mardi 10 janvier 2017

jacques Halbronn Réflexions critiques sur les 4 premiers chapitres du Livre de la Genése ou Sefer Toldoth Adam

Réflexions critiques sur les 4 premiers chapitres du  Livre de la Genése ou Livre des générations . (texte revu et corrigé)
par  Jacques  Halbronn

Le terme Genése qui désigne le premier des 5 livres du Pentateuque vient de la traduction grecque et il semble qu’il corresponde littéralement au mot hébreu Toldoth, qui signifie à la fois Histoire et naissance, génération (Léda).. Chez les Juifs, on désigne ce livre par le premier mot « Beréshith », ce qui ne nous semble pas particulièrement judicieux.
trad début ch V de la Genése
« Ceci est l’Histoire des générations de l’Humanité » Cette traduction du rabbinat nous semhle bien instisfaisante, d’abord parce  que l’on n’y retrouve pas l’équivalent de Sefer, c’est à dire Livre, expression qui aurait en effet pu intriguer le lecteur. De même Adam est rendu par Humanité, ce qui ne correspond pas au genre de la généalogie/genése.  La traduction publiée  par l’Alliance Biblique Universelle, quant à elle, traduit  Sefer   par « liste ».  Au chapitre  11, on nous propose une « suite » : « la liste  des enfants des fils de Shem »  et s’adjoint une trosiiéme liste qui est celle des générations de Térah, le père d’Abraham et le grand père de Loth.  On serait donc passé du  Livre des générations d’Adam à celui des générations de Shem (un  des fils de Noé). qui se poursuit jusqu’à Abraham. La Genése  serait donc le Livre des générations d’Adam  et de Shem. Mais dans la foulée, toujours au  ch 11 à partir du verset  27, on trouve un trosiéme volet qui est la  « liste », des  génératiions de Téra   On  nous dit qu’ « Abram  prend pour femme Saratsedeq£i (..) Saraï n’a pas d’enfant, elle  est  stérile » On nous dit  aussi  que « Téra quitte Our en Babylonie  pour aller  en Canaan. Il emmene son fils Abram et son petit fils Loth (..)Il emméne aussi  sa belle-fille  Saraï » En fait,  Téra n’ira pas plus loin que Haran. On sait qu’Isaac et Jacon  iront chercher femme à Haran où  une partie de la famille de Téra s’est installée.
En fait, le terme Toldoth apparait seulement  au Chapitre V  mais l’on peut se demander raisonnablement si le dit chapitre n’était pas à l’origine introductif. En effet, on y retrouve un certain nombre de termes et de formules qui figurent au sein du premier chapitre comme le verbe « créer » (Bara), comme la ressemblance entre le créateur (Dieu) et sa création (Adam), que l’on retrouve à propos d’Adam et de sa progéniture, avec notamment la mention du binome  mâle/femelle.
ch V (trad. Rabbinat)
« Lorsque Dieu créa (bara)  l’être humain (Adam), il le fit à sa ressemblance (kedemouto, de domé, semblable); Il les  créa mâle et femelle (…) Adam produisit (ioled), même racine que Toldoth) un être à son image et selon sa forme et lui donna pour nom Seth. » On retrouve les mêmes termes que dans Genése I :
« Dieu créa l’homme à son image (..) mâle et femelle)
En fait, le dit chapitre V  qui est présenté comme étant le Sefer Toldoth Adam – mais cela vaut selon nous pour l’ensemble du livre- traite de Seth, fils d’Adam et ne dit mot ni d’Even ni d’Abel et Cain. Cela dit, à la fin du chapitre IV,  l’on nous dit que Seth est l’enfant d’Eve, ce qui ne figure nullement par la suite.
Ch IV Adam connut de nouveau sa femme (ishto (littéralement la femme de celui-ci), on ne prononce pas ici le nom d’Eve), elle enfanta un fils  et lui donna pour nom Seth »
L’on retrouve ce même texte dans le Nouveau Testament, au chapitre III de l’Evangile de Luc, lequel reprend la généalogie à partir d’Adam et Seth, comme si les quatre premiers chapitres n’existaient pas. Cela est d’autant plus étonnant que le christianisme semble par ailleurs avoir accordé la plus grande importance à ce qui se passa au Jardin d’Eden, ce qui est la base du « péché originel »!
