mardi 24 janvier 2017
jacques Halbronn La confusion Ethique-Economie dans le débat politique actuel
La confusion Ethique-Economie dans le débat politique actuel
par Jacques Halbronn
Quand on entend certains argumentaires consacrés à l’importance qu’il importe d’accorder à l’emploi, l’on a le sentiment que plusieurs paramétres sont amalgamés.
D’une part, l’on nous déclare que le travail est le fondement de toute « dignité » humaine et de l’autre qu’il est la base de la santé économique d’un Etat. Et l’on nous sert une sorte de mélange de ces deux paramétres pour faire bonne mesure.
Il importe de prendre conscience de ce que représente l’obtention d’un emploi pour certaines catégories de populations. Le mot clef, ici, est intégration.
L’emploi joue un rôle de marqueur d’intégration pour les immigrés pour qui c’est la meilleure preuve de leur assimilation, pour les femmes qui cherchent à affirmer l’égalité des sexes au prisme de celle des salaires. Or, nombre de personnages politiques semblent hantés par un tel marqueur et cela tient notamment à leur histoire familiale, comme nous l’avions déjà signalé dans une précédente étude sur le site « Nofim/Maqor ». Cela devient en quelque sorte une affaire d’éthique, de justice sociale, de respect de soi etc.
Mais parallélement, l’on nous affirme toute l’importance proprement économique de l’emploi, c’est ce qui ferait « tourner » l’économie et l’on sait que la Gauche n’est nullement sourde à un tel argument, à commencer par François Hollande qui avait cru bon de lier son avenir politique à la courbe de l’emploi en France avant de jeter l’éponge.
D’autres,à gauche également, comme Benoît Hamon, ont pris le contrepied d’une telle « doxa ». en mettant en avant le « revenu universel d’existence » (RUE) en affirmant que nous étions passées dans une ère « post-salariale » où l’emploi ne serait plus la référence ultime de la dignité humaine alors que d’autres, notamment à l’occasion de la primaire 2017 de la Belle alliance populaire, se déclaraient « candidat du travail » et donc promettaient une croissance du « pouvoir d’achat », elle-même liée à la santé économique de l’Etat. On était là en pleine « économie sociale »!
Avec Hamon, nous pensons qu’une telle représentation des choses a fait long feu et que la Gauche a vocation à revendiquer et à garantir la diversité des statuts et à s’opposer à un modéle unique, tant sur le plan national que sur le plan social.Et en cela, le nationalisme souverainiste ne sied pas à la Gauche et celui-ci fait également partie d’une problématique d’intégration qui croit que l’immigré doit donner des gages de son attachement à la France, voire être plus royaliste que le roi. Là encore vient se loger une question d’éthique, d’un certain Surmoi..
Quant à la question des femmes, elle aussi, elle revêt une dimension éthique qui vient interférer fortement avec la perspective économique. On pose comme impératif l’égalité des sexes et sa validation par la fiche de paie. On s’interdit ainsi de penser au rôle des femmes dans l’économie, aux créneaux qui sont les leurs plus spécifiquement voire à d’étudier la question du chomage sous l’angle du « genre ». On frise ici le déni de réalité en prohibant en quelque sorte l’exercice de certaines interrogations. C’est ainsi que selon nous les femmes seraient plus motivées par le travail que l
La confusion Ethique-Economie dans le débat politique actuel
par Jacques Halbronn
Quand on entend certains argumentaires consacrés à l’importance qu’il importe d’accorder à l’emploi, l’on a le sentiment que plusieurs paramétres sont amalgamés.
D’une part, l’on nous déclare que le travail est le fondement de toute « dignité » humaine et de l’autre qu’il est la base de la santé économique d’un Etat. Et l’on nous sert une sorte de mélange de ces deux paramétres pour faire bonne mesure.
Il importe de prendre conscience de ce que représente l’obtention d’un emploi pour certaines catégories de populations. Le mot clef, ici, est intégration.
L’emploi joue un rôle de marqueur d’intégration pour les immigrés pour qui c’est la meilleure preuve de leur assimilation, pour les femmes qui cherchent à affirmer l’égalité des sexes au prisme de celle des salaires. Or, nombre de personnages politiques semblent hantés par un tel marqueur et cela tient notamment à leur histoire familiale, comme nous l’avions déjà signalé dans une précédente étude sur le site « Nofim/Maqor ». Cela devient en quelque sorte une affaire d’éthique, de justice sociale, de respect de soi etc.
Mais parallélement, l’on nous affirme toute l’importance proprement économique de l’emploi, c’est ce qui ferait « tourner » l’économie et l’on sait que la Gauche n’est nullement sourde à un tel argument, à commencer par François Hollande qui avait cru bon de lier son avenir politique à la courbe de l’emploi en France avant de jeter l’éponge.
