samedi 12 février 2022
Jacques Halbronn Paralléle entre Juifs de souche française et palestiniens/
jacques Halbronn Paralléle entre juifs de souche française et palestiniens
Le phénoméne de l'immigration se heurte parfois à l'existence d'une présence plus ancienne. C'est ainsi que les Juifs parvenant en Palestine se virent confrontés avec des populations arabes occupant déjà le terrain. Il en fut de même, toutes proportions gardées, pour les Juifs arrivant en France, au cours du XXe siècle. Ces juifs immigrés furent confrontés à une présence juive dite de souche, ce qui ne laissa point de leur faire problème (et vice versa). On notera chez ces Juifs immigrés, qu'ils viennent d'Afrique du Nord ou d'Europe centrale ou orientale, une tendance à préférer parler d'une citoyenneté française, c'est le cas d'un Mélanchon ou d'un Zemmour, tous deux issus de familles juives installées au Maghreb (Tanger, Kabylie). Visiblement, tout semble indiquer qu'ils ne vivent pas bien cette présence des Juifs dits de souche française, ce qui les aura conduit à mettre en avant le modéle républicain et laïc ou bien à faire comme s'il n'y avait pas de Juifs de souche française.C'est ainsi que l'on peut expliquer la sous-représentation des dits Juifs de souche française dans les instances dites communautaires ou en tout cas la non mise en avant de ceux ci quant au leadership juif en France tout en ne se privant pas d'évoque l'Emancipation des Juifs à la fin du XVIIIe siècle et qui ne concernait pas les aieux de ces Juifs immigrés. La situation est d'autant plus confuse que les Juifs du Maghreb sont francophones!Dans les deux cas, en Israel comme en France, il y a comme une sorte de hiatus, de point aveugle, de non dit.
Il reste que le judaisme immigré pose probléme au judaisme de souche française dont il brouille l'image en laissant entendre que tous les Juifs "français auraient le même profil, d'autant que cela entretient un paralléle avec les immigrés musulmans venus en France. Au regard de l'astrologie EXOLS, nous sommes ici en présence d'un ensemble qui n'est pas véritablement d'un seul tenant, ce qui est ressenti plus ou moins consciemment tant par les Juifs que par les Non Juifs. Or, il est bon, de temps à autre, de décrire les choses telles qu'elles sont, c'est toute l'importance que revêt ce que nous appelons le processus déclaratif. Ce qui distingue ces deux types de Juifs français tient, selon nous, au fait que les Juifs immigrés ont un projet d'assimilation que n'ont pas les Juifs de souche tout comme d'ailleurs les "Sabras" israéliens n'auront pas les mêmes motivations que les "Olim" de fraiche date. Nous dirons que les Juifs de souche, ceux qui ne sont pas marqués par un processus d'assimilation -comme l'est un Eric Zemmour- seront plus libres dans leurs propos et leurs actions et l'on peut même dire qu'ils envisageront plus aisément de quitter la France. A titre personnel, nous avons un grand père maternel, un "Juif du pape" (Avignon-Carpentras) qui s'est exile en Argentine au début du siècle dernier (notre mère y est née) et en 1967, nous avons suivi le même parcours en allant vivre en Israël, en en apprenant la langue. Quand on demande à Zemmour s'il parle l'hébreu, il répond par la négative. Par ailleurs, nous insistons sur une certaine spécificité de la présence juive en diaspora alors que Zemmour ne veut entendre parler que de citoyens français. Il y a là une sorte de paradoxe : plus on dispose d'un socle solide et plus l'on peut s'accorder de libertés.
JHB 12 02 22
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire