mercredi 1 septembre 2021

Jacques Halbron Les emprunts abusifs. Linguistique, prophétique, astrologie.

Jacques Halbronn Les emprunts abusifs. Linguistique, prophétique, astrologie. Posté par nofim le 1 septembre 2021 Jacques Halbronn Les emprunts abusifs. Linguistique, prophétique, astrologique. On lui donne le doigt et il vous prend le bras : On parle actuellement de « prêt abusif » de la part des banques mais il faut aussi parler d’emprunt abusif. Où se situe le seuil de l’abus? Dans le cas classique de l’emprunt linguistique, l’on peut ainsi penser que la langue anglaise aura au cours des siècles abusivement emprunté à la langue française au point de risquer de se substituer à cette dernière en proposant une quantité massive de mots français, le plus souvent recupérés tels quels au niveau orthographique. (cf nos mémoires de 1987 et 1989 (sur le plateforme SCRIBD), sous la direction de Louis-Jean Calvet, auteur ‘d’un « Linguistique et Colonialisme.; Petit traité de glottophagie, 1974) Le phénoméne du colonialisme nous semble relever de cette problématique de l’abus, tant chez l’émetteur que chez le récepteur. D’ailleurs le pillage tout comme le plagiat, appartiennent tout à fait à la catégorie de l’emprunt abusif, lequel s’apparente à une forme de mimétisme. Nous voudrions ici illustrer notre propos en ce qui concerne les rapports Astrologie-Astronomie, lesquels s’inscrivent au coeur de nos travaux historiques. en mettant l’accent sur une dimension jusque là assez mal analysée et décrite. C’est ainsi que l’on peut lire couramment qu’Astrologie et Astronomie ont longtemps été très liées voire inséparable. Comme en témoigne la présentation « classique » ci dessous trouvée sur la toile et qui mérite quelque commentair. « Pour les Anciens, astrologie et astronomie étaient synonymes, les Grecs étant les premiers à les distinguer. Au IIème siècle, le savant grec Ptolémée rédige un véritable traité d’astrologie. La débarrassant des superstitions et des incohérences, il en fait une science rigoureuse, basée sur les observations astronomiques et les calculs mathématiques. » Le texte en question est à l’évidence d’une admirateur de l’astrologie d’où des formules tout à fait excessives. Mais ce texte est révélélateur d’un amalgame délibéré visant à conférer à l’astrologie une aura « scientifique ». Or, nous sommes bien là face à cette notion d »emprunt abusif. Car en réalité,, comme d’ailleurs le note l’astronome Claude Ptolémée lui-même,(IIe siècle e notre ère) ces deux domaines n’offrent nullement les mêmes références, position qui sera reprise par un Eustache Le Noble dans son Uranie de 1697., qui comporte un traité d’astrologie., Certes, l’on ne saurait nier le fait qu’astrologie et astronomie ont entretenu quelque relation tout comme un maçon ou un sculpteur vont recourir à quelque matériau pour accomplir leur oeuvre. Toute la question est de déterminer quels sont les « vrais » besoins de l’astrologie pour ce qui est de l’astronomie sachant que comme on l’a vu plus haut il peut y avoir emprunt mais aussi prêt abusif plus ou moins complaisant. En effet, les astronomes, eux mêmes, peuvent avoir été tentés de renforcer les liens entre astronomie et astrologie, plaçant ainsi stratégiquement l’astronomie en position dominante. Dans ce domaine les « torts » peuvent être partagés. La thèse que nous soutenons ici va, on l’aura deviné, à l’encontre d’une représentation véritable lieu commun- quant à la représentation de ‘Histoire de l’astrologie et c’est cette emprise de l’astronomie sur l’astrologie qui aura causé sa perte, qu’elle ait été le fait d’un prêt ou d’un emprunt/ Comme le montre Eustache Le Noble; ce sont les astronomes et non les astrologues qui ont « baptisé » les constellations zodiacales et les planétes, et ce non pas dans l’intention d’accorder à ces dénominations quelque signification distinctive. Cela reléve d’un méta-langage et ce rite aura repris de plus belle au XIXe sièclel avec la découverte de planètes et d’astéroïdes qui seront dotées des noms des dieux de l’Olympe non encore utilisés pour ce faire dans l’Antiquité. Il est évident que ce ne sont pas les astrologues qui auront été consultés pour appeler Cérés (1801) ou Neptune.