D’autres,à gauche également, comme Benoît Hamon, ont pris le contrepied d’une telle « doxa ». en mettant en avant le « revenu universel d’existence » (RUE) en affirmant que nous étions passées dans une ère « post-salariale » où l’emploi ne serait plus la référence ultime de la dignité humaine alors que d’autres, notamment à l’occasion de la primaire 2017 de la Belle alliance populaire, se déclaraient « candidat du travail » et donc promettaient une croissance du « pouvoir d’achat », elle-même liée à la santé économique de l’Etat. On était là en pleine « économie sociale »!
Avec Hamon, nous pensons qu’une telle représentation des choses a fait long feu et que la Gauche a vocation à revendiquer et à garantir la diversité des statuts et à s’opposer à un modéle unique, tant sur le plan national que sur le plan social.Et en cela, le nationalisme souverainiste ne sied pas à la Gauche et celui-ci fait également partie d’une problématique d’intégration qui croit que l’immigré doit donner des gages de son attachement à la France, voire être plus royaliste que le roi. Là encore vient se loger une question d’éthique, d’un certain Surmoi..
Quant à la question des femmes, elle aussi, elle revêt une dimension éthique qui vient interférer fortement avec la perspective économique. On pose comme impératif l’égalité des sexes et sa validation par la fiche de paie. On s’interdit ainsi de penser au rôle des femmes dans l’économie, aux créneaux qui sont les leurs plus spécifiquement voire à d’étudier la question du chomage sous l’angle du « genre ». On frise ici le déni de réalité en prohibant en quelque sorte l’exercice de certaines interrogations. C’est ainsi que selon nous les femmes seraient plus motivées par le travail que les hommes et notamment au prisme du pouvoir d’achat, de l’acquisition de biens. Autrement dit, nous pensons que les deux sexes ne défendent pas forcément, viscéralement, les mêmes valeurs. D’ailleurs, on est en droit de se demander si d’aucuns politiques issus de pays où les femmes sont loin d’une quelconque égalité de statut – notamment dans le monde arabo-musulman- ne cherchent pas à prendre le contrepied pour donner le change. Nous ajouterons que les politiques égalitaristes sont ruineuses et qu’il est souhaitable que les potentialités des enfants soient estimées très tôt de façon à ce que les plus doués aient les meilleurs conditions d’épanouissement et aussi parce que l’on pourrait les soustraire à un milieu familial pénalisant, créateur d’inégalités.
L’Etat Providence n’est pas prêt de mourir. Bien au contraire, comme l’a bien compris Benoit Hamon. Les Français éprouvent, selon nous, un malaise face aux déclarations de la majorité des leaders socialistes, dont le discours sonne faux et il faut saluer la victoire de Benoit Hamon, au premier tour des primaires, notamment face à Arnaud Montebourg, qui selon nous a « tout faux », ce qui s’explique en partie par son passif familial. L’analyse vaudrait aussi pouir un Jean-Luc Mélenchon, lui aussi fortement marqué par son périple personnel et que dire du ‘catalan » Manuel Valls? Cette victoire montre qu’un autre discours est attendu qui ne passe plus par le marqueur identitaire de l’emploi et comme dit Hamon, il s’agit de changer le rapport des Français au travail et au temps libre. Hamon semble ne pas être victime de certains fantasmes d’intégration, il ne pense pas que tous les Français cherchent à « prouver » par la fiche de paie, par des cocoricos, par des affirmations é
La confusion Ethique-Economie dans le débat politique actuel
par Jacques Halbronn
Quand on entend certains argumentaires consacrés à l’importance qu’il importe d’accorder à l’emploi, l’on a le sentiment que plusieurs paramétres sont amalgamés.
D’une part, l’on nous déclare que le travail est le fondement de toute « dignité » humaine et de l’autre qu’il est la base de la santé économique d’un Etat. Et l’on nous sert une sorte de mélange de ces deux paramétres pour faire bonne mesure.
Il importe de prendre conscience de ce que représente l’obtention d’un emploi pour certaines catégories de populations. Le mot clef, ici, est intégration.
L’emploi joue un rôle de marqueur d’intégration pour les immigrés pour qui c’est la meilleure preuve de leur assimilation, pour les femmes qui cherchent à affirmer l’égalité des sexes au prisme de celle des salaires. Or, nombre de personnages politiques semblent hantés par un tel marqueur et cela tient notamment à leur histoire familiale, comme nous l’avions déjà signalé dans une précédente étude sur le site « Nofim/Maqor ». Cela devient en quelque sorte une affaire d’éthique, de justice sociale, de respect de soi etc.