Par ailleurs, si l’on considére l’autre généalogie, celle figurant en tête de l’Evangile de Mathieu, l’on note d’abord une certaine similitude quant à la présentation entre le dit Evangile et le Chapitre V de la Genése’, puisque chaque fois cela commence par une généalogie. Mais cette  fois, l’on ne remonte pas au delà d’Abraham.  La généalogie de Mathieu  prendrait donc la suite des trois généalogies indiquées ci-dessus. Est-elle une compilation de la narration du Livre de la Genése laquelle comporte 4 générations: celle d’Abraham, d’Isaac, de Jacob  et de ses fils dont la liste figure au ch. 49?
Il est clair que les deux généalogie évangéliques s’étendent bien au delà de ce cadre chronologique puisqu’elles atteignent David puis Jésus..
Revenons sur les deux généalogies évangéliques:
Luc III : « On pense qu’il (Jésus) est le fils de Joseph (…) Enos est fils de Seth qui est fils d’Adam. Adam esttsedeq fils de Dieu ». Ce dernier point ne figure pas dans Genése V, à moins de comprendre « fils » comme « né de Dieu »; « créé par Dieu ».
Mathieu I :Voici la liste des ancêtres de Jésus Christ. David est l’ancêtre de JC et Abraham est l’ancêtre de David. Abraham est le père d’Isaac, Isaac est le père de Jacob, Jacob est le père de Juda, Juda est le père de Pérés et de Zéa, leur mère est Tamar » On est surpris de ne  pas voir mentionnés les noms de Sarah, Rébecca, Léa et Rachel alors que figure le nom de Tamar, qui concerne la quatriéme génération. Mais comme on l’a noté, on ne dispose pas de la généalogie d’Abraham sinon sous la forme narrative dont cette généalogie est visiblement issue. On est conduit à penser que ces noms de femmes ont été censurés dans le cadre de l’Evangile de Mathieu, d’autant que par la suite, la dite généalogie cite un certain nombre de femmes comme Ruth, Rahab ou encore la femme de David sans parler de Marie. Visiblement, cette généalogie  aura été recomposée et prolongée. Parmi les explications concernant la disparition des nomtsedeqs des trois « matriarches » dans Mathieu, l’on songe au cas de Sarah qui ressemblait peut êre un peu trop à celui de Marie avec cette naissance d’Isaac annoncée de façon assez miraculeuse(cf Genése ch 18 et Mathieu Ch I). L’on connait par ailleurs les parallèles entre Isaac et Jésus, tous deux voués au « sacrifice » par leur « père ». Force est de constater en tout cas que la « mort » de Jésus si elle n’a pas été voulue par Dieu, avait été néanmoins annoncée comme celle d’Isaac.
Il existe un « Midrash » intitulé Sefer Toldoth Adam -et qui a fait l’objet de travaux (notamment ceux de Reimund Leicht  et Yoseph  Yahalom- mais ce titre aura connu une certaine fortune   comme l’on peut s’en rendre compte par Google-  où  l’on présente le dit texte  comme un commentaire du Genése V mais qui nous semble confirmer la thèse selon laquelle un tel intitulé désignait l’ensemble du Livre de la Genése et nous pensons qu’il serait bon de désigner le Livre de la Genése  en tant que Sefer Toldoth, c’est à dire Livre des générations d’Adam   aux fils de Jacob….