(1846) Pour en revenir au traité de Ptolémée, cité plus haut; on s’intéressera aux développements qui s’y trouvent quant aux relations planétes-siignes, qui sont souvent désignées comme « Dignités » (cf Article Wikipedia Dignités planétaires) Nous avons récemment montré que le dispositif ainsi exposé est tardif et qu’il avait été altéré. Nous en avons proposé une reconstitution mettant en évidence le fait que la planéte Saturne ne figurait pas initialement dans le dispositif des « maîtrises » et que les domiciles et les exaltations présentaient deux séries de six planétes (Soleil Lune Mercure Vénus, Mars et Jupiter) de six signes et nous avons signalé que l’on retrouve le même cas de figure dans le Sefer Yetsira (Livre de la Création, de la Formation) D’ailleurs, il est clair que le 6 convient mieux au 12 que le 7.. Cet ajout de Saturne se retrouve entériné dans le nom des 7 jours de la semaine encore largement en vigueur de nos jours. Comment expliquer ce statut spécial de Saturne absent de la disposition première? L’explication est la suivante: Saturne joue le rôle e curseur universel et l’on ne peut être à la fois au four et au moulin. Saturne est LA planéte dont l’astrologie a besoin pour fonctionner, les autres planétes restant au stade de symboles permettant de baliser et structurer sa révolution de 28 années terrestres, c e qui divisé par 4 (saisons) produit le 7.. Manilius, d’ailleurs un peu avant Ptolémée dans son Astronomicon, attribuait aux 12 signes des noms de dieux dont plusieurs ne correspondaient point à des planétes. On voit donc que la Tétrabible fournit une version corrompue des « Dignités » et nous sommes bien ici en présence d’un prêt abusif de la part de l’astronomie,, d’un cadeau empoisonné. Au lieu de se contenter de Saturne, les astrologues furent incités à se servir de tout ce que l’astronomie avait à leur offrir/? De là serait née cette fable sur la nature des relations étroites entre astrologie et astronomie/ Le cas du Soleli, en astrologie, est de nos jours assez comparable à celui de Saturne puisque le signe de naissance est fixé par la position du Soleil dans le zodiaque lors de la naissance. On voit ici que l’astrologie n’a besoin pour fonctionner que d’un seu » « curseur universel ». et d’ailleurs cette astrologie est rejetée par les astrologues qui entendent profiter pleinement et extensivement de tout ce que l’astronomie a à leur offrir. Mais ce sont ces derniers qui sont dans l’erreur et dans l’emprunt abusif, étant plus royalistes que le roi. Selon nous, il serait temps de renoncer à de tels abus, de part et d’autre , ce que n’a pas compri depuis un demi-siècle un Jean Pierre Nicola désireux d’iintégrer tout le système solaire jusqu’à Pluton dan le clavier astrologique (cf le systéme RET). Le prêt abusif aura généré de faux besoins chez les astrologues qui se seront échiné à distribuer des significations spécifiques à chaque planéte, y compris aux planétes « transsaturniennes »/ Nous pensons que de façon plus ou moibs subconscunte ce sont ces comportments abusifs qui aurnt pourri les relations entre astronomes et astrologues alors même que certains astrologues mettent un point d’honneur à exploiter les données astronomiques quitte à se surendetter et à proposer un savoir boursouflé, . Comme écrit André BArbault, puisque a carte du ciel existe, il faut bien lui trouver quelque application (cf De la psychanalyse à l’astrologie, Paris Seuil, 1961) tout comme l’obtention d’un crédit à la consommation entretint des tentations. ce qui débouche sur un cercle vicieux. L’astrologie- devenue monstrueuse- se retrouve gavée, gonflée, saturée d’astronomie. Au lieu d’être axé sur un modéle cyclique simple, avec des périodes universelles de 7 ans, elle se retrouve dotée d’une typologie à 12 signes se substituant aux clivages de sexe et de race, et/ou ‘d »une carte du ciel individuelle qui la mettent en porte à faux avec les sciences humaines.. JHB 01 09 21

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