Mais parallélement, l’on nous affirme toute l’importance proprement économique de l’emploi, c’est ce qui ferait « tourner » l’économie et l’on sait que la Gauche n’est nullement sourde à un tel argument, à commencer par François Hollande qui avait cru bon de lier son avenir politique à la courbe de l’emploi en France avant de jeter l’éponge.
D’autres,à gauche également, comme Benoît Hamon, ont pris le contrepied d’une telle « doxa ». en mettant en avant le « revenu universel d’existence » (RUE) en affirmant que nous étions passées dans une ère « post-salariale » où l’emploi ne serait plus la référence ultime de la dignité humaine alors que d’autres, notamment à l’occasion de la primaire 2017 de la Belle alliance populaire, se déclaraient « candidat du travail » et donc promettaient une croissance du « pouvoir d’achat », elle-même liée à la santé économique de l’Etat. On était là en pleine « économie sociale »!
Avec Hamon, nous pensons qu’une telle représentation des choses a fait long feu et que la Gauche a vocation à revendiquer et à garantir la diversité des statuts et à s’opposer à un modéle unique, tant sur le plan national que sur le plan social.Et en cela, le nationalisme souverainiste ne sied pas à la Gauche et celui-ci fait également partie d’une problématique d’intégration qui croit que l’immigré doit donner des gages de son attachement à la France, voire être plus royaliste que le roi. Là encore vient se loger une question d’éthique, d’un certain Surmoi..
Quant à la question des femmes, elle aussi, elle revêt une dimension éthique qui vient interférer fortement avec la perspective économique. On pose comme impératif l’égalité des sexes et sa validation par la fiche de paie. On s’interdit ainsi de penser au rôle des femmes dans l’économie, aux créneaux qui sont les leurs plus spécifiquement voire à d’étudier la question du chomage sous l’angle du « genre ». On frise ici le déni de réalité en prohibant en quelque sorte l’exercice de certaines interrogations. C’est ainsi que selon nous les femmes seraient plus motivées par le travail que les hommes et notamment au prisme du pouvoir d’achat, de l’acquisition de biens. Autrement dit, nous pensons que les deux sexes ne défendent pas forcément, viscéralement, les mêmes valeurs. D’ailleurs, on est en droit de se demander si d’aucuns politiques issus de pays où les femmes sont loin d’une quelconque égalité de statut – notamment dans le monde arabo-musulman- ne cherchent pas à prendre le contrepied pour donner le change. Nous ajouterons que les politiques égalitaristes sont ruineuses et qu’il est souhaitable que les potentialités des enfants soient estimées très tôt de façon à ce que les plus doués aient les meilleurs conditions d’épanouissement et aussi parce que l’on pourrait les soustraire à un milieu familial pénalisant, créateur d’inégalités.
L’Etat Providence n’est pas prêt de mourir. Bien au contraire, comme l’a bien compris Benoit Hamon. Les Français éprouvent, selon nous, un malaise face aux déclarations de la majorité des leaders socialistes, dont le discours sonne faux et il faut saluer la victoire de Benoit Hamon, au premier tour des primaires, notamment face à Arnaud Montebourg, qui selon nous a « tout faux », ce qui s’explique en partie par son passif familial. L’analyse vaudrait aussi pouir un Jean-Luc Mélenchon, lui aussi fortement marqué par son périple personnel et que dire du ‘catalan » Manuel Valls? Cette victoire montre qu’un autre discours est attendu qui ne passe plus par le marqueur identitaire de l’emploi et comme dit Hamon, il s’agit de changer le rapport des Français au travail et au temps libre. Hamon semble ne pas être victime de certains fantasmes d’intégration, il ne pense pas que tous les Français cherch
La confusion Ethique-Economie dans le débat politique actuel
par Jacques Halbronn
Quand on entend certains argumentaires consacrés à l’importance qu’il importe d’accorder à l’emploi, l’on a le sentiment que plusieurs paramétres sont amalgamés.
D’une part, l’on nous déclare que le travail est le fondement de toute « dignité » humaine et de l’autre qu’il est la base de la santé économique d’un Etat. Et l’on nous sert une sorte de mélange de ces deux paramétres pour faire bonne mesure.
Il importe de prendre conscience de ce que représente l’obtention d’un emploi pour certaines catégories de populations. Le mot clef, ici, est intégration.
L’emploi joue un rôle de marqueur d’intégration pour les immigrés pour qui c’est la meilleure preuve de leur assimilation, pour les femmes qui cherchent à affirmer l’égalité des sexes au prisme de celle des salaires. Or, nombre de personnages politiques semblent hantés par un tel marqueur et cela tient notamment à leur histoire familiale, comme nous l’avions déjà signalé dans une précédente étude sur le site « Nofim/Maqor ». Cela devient en quelque sorte une affaire d’éthique, de justice sociale, de respect de soi etc.
