vendredi 11 mars 2016

De la shabbatisation du travail créatif. Un Dieu mâle et femellle


jacques Halbronn De la shabbatisation ou mise entre parenthèses du travail créatif.

De la shabbatisation  ou mise entre parenthèses du travail  créatif.
par  Jacques  Halbronn

Dieu  a créé,  nous dit le chapitre premier du Livre de la Genése, Adam à son image, mâle et femelle. Formule réitérée au début  de son chapitre V. On nous dit dans le Shéma Israel,  présenté  comme le « credo » du « bar mitzwah », de l’homme engagé à respecter les « commandements » (bar= fils de), que ce Dieu est « un » (Ehad, en arabe Wahad). Or,  si on le précise, c’est que cela n’est justement pas si  évident que cela. Dieu aurat une face masculine et une phase féminine et le Shabbat correspondrait, selon nous, à la seconde. Cela détermine une dualité du Temps. En ce sens, si le culte ne doit être adressé qu’à un seul dieu, ce dieu n’en est pas moins double, idée que l’on retrouve quelque part avec le culte de la Vierge (NotreDame) dans le catholicisme.
Le temps de la Création serait évidemment « masculin » et le Shabbat en prendrait le contre-pied et en inverserait en quelque sorte les valeurs. En ce sens, l’on comprend les interdictions du Shabbat (un des Dix Commandements). Le Juif doit au cours de la semaine alterner valeurs masculines et féminines.
Le temps du Shabbat mettrait entre parenthèses le travail « créatif », celui de la Création mais l’on peut aisément passer à l’activité créatrice des hommes laquelle serait comme devant être suspendue  pendant la durée du Shabbat. Or, ce temps, nous pensons qu’il doit être égal à celui de la Création, soit trois jours et demi, la moitié de 7 jours. C’est pour nous une déviance que de prôner 6 +1 au lieu de deux fois 3 et demi (ou 7 demi-journées).
D’aucuns nous objecteront que l’on ne peut chomer pendant la moitié du temps. Mais un tel argument ne prend pas la mesure de la « shabbatisation » du travail,  c’est à dire d’un travail non créatif et qui se répand toujours plus de nos jours. ll suffit d’observer les taches qu s’accomplissent lors du Shabbat pour prendre la mesure d’un certain nivellement des  activités requises et qui sont minimales comme de lire des textes déjà existants et non d’en concevoir de nouveaux, ce qui reléve du temps de  la Création. Autrement dit, bien des gens vivraient en permanence – et surtout les femmes- dans le temps du Shabbat au regard de la médiocrité de leurs activités, répétitives, routinières, machinales. En ce sens, le Shabbat serait le temps où les hommes descendent au niveau des femmes, ce qui n’est pas sans faire penser à la coutume de Saturnales, à Rome, d’autant que Saturne est lié au samedi (en anglais Saturday, Shabtai étant le nom hébraiquede la planéte dans l’hébreu médiéval)
En ce sens, il est tout à fait normal que le temps du Shabbat mette les femmes en avant, les invite à venir lire les textes consacrés, et pourquoi les rabbins en ce sens ne seraient-ils pas des femmes, comme le propose le judaisme « libéral » puisque ces tâches sont de toute façon de second ordre? Il nous semble même fâcheux que les hommes se prétent à de telles pratiques si peu créatrices.

En  bref, on aura compris que notre civilisation actuelle vit  une telle dualité dans le rapport au travail  et que le modéle du Shabbat tend à nous envahir.  Selon nous, nous avons là un modéle historique qui fait alterner des pérodes masculines et féminines – sur une base de 2000 ans environ chacune et il nous apparai que nous devons basculer vers une nouvelle ère masculine,  qui fasse refluer l’esprit du Shabbat, tout comme le Solstice ‘hiver annonce le reflux de la nuit (ainsi que le minuit). D’où l’importance de la semaine qui nous rappelle qu’après le temps du Shabbat succéde un nouveau temps « créatif ».
Les femmes sont redevables d’autres valeurs et les Dix Commandements visent le temps de la Création  et le Shabbat a ses propres commandements qui  sont exposés dans un des Dix Commandements.







11. 03. 16

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