dimanche 8 mai 2022

jacques Halbronn La création de l'Etat d'Israel (1948). Le bilan

Jacques Halbronn La création de l'Etat d'Israel (1948). Le bilan. Nous entendons dresser un bilan de la contribution israélienne à la "solution" de la question juive, pour reprendre le sous titre du Judenstaat de Theodor Herzl (1896). On commencera par la dimension linguistique avec la " renaissance" de l'hébreu. Il apparait que l'hébreu moderne ne s'est guère répandu en dehors de l'Etat "hébreu". Ce n'est pas devenu la langue de communication en diaspora et même à la synagogue, si les fidéles savent "lire" l'hébreu, ils ne le parlent et ne le comprennent pas, tout juste capable de le prononcer au moyen de signes phonétiques durant l'office et pour les bénédictions. On peut penser que si l'on avait opté pour l'alphabet latin pour transcrire l'hébreu, les nouveaux immigrantes eussent été mieux intégrés linguistiquement. Au bout du compte, en ce début de XXIe siècle, les immigrés se réunissent selon leur pays ou leur langue d'origine et ne communiquent en hébreu qu'accessoirement et minimalement. Le statut de la diaspora du fait de la création de l'Etat A plus d'un titre, le sionisme aura déstabilisé la situation des Juifs, bien avant la création de l'Etat et aura "siphonné" la diaspora. Il aura placé en situation de précarité les Juifs quittant le pays de leurs aieux pour aller vivre en Palestine/ Israël et d'ailleurs, un antisémite comme Edouard Drumont félicitera Herzl pour son Etat Juif (ou Etat des Juifs) . Les Juifs se seront mis de facto sur le départ et auront perdu leur légitimité à vivre en diaspora. Dès lors, l'on ne peut pas ne pas s'interroger sur les interactions qui ont pu découler d'un tel processus au XXe siècle, lors de la Seconde Guerre Mondiale, notamment, sans parler des tensions entre Juifs et Arabo-Musulmans, en diaspora, du fait des guerres israélo-arabes, à partir de 1948. L'obsession majoritaire en provenance d'Israel. Du fait de son régime démocratique, la démographie arabe est devenue la hantise de la société israélienne. Pour pallier ce probléme, la solution passait, aux yeux des Sionistes, par un afflux continu de Juifs de la diaspora. La diaspora, dès lors, si elle devait se maintenir, apparaissait comme en situation de non assistance à Etat en danger. Or, une telle problématique majoritaire ne nous semble pas correspondre avec la "condition" juive dans le monde, laquelle serait vouée à assumer une position minoritaire. On assiste là à une forme de paranoïa qui rend invivable une telle position de faiblesse quantitative laquelle ne serait pas compensée par une force qualitative. Il s'agirait de comprendre que le paradoxe de toute démocratie est de mettre en place une minorité constituée de députés, de délégués voire, par le suffrage universel, LE Président. Selon nous, un Juif ne peut/pourra donner ce qu'il a de plus valable qu'au milieu de "non Juifs". Autrement dit, se retrouver entre Juifs n'est probablement la meilleure façon d'assumer sa judéité. Le rassemblement - toute concentration - des Juifs serait alors une forme de stérilisation du génie juif, aussi dommageable spirituellement que physiquement.. Enfin, nous ne saurions assez protester quant au choix du nom d'Israel pour désigner le nouvel Etat fondé en 1948. Ce choix trahit une méconnaissance de l'Histoire des Juifs, car le nom d' Israel désigne en fait une population vassalisée par les Juifs et la formule Ecoute Israel est une injonction récurrente dans les Livres des Prophétes. JHB 07 05 22

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