dimanche 30 mai 2021

Jacques Halbronn Ses cinq communications au Congrès Mondial de Etudes ...

Jacques Halbronn Le message biblique sur la problématique de la fratrie au prisme de la dialectique Jupiter Saturne

Le message biblique sur la problématique de la fratrie au prisme de la dialectique Jupiter-Saturne par Jacques Halbronn Dans un livre récent, Gérard Haddad que j'ai souvent croisé dans les milieux juifs, (A l'origine de la violence : d'Oedipe à Caïn, une erreur de Freud ? Ed. Salvator, 2021) , insiste sur la conflictualité au sein de la fratrie en remettant en question celle du fils au père, formalisée par Freud dans le « complexe d'Oedipe ». Ce psychanalyste, proche du lacanisme et du structuralisme, parle certes de Cain – d'où le titre de son livre- mais aussi de Joseph et de ses frères, dans le Pentateuque, sans oublier le Hamlet de Shakespeare. Nous n'avons pas eu son ouvrage entre les mains mais nous ne pensons pas que Gérard Haddad donne les mêmes interprétations que nous des enjeux majeurs liés à la fratrie, c'est à dire de la tension propre à toute élection, toute distinction, dans tous les sens du terme.. Commençons par rappeler ce qui nous est narré quant aux rapports entre Joseph et ses frères (cf le cours au Collége de France de Thomas Romer intitulé « L’Égypte et la Bible : Les songes de Joseph et sa descente en Égypte (Genèse 37), le 10 mars 2016.) Joseph raconte à ses frères tous issus de Jacob qu'il les a vus, à deux reprises, dans ses rêves s'incliner devant lui. Leur réaction est connue et Joseph sera vendu comme esclave et les frères diront à leur père qu'il a été victime de quelque bête sauvage. Finalement, les frères seront contraints, par la famine, de se rendre en Egypte où Joseph exerce un pouvoir important, à la suite d'ailleurs de son interprétation d'un songe de Pharaon où des vaches maigres dévorent des vaches grasses. Joseph préfigure ainsi le destin d'un Juif « diasporique » ne vivant pas au sein de « sa » communauté d'origine. On connait la suite. Nous avons un autre exemple d'un frère choisi parmi d'autres frères avec David 1 Samuel 16, 1-10 - « Le Seigneur dit à Samuel : « Prends une corne que tu rempliras d'huile, et pars ! Je t'envoie ... Jessé présenta ainsi à Samuel ses sept fils, et Samuel lui dit : « Le Seigneur n'a choisi aucun de ceux-là. » Finalement, David se manifeste qui avait été laissé de côté et c'est lui qui deviendra roi. On apprend aussi dans l'Evangile selon Jean que Jésus n'était pas encensé par ses frères  qui ne comprenaient pas que ses actions se déroulassent en Galilée  et non en Judée : Chapitre VII 1 Après cela, Jésus parcourut la Galilée ; il ne voulait pas aller et venir en Judée, car les autorités juives cherchaient à le faire mourir. 2 La fête juive des Huttes était proche 3 et les frères de Jésus lui dirent : « Pars d'ici et va en Judée, afin que tes disciples, eux aussi, voient les oeuvres que tu fais. 4 Personne n'agit en cachette s'il désire être connu. Puisque tu fais de telles oeuvres, agis en sorte que tout le monde te voie. » 5 En effet, ses frères eux-mêmes ne croyaient pas en lui. 6 Jésus leur dit : « Le moment n'est pas encore venu pour moi. Pour vous, tout moment est bon. 7 Le monde ne peut pas vous haïr, mais il a de la haine pour moi, parce que j'atteste que ses actions sont mauvaises. 8 Allez à la fête, vous. Moi, je ne vais pas à cette fête, parce que le moment n'est pas encore arrivé pour moi. » Ces éléments étant posés, appliquons notre grille Saturne-Jupiter. Nous avons à plusieurs reprises sur la nécessité de repérer les quelques Jupitériens au sein de la masse des Saturniens. A partir des textes sus mentionnés, nous avons avec Joseph, la proportion d'un sur douze et avec David, de un sur huit  ce qui correspond bel et bien à une minorité manifeste.. Gérard Haddad ne prend pas la mesure de cette disproportion numérique quand il prend l'exemple de deux frères comme dans le cas de Cain et Abel car il ne s'agit pas d'un tête à tête mais d'une toute autre échelle de grandeur comme le montre le songe de Joseph et il aurait mieux valu dans l'ouvrage de Haddad référer à Joseph qu'à Cain. En effet, c'est dans la dialectique, dans le rapport de l'un au multiple ce qui renvoie à la centralité du soleil entouré des planétes, que se situe la spécificité jupitérienne. Les trop petite fratries illustrent mal cette dualité tout comme d'ailleurs la monogamie par rapport à la polygamie. On notera qu'il n'existe pas de tribu de Joseph lequel est représenté par ses deux fils, sous la forme de deux « demi -tribus), Ephraim et Manassé. Cela signifie que Joseph n'est pas placé au même niveau que ses frères, il n'y aura pas de territoire en « terre promise » réservé aux descendants de Joseph..Et de fait, le Jupitérien n'entend pas être mis sur le même pied que les Saturniens. Quelle est la leçon, la morale, de cette « histoire »?Cela met l'accent sur une similitude qu'il faut déconstruire en faisant émerger, « accoucher » le jupitérien en l'extrayant d'un environnement saturnien. Car le jupitérien passe au départ par le même canal que le saturnien si ce n'est qu'à un certain stade, les chemins se séparent, le jupitérien découvrant qu'il est différent. Revenons à la mythologie gréco-romaine, Jupiter est le seul enfant de Saturne à se retrouver dans le ciel, associé à une planéte qui porte son nom. Ce n'est qu'à partir de la toute fin du XVIIIe siècle que Cérés, Junon, Vesta, Neptune, Pluton y figureront- mais avec quel décalage ! - dans le ciel à l'instar des héros de l'Antiquité qui se virent représentés par telle ou telle constellation (zodiacale ou extra-zodiacale) à l'instar d'un Heraklés. Jupiter est en effet le seul de la fratrie à échapper au sort que leur père leur destinait, il parviendra ensuite à les libérer comme Joseph le fera en Egypte pour ses frères. On a à une illustration marquante de ce qui oppose les jupitériens et les saturniens. On nous objectera que Saturne est le nom du père et il ne pourrait donc désigner les frères. Mais les textes ne sont pas à l'abri d'altérations qu'il faut savoir corriger, ce qui exige une démarche structuraliste permettant une certaine déconstruction. En tout état de cause, nous le terme de saturnien uniquement en raison des appellations astronomiques à savoir qu'il y a une planéte baptisée Saturne qui joue un rôle important -cf notre Astrologie selon Saturne, Paris, 1994-1995, Ed de la Grande Conjonction) Il faut se méfier de la terminologie faute de quoi l'on glisse vers le syncrétisme, c'est à dire en accordant une trop grande importance aux termes employés. On sait aussi qu'à la mort de Salomon, l'empire fut divisé en deux zones, le Royaume de Judée, au sud autour de Jérusalem, siége de la Royauté et du Temple, et le Royaume d'Israël, au nord. Or, un des noms que prendra le Royaume d'Israël est « Ephraïm », soit le nom d'un des fils de Joseph. Ajoutons qu'Israel est le s »urnom » de Jacob, le père de Joseph et de ses frères. Tout cela ne doit pas nous égarer. En tout état de cause, nous trouvons dans les données ici fournies la marque de la dialectique Jupiter-Saturne, d'une dualité fondamentale au sein des sociétés, ce qui rejoint quelque par l'idée marxiste de Lutte des Classes. Le XXIe siècle devrait être celui de la reconnaissance d'une telle dualité structurelle de notre Humanité, peuple-chefs, avec les exemples emblématiques de Joseph et de David.. Ce n'est pas parce que les jupitériens sortent des rangs qu'ils doivent être confondus, assimilé avec les saturniens et le rôle prioritaire des astrologues est de les identifier et de les guider selon le principe A right man, at the right place, at the right time.. JHB 30 05 21

