Manifeste pour une théo-sociologie
par Jacques Halbronn
La théologie est-elle vouée, au XXIe siècle, à féconder voire à
sous-tendre la sociologie tel est précisément l’enjeu de cette nouvelle
discipline que nous avons jugé bon de baptiser théo-sociologie. Mais la
forme théo-anthropologie aurait pu convenir tout aussi bien.
Au fur et à mesure de nos recherches et travaux, nous avons pris
conscience de ce que pourrait être l’apport de la théologie à
l’intelligence du fonctionnement de nos sociétés. C’est ainsi que
l’étude de l’Ancien testament, notamment, nous aura fourni un certain
nombre d’éclaircissements, de « clés » susceptibles de nous aider à
décrypter un ensemble de phénomènes faisant actuelleemnt l’objet d’une
certaine forme d’exclusion épistémologique.
Cette théo-sociologie comporte une dimension que l’on pourrait
qualifier d’ésotérique. Est-ce le retour du religieux, du « spirituel »
comme prophétisait Malraux? N’est-il pas étrange de vouloir, comme nous
le faisons, dans divers textes de notre cru, rendre compte de ce qui
distingue hommes et femmes d’événements remontant à plusieurs
millénaires et dont le livre de la Genése se serait fait l’écho et
notamment d’une « guerre » entre les dieux dont les conflits sur terre
serait la repercussion voire l’enjeu?
Esotérisme, dira-t-on, dès lors que nous traitons d’astrologie, ce
qui est une autre façon de parler du « Ciel », terme dont on connait la
polysémie au regard de l’astronomie comme de la religion.
Parler de théo-sociologie, cela implique de considérer les phénomènes
d’ordre sociologique comment référant à des sources très anciennes.
C’est en quelque sorte un retour du refoulé. C’est aussi s’interroger
sur l’existence d’un certain Surmoi lié à de très anciens interdits et
visant à dénoncer des formes de subversion face à une puissance
dominante.
Mais un tel retour en arrière ne génére pas nécessairement du
dépaysement si l’on admet avec certains auteurs (comme Jean Sendy) que
certains « dieux » ont pu avoir été dotées de moyens technologiques
remarquables et notamment de l’aptitude -telle est notre propre thèse-
de créer des androïdes. Le film » Blade Runner » inspiré de Philip K.
Dick campe remarquablement ce qu’il peut en être de la difficulté à
distinguer humains et androïdes. Mais cet Adam dont il est question dès
le premier chapitre du Livre de la Génése et qui semble avoir le profil
d’un androgyne ne serait-il point un androïde n’ayant pas besoin de
procréer?
Par le biais de la théo-sociologie, nous comprenons les raisons du
rejet de l’astrologie, laquelle nous apparait comme l’œuvre de
« colonisateurs » ayant instauré une loi de fer sur notre planéte dont
les agents seraient les androïdes. Mais les androïdes ne
correspondraient-ils pas aux femmes?
Que l’on nous entende bien, la théologie n’est pas censée valider
l’idée de Dieu en soi mais se doit d’étudier son instrumentalisation,
notamment par ceux qui prétendent parler en son nom.
En bref, il nous semble que le moment est venu de relier la
sociologie à la théologie tout comme au Moyen Age, l’on avait rapproché
la philosophie et la théologie, notamment chez un Thomas d’Aquin,
particulièrement intéressé par la question des astres.
Selon nous, les textes « sacrés » doivent être explorés en tant que
pouvant receler des données historiques extrémement anciennes, et d’un
grand prix au regard de l’anthropologie. C’est dans cet esprit qu’il
importe de considérer nos propres travaux tant il est vrai que l’état
dans lequel nous sont parvenus de tels textes est syncrétique; C’est en
ce sens que nous pronons une approche critique non pas simplement pour
déterminer un état antérieur mais aussi pour accéder à un stade qui aura
laissé des traces profondes dans notre Subconscience . Explorer le
passé, c’est donc à terme mieux comprendre ce qui sous-tend nos
comportements présents.
JHB
07 06 16
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