Revenons sur la question du péché originel lequel est mis en scène dans les chapitres de la Genése qui précédent le chapitre V, lequel chapitre ignore tout des chapitres précédents, par delà les similitudes que nous avons signalées. Il semble que cette doctrine doive beaucoup à Augustin d’Hippone (St Augustin) et s’appuie non sur les Evangiles mais sur les Epitres de Paul aux Romains et aux Corinthiens. Cela nous interpelle quant à la date véritable de rédaction des premiers chapitres de la Genése. Par ailleurs,  il est clair que le texte du Pentateuque aura fait l’objet de toutes sortes d’interpolations:  ainsi dans Exode, Dieu s’adressant à Moise  (Exode ch 3) mentionne trois générations, Abraham, Isaac et Jacob (le nouveau nom Israël ne figure pas pour le désigner) mais omet la quatriéme celle de Judah. L’on sait aussi que Joseph et Judah sont en concurrence, dans la Genése, avec des représentations semblables où il est dit que les frères se prosternent (en hébreu mishtahavim, expression utilisée par rapport à Dieu dans les prières) devant  l’un ou l’autre.  Dans les généalogies des Evangiles, c’estsedeqt la référence à Judah qui est seule retenue. Rappelons la rivalité entre les deux Royaumes, celui de Judah et celui d’Israël (cf Chroniques II, Ch  10)  et le fait que Jacob va prendre le nom d’Israel (Genése ch 32), ce qui n’est nullement indifférent, au vu du contexte politique. On aurait donc deux camps: l’un triomphant dans les Evangiles autour de Judah et l’autre dans la Genése, autour de Joseph.(fils de Rachel) (même si la bénédiction de Jacob (Genése ch 49) privilégie Judah (fils de Léa), mais il peut s’agir là d’une interpolation), ce qui se retrouve dans la rivalité entre les deux sœurs toutes deux épouses de Jacob, Léa, l’ainée,  parvenant à se faire épouser la première.(cf Genése  ch 29)
Nos conclusions
Les 4 premiers chapitres du Livre de la Genése sont apocryphes Ils ont été rajoutés assez tardivement en reprenant d’ailleurs tout un vocabulaire issu des Livres de la Genése (à partir du chapitre V) et dtsedeqe l’Exode. On retrouve l’idée d’un Dieu faisant Adam à son im
Réflexions critiques sur les 4 premiers chapitres du  Livre de la Genése ou Livre des générations . (texte revu et corrigé)
par  Jacques  Halbronn

Le terme Genése qui désigne le premier des 5 livres du Pentateuque vient de la traduction grecque et il semble qu’il corresponde littéralement au mot hébreu Toldoth, qui signifie à la fois Histoire et naissance, génération (Léda).. Chez les Juifs, on désigne ce livre par le premier mot « Beréshith », ce qui ne nous semble pas particulièrement judicieux.
trad début ch V de la Genése
« Ceci est l’Histoire des générations de l’Humanité » Cette traduction du rabbinat nous semhle bien instisfaisante, d’abord parce  que l’on n’y retrouve pas l’équivalent de Sefer, c’est à dire Livre, expression qui aurait en effet pu intriguer le lecteur. De même Adam est rendu par Humanité, ce qui ne correspond pas au genre de la généalogie/genése.  La traduction publiée  par l’Alliance Biblique Universelle, quant à elle, traduit  Sefer   par « liste ».  Au chapitre  11, on nous propose une « suite » : « la liste  des enfants des fils de Shem »  et s’adjoint une trosiiéme liste qui est celle des générations de Térah, le père d’Abraham et le grand père de Loth.  On serait donc passé du  Livre des générations d’Adam à celui des générations de Shem (un  des fils de Noé). qui se poursuit jusqu’à Abraham. La Genése  serait donc le Livre des générations d’Adam  et de Shem. Mais dans la foulée, toujours au  ch 11 à partir du verset  27, on trouve un trosiéme volet qui est la  « liste », des  génératiions de Téra   On  nous dit qu’ « Abram  prend pour femme Saratsedeq£i (..) Saraï n’a pas d’enfant, elle  est  stérile » On nous dit  aussi  que « Téra quitte Our en Babylonie  pour aller  en Canaan. Il emmene son fils Abram et son petit fils Loth (..)Il emméne aussi  sa belle-fille  Saraï » En fait,  Téra n’ira pas plus loin que Haran. On sait qu’Isaac et Jacon  iront chercher femme à Haran où  une partie de la famille de Téra s’est installée.
En fait, le terme Toldoth apparait seulement  au Chapitre V  mais l’on peut se demander raisonnablement si le dit chapitre n’était pas à l’origine introductif. En effet, on y retrouve un certain nombre de termes et de formules qui figurent au sein du premier chapitre comme le verbe « créer » (Bara), comme la ressemblance entre le créateur (Dieu) et sa création (Adam), que l’on retrouve à propos d’Adam et de sa progéniture, avec notamment la mention du binome  mâle/femelle.
ch V (trad. Rabbinat)
« Lorsque Dieu créa (bara)  l’être humain (Adam), il le fit à sa ressemblance (kedemouto, de domé, semblable); Il les  créa mâle et femelle (…) Adam produisit (ioled), même racine que Toldoth) un être à son image et selon sa forme et lui donna pour nom Seth. » On retrouve les mêmes termes que dans Genése I :
« Dieu créa l’homme à son image (..) mâle et femelle)
En fait, le dit chapitre V  qui est présenté comme étant le Sefer Toldoth Adam – mais cela vaut selon nous pour l’ensemble du livre- traite de Seth, fils d’Adam et ne dit mot ni d’Even ni d’Abel et Cain. Cela dit, à la fin du chapitre IV,  l’on nous dit que Seth est l’enfant d’Eve, ce qui ne figure nullement par la suite.
