jeudi 28 septembre 2023

jacques halbronn Linguistique. La fonction morphologque des diphtongues; Les marqueurs de temps

jacques halbronn Linguistique. La fonction morphologique des diphtongues. Les marqueurs de temps. Nous avons insisté sur l'importance des diphtongues en tant que marqueurs. Cela signifie qu'il s'agit d'étudier leur rôle avant tout dans la conjugaison des verbes alors qu'en ce qui concerne les noms, cela reste un point assez secondaire. C'est ainsi que si l'allemand a su préserver la prononciation du "ai", du "eu", ces formes ne semblent jouer grammaticalement aucun rôle à la différence du français où leur présence des marqueurs de temps est déterminante. Prenons le cas du verbe avoir. En français, la première personne du singulier se dit "ai", ce qui impacte le futur j'aurai, le conditionnel , j'aurais, je ferai, je serai mais aussi le passe composé: j'ai mangé. Un cas extréme est la forme "j'ai eu". En outre à l'imparfait, on trouve, je mangeais, ils mangeaient. Rien de comparable en allemand comme si le "ai" allemand était déconnecté de toute fonction grammaticale. Ajoutons le rôle également incontournable de la diphtongue "on" comme marqueur de pluriel: ils ont, ils font, ils seront mais aussi nous avons, nous faisons, nous serons. La question qui se pose alors est d'ordre phonologique. Comment prononcer le 'ai" alors que pour le "on' nous avons déjà la réponse. En effet, la prononciation "é" du "ai" est irrecevable car on ne saurait obtenir le même son pour le participe passé "mangé" et pour le passé simple 'mangeai (s)". On a noté que l'allemand proposait pour "ai" le son 'aille" que l'on trouve en français quand 'ai" est suivi de la lettre "l" dans "où que j'aille", 'qu'il faille, vaille que vaille pour s'en tenir au seul domaine du verbe. Cette régle n'est pas connue en allemand et il est possible que l'allemand ait perdu le recours au "l" pour rendre le 'ai". on fera la même observation pour la diphtongue "eu" si l'on a joute le "l", qu'il veuille (voir au niveau des noms, qu'il veuille, seuil, deuil, écureuil etc); On pourrait en dire autant pour la diphtongue ou" suivi de "il" , mouille, souille; C'est dire que le français aura bel et bien préservé ces sonorités en aille, ouille,euil.(que l'on trouve également dans oeil) Mais force est de constater que dans bien des cas, le français n'aura pas maintenu la lettre "l" pour produire la diphtongue comme dans les cas cités plus haut, j'ai, j'aurai, je ferai etc, cette consonne "l" jouant un rôle comparable à la consonne "n" pour les nasales. Faudrait-il alors prononcer "je ferai" comme un "je feraille" vis à vis d'un 'nous ferons", je pourrai, "je pourraille" etc? Ainsi, on ne pourrait confondre "j'ai chanté et je chantaille". Si l'on considéré le cas de l'imparfait, quelle en serait l'oralité pour je chantais, tu chantais, il chantait? Cela donnerait "je chantaille, tu chantailles, il chantaille comme au futur on prononcerait l'écrit je chanteraille. On conclura que le français aura appauvri son capitale de marqueurs pour sa conjugaison et dispose d'un écrit en jachère. Venons en au cas de l'anglais avec sa forme en 'ay" prononcé sans diphtongaison à la française: day, say, may etc alors qu'il rend de façon "mouillée' la forme "oy' comme dans 'royal" restituant ainsi dans cet emprunt au française le son original de cette diphtongue comme dans boy., oysters mais on trouve même 'avoid avec le "oi" prononcé comme un "oy"

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