samedi 22 avril 2023

Jacques halbronn Epistémologie et Linguistique. Le miracle français. Une langue à deux étages, au prisme du rapport Oral/écrit/ Essai de synthèse

Jacques halbronn Epistémologie en Linguistique. Le miracle français, une langue à deux étages au prisme du rapport Oral/écrit. Essai de synthèse. Notre approche de l’histoire des langues implique d’établir des modéles servant de référentiel. C’est ainsi que nos travaux sur la Description du français auront connu une nouvelle étape quand nous avons abordé la dialectique de l’oral et de ‘l’écrit, aspect que nous avions complétement négligé, dans les années quatre -vingt. La thèse qui est la nôtre désormais met en oeuvre une dualité entre la matrice et ses dérivées, ces dernières correspondant à une décomposition de la matrice, qu’il s’agisse du passage du masculin au féminin, du singulier au pluriel sans oublier la formation de l’adverbe et de l’adjectif.. On reviendra sur certaines études déjà produites récemment en vue de procéder à une synthèse. Dans de nombreux cas, on se heurtera probablement à l’objection de l’oeuf et de la poule et c’est justement tout l’enjeu que d’établir une génétique, une diachronie face à une approche purement synchronique. I Prenons le cas du binome: à la /au ou de la/du. Comment analyser un tel processus? Selon nous, la forme contractée avec « U » précéde la forme comportant le « L »., donc ici le masculin par rapport au féminin. De même, vieux précéderait vieille et là encore le U se transforme en « L » tout comme beau donne « belle ». II Un autre cas concerne les formes accentuées (accent circonflexe notamment). On trouve ainsi « forêt » et l’adjectif forestier, Ici le S mais aussi le T apparaissent en place de l’accent « ê » tout comme pour apôtre et apostolique III Autre cas., avec les diphtongues qui disparaissent au féminin à l’oral: bon donne bonne. Cette fois le son « n » absent au masculin apparait au féminin et la diphtongue n’y est plus réalisée . Signalons le passage de nation à national, pour la formation d’un adjectif à partir d’un nom, de violon à violoniste. Chaque fois, le son diphtongué de l’oral ne se fera plus entendre même si l’écrit est inchangé, ce qui met en évidence l’importance des codes de prononciation qui ne sont pas fournis à l’écrit, ce qui implique l’existence d’une tradition orale. Plus simplement, petit donnera petite et selon nous, la présence du e final n’est nullement nécessaire, la prononciation du T dépendant du sujet. Ce qui vient compliquer les choses, c’est lorsque l’écrit est impacté par l’oral, ce qui pose notamment le probléme du « e » muet aussi appelé « sheva » par reférence à l’hébreu. On pense à l’apostrophe dans « je t’aime » voire « comme j’t'aime! » qui illustre bien le refus du français d’isoler les mots les uns des autres, ce qui s’inscrit dans le processus des « liaisons, ce qui produit un certain enchevétrement. On pourrait nous objecter qu’ici c’est l’oral qui tiendrait compte de l’écrit comme dans le cas du « S » en tant que marqueur du pluriel qui ne se prononce que devant un mot débutant par une voyelle, dans le mot suivant En fait, nous pensons que c’est le locuteur qui ajoutait oralement le son « s », le cas échéant » tout comme il prononce la consonne finale au féminin et c’est une erreur que de laisser entendre que cela tient à la présence du « e ». Autrement dit la présence du « s » ou du « e » ne séraient aucunement nécessaire mais découlerait de la qualité du sujet. A ce propos, l’on peut regretter qu’en français, le possessif dépende non pas du sujet de l’objet et que l’on accorde une telle importance au « genre » de l’objet! .. JHB 22. 04 23

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