Jacques Halbronn Du conflit de générations au conflit au sein de la f...

samedi 29 mai 2021

Jacques Halbronn Linguistique. Les marqueurs de genre

LINGUISTIQUE Le malentendu autour du marqueur du féminin dans la langue française Par Jacques Halbronn Quelle est la portée de l'écriture dite inclusive en français ? Par rapport à quoi se positionne une telle exigence ? Qu'est ce que cela serait censé pallier ? On a en effet, quelque part, l'impression, à entendre les tenants de cette mode, que le français n'assume pas la distinction sexuelle et que le masculin n'aurait point pour pendant le féminin dans cette langue. Mais qu'en est-il réellement ? Qu'en est-il dans le cas de l'anglais ? Certes, le français tout comme les autres langues dites latines a un probléme avec le possessif. Quand on dit « sa voiture », on ne sait pas si c'est la voiture d'un homme ou d'une femme car le possessif à la troisième personne du singulier s'accorde non pas avec le sujet mais avec l'objet alors qu'en anglais , le possessif au singulier signale le sujet : his, her car. Et c'est vrai aussi en allemand ; ihr, sein. Certes, le français ne recourt pas à la différence des autres langues latines aux finales en « o » et en « a » pour marquer le genre. On dira « riche » aussi bien pour un homme que pour une femme alors qu'en espagnol, par exemple, cela donnera rico et rica. En allemand, le marqueur du féminin pour l'adjectif passe par l'adjonction d'un « e » : klein/ kleine ce qui est plus discret que les finales en « o » et en « a » et risque de passer inaperçu pour un non initié aux arcanes de cette langue. L'écriture inclusive fait justement usage de cet ajout du « e » : le déjà ancien avocat/avocate, président/présidente, et récemment, donc, écrivain/écrivaine, auteur/auteure. Mais l'on a aussi en français instituteur et institutrice, directeur et directrice, lecteur et lectrice, roi et reine, prince et princesse etc. tout comme l'on trouve grand et grande, petit et petite, fort et forte, sérieux et sérieuse, gentil et gentille etc.. En comparaison, l'anglais distinguera rarement les activités masculine et féminines ainsi que les adjectifs qui seraient en quelque sorte « unisexe ». Little, est aussi bien masculin que féminin. Nous avons d'ailleurs ce même cas de figure pour « riche » et 'pauvre » qui ne se distinguent que par le contexte, notamment au niveau de l'article défini (le et la) comme indéfini (un/une) alors qu'en anglais, ce sera indifféremment 'the » tant au masculin qu'au féminin ou qu'au pluriel, c e qui n'est pas le cas pour l'allemand..(der, die, das (neutre) L'anglais peut parfois aussi placer un « he » (il) et un « she » (elle) devant un nom pour marquer le genre. Arretons- nous sur le participe passé du français pour les conjugaisons dont l'infinitif se termine en « er » comme chanter, manger etc. A l'oral, on n'entend guère la différence entre le participe passé au masculin et au féminin : chanté et chantée car le e final après un « é » n'est guère audible alors que pour d'autres conjugaisons, on fait mieux la différence: écrit et écrite. Cela tient historiquement à l'influence de l'oral sur l'écrit qui aura fait disparaître une consonne qui ne se prononçait pas en fin de mot, l'anglais ayant conservé cette consonne avec la finale « ed ». On devrait avoir en français non pas mangée mais mangéde. On voit donc que le français reste assez bien équipé, dans l'ensemble, pour marquer le masculin et le féminin. A quand la différence entre le pronom personnel de la première personne du masculin et celui du féminin, à savoir le « je » ? C'est alors l'attribut qui indique ce qu'il en est : je suis petit, je suis petite.Il semble que la différence soit centrée sur les deuxiéme et troisiéme personnes du singulier, tu es grand, il est grand, tu es grande, elle est grande comme si la première personne désignait le locuteur en personne dont le sexe est déterminé de par sa présence physique même. Il semble donc que l'on ait intenté un mauvais procés au français lequel n'est pourtant pas de reste, nullement en retrait, pour marquer les différences de genre.. On pourrait ajouter les duos actif et active, vif et vive, juif et juive etc. Notons que les adverbes en français se construisent généralement sur la base de l'adjectif au féminin : active donne activement, grand, grandement, général ; généralement etc. En fait, le masculin est sous certains angles voué à la portion congrue dans la mesure où le mot au masculin perd sa consonne finale à l'oral sinon à l'écrit : on n'entend pas le « t » de « petit », le « d » de grand alors que ces finales ressortent au féminin!D'ailleurs écrivaine produit la finale « n » laquelle est « muette » au masculin : écrivain Ce qui est vrai, c'est que le français distingue moins nettement à l'oreille les deux genres que d'autres langues latines, slaves ou sémitiques, ce qui s'observe notamment pour les prénoms : Daniel et Danièle, Michel et Michelle, Pascal et Pascale etc. Et d'ailleurs, le seul domaine où l'anglais aura préféré faire appel à une autre langue latine que le français est celui des prénoms se terminant en « a » : Patricia, Daniela, Sylvia ainsi que des noms géographiques: Florida, Virginia, Philadelphia et bien sur America ce qui tient aussi à la présence espagnole dans des régions annexées par les USA comme California.. A quand le choix en français de prénoms féminins en « a ». ? Pourquoi ne pas féminiser le mot ministre en « ministra » ? On voit que le mode inclusif dans l'état actuel des choses est fort limité  , une solution serait de recourir systématiquement au suffixe en « esse » : une ministresse, sur le modèle de prince-princesse , maitre et maitresse. En fait, cela fait des siècles que le français pratique l'écriture inclusive sans le savoir à l'instar de Monsieur Jourdain avec son usage de la prose dans le Bourgeois Gentilhomme. Bibliogtaphie : notre étude sur la dialectique de l'oral et de l'écrit, sur la plateforme SCRIBD)

Benjamin Duvshani interviewé pour Hebraiquetélé 23. 07. 14 sur des ques...

