dimanche 13 juillet 2025

jacques halbronn Linguistique comparée. Reconstitution des tribulations du participe passé en français. Forme progressive/réflexive

jacques halbronn Linguistique comparée. Reconstitution des tribulations du participe passé en français. Forme progressive/réflexive Il y a 40 ans, nous avions entrepris, à l'Université Paris V, sous la direction de Louis Jean Calvet, un travail consacré à l'erreur, à la corruption, résultat de l'imitation et de l'emprunt ".Linguistique de L'erreur Et Epistemologie Populaire" . Il s'agissait, pour nous, de mettre en placé une méthodologie de la reconstitution d'états d'origine d'une langue, entreprise qui pourra être jugée assez chimérique. Notre idée est que les humains , quand ils construisent quelque chose, s'efforcent de suivre un certain plan, de respecter une certaine cohérence interne de leurs dispositifs. Nous prendrons l'exemple du traitement du participe passé en français lequel aura subi bien des tribulations au cours des siècles. Le probléme tient tout particulièrement à la dialectique entre l'écrit et l'oral souvent mal comprise. La tentation existe d'aligner l'écrit sur l'oral au lieu de ménager une telle dynamique. Cela donne du télescopage. Nous avions déjà signalé le cas de l'usage de l'accent sur la lettre "e" pour la première conjugaison: mangé, parlé etc On peut raisonnablement penser qu'à l'origine, il devait y avoir une consonne finale dentale en d ou en t., ce qui permettait d'obtenir un couple masculin- féminin manged, mangéde étant entendu qu'en français, une consonne finale de se prononce pas quand il n'y a pas de "liaison" avec le mot suivant comme bon et bonne, la liaison faisant notamment "sauter" la diphtongue nasale. https://leconjugueur.lefigaro.fr/conjugaison/verbe/ecrire.html. Prenons un autre type de verbe comme fini. Est-il "normal" que l'on écrive en français fini et finie, respectivement au masculin et au féminin? En italien, on trouve ".La commedia è finita". Pourquoi le français ne dispose -t-il pas de la forme "finite", au féminin au lieu de "finie"? En fait, il faut rappeler que tout ce qui s'écrit en français n'a pas à se prononcer mais néanmoins doit s'écrire. En alignant l'écrit sur l'oral, l'on entérinait certes la pratique orale de la non prononciation de la finale mais est-ce une raison pour éliminer la lettre "t"? Si l'on prend le cas de l'allemand, on note que la consonne finale n'est pas supprimée: "eine " face à "ein", si ce n'est que le marqueur du masculin 'eine" exige le recours à une formule "nasale" comme un et une en français; Dans le cas de l'espagnol et de l'italien, l'on se sert du"o" et du "a" comme marqueur de genre au lieu de jouer sur la prononciation ou la non prononciation de la consonne. Quant à l'anglais, il a adopté le suffixe "ed" pour marquer son participe (servant aussi de prétérite) des verbes faibles, qu'ils soient d'origine française ou non tout comme il a adopté le suffixe "ing" pour son participe présent (forme progressive: "I am going") à rapprocher de la forme "ign" comme dans , bain et baigner, je me baigne soin et soigner, je me soigne. (forme réflexive). JHB 13 07 25

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