Ch IV Adam connut de nouveau sa femme (ishto (littéralement la femme de celui-ci), on ne prononce pas ici le nom d’Eve), elle enfanta un fils  et lui donna pour nom Seth »
L’on retrouve ce même texte dans le Nouveau Testament, au chapitre III de l’Evangile de Luc, lequel reprend la généalogie à partir d’Adam et Seth, comme si les quatre premiers chapitres n’existaient pas. Cela est d’autant plus étonnant que le christianisme semble par ailleurs avoir accordé la plus grande importance à ce qui se passa au Jardin d’Eden, ce qui est la base du « péché originel »!
Par ailleurs, si l’on considére l’autre généalogie, celle figurant en tête de l’Evangile de Mathieu, l’on note d’abord une certaine similitude quant à la présentation entre le dit Evangile et le Chapitre V de la Genése’, puisque chaque fois cela commence par une généalogie. Mais cette  fois, l’on ne remonte pas au delà d’Abraham.  La généalogie de Mathieu  prendrait donc la suite des trois généalogies indiquées ci-dessus. Est-elle une compilation de la narration du Livre de la Genése laquelle comporte 4 générations: celle d’Abraham, d’Isaac, de Jacob  et de ses fils dont la liste figure au ch. 49?
Il est clair que les deux généalogie évangéliques s’étendent bien au delà de ce cadre chronologique puisqu’elles atteignent David puis Jésus..
Revenons sur les deux généalogies évangéliques:
Luc III : « On pense qu’il (Jésus) est le fils de Joseph (…) Enos est fils de Seth qui est fils d’Adam. Adam esttsedeq fils de Dieu ». Ce dernier point ne figure pas dans Genése V, à moins de comprendre « fils » comme « né de Dieu »; « créé par Dieu ».
Mathieu I :Voici la liste des ancêtres de Jésus Christ. David est l’ancêtre de JC et Abraham est l’ancêtre de David. Abraham est le père d’Isaac, Isaac est le père de Jacob, Jacob est le père de Juda, Juda est le père de Pérés et de Zéa, leur mère est Tamar » On est surpris de ne  pas voir mentionnés les noms de Sarah, Rébecca, Léa et Rachel alors que figure le nom de Tamar, qui concerne la quatriéme génération. Mais comme on l’a noté, on ne dispose pas de la généalogie d’Abraham sinon sous la forme narrative dont cette généalogie est visiblement issue. On est conduit à penser que ces noms de femmes ont été censurés dans le cadre de l’Evangile de Mathieu, d’autant que par la suite, la dite généalogie cite un certain nombre de femmes comme Ruth, Rahab ou encore la femme de David sans parler de Marie. Visiblement, cette généalogie  aura été recomposée et prolongée. Parmi les explications concernant la disparition des nomtsedeqs des trois « matriarches » dans Mathieu, l’on songe au cas de Sarah qui ressemblait peut êre un peu trop à celui de Marie avec cette naissance d’Isaac annoncée de façon assez miraculeuse(cf Genése ch 18 et Mathieu Ch I). L’on connait par ailleurs les parallèles entre Isaac et Jésus, tous deux voués au « sacrifice » par leur « père ». Force est de constater en tout cas que la « mort » de Jésus si elle n’a pas été voulue par Dieu, avait été néanmoins annoncée comme celle d’Isaac.
Il existe un « Midrash » intitulé Sefer Toldoth Adam -et qui a fait l’objet de travaux (notamment ceux de Reimund Leicht  et Yoseph  Yahalom- mais ce titre aura connu une certaine fortune   comme l’on peut s’en rendre compte par Google-  où  l’on présente le dit texte  comme un commentaire du Genése V mais qui nous semble confirmer la thèse selon laquelle un tel intitulé désignait l’ensemble du Livre de la Genése et nous pensons qu’il serait bon de désigner le Livre de la Genése  en tant que Sefer Toldoth, c’est à dire Livre des générations d’Adam   aux fils de Jacob….
Revenons sur la question du péché originel lequel est mis en scène dans les chapitres de la Genése qui précédent le chapitre V, lequel chapitre ignore tout des chapitres précédents, par delà les similitudes que nous avons signalées. Il semble que cette doctrine doive beaucoup à Augustin d’Hippone (St Augustin) et s’appuie non sur les Evangiles mais sur les Epitres de Paul aux Romains et aux Corinthiens. Cela nous interpelle quant à la date véritable de rédaction des premiers chapitres de la Genése. Par ailleurs,  il est clair que le texte du Pentateuque aura fait l’objet de toutes sortes d’interpolations:  ainsi dans Exode, Dieu s’adressant à Moise  (Exode ch 3) mentionne trois générations, Abraham, Isaac et Jacob (le nouveau nom Israël ne figure pas pour le désigner) mais omet la quatriéme celle de Judah. L’on sait aussi que Joseph et Judah sont en concurrence, dans la Genése, avec des représentations semblables où il est dit que les frères se prosternent (en hébreu mishtahavim, expression utilisée par rapport à Dieu dans les prières) devant  l’un ou l’autre.  Dans les généalogies des Evangiles, c’estsedeqt la référence à Judah qui est seule retenue. Rappelons la rivalité entre les deux Royaumes, celui de Judah et celui d’Israël (cf Chroniques II, Ch  10)  et le fait que Jacob va prendre le nom d’Israel (Genése ch 32), ce qui n’est nullement indifférent, au vu du contexte politique. On aurait donc deux camps: l’un triomphant dans les Evangiles autour de Judah et l’autre dans la Genése, autour de Joseph.(fils de Rachel) (même si la bénédiction de Jacob (Genése ch 49) privilégie Judah (fils de Léa), mais il peut s’agir là d’une interpolation), ce qui se retrouve dans la rivalité entre les deux sœurs toutes deux épouses de Jacob, Léa, l’ainée,  parvenant à se faire épouser la première.(cf Genése  ch 29)
Nos conclusions
Les 4 premiers chapitres du Livre de la Genése sont apocryphes Ils ont été rajoutés assez tardivement en reprenant d’ailleurs tout un vocabulaire issu des Livres de la Genése (à partir du chapitre V) et dtsedeqe l’Exode. On retrouve l’idée d’un Dieu faisant Adam à son image et même le mot Toldoth  figure au chapitre II pour la création du Ciel et de la Terre! En ce qui concerne les interdictions au Jardin d’Eden(Genése II), elles sont calquées sur les Dix Commandements, tu pourras  faire ceci mais pas cela, notamment pour le Shabbat. (Exode XX)
Notre corpus est constitué de trois éléments: le livre de la Genése (à partir du chapitre V), le Livre de l’Exode et l’Evangile selon Mathieu. Tous trois débutent par une liste de noms et d’ailleurs le Livre de l’Exode est appelé par les Juifs « Shemoth », les noms parce qu’il commence par ce mot. Or les Toldoth sont des listes de Shémoth.(au singulier Shem)
La fin du chapitre IV qui conclut un ensemble apocryphe  s’efforce de créer une  jonction avec le chapitre V. On nous dit que Seth fut engendré par la « femme » pour remplacer Abel tué, version bien différente par ailleurs de celle qui ouvre le chapitre V .
Les Livres de la Genése et de l’Exode forment un tout et d’ailleurs le livre de la Genése comporte en ses derniers chapitres (46  et  49) le même exposé qu’au tout début du Livre de l’Exode avec la liste des Hébreux qui  partirent pour l’Egypte.(ce départ fournir  le nom du Livre de l’Exode dans la version grecque) L’Exode n’est pas le retour des Hébreux en Terre de Canaan mais leur départ de la dite Terre.
Le Livre de la Genése, à partir du chapitre V  est constitué d’une série de généalogies, non seulement celle d’Adam (Toldoth Adam) mais aussi   celle de Noé (Ch VI)  complétée par celle de Shem(Chaitre XI) poursuivie par celle de Térah (dans le même chapitre XI) et se termine par la liste des fils de Jacob.(Ch 46 et 49; reprise au chapitre I de l’Exode) Chaque fois, le mot Toldoth est utilisé!:
Ch V  Toldoth Adam
Ch VI Toldoth Noach
Ch XI  Toldoth Shem et  Toldoth Térah.
Au début du Livre de l’Exode, Toldoth est remplacé par Shémot: Haélé Shémoth Bnéi Israel alors que l’on avait Haélé Toldoth Shem, Haélé étant un démonstratif  pluriel  comme au début
Réflexions critiques sur les 4 premiers chapitres du  Livre de la Genése ou Livre des générations . (texte revu et corrigé)
par  Jacques  Halbronn

Le terme Genése qui désigne le premier des 5 livres du Pentateuque vient de la traduction grecque et il semble qu’il corresponde littéralement au mot hébreu Toldoth, qui signifie à la fois Histoire et naissance, génération (Léda).. Chez les Juifs, on désigne ce livre par le premier mot « Beréshith », ce qui ne nous semble pas particulièrement judicieux.
trad début ch V de la Genése
« Ceci est l’Histoire des générations de l’Humanité » Cette traduction du rabbinat nous semhle bien instisfaisante, d’abord parce  que l’on n’y retrouve pas l’équivalent de Sefer, c’est à dire Livre, expression qui aurait en effet pu intriguer le lecteur. De même Adam est rendu par Humanité, ce qui ne correspond pas au genre de la généalogie/genése.  La traduction publiée  par l’Alliance Biblique Universelle, quant à elle, traduit  Sefer   par « liste ».  Au chapitre  11, on nous propose une « suite » : « la liste  des enfants des fils de Shem »  et s’adjoint une trosiiéme liste qui est celle des générations de Térah, le père d’Abraham et le grand père de Loth.  On serait donc passé du  Livre des générations d’Adam à celui des générations de Shem (un  des fils de Noé). qui se poursuit jusqu’à Abraham. La Genése  serait donc le Livre des générations d’Adam  et de Shem. Mais dans la foulée, toujours au  ch 11 à partir du verset  27, on trouve un trosiéme volet qui est la  « liste », des  génératiions de Téra   On  nous dit qu’ « Abram  prend pour femme Saratsedeq£i (..) Saraï n’a pas d’enfant, elle  est  stérile » On nous dit  aussi  que « Téra quitte Our en Babylonie  pour aller  en Canaan. Il emmene son fils Abram et son petit fils Loth (..)Il emméne aussi  sa belle-fille  Saraï » En fait,  Téra n’ira pas plus loin que Haran. On sait qu’Isaac et Jacon  iront chercher femme à Haran où  une partie de la famille de Téra s’est installée.
En fait, le terme Toldoth apparait seulement  au Chapitre V  mais l’on peut se demander raisonnablement si le dit chapitre n’était pas à l’origine introductif. En effet, on y retrouve un certain nombre de termes et de formules qui figurent au sein du premier chapitre comme le verbe « créer » (Bara), comme la ressemblance entre le créateur (Dieu) et sa création (Adam), que l’on retrouve à propos d’Adam et de sa progéniture, avec notamment la mention du binome  mâle/femelle.
ch V (trad. Rabbinat)
« Lorsque Dieu créa (bara)  l’être humain (Adam), il le fit à sa ressemblance (kedemouto, de domé, semblable); Il les  créa mâle et femelle (…) Adam produisit (ioled), même racine que Toldoth) un être à son image et selon sa forme et lui donna pour nom Seth. » On retrouve les mêmes termes que dans Genése I :
« Dieu créa l’homme à son image (..) mâle et femelle)
En fait, le dit chapitre V  qui est présenté comme étant le Sefer Toldoth Adam – mais cela vaut selon nous pour l’ensemble du livre- traite de Seth, fils d’Adam et ne dit mot ni d’Even ni d’Abel et Cain. Cela dit, à la fin du chapitre IV,  l’on nous dit que Seth est l’enfant d’Eve, ce qui ne figure nullement par la suite.