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jeudi 27 mai 2021

Jacques halbronn La Shoah au prisme de la dialectique Jupiter Saturne

La Shoah au prisme de la dialectique Jupiter-Saturne Par Jacques Halbronn Selon nous, il y a aurait deux humanités, la jupitérienne et la saturnienne. On trouve dans la Bible des références plus ou moins explicites à une telle dualité : dans le livre du prophète Jérémie, à propos des deux Alliances, l'ancienne et la nouvelle (chapitre XXXI) et dans le livre du prophéte Ezékiel à propos du taureau et de l'aigle,, composantes du « tétramorphe » (avec le Lion et l'homme) Selon nous, la grande majorité de l'Humanité serait saturnienne et une minorité, jupitérienne. La partie saturnienne correspond à ce que l'on appelle le « peuple » et elle est en tension avec la partie jupitérienne. Les « dieux » ont établi un modus vivendi instaurant une forme de coexistence entre ces deux catégories, le cycle de Saturne permettant aux saturniens de reprendre périodiquement le contrôle de la situation tout en offrant aux jupitériens la possibilité de laisser leurs marques sur le renouvellement des structures sociales. On dira que les jupitériens sont des « empêcheurs de tourner en rond ». Pour les Saturniens, les jupitériens sont des « étrangers », des déracinés en ce qu'ils n'ont pas vocation à s'intégrer mais à déconstruire les structures vieillissantes, sclérosées et somme toute caduques. Comprendre Jupiter, c''est quelque part appréhender la « question juive » si souvent mal posée. Le débat est en effet souvent faussé : si les Juifs sont assez aisément perçus comme « autres », cela ne dépend pas de leur présence prolongée ou non dans un pays donné et inversement, des populations récemment arrivées dans un pays peuvent ne pas faire problème. Une fois de plus, l'on s'aperçoit que lorsque l'on ne dispose pas de la bonne grille, l'on s'échine en appliquer d'inappropriées. Un saturnien fera corps avec le groupe au sein duquel il demeure, même de fraiche date, alors qu'un jupitérien, même « de souche » locale restera indéfiniment en décalage. En fait, là est le seul et unique clivage qu'il faille absolument savoir gérer, au mieux.. Si l'on aborde le drame de la Shoah, force est de constater que cela met en évidence un tel clivage entre ces deux énergies et ces deux alliances, entre l'aigle saturnien et le taureau jupitérien, entre programmation collective (nouvelle alliance) et programmation individuelle (ancienne alliance). En fait, il nous apparaît que les saturniens seraient une « nouvelle » humanité, quelque peu robotisée comme annoncée dans Jérémie, ayant perdu sa liberté d'action alors que se serait maintenue l'ancienne humanité, de type jupitérien. Force est de constater que les saturniens sont amateurs d'un statu quo valable pour tous alors que les jupitériens sont des instigateurs de progrès, de renouvellement car toute structure est vouée à terme à se corrompre, à s'altérer,à se diversifier et il leur incombe d'instaurer de nouvelles pratiques pour tous.On voit donc à quel point la complémentarité Jupiter- Saturne est vitale pour éviter la sclérose. Avec la Shoa, avec le projet d'extermination des Juifs, par delà toute question de foi religieuse, un tel modus vivendi aura été singulièrement menacé et l'on se doute que les Saturniens ont pu largement adhéré, d'une façon ou d'une autre, à une telle entreprise d 'élimination, d'éradication systématique. Est ce à dire pour autant que tous les Jupitériens seraient Juifs ou que tous les Juifs seraient jupitériens ? Ce qui est clair, c'est que tous les Juifs, de nos jours, ne sont pas ipso facto jupitériens comme le montre l'existence même de l'Etat d'Israel qui a un mode de fonctionnement typiquement saturnien. Mais tous les Juifs ne vivent pas en Israel, ne se reconnaissent pas en cet Etat, préférent vivre en « diaspora ». En revanche, il reste envisageable que tous les Jupitériens puissent être qualifiés de « juif s » au sens où nous l'avons entendu et ce quelle que soit leur pratique religieuse y compris dans une posture antisémite. Depuis le XVIe siècle, comme nous l'avons montré par ailleurs, bien des juifs se seront illustrés dans les registres les plus divers, et ce en dehors de la sphère proprement judaïque, sous une forme « laïque ». Logiquement, les Juifs n'auraient pas vocation à se rassembler car ils sont programmés pour vivre « parmi les nations », au milieu de Saturniens. Comme dit un adage, « Ein Mazal leIsrael », les Juifs ne sont pas liés au cosmos, ce ne sont pas des aigles dans les airs, mais des taureaux, les pieds sur terre, leur cyclité ne dépend pas d'un mazal, d'un astre mais d'une horloge interne.(cf nos textes à ce sujet en Anthropocosmologie) mais comme on a dit, ils s'inscrivent en creux dans le cycle saturnien..La dépendance des astres est le fait de la Nouvelle Alliance annoncée par Jérémie et dont l’avènement date d'environ un demi-millénaire.. La Shoa engagée dans les années quarante du siècle dernier, nous apparaît - comme en réaction contre cette présence juive programmée pour empécher l'emprisonnement dans des habitudes mortifères et dans des dispositifs se délabrant assez vite..Il revient à l'anthropocosmologie d'élucider le mode de fonctionnement duel de notre monde. JHB 28 05 21
