Vers un rééquilibrage du Shabbat
au prisme du masculin et du féminin
Par jacques
Halbronn
Nous avons montré que l’esprit du
Shabbat était radicalement opposé à celui des Dix Commandements puisqu’il prend le contre-pied des Six Jours
de la Création. Cet esprit est féminin,
en ce sens qu’il se situe dans le prolongement du processus qui l’a précédé
tout comme la naissance d’un enfant est déclenchée, enclenchée par l’homme pénétrant la femme et la
fécondant, deux opérations nécessaires à la procréation et qui ne dépendent pas
de la femme.
Pourquoi dans ce cas le Shabbat
serait-il considéré comme le temps le
plus précieux de la vie juive alors qu’il n’en exprime que la dimension
féminine, avec des interdits qui n’ont rien à voir avec l’esprit des Dix
Commandements ?
On proposera donc de procéder à un
rééquilibrage en repensant le
déroulement de la semaine juive.
On proposera ici une solution
relativement économique de compromis et non un dispositif plus radical que nous
avons exposé par ailleurs.
L’idée centrale présidant à cette
réforme du déroulement du rituel du Shabbat consiste à le prolonger un peu à la
façon d’un Ouroboros, à savoir en
marquant à la fois la fin d’un cycle et le début du cycle suivant, étant
entendu que ce n’est pas la fin qui conduit au début mais l’inverse en
dépit de la présentation ci-dessous qui
débute avec le temps féminin pour se prolonger par la célébration du
temps masculin.
On commencera donc le Shabbat de préférence le vendredi à midi car pour
nous midi correspond au féminin, c’est-à-dire en analogie avec le solstice
d’Eté qui est féminin (la nuit commence à reprendre par rapport au jour, pleine
lune) et non au coucher du soleil. Et le
Shabbat se terminera à minuit, soit en analogie avec le solstice d’Hiver qui
est masculin.(le jour commence à reprendre sur la nuit-nouvelle lune).
Mais à minuit, le Shabbat laissera la place à un office
célébrant cette fois le début de la Création, selon un principe cyclique. On lira alors les Dix Commandements au sein
du Shema Israel – où il ne figurent plus actuellement même si l’on s’y référe
globalement sans autre précision) et la synagogue se videra des femmes pour
laisser venir les hommes. Cet office de
Havdalah – où l’on se souhaite une « bonne semaine » ‘(Shavoua Tov)
reprendra également le début du Livre de
la Genése ainsi que le début du chapitre
V .
On peut aussi concevoir une
formule plus réduite avec un Shabbat commençant, comme cela se pratique, à la
tombée du jour et une Havdalah ayant
lieu la nuit venue, le samedi soir. Ce
dispositif réduit serait plus accessible actuellement mais devrait par la suite
s’étendre de midi à minuit.
Il serait en tout état de
cause que la Havadalah (littéralement ce qui sépare, ce qui distingue et cela
vaut non pas tant pour le jour et la nuit mais aussi pour l’homme et la femme)
constitue un office à part entière qui
aurait donc lieu le samedi soir.
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