Ch IV Adam connut de nouveau sa femme (ishto (littéralement la femme de celui-ci), on ne prononce pas ici le nom d’Eve), elle enfanta un fils  et lui donna pour nom Seth »
L’on retrouve ce même texte dans le Nouveau Testament, au chapitre III de l’Evangile de Luc, lequel reprend la généalogie à partir d’Adam et Seth, comme si les quatre premiers chapitres n’existaient pas. Cela est d’autant plus étonnant que le christianisme semble par ailleurs avoir accordé la plus grande importance à ce qui se passa au Jardin d’Eden, ce qui est la base du « péché originel »!
Par ailleurs, si l’on considére l’autre généalogie, celle figurant en tête de l’Evangile de Mathieu, l’on note d’abord une certaine similitude quant à la présentation entre le dit Evangile et le Chapitre V de la Genése’, puisque chaque fois cela commence par une généalogie. Mais cette  fois, l’on ne remonte pas au delà d’Abraham.  La généalogie de Mathieu  prendrait donc la suite des trois généalogies indiquées ci-dessus. Est-elle une compilation de la narration du Livre de la Genése laquelle comporte 4 générations: celle d’Abraham, d’Isaac, de Jacob  et de ses fils dont la liste figure au ch. 49?
Il est clair que les deux généalogie évangéliques s’étendent bien au delà de ce cadre chronologique puisqu’elles atteignent David puis Jésus..
Revenons sur les deux généalogies évangéliques:
Luc III : « On pense qu’il (Jésus) est le fils de Joseph (…) Enos est fils de Seth qui est fils d’Adam. Adam esttsedeq fils de Dieu ». Ce dernier point ne figure pas dans Genése V, à moins de comprendre « fils » comme « né de Dieu »; « créé par Dieu ».
Mathieu I :Voici la liste des ancêtres de Jésus Christ. David est l’ancêtre de JC et Abraham est l’ancêtre de David. Abraham est le père d’Isaac, Isaac est le père de Jacob, Jacob est le père de Juda, Juda est le père de Pérés et de Zéa, leur mère est Tamar » On est surpris de ne  pas voir mentionnés les noms de Sarah, Rébecca, Léa et Rachel alors que figure le nom de Tamar, qui concerne la quatriéme génération. Mais comme on l’a noté, on ne dispose pas de la généalogie d’Abraham sinon sous la forme narrative dont cette généalogie est visiblement issue. On est conduit à penser que ces noms de femmes ont été censurés dans le cadre de l’Evangile de Mathieu, d’autant que par la suite, la dite généalogie cite un certain nombre de femmes comme Ruth, Rahab ou encore la femme de David sans parler de Marie. Visiblement, cette généalogie  aura été recomposée et prolongée. Parmi les explications concernant la disparition des nomtsedeqs des trois « matriarches » dans Mathieu, l’on songe au cas de Sarah qui ressemblait peut êre un peu trop à celui de Marie avec cette naissance d’Isaac annoncée de façon assez miraculeuse(cf Genése ch 18 et Mathieu Ch I). L’on connait par ailleurs les parallèles entre Isaac et Jésus, tous deux voués au « sacrifice » par leur « père ». Force est de constater en tout cas que la « mort » de Jésus si elle n’a pas été voulue par Dieu, avait été néanmoins annoncée comme celle d’Isaac.
Il existe un « Midrash » intitulé Sefer Toldoth Adam -et qui a fait l’objet de travaux (notamment ceux de Reimund Leicht  et Yoseph  Yahalom- mais ce titre aura connu une certaine fortune   comme l’on peut s’en rendre compte par Google-  où  l’on présente le dit texte  comme un commentaire du Genése V mais qui nous semble confirmer la thèse selon laquelle un tel intitulé désignait l’ensemble du Livre de la Genése et nous pensons qu’il serait bon de désigner le Livre de la Genése  en tant que Sefer Toldoth, c’est à dire Livre des générations d’Adam   aux fils de Jacob….