André Barbault et l'Yonne Républicaine IIe partie Communisme et antisémitisme dans les années 50 Si André Barbault ne signala pas dans Astrologie Moderne de mars avril 1953, organe du Centre International d’Astrologie (CIA) son article dans ce quotidien à ses confrères astrologues, cela tenait très vraisemblablement au fait que cela aurait souligné inopportunément un certain parti pris en faveur de cette cause. Il ne le fera que 20 ans plus tard (dans le Pronostic Expérimental en Astrologie, Payot, 1973) quand on ne se souviendra plus de cette appartenance du dit journal. Nous en apporterons pour preuve le traitement en première page, au cours de l’année 1952, de l’Yonne Républicaine d’affaires d’exclusion du PC mais aussi de la question du retour de Maurice Thorez d’URSS en France Cote Bibliothèque Nationale de France. BNF Paris Site François Mitterrand du périodique : gr. Fol. Jo 2412 On se limitera ici à un article du 14 novembre 1952 et à un autre paru le 9 décembre 1952, donc moins d’une semaine avant la parution du texte du dit Barbault ! Premier texte, en première page de l’Yonne Républicaine : (Société Coopérative à participation ouvrière ») « L’affaire Guingouin » « Remous dans le parti communiste après l’exclusion de M. Guingouin ex- maire de Limoges. Jadis encensé, ce dernier n’est plus aujourd’hui (mais on s’en serait douté (sic) qu’un menteur et un calomniateur au service des ennemis de la classe ouvrière et du peuple (…) Limoges, 13 novembre « L’Echo du Centre (..) publie de larges extraits d’un long document de la Fédération Communiste de la Haute Vienne développant les accusations contre M Georges Guingouin (..) Nous avons confiance au grand parti communiste français forgé par Maurice Thorez selon les enseignements de Lénine et de Staline « Deuxième texte : « Le comité central du Parti communiste exclut de son sein André Marty et Charles Tillon. Il appartient maintenant aux cellules auxquelles appartiennent les deux « mutins » de trancher le dernier lien qui les rattache au PC « Paris, le 8 décembre. Le Comité Central du Parti Comuniste français a adopté dimanche les termes d’un rapport par M. Léon Mauvais sur ‘l’attitude fractionnelle des camarades André Marty et Charles Tillon » rapport destituant les intéressés de toutes les fonctions qu’ils occupaient dans les organismes du parti (..) Voici les termes de la résolution (…) « Dénigrement systématique des dirigeants , discriminations de toutes natures, violations des principes d’organisation et de direction du parti dans le but de combattre la politique du parti (..) Liaison avec des éléments douteux, suspects et même avec des ennemis déclarés » Il existait à l’époque tout un réseau de presse se faisant le relais dans le Massif Central et ses environs des activités du Parti Communiste Français. Mais il nous faut citer aussi, dans le même organe, l’Yonne Républicains » le ton de textes relatifs aux « blouses blanches « sévissant en URSS : 14 janvier 1953 : « Découverte en URSS d’une groupe de « médecins terroristes » dont le but était « d’écourter « la vie des personnalités éminentes et en premier lieu des chefs militaires » ‘L’Agence Tass avait annoncé que les organes de la sécurité d’Etat ont découvert il y a quelque temps un groupe de médecins terroristes « (recourant) à des »soins nuisibles » qu’ils appliquaient ; Il s’agit de « médecins thérapeutes » (suit une série de noms). (…) L’enquête effectuée par une commission d’experts médicaux ainsi que les aveux passés par les médecins en personne ont démontré que les criminels étaient des « ennemis camouflés du peuple, coupables d’avoir porté atteinte à la vie des malades (…) L’enquéte a démontré que, profitant de leur situation de médecins et abusant de la confiance des malades, ces personnes, avec préméditation, portaient atteinte à leur santé (…)Par leurs dispositifs erronés ne correspondant pas à la nature de la maladie (..) les médecins causaient la perte des malades/ Les criminels ont reconnu que profitant de la maladie de Jdanov ils ont établi un faux diagnostic de son état.(..) Leur arrestation a déjoué leurs plans sinistres et les criminels n’ont pas atteint leur but. Comme toujours, l’enquéte a démontré que ces médecins (tous arrêtés en grande partie juifs » n’étaient que des ennemis du peuple à la solde des services étranger (…) D’autres étaient en relations étroites avec l’Organisation Internationale juive, nationaliste, bourgeoise ‘Joint’ créée par les services secrets américains, soi disant pour apporter une aide matérielle aux Juifs à l’étranger (..) L’accusé Vovsi a déclaré aux autorités judiciaires qu’il avait reçu de l’organisation « Joint » aux USA des instructions pour l’extermination des cadres dirigeants de l’ URSS etc » 16 janvier 1953 Première page de l’Yonne Républicaine ; « Déjà en 1938, il y avait eu un « complot » de médecins soviétiques. De témoin à charge qu’il était à l’époque contre deux confrères accusés d’avoir provoqué la mort de hautes personnalités soviétiques, le professeur Vinogradov éminence médicale du Kremlin devient accusé » En encadré « Vinogradov et son coaccusé Grunstein soignaient M. Maurice Thorez (..) On pouvait lire dans L’Humanité Dimanche du 26 novembre 1950 « Des nouvelles de Maurice Thorez (…) Aucun doute, ils ont porté criminellement atteinte à la santé du leader communiste français. Qu’on fasse vite rentrer Thorez en France. Il y a va de sa vie » Yonne Républicaine du 17 janvier 1953 :En marge du complot des médecins soviétiques »Enfant terrible du Palais Bourbon, M. Jean Nocher demande au ministre de la Santé publique d’assurer le rapatriement immédiat de Maurice Thorez dont la sécurité est menacée en URSS (..) M. Nocher expose « qu’on ne saurait plus invoquer la supériorité des médecins soviétiques puisque au contraire de l’aveu même du chef supreme de l’URSS et des démocraties populaires annexées (sic) (lequel chef n° 1 des Soviets (il s’agit là de Staline-) « la « science soviétique » serait qualifiée d’ »officine de destruction et d’assassinats » Terminons avec l’article du 20 janvier 1953 du même périodique marqué par une tendance à la dénonciation des Juifs. « Nouvelle « Charreté » en Allemagne Orientale. Perquisitions et arrestations chez les Juifs (sic) » Ainsi, avec le dossier Barbault, nous disposons d’ un indice assez fort d’une instrumentalisation de l’astrologie au service de la propagande communiste, dont le point culminant sera la parution en 1964 de sa « Crise Mondiale » aux Editions Albin Michel. Nous sommes alors au lendemain de la crise de Cuba.(1962) qui vit les missiles soviétiques en train d’être installés à proximité des cotes américaines. On est là en présence d’un « Entre soi « tout à fait caractérisé. Bibliographie 2001, sur le site Hommes et faits. com notre article « André Barbault et l'histoire du communisme »

dimanche 23 mai 2021

Jacques Halbronn L'accomplissemegt de la prophétie de Jérémie à partir du XVIe siècle

L’accomplissement de la prophétie de Jérémie à partir du XVIe siècle par Jacques Halbronn Au chapitre XXXI ( versets 31 et seq) on trouve dans le Livre de Jérémie une prophétie qui aura fait couler beaucoup d’encre relative à la formation d’une Nouvelle Alliance, censée se manifester un beau jour et qui fonctionnera différemment de la Première. On retrouve d’ailleurs une telle terminologie avec les intitulés Ancien et Nouveau Testaments. Or, il nous apparaît que cette prophétie aura commencé à s’accomplir – pour employer une formule des Evangiles – à la charnière du XVIe siècle et ce à double titre, ce qui crée une convergence assez remarquable. D’une part, le phénoméne de la Réforme, de l’autre, la mutation se produisant dans le monde juif vers une forme de laïcisation. En ce qui concerne la Réforme, l’on relévera la question du mariage des prêtres, le refus de l’idée de papauté, la mise en cause du libre arbitre, la distance par rapport à la Vierge. Autant de facteurs qui correspondent à notre compréhension de la Nouvelle Alliance, donc quinze siècle après le sacerdoce de Jésus. C’est dire que l’annonce d’une Nouvelle Alliance aura été parfois fort prématuré. Nous nous propsons de traiter ces questions au prisme du paradigme Jupiter-Saturne que nous avons eu maintes fois l’ccasion d’exposer. La Nouvelle Alliance serait liée à Saturne alors que la Première Alliance le serait à Jupiter. Saturne correspondant à un principe collectif dépassant la dimension individuelle alors que Jupiter s’intéresse à la personnalité propre à chaque protagoniste, ce qui complexifie singulièrement les choses. Jérémie annonce que le modèle jupitérien ne pourra plus s’appliquer et laissera la place au modèle saturnien plus rigoureux et laissant moins de place à l’initiative individuelle. Par ailleurs, Saturne est lié au deuxiéme chapitre de la Genése alors que Jupiter correspondait au premier. Saturne c’est le Ish doté de sa Isha, Adam accompagné par Eve alors que Jupiter est, à l’image du Créateur à la fois masculin et féminin, donc androgyne. Le catholicisme romain est jupitérien. Il met en avant le Pape, figure jupitérienne et le célibat. De l’autre côté, nous avons le monde juif, à la même époque, avec l’apparition progressive de personnalités « d’origine juive » se distinguant dans toutes les branches de la création et ce en dehors du carcan religieux, d’où la prise en compte de Juifs s’étant convertis à telle ou telle religion. Ce qui correspond à une tendance jupitérienne qui va d’ailleurs cohabiter à terme avec un sionisme de tendance saturnienne, d’où la création de l’Etat d’Israel La Shoah est un phénoméne typiquement saturnien qui prend le monde juif comme un tout d’un seul tenant et donc méritant un même sort. On voit que le judaisme tout comme le christianisme connaissent l’un et l’autre une mutation et nous offrent une certaine complémentarité…Les nouveaux juifs vont susciter un certain antisémitisme distinct de l’ancien antijudaisme (cf notre ouvrage Le sionisme et ses avatars au tournant du Xxe siècle. Ed Ramkat 2002) et cet antisémitisme ne croit pas à la valeur des conversions comme on le croyait encore à la fin du Xve siècle et l’expulsion des Juifs d’Espagne refusant la conversion. et le protestantisme saturnien marquera l’Allemagne nazie. Mais très vite, ces conversions seront mise en cause et cela donnera naissance au marranisme. Le Juif jupitérien diffère singulièrement du Juif saturnien en ce qu’il s’affirme dans sa singularité, dans le cadre d’une laïcité et en cela le clivage est marqué avec le Juif saturnien, polarisé sur l’Etat d’Israel. Emerge ainsi une double dualité tant au sein du monde chrétien que du monde juif, avec d’un côté Catholiques et Juifs diasporiques et de l’autre Protestants et Juifs sionistes. Rappelons que le sionisme aura été largement porté par le mouvement évangéliste, notamment depuis le XIXe siècle. JHB 23 05 21

jeudi 20 mai 2021

Jacques Halbronn La double dimension additionnelle du Chapitre II du Livre de la Genése

