mardi 16 décembre 2025

jacques halbronn Effets pervers de la colonisation et de la décolonisation. Mimétismes et matricialité.

jacques halbronn Effets pervers de la colonisation et de la décolonisation. Mimétismes et matricialité. Le cas de l'anglais nous semble tout à fait emblématique. D'une part en ce qu'il s'agit avec l'anglais d'un français corrompu, tronqué d'une mauvaise copie, version, du français (cf LINGUISTIQUE DE L'ERREUR ET EPISTEMOLOGIE POPULAIRE, 1987) mais on reconnait en anglais le French Touch. On sait par ailleurs que l'anglais a pu se substituer au français en prenant sa place, en occupant son créneau De fait, l'on peut parler d'une colonisation de l'anglais par le français, d'un remplacement massif de mots anglais par des mots français, avec nécessairement des contextualités phonologiques, sémantiques différentes. Il y a certes une épigénétique qui conduit à retoucher le mots empruntés au point de les rendre méconnaissables à un oeil ou à une oreille peu avertis. On peut regretter que l'enseignement du français ne développe pas davantage les manifestations d'un tel impact. D'où l'importance d'une initiation à la linguistique permettant de suivre le processus export/import en tous ses méandres. Selon nous, nous sommes à la veille de la reconnaissance de la matricialité du français. Encore faut-il préciser que celle-ci se situe à l'écrit plus qu'à l'oral et le français écrit est généralement plus accessible que le français oral. Il importe que la linguistique approndisse une telle dialectique triangulaire à savoir que le mot écrit peut se préter à toutes sortes de (trans)mutations lors du passage à l'oral. Il reste que l'on assiste ainsi à une corruption en aval des langues compensée par un travail de matricialisation. (cf Portrait du colonisé / Portrait du colonisateur ; Auteur. Albert Memmi ; Préface. Jean-Paul Sartre ; Editeur. Gallimard ) JHB 16 12 25

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