mettre en evidence leurs limites.
II La vicinité
Ce
n'est pas parce que je m'entends bien avec mon chien qu'il est en quoi
que ce soit mon égal ou qu'il peut espérer devenir ce que je suis.
L'égalité entre tous les "êtres" tient au fait que chacun a besoin
d'être "rechargé, "alimenté", tant l'animal humain oui non que la
machine. On parlera d'un "droit" imprescriptible à l'alimentation, y
compris bien entendu au niveau énergetique, électrique (batterie etc) et
de nos jours l'on sait que l'on doit "nourrir" son téléphone portable
et même les arrêts d'autobus prévoient une telle fonction.
Est ce
que refuser à un élément de mon environnement qu'il soit "comme moi",
est- ce faire preuve d'un rejet. Il est clair que si je fais l'amour, je
n'aurai pas envie que mon chien vienne me rejoindre.. Les temps de
rencontre entre des êtres construits différemment ne sauraient se
prolonger indéfiniment car vient un moment où le rapprochement
deviendra toxique en raison des besoins et des "valeurs" qui différent.
On bascule alors dans la promiscuité.
Autrement dit, un homme -
au sens de vir - est voué à vivre avec d'autres hommes et à fréquenter
ponctuellement tel ou tel "être" qui lui est étranger. En tout cas, il
conviendra de ménager son équilibre, notamment durant l'enfance da
façon à ne pas prendre modéle sur des processus qui ne lui correspondent
pas même s'il convient qu'ill les connaisse et les respecte.
On
insistera en tout cas sur le fait que cette problématique
environementale n'est nullement nouvelle. LE commandement sur le respect
hebdomadaire du Shabbat vise explicitement dans le texte toute la
"maisonnée". On nous objectera que le fait de laissser entendre que les
femmes pourraient être des androides apparait comme totalement
anachronique puisque cela supposerait une technologie nullement attestée
il y a des millénaires mais cela ne vaut que jusqu'à preuve du
contraire et c'est justement un des enjeux qui se présenteront quand on
aura avancé dans le portrait type de l'androïde. Pour notre part, nous
pensons que les androides sont parmi nous de très longue date, comme on
peut d'ailleurs le déduire des premiers chapitres de la Genése.
Probléme
écologique(étymodlogie grecque qui rejoint la latine de Domus) que
celui des rapports de l'homme avec son environnement. D'ailleurs, les
machines font partie pleinement de notre environnement - sous leur forme
même la plus primitive, mais retravaillée, restructurée- et la
"Nature" n'a pas le monopole d'un tel phénoméne, ce qui relativise
quelque peu certaines conclusions. Il est possible que l'Humanité ait à
réinventer un mode de vie, ce qui s'inscrit dans une problématique de
création que nous avons définie plus haut.
JHB
17 06 16
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