La double dimension additionnelle du chapitre II de la Genése . Saturne-Shabbat et la Femme. Par Jacques Halbronn Le chapitre II du Livre de la Genése témoigne d'un certain revirement dans le premier projet de la Création. Cela commence par l'ajout d'un septième jour.(Yom haShevii) alors que la Création avait été accomplie en six jours. Dernier verset (31) du chapitre I On voit bien que c'est un verset conclusif « Dieu examina tout (Kol) ce qu'il avait fait » jusque là. . לא וַיַּרְא אֱלֹהִים אֶת-כָּל-אֲשֶׁר עָשָׂה, וְהִנֵּה-טוֹב מְאֹד; וַיְהִי-עֶרֶב וַיְהִי-בֹקֶר, יוֹם הַשִּׁשִּׁי. {פ} 31 Dieu examina tout ce qu'il avait fait c'était éminemment bien. Le soir se fit, puis le matin; ce fut le sixième jour. Premiers versets du chapitre II : א וַיְכֻלּוּ הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, וְכָל-צְבָאָם. 1 Ainsi furent terminés les cieux et la terre, avec tout ce qu'ils renferment. ב וַיְכַל אֱלֹהִים בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה; וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה. 2 Dieu mit fin, le septième jour, à l’œuvre faite par lui; et il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu'il avait faite. ג וַיְבָרֶךְ אֱלֹהִים אֶת-יוֹם הַשְּׁבִיעִי, וַיְקַדֵּשׁ אֹתוֹ: כִּי בוֹ שָׁבַת מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ, אֲשֶׁר-בָּרָא אֱלֹהִים לַעֲשׂוֹת. {פ} 3 Dieu bénit le septième jour et le proclama saint, parce qu'en ce jour il se reposa de l’œuvre entière qu'il avait produite et organisée. ד אֵלֶּה תוֹלְדוֹת הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, בְּהִבָּרְאָם: בְּיוֹם, עֲשׂוֹת יְהוָה אֱלֹהִים--אֶרֶץ וְשָׁמָיִם. 4 Telles sont les origines du ciel et de la terre, lorsqu'ils furent créés; à l'époque où l'Éternel-Dieu fit une terre et un ciel. Passons à un autre aspect de ce même chapitre II non sans avoir faire remarquer que le commandement (l'un des « Dix Commandements ») sur le Shabbat (Exode XX) renvoie à ce même début du chapitre II et ce nom même de Shabbat est lié à Shabtai qui est le nom de la planète Saturne (dans le Livre de la Création, Sefer Yetsira). Autrement dit, le respect du Shabbat découle dans la mise en place dans un deuxième temps, d'un septiéme jour dont nous verrons qu'il est problématique. ח שֵׁשֶׁת יָמִים תַּעֲבֹד, וְעָשִׂיתָ כָּל-מְלַאכְתֶּךָ. 8 Durant six jours tu travailleras et t'occuperas de toutes tes affaires, ט וְיוֹם, הַשְּׁבִיעִי--שַׁבָּת, לַיהוָה אֱלֹהֶיךָ: לֹא-תַעֲשֶׂה כָל-מְלָאכָה אַתָּה וּבִנְךָ וּבִתֶּךָ, עַבְדְּךָ וַאֲמָתְךָ וּבְהֶמְתֶּךָ, וְגֵרְךָ, אֲשֶׁר בִּשְׁעָרֶיךָ. 9 mais le septième jour est la trêve de l'Éternel ton Dieu: tu n'y feras aucun travail, toi, ton fils ni ta fille, ton esclave mâle ou femelle, ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes murs. י כִּי שֵׁשֶׁת-יָמִים עָשָׂה יְהוָה אֶת-הַשָּׁמַיִם וְאֶת-הָאָרֶץ, אֶת-הַיָּם וְאֶת-כָּל-אֲשֶׁר-בָּם, וַיָּנַח, בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי; עַל-כֵּן, בֵּרַךְ יְהוָה אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת--וַיְקַדְּשֵׁהוּ. {ס} 10 Car en six jours l'Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils renferment et il s'est reposé le septième jour; c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du Sabbat et l'a sanctifié. Mais là n'est pas la seule addition véhiculée par ce même chapitre II du Livre de la Genése et nous y voyons quelque forme d'analogie : notons une discontinuité entre les 10 premiers versets et les suivanats dans le nom meme de Dieu : d'un côté Yahvé et de l'autre Yahvé Elohim, d'où deux formulations distinctes dans la traduction française : d'un côté L'Eternel, de l'autre l'Eternel-Dieu. יח וַיֹּאמֶר יְהוָה אֱלֹהִים, לֹא-טוֹב הֱיוֹת הָאָדָם לְבַדּוֹ; אֶעֱשֶׂה-לּוֹ עֵזֶר, כְּנֶגְדּוֹ. 18 L’Éternel-Dieu dit: "Il n’est pas bon que l’homme soit isolé; je lui ferai une aide digne de lui." כא וַיַּפֵּל יְהוָה אֱלֹהִים תַּרְדֵּמָה עַל-הָאָדָם, וַיִּישָׁן; וַיִּקַּח, אַחַת מִצַּלְעֹתָיו, וַיִּסְגֹּר בָּשָׂר, תַּחְתֶּנָּה. 21 L’Éternel-Dieu fit peser une torpeur sur l’Homme, qui s’endormit il prit une de ses côtes, et forma un tissu de chair à la place. כב וַיִּבֶן יְהוָה אֱלֹהִים אֶת-הַצֵּלָע אֲשֶׁר-לָקַח מִן-הָאָדָם, לְאִשָּׁה; וַיְבִאֶהָ, אֶל-הָאָדָם. 22 L’Éternel-Dieu organisa en une femme la côte qu’il avait prise à l’homme, et il la présenta à l’homme. כג וַיֹּאמֶר, הָאָדָם, זֹאת הַפַּעַם עֶצֶם מֵעֲצָמַי, וּבָשָׂר מִבְּשָׂרִי; לְזֹאת יִקָּרֵא אִשָּׁה, כִּי מֵאִישׁ לֻקְחָה-זֹּאת. 23 Et l’homme dit: "Celle-ci, pour le coup, est un membre extrait de mes membres et une chair de ma chair; celle-ci sera nommée Icha, parce qu'elle a été prise de Ich." כד עַל-כֵּן, יַעֲזָב-אִישׁ, אֶת-אָבִיו, וְאֶת-אִמּוֹ; וְדָבַק בְּאִשְׁתּוֹ, וְהָיוּ לְבָשָׂר אֶחָד. 24 C'est pourquoi l'homme abandonne son père et sa mère; il s'unit à sa femme, et ils deviennent une seule chair. כה וַיִּהְיוּ שְׁנֵיהֶם עֲרוּמִּים, הָאָדָם וְאִשְׁתּוֹ; וְלֹא, יִתְבֹּשָׁשׁוּ. 25 Or ils étaient tous deux nus, l'homme et sa femme, et ils n'en éprouvaient point de honte. Ce même chapitre II non seulement introduit un septième jour,-ce qui va également affecter le nombre de jours de la semaine- mais annonce qu'il va apporter de l'aide (Ezer) à Adam, avec la création de la femme qui n'était pas prévue davantage dans le premier programme. C'est dire que ce chapitre II est un moment clef dont on trouve l'écho dans la genése de la tradition astrologique avec le passage du 6 au 7.(cf notre étude de la Tétrabible de Ptolémée sur le chapitres des rapports planètes-signes) Saturne serait une planète additionnelle tout comme la Nouvelle Alliance (Jérémie XXXI) est évidemment additionnelle. Structurellement, l'ajout de Saturne vient perturber également l'agencement des lettres de l'alphabet hébraïque tel que présenté dans le Sefer Yetsira, où un groupe de six lettres « doubles » se voit adjoint une septiéme lettre, le Resh. On perçoit le paralléle entre Genése II et Jérémie XXXI, cette « nouvelle alliance' (Brith Hadasha), reprise dans le « Nouveau Testament » correspondant un virage quant à la constitution même d'une certaine humanité et dont on trouve un écho dans le Shéma Israel,(Ecoute Israel) actuellement considéré comme la manifestation par excellence de la foi juive alors même que la maison d'Israel ne saurait être confondue avec la maison de Juda (cf le verset 30) ל הִנֵּה יָמִים בָּאִים, נְאֻם-יְהוָה; וְכָרַתִּי, אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל וְאֶת-בֵּית יְהוּדָה--בְּרִית חֲדָשָׁה. 30 Voici, des jours vont venir, dit le Seigneur, où je conclurai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, לא לֹא כַבְּרִית, אֲשֶׁר כָּרַתִּי אֶת-אֲבוֹתָם, בְּיוֹם הֶחֱזִיקִי בְיָדָם, לְהוֹצִיאָם מֵאֶרֶץ מִצְרָיִם: אֲשֶׁר-הֵמָּה הֵפֵרוּ אֶת-בְּרִיתִי, וְאָנֹכִי בָּעַלְתִּי בָם--נְאֻם-יְהוָה. 31 qui ne sera pas comme l'alliance que j'ai conclue avec leurs pères le jour où je les ai pris par la main pour les tirer du pays d'Egypte, alliance qu'ils ont rompue, eux, alors que je les avais étroitement unis à moi, dit le Seigneur. לב כִּי זֹאת הַבְּרִית אֲשֶׁר אֶכְרֹת אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל אַחֲרֵי הַיָּמִים הָהֵם, נְאֻם-יְהוָה, נָתַתִּי אֶת-תּוֹרָתִי בְּקִרְבָּם, וְעַל-לִבָּם אֶכְתְּבֶנָּה; וְהָיִיתִי לָהֶם לֵאלֹהִים, וְהֵמָּה יִהְיוּ-לִי לְעָם. 32 Mais voici quelle alliance je conclurai avec la maison d'Israël, au terme de cette époque, dit l'Eternel: Je ferai pénétrer ma loi en eux, c'est dans leur coeur que je l'inscrirai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Une telle problématique additionnelle concerne aussi le rapport du puiné-celui qui arrive après- à l'aîné, de Jacob- qui prendra le nom d'Israel à la suite de son combat avec l'Ange- par rapport à Esaü. Cela nous renvoie aux affrontements survenus à la suite de la mort du roi Salomon, ce qui conduira à la formation d'un Royaume d'Israel qui fera pendant au Royaume de Juda, ce qui constitue une donnée politique nouvelle. Rappelons que Jésus déclare qu'il est venu pour « les brebis perdues de la maison d'Israel » et c'est lui qui brandit l'idée de Nouvelle Alliance. N'oublions pas la distinction entre Ancien et Nouveau Testaments,ce qui va dans le même sens additionnel. Il n'est pas étonnant, dans ces circonstances, que la Bible chrétienne ait englobé l'Ancien Testament. Boyarin insiste sur certaines convergences en soulignant l'évolution du judaisme mais il semble oublier que cette évolution fait déjà problème en elle-même et que le christianisme n'est que la continuité, l' »accomplissement », de ce qui s'est joué autour du Royaume d'Israel, bien des siècles avant le temps de Jésus ! Pour nous, il nous semble qu'il importe de prendra acte d'un tel revirement et de comprendre que l'Ancien Testament aura déjà fait l'objet de manipulations, ce dont le judaisme actuel ne semble pas avoir pris la mesure, véhiculant de facto une approche qui appartient au dit Royaume d'Israel. Pour nous, le scandale de la récitation du Shema Israel comme expression de la foi juive devra cesser tôt ou tard, mais cela vaut aussi pour la célébration du « septième jour » qui est une invention « israélite » en ce qu'elle constitue bel et bien une subversion. C'est bien là un « Cheval de Troie » !