Revenons sur la question du péché originel lequel est mis en scène dans les chapitres de la Genése qui précédent le chapitre V, lequel chapitre ignore tout des chapitres précédents, par delà les similitudes que nous avons signalées. Il semble que cette doctrine doive beaucoup à Augustin d’Hippone (St Augustin) et s’appuie non sur les Evangiles mais sur les Epitres de Paul aux Romains et aux Corinthiens. Cela nous interpelle quant à la date véritable de rédaction des premiers chapitres de la Genése. Par ailleurs,  il est clair que le texte du Pentateuque aura fait l’objet de toutes sortes d’interpolations:  ainsi dans Exode, Dieu s’adressant à Moise  (Exode ch 3) mentionne trois générations, Abraham, Isaac et Jacob (le nouveau nom Israël ne figure pas pour le désigner) mais omet la quatriéme celle de Judah. L’on sait aussi que Joseph et Judah sont en concurrence, dans la Genése, avec des représentations semblables où il est dit que les frères se prosternent (en hébreu mishtahavim, expression utilisée par rapport à Dieu dans les prières) devant  l’un ou l’autre.  Dans les généalogies des Evangiles, c’estsedeqt la référence à Judah qui est seule retenue. Rappelons la rivalité entre les deux Royaumes, celui de Judah et celui d’Israël (cf Chroniques II, Ch  10)  et le fait que Jacob va prendre le nom d’Israel (Genése ch 32), ce qui n’est nullement indifférent, au vu du contexte politique. On aurait donc deux camps: l’un triomphant dans les Evangiles autour de Judah et l’autre dans la Genése, autour de Joseph.(fils de Rachel) (même si la bénédiction de Jacob (Genése ch 49) privilégie Judah (fils de Léa), mais il peut s’agir là d’une interpolation), ce qui se retrouve dans la rivalité entre les deux sœurs toutes deux épouses de Jacob, Léa, l’ainée,  parvenant à se faire épouser la première.(cf Genése  ch 29)
Nos conclusions
Les 4 premiers chapitres du Livre de la Genése sont apocryphes Ils ont été rajoutés assez tardivement en reprenant d’ailleurs tout un vocabulaire issu des Livres de la Genése (à partir du chapitre V) et dtsedeqe l’Exode. On retrouve l’idée d’un Dieu faisant Adam à son image et même le mot Toldoth  figure au chapitre II pour la création du Ciel et de la Terre! En ce qui concerne les interdictions au Jardin d’Eden(Genése II), elles sont calquées sur les Dix Commandements, tu pourras  faire ceci mais pas cela, notamment pour le Shabbat. (Exode XX)
Notre corpus est constitué de trois éléments: le livre de la Genése (à partir du chapitre V), le Livre de l’Exode et l’Evangile selon Mathieu. Tous trois débutent par une liste de noms et d’ailleurs le Livre de l’Exode est appelé par les Juifs « Shemoth », les noms parce qu’il commence par ce mot. Or les Toldoth sont des listes de Shémoth.(au singulier Shem)
La fin du chapitre IV qui conclut un ensemble apocryphe  s’efforce de créer une  jonction avec le chapitre V. On nous dit que Seth fut engendré par la « femme » pour remplacer Abel tué, version bien différente par ailleurs de celle qui ouvre le chapitre V .
Les Livres de la Genése et de l’Exode forment un tout et d’ailleurs le livre de la Genése comporte en ses derniers chapitres (46  et  49) le même exposé qu’au tout début du Livre de l’Exode avec la liste des Hébreux qui  partirent pour l’Egypte.(ce départ fournir  le nom du Livre de l’Exode dans la version grecque) L’Exode n’est pas le retour des Hébreux en Terre de Canaan mais leur départ de la dite Terre.
Le Livre de la Genése, à partir du chapitre V  est constitué d’une série de généalogies, non seulement celle d’Adam (Toldoth Adam) mais aussi   celle de Noé (Ch VI)  complétée par celle de Shem(Chaitre XI) poursuivie par celle de Térah (dans le même chapitre XI) et se termine par la liste des fils de Jacob.(Ch 46 et 49; reprise au chapitre I de l’Exode) Chaque fois, le mot Toldoth est utilisé!:
Ch V  Toldoth Adam
Ch VI Toldoth Noach
Ch XI  Toldoth Shem et  Toldoth Térah.
Au début du Livre de l’Exode, Toldoth est remplacé par Shémot: Haélé Shémoth Bnéi Israel alors que l’on avait Haélé Toldoth Shem, Haélé étant un démonstratif  pluriel  comme au début du chapitre V ; Zé Sefer Toldoth, Zé étant un démonstratif singulier  associé à Sefer, le Livre.







JHB
12. 01. 17




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