lundi 29 mai 2023

jacques halbronn Linguistique. Rapprochements entre français et arabe parlés. L'hébreu moderne;

Jacques halbronn Linguistique. Rapprochements entre français et arabe parlés. L'hébreu moderne. En 1973, il u a 50 ans; nous avions suivi une formation en arabe dialectal à la Bourghiba School de Tunis, en complément de notre cursus d'hébreu à l'INALCO et nous avions été frappés par les sonorités particulières de cet arabe parlé où les voyelles étaient comme avalées. Par la suite, nous nous apercevrons que c'est aussi le cas du français parlé comme pour la prononciation de la phrase suivante "Cela ne me regarde pas" qu'il faut rendre par "ça n'm"r"gard' pas", ce qui exige un certain entrainement. La tendance est souvent de penser que c'est là une forme dégradée mais nous soutenons que c'est bel et bien l'inverse et que cette connexion des consonnes est la forme la plus noble et la plus créative. Les étrangers ont du mal à accéder à un tel niveau de langue tant cela exige un certain apprentissage dès l'enfance. A contrario, la prononciation "littérale", à partir de l'écrit conduit à une langue lourde qui isole les syllabes et les mots les uns des autres au lieu de laisser se manifester de la fluidité, tout s'enchainant. En ce qui concerne l'hébreu moderne, tout semble indiquer la perte d'une tradition orale et des bons codes de lecture. On sait d'ailleurs que les langues sémitiques ne marquent pas les voyelles dans leur alphabet, celle-ci consistant en un appareil diacritique qui ne figure que dans les ouvrages à usage liturgique (missel (sidour), Bible (Torah) ce qui fait que l'on lit des textes sans en connaitre la langue. La forme parlée tant en français qu'en arabe nous apparait comme la plus authentique, l'arabe ou le français n'ayant pas connu comme l'hébreu de solution de continuité.('cf l'article Massorétes, sur Wikipedia). C'est, en tout cas, une illusion que de croire que la façon dont il faut prononcer les mots va de soi. Il manque une clef, un mode d'emploi de l'alphabet, le Aleph ne correspondant aucunement au son "a". C'est ainsi que l'emprunt massif de l'anglais au français est révélateur d'une méconnaissance des codes appropriés, adéquat, d'où d'ailleurs la disparition des marqueurs de genre en anglais (notamment pour les adjectifs) alors qu'ils sont bel et bien présents et pratiqués en français. JHB 29 05 23

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