Mais parallélement, l’on nous affirme toute l’importance proprement économique de l’emploi, c’est ce qui ferait « tourner » l’économie et l’on sait que la Gauche n’est nullement sourde à un tel argument, à commencer par François Hollande qui avait cru bon de lier son avenir politique à la courbe de l’emploi en France avant de jeter l’éponge.
D’autres,à gauche également, comme Benoît Hamon, ont pris le contrepied d’une telle « doxa ». en mettant en avant le « revenu universel d’existence » (RUE) en affirmant que nous étions passées dans une ère « post-salariale » où l’emploi ne serait plus la référence ultime de la dignité humaine alors que d’autres, notamment à l’occasion de la primaire 2017 de la Belle alliance populaire, se déclaraient « candidat du travail » et donc promettaient une croissance du « pouvoir d’achat », elle-même liée à la santé économique de l’Etat. On était là en pleine « économie sociale »!
Avec Hamon, nous pensons qu’une telle représentation des choses a fait long feu et que la Gauche a vocation à revendiquer et à garantir la diversité des statuts et à s’opposer à un modéle unique, tant sur le plan national que sur le plan social.Et en cela, le nationalisme souverainiste ne sied pas à la Gauche et celui-ci fait également partie d’une problématique d’intégration qui croit que l’immigré doit donner des gages de son attachement à la France, voire être plus royaliste que le roi. Là encore vient se loger une question d’éthique, d’un certain Surmoi..
Quant à la question des femmes, elle aussi, elle revêt une dimension éthique qui vient interférer fortement avec la perspective économique. On pose comme impératif l’égalité des sexes et sa validation par la fiche de paie. On s’interdit ainsi de penser au rôle des femmes dans l’économie, aux créneaux qui sont les leurs plus spécifiquement voire à d’étudier la question du chomage sous l’angle du « genre ». On frise ici le déni de réalité en prohibant en quelque sorte l’exercice de certaines interrogations. C’est ainsi que selon nous les femmes seraient plus motivées par le travail que les hommes et notamment au prisme du pouvoir d’achat, de l’acquisition de biens. Autrement dit, nous pensons que les deux sexes ne défendent pas forcément, viscéralement, les mêmes valeurs. D’ailleurs, on est en droit de se demander si d’aucuns politiques issus de pays où les femmes sont loin d’une quelconque égalité de statut – notamment dans le monde arabo-musulman- ne cherchent pas à prendre le contrepied pour donner le change. Nous ajouterons que les politiques égalitaristes sont ruineuses et qu’il est souhaitable que les potentialités des enfants soient estimées très tôt de façon à ce que les plus doués aient les meilleurs conditions d’épanouissement et aussi parce que l’on pourrait les soustraire à un milieu familial pénalisant, créateur d’inégalités.
L’Etat Providence n’est pas prêt de mourir. Bien au contraire, comme l’a bien compris Benoit Hamon. Les Français éprouvent, selon nous, un malaise face aux déclarations de la majorité des leaders socialistes, dont le discours sonne faux et il faut saluer la victoire de Benoit Hamon, au premier tour des primaires, notamment face à Arnaud Montebourg, qui selon nous a « tout faux », ce qui s’explique en partie par son passif familial. L’analyse vaudrait aussi pouir un Jean-Luc Mélenchon, lui aussi fortement marqué par son périple personnel et que dire du ‘catalan » Manuel Valls? Cette victoire montre qu’un autre discours est attendu qui ne passe plus par le marqueur identitaire de l’emploi et comme dit Hamon, il s’agit de changer le rapport des Français au travail et au temps libre. Hamon semble ne pas être victime de certains fantasmes d’intégration, il ne pense pas que tous les Français cherchent à « prouver » par la fiche de paie, par des cocoricos, par des affirmations égalitaires inconnues dans les pays d’origine de certains candidats, qu’ils sont (bien) Français:!
Même si Hamon perdait les élections présidentielles, il prendrait bel et bien date pour l’avenir en ringardisant la plupart de ses adversaires, tant à gauche qu’à droite. Mais contrairement à ce que décalre Valls, Hamon- qui incarne une gauche décomplexée- a tout intêrêt à radicaliser davantage son positionnement notamment en matière non pas tant d’immigration que de communautarisme. Il a d’ailleurs déclaré qu’il serait normal que l’Islam dispose des mêmes structures que les autres cultes. La Gauche, doit tabler sur le respect des diversités. Et paradoxalement, c’est en assurant à chacun un certain minimum – ce qui passe d’ailleurs selon nous par une certaine forme d’austérité, voire de pauvreté, terme que nous ne chargeons pas négativement- que l’on permet à chacun d’affirmer sa spécificité. Et à ce propos, nous sommes en faveur d’une économie du circuit court, de la vicinité, ce qui signifie ne pas vivre au dessus de ses moyens.
s.
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