Mise au point : un Messie n’est pas ipso facto Fils de Dieu mais un roi. Jésus Messie versus Jésus Fils de Dieu
par Jacques Halbronn
Il nous semble que l’on aura plaqué sur l’Histoire d’un prétendant au
trône de David, lui-même oint donc Christ- un texte inspiré de la
Genése et de l’Exode relatif notamment à la relation de Moïse avec
Yahvé, lequel nous qualifierons de « Fils de Dieu ». Nous dirons que le
Père est Elohim et le Fils Yahvé, Elohénou, c’est à dire le dieu d’un
certain peuple, celui des Bnéi Israel. Ce noukom de Yahvé serait selon
nous une marque de reconnaissance pour ce dieu qui a fait sortir ce
peuple d’Egypte, puisqu’il signifie simplement, selon nos travaux, le
Loué, celui que l’on remercie ce qui le définit non pas essentiellement
mais existentiellement.
La généalogie qui ouvre l’Evangile de Mathieu ne fait sens que pour
asseoir la légitimité « princière » de Jésus de Nazreth, dont on sait
qu’il sera désigné dans l’iconographie, comme Roi des Juifs, Rex
Judaeorm (INRI). Jésus est fils de Joseph descendant de David. Or, l’on
sait que la naissance miraculeuse de Jésus se met en porte à faux avec
une telle présentation et ce dès le chapitre Ier de la dite Eangile, à
partir du verset 18., ce qui commence par un « Voici comment Jésus est
né ». Donc dès le premier chapitre de Mathieu, on observe une telle
juxtaposition, celle de la filiation royale et messianique (si l’on
déconnecte cette notion de toute dimension divine)l Quant à cette
naissance étonnante, elle nous semble calquée sur celle d’Isaac (annonce
à Sarah), tout comme d’ailleurs le fait qu’il ait été sacrifié par son
« père », y compris le voyage en Egypte de Joseph et de Marie, qui est
calqué sur celui d’Abraham et de Sarah…
Autre calque: celui d’un Moïse annonçant la venue du fils de Dieu,
Yahvé. Pour nous Elohim déisgne le père, c’est à dire celui qui réunit
en lui tous les possibles, d’oû partent toutes les filiations(d’où le
pluriel) alors que les Hébreux s’adressent à Yahvé à la deuxiéme
personne du singulier (Baroukh Ata) Tahvé est un des fils d’Elohim et
il va communiquer avec le peuple hébreu qu’il a pris sous sa protection
par l’intermédiaire de Moïse. Et cela sera calqué dans l’Evangile selon
Jean, avec Jean-Baptiste annonçant la venue de Jésus, lequel est
identifié à Yahvé, le Fils d’Elohim, le Père.
En tout état de cause, nous pensons que le christianisme n’est
réellement concerné que par les 11 premiers chapitres du Livre de la
Genése, c’est à dire juqu’à la fin de l’Histoire de Noé. Cette partie de
la Genése s’achève avec la brouille d’Elohim au sujet de la Tourhttp://nofim.unblog.fr/2017/01/31/jacques-halbronn-mise-au-point-un-messie-nest-pas-fils-de-dieu-mais-un-roi/ de
Babel. Rappelons que selon nous l’histoire de Noé aura été reprise dans
les chapitres II, III et IV de la Genése, avec Noé s’énivrant du fruit
de la vigne et se dévétissant, se dénudant. On retrouve ces éléments mis
dans un autre ordre dans les dits chapitres. Ajoutons que ces trois
chapitres n’emploient pas la forme Elohim des autres chapitres, mais se
servent de la forme Yahvé qui n’est attestée qu’à partir du chapitre XII
de la Genése et dans tout le Livre de l’Exode, ce qui nous conduit à
penser que le Livre de l’Exode commence au dit chapitre XII.
La Genése chrétienne s’organise autour du personnage centrale de Noé
avec lequel Elohim (et non Yahvé) instaure une alliance avec la totalité
du genre humain alors que dans l’Exode Yahvé, le Fils, ne s’unit
qu’avec un peuple. On note en effet que le christianisme s’aligne sur
cette alliance noachide qui est universelle alors que le judaisme se
référe à l’alliance avec Abraham, laquelle ne l’est pas.
On peut donc dire que Noé correspond à l’Ancienne Alliance, à
l’Ancien Testament alors qu’Abraham correspond à la Nouvelle Alliance,
au Nouveau Testament, soit le contraire de ce qu’affirment les Chrétiens
qui qualifient étrangement l’alliance de Dieu avec les Hébreux
d’ »ancienne »!
Certes, par la suite, tout cet ensemble Genése-Exode sera associé
aux Evangiles mais cela nous semble marqué au coin du syncrétisme car il
eût été plus logique quehttps://www.youtube.com/my_videos?o=U31 1 2017
les Chrétiens ne retinssent que les onze premiers chapitres de la
Genése. En évacuant la rencontre de Moïse avec Yahvé, ils pouvaient
mettre en avant celle de Jean-Baptiste avec Jésus, ce dernier jouant le
rôle de Yahvé, le Fils. Nous supposerons donc qu’ait pu existé une
mouture qui n’aurait conservé que les 11 premiers chapitres de la
Genése, en préambnle des Evangiles. Et l’on sait que Saint Ausgustin
commentera largement les chapitres II, III et IV de la Genése relatifs à
ce qui eut lieu dans le Jardin d’Eden, épisode selon nous inspiré de
l’Histoire de Noé, ce qui crée d’ailleurs une répétition qui ne semble
pas avoir été relevée par les commentateurs antiques. Rappelons que l’un
des trois fils de Noé, Cham, sera maudit par son père tout comme Cain,
un des trois fils d’Adam par Elohim.
En conclusion, nous pensons que l’on aura greffé sur l’Histoire de
Jésus de Nazareth se voulant Roi-Messie (Christ) des Juifs, celle de
Yahvé, fils d’Elohim, en se calquant sur le Livre III de l’Exode. Si la
question de ce Jésus Christ est d’un point de vue théologique assez
secondaire car elle affecte le domaine du politique, en revanche, la
manifestation de Yahvé fait probléme au regard de la théologie.
Pourquoi Yahvé serait-il réapparu?. Mais en occultant le Livre de
l’Exode, on passe sous silence la relation de Yahvé avec Moïse et son
rapport avec le peuple que le dit Yahvé a fait sortir d’Egypte.
.Notons que l’Islam ne reconnait aucunement Jésus de Nazareth comme
« fils de Dieu ». Selon nous, les Evangiles ont amalgamé l’histoire
d’un Jésus fils de Joseph, issu d’une lignée royale avec le nouvel
Avénement de Yahvé, fils de Dieu, annoncé par un Jean-Baptiste jouant le
rôle de Moïse.
On aura compris que ce qui fait apparaitre l’imposture, c’est la
conservation ou la réapparition de textes qu’on aurait voulu éliminer,
ce qui nous facilite évidemment une approche critique, tout comme la
conservation d’un large corpus de publications nostradamiques nous aura
permis de mettre en évidence les manoeuvres des faussaires, réalisant
des éditions antidatées des Centuries.
.
JHB
31. 01 17
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