mercredi 19 mai 2021

Linguistique. Les arcanes de la conjugaison du français et le processus de réduction comme marqueur

Linguistique. Les arcanes de la conjugaison du français et le processus de réduction comme marqueur. par Jacques Halbronn Nous avons abordé la question des codes de prononciation du français et soulignant une certaine déperdition des codes dans un grand nombre d'autres langues du fait de la perte de dualité entre l'écrit et l'oral, alors qu'il importe de tenir les deux bouts de la chaine, nous traiterons à présent de certaines anomalies de facto ou de jure à commencer par les insuffisances de l'enseignement du français langue étrangère (FLE). Il suffit d'interroger des francophones sur le pourquoi de telle pratique pour générer la plus grande perplexité : c'est le genre de question à ne pas (se) poser. Venons -en à la question des différents temps et modes propres à la langue française, sans négliger le délicat passage de la francographie à la francophonie.  Nous voudrions insister sur la fonction de la lettre 'R' en français dans la formation de l'infinitif, du futur et du passé simple. Cela donne manger, mangeront, mangèrent. Dans les trois cas, le « r » est récurrent comme interface entre la racine et le marqueur de la « personne » car l'infinitif « manger » doit se décomposer en mange +R tout comme le futur doit se décomposer en mange+R+ le suffixe associé au verbe avoir : ils mange-r-ont sur « ils ont ». A ce propos, on soulignera que ce que l'on appelle généralement « passé simple » est la base de ce qu'on appelle « imparfait du subjonctif ». Il mangea/qu'il mangeât. Le passé simple est structurellement plus important que l'imparfait et il faudrait dire « passé simple du subjonctif ».Il importe donc d'enseigner le trio infinitif, passé simple, futur, tous marqués par l'interface du 'r ». Les Allemands ne s'y sont pas trompés en mettant une finale en « ieren » pour les verbes venant du français : limitieren et limitiert etc (sans préfixe en « ge » au participe à la différence des verbes d'origine germanique.. . Arrivons -en à la question du temps « présent » en français qui n'est pas sans poser quelque problème avec notamment la troisième personne du pluriel – ce qui vaut aussi d'ailleurs pour l'imparfait. On parle ici des finales en « ent ». Ils mangent, ils mangeaient ce qui s'entend exactement comme Il mange, il mangeait, pour la troisième personne du singulier. On perçoit ainsi que le présent et l'imparfait se retrouvent logés à la même enseigne face au futur et au passé simple et c'est cette dualité qu'il convient de mettre en avant dans une défense et illustration de la langue française avec pour chaque groupe, un élément qui renvoie au passé Passé simple et imparfait et un élément qui reléverait d'une forme d'inaccompli. Futur et présent. .. La troisième personne du présent en français n'obéit pas nécessairement à une suffixation en « ent » : Ils ont, ils font, ils sont dont la finale se retrouve au futur : ils auront, ils feront, ils seront. Mais on a ils mangent, ils mangeront et non « ils mangeont » (sic) Quant à la forme en « on » on la trouve aussi à la première personne du pluriels : nous mangeons, nous avons, nous savons etc. Qu'est ce qui a bien pu se passer pour que l'on en soit arrivé là où l'on est arrivé avec cette forme étrange : ils mangent (que l'on retrouve au subjonctif présent : qu'ils mangent) Cela dépend des différentes conjugaisons et le souci concerne surtout la « première conjugaison » qui est à bien des égards sinistrée puisque le participe passé en « ed » s'est changé en « é », l'accent servant à indiquer la disparition du «d », ce qui est resté dans les emprunts de l'anglais au français : limited, established etc. D'où des formes féminines en « ée » qui ne se distinguent pas à l'oral des formes masculines en « é ». Rappelons que l'usage de la finale en « ent » ne pose pas probléme pour les autres conjugaisons : « ils écrivent » ne se confond pas avec « il écrit », ni à l'oral, ni à l'écrit et la forme « muette » en « en » n'est pas cause de confusion entre le singulier et le pluriel. Autres exemples : il finit, ils finissent, il veut, ils veulent, il boit, ils boivent, il sait, ils savent, il comprend, ils comprennent etc. On ne peut pas se tromper. Donc, reposons la question, qu'est ce qui s'est passé  pour cette conjugaison à la dérive?Selon nous, ce n'est pas la forme du pluriel qui est fautive mais bien la forme du singulier qui ne subit pas le processus de contraction, d'abréviation dont nous avons déjà eu l'occasion de traiter précédemment pour ce qui est des adjectifs, lors du passage du féminin au masculin..Blanche-blanc, grande-grand etc Il faudrait pour bien faire dire , il mang et ils mangent , il chang et ils changent; il chant et ils chantent, il aim et ils aiment, ce qui produit des sons vocaliques particuliers : il « aim » par rapport à « aiment » doit se prononcer comme dans « certain » face à « certaine. ». On voit que ce qui vaut pour le rapport masculin/féminin vaut pour le rapport singulier/pluriel, c'est dire toute l'importance en français de ce que nous appelons « réduction ». On retrouve cette réduction avec ils ont et il a, qui figure au futur avec il dira, ils diront. Nous avons déjà signalé que l'allemand ne prononce pas correctement le duo klein/kleine commettant deux erreurs  en n'usant pas d'une prononciation restreinte au masculin à la française : klein devrait se rendre comme le français « clin » et kleine devrait se rendre comme le masculin de l'allemand  « klein »  sans que l'on entende un « e » final qui ne doit en fait servir que pour que l'on entende le « n ».(cf nos études sur le rôle non vocalique de la lettre « e » en français.), En ce sens, d'ailleurs, le français véhicule une tradition germanique et nullement latine et ceux qui qualifient le français de langue latine ne voient que la dimension lexicale et non les codes de prononciation hérités du germanique et mieux conservés d'ailleurs en français que dans les langues dites germaniques, ce qui vaut évidemment aussi pour l'anglais qui malgré la forte empreinte du français sur cette langue n'a pas su emprunter au français les bons codes germaniques de prononciation ce qui trahit une influence plus depuis l'écrit que depuis l'oral. JHB 19 05 21

