mardi 17 mai 2022
jacques Halbronn Epistémologie. Le critère démonstratif du mouvement
Jacques Halbronn Epistémologie. Le critère démonstratif du mouvement
Une question récurrente est celle de l’identification des catégories sociales, dans le temps et dans l’espace. Qui est qui? Voilà qui pose le probléme du mouvement et de ce qu’il nous enseigne. Cela reléve du visuel, de l’observable au regard du cinétique. A un premier degré, l’on peut tenir compte de l’apparence, celle de l’âge, du sexe, de la race, de la « couleur » de la peau tout comme sur un tableau de bord, on a affaire à différents signaux, éventuellement dotés de teintes différentes. On pense aux feux de signalisation. C’est là un critère objectif immédiatement identifiable et perceptible.
Mais il y a un second degré qui exige du temps et donc une observation prolongée, « durable ». Nous entendons par là le repérage de personnes se distinguant, sortant du rang, se mettant en avant, bref se faisant remarquer d’une façon ou d’une autre. On ne contestera pas que le propre d’un leader c’est de savoir mobiliser, rassembler, à la façon d’un aimant agissant sur de la limaille de fer. A contrario, il n’y aura pas grand mérite si le groupe préexiste. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. (Corneille) Il est important que certaines personnes soient capable de faire bouger les lignes. La Bible nous parle de « Justes » dans le dialogue du Livre de la Genése relatif au sort de la cité de Sodome. Sans une certaine proportion d’entre eux, la ville est condamnée à la destruction de la même façon qu’un organisme déficient en globules, par exemple, sera, à terme, voué à dépérir.
Il nous semble que c’est un assez bon critère que celui du mouvement que tel ou tel acteur aura su générer. Et on reste bien dans le cadre du mouvement, du changement perceptibles. Ce critère vient, en effet, heureusement compléter celui, évoqué plus haut, de l’apparence. Dans les deux cas, on est bien dans le visuel. S’agit-il d’une complémentarité ou d’une dialectique voire d’une opposition?. Pour nous, produite du mouvement au sein d’une société reléve du miracle, bien plus que ceux que l’on met en exergue dans la Bible autour d’un Moïse ou d’un Jésus. Nous leur préférerons un Cyrus en ce sens que le fait d’avoir ramené les Juifs dans leurs pays d’origine mérite d’être qualifié de miracle et selon nous le personnage de Moise a été inspiré par celui de Cyrus, par delà la chronologie antidatée, fournie dans l’Ancien Testament.
Pour en venir à la question juive contemporaine, nous pensons que le critère du mouvement s’applique assez aisément en ce sens que parmi les personnages qui ont su faire bouger les choses, la proportion de Juifs est impressionnante, notamment sur les cinq derniers siècles et cela vaut pour le présent siècle. Ce serait donc un signe distinctif, non visuel au niveau de l’apparences physique certes -come d’aucuns ont cru bon de le penser- mais de leur présence dans toutes sortes de processus de mouvement observables. De la sorte, c’est une toute nouvelle définition, identification du Juif qui se voit ainsi proposée. Le caractère minoritaire de la présence juive dans le monde confère à une telle aptitude une portée démonstrative d’autant plus marquante.
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JHB 17 05 22
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