Jacques Halbronn Corneilles rapaces à l'affut devant l'Ecole de la rue... La symbolique saturnienne automnale de l'Aigle Rapace face au taureau jupitérien printanier

lundi 17 mai 2021

Jacques Halbronn Astrologie. Le tétramorphe et la Lutte des Classes

Astrologie . Le tétramorphe et la Lutte des Classes. par Jacques Halbronn Comme dans le cas des Centuries de Nostradamus, qui ne se comprennent qu'au prisme des quatrains de ses almanachs (cf nos trois études sur le passage du Nostradamus premier au Nostradamus bis.) on doit se demander quelle a pu être la matrice des 12 « signes » zodiacaux (de Zoé, la vie en grec, l'animal (zoon), d'où le zoo) et selon nous, ce fut ce qu'on appelle le « tétramorphe) (de tetra : quatre, décidément, on ne sort pas du 4) Le tétramorphe a ses lettres de noblesse:on le trouve dans la vision des « Hayoth » (de Hayim : la vie - à rapprocher du Zoon grec ) d'où l'expression juive pour trinquer), dans le Livre du prophéte Ezékiel, dans les arcanes majeurs du Tarot avec l'arcane « Le Monde » avec les 4 étoiles fixes Royales qui se trouvent placées au sein de 4 constellations que sont le Taureau (Aldébaran), le Lion (Régulus), l'Aigle (Scorpion (Antarés) et l'Homme (Adam, le Verseau, Fomalhaut( dans la constellation du Poisson Austral)/ Ce sont les quatre signes « fixes » de l'astrologie. Les 4 Evangélistes sont associés à ces « êtres vivants » en rapport avec les quatre saisons. .Initialement, es 4 étoiles fixes devaient correspondre aux équinoxes et aux solstices mais cela aura cessé de s'accorder du fait de la précession des équinoxes. On pense aussi aux composantes de certains sphunx : visage humain, corps de taureau, aile d'aigles et pattes de lion. Selon nous, le taureau correspondrait à Jupiter et l'Aigle à Saturne mais nous retiendrions surtout l'idée de prédateur et même de rapace sinon de charognard de cet oiseau qu'affrontera Héraklés lors de l'un de ses Douze Travaux (cf Dupuis, L'origine des cultes), les Oiseaux du Lac de Stymphale mais Hercule affrontera aussi le Taureau de Crète Le Taureau c'est aussi la Vache, la « vache à lait », le bœuf étant un animal de sacrifice comme le mouton. Selon nous, le bœuf et le lion incarnent les « bonnes » saisons, printemps et Eté tandis que l'aigle et le serviteur sont en rapport avec les « mauvaises » saisons, Automne et Hiver, ce qui renvoie au conflit entre Déméter (Cérés) et Hadés (Pluton) Il est clair que les bonnes saisons permettent de faire des provisions pour les mauvaises, comme les vaches « grasses » du Songe de Pharaon par rapport aux vaches « maigres » C'est à l'automne que l'on tue le cochon pour en faire de la charcuterie (chair cuite) et il est étrange que cet animal ne soit pas représenté dans l'iconographie zodiacale occidentale alors qu'il est présent dans le zodiaque chinois. Ce que nous voulons montrer ici, c'est que Jupiter, le 'Grand Bénéfique » correspond au Taureau et que Saturne, le » Grand Maléfique », en astrologie, correspond à l'Aigle,à l'oiseau de proie. Jupiter, c'est le chef, le guide, le pasteur alors que Saturne, c'est le peuple, la masse, la foule qui manifeste pour qu'on la nourrisse de pain et qu'on lui offre des jeux : panem et circenses. On a vu pendant la pandémie à quel point la suspension/ suppression de toutes sortes de loisirs aura rencontré de protestations. Dans une précédente étude, nous avions montré ce que pouvait signifier, impliquer le glissement de l'Ancienne vers la Nouvelle Alliance (cf le Livre du Prophéte Jérémie ch.XXXI), du régime de Jupiter à celui, plus contraignant, de Saturne. Cette Nouvelle Alliance est en fait un chatiment infligé par Dieu à la maison d'Israel, en rupture avec la maison de Judah, qui ne respecte pas ses commandements. Actuellement, le judaisme adhère à une religion hybride, synthétique, à telle enseigne qu'on récite dans les synagogues un « Ecoute Israel »  non plus perçu commme une condamnation par les prophétes mais comme une profession de foi  un peu comme dans les Eglises, on réservait des propos méprisants pour les Juifs « impies ». Le cas du Verseau est typique d'une certaine confusion, ce qui empêche de bien cerner le sens du tétramorphe : Paul Le Cour rapproche ce signe du personnage de Ganyméde dans son ouvrage sur l'avénement du verseau, paru avant la Seconde Guerre Mondiale. Or, Ganyméde est un serviteur, un échanson qui sert à boire, à la table des dieux, d'où son surnom de « verseau » (Aquarius), il incarne l'ouvrier, l'employé, le mercenaire, qui reçoivent un salaire pour leur travail. En cela, le Verseau à l'instar de l'Aigle, sont des êtres « intéressés » dont les actes sont dictés par l'appât du gain. Ils n'ont pas la générosité de la vache, ni la dignité du lion. En ce sens, l'ère du Verseau serait prolétarienne et Marx serait son prophète. Pour nous, le personnage de Jésus correspond au Taureau confronté au peuple saturnien (voir la scène de la Tentation) qui va le condamner en lui préférant Barrabas pour échapper au supplice..Saturne, c'est Satan. Ce sont les scènes de lynchage pratiqué par une foule s'acharnant sur un homme accusé à tort ou à raison. Le tétramorphe illustre le combat entre deux mondes et nous y voyons une forme de manichéisme. Au signe de la balance, qui correspond à l'équinoxe d'automne, (symbole de la Justice), on passe des bonnes aux mauvaises saisons. Les Juifs y inscrivent le Jour du Pardon, le Yom Kippour. A l'inverse, à l'équinoxe de printemps, on retrouve une nature généreuse. C'est le temps de la Pâque, de l'agneau pascal. L'astrologie doit se réapproprier le tétramorphe, qui orne souvent les cathédrales (cf le Christ pantécrator) car on y trouve une dimension cyclique, une forme d'alternance voire de dilemme entre le pouvoir du chef et celui de la masse, du « démos » (démocratie). Pour en revenir à ce que nous évoquions au sujet des Alliances, ancienne et nouvelle, il y a, comme dit l'Ecclésiaste, un temps pour ceci et un temps pour cela. Un temps qui est celui d'un leader (Jupiter) qui guide un peuple par son charisme, d'un pasteur et de son troupeau – image courante dans les Evangiles - et un temps où le peuple est mu par des forces subconscientes (Saturne) qui s'emparent de son esprit. Saturne met parfois une chape de plomb qui ne laisse à la Société aucune marge de manœuvre mais assure une forme d'égalité, par un nivellement par le bas -cela correspond au passage équinoxiale et au solstice, Jupiter vient libérer le peuple de son esclavage, chaque période durant 7 ans, ce qui nous renvoie au Songe de Pharaon tel qu'interprété par l'Hébreu Joseph. Le cycle de Jupiter est plus de deux fois plus rapide que celui de Saturne (trois ans par période au lieu de sept ans, et Jupiter est alors en mesure de libérer ses frères et sœurs avalés par leur père Saturne-Kronos, notamment quand Jupiter passera au carré du soleil natal de tel ou tel chef , - mais tout dépend de l'élection du « bon » chef- ce qui se produit tous les six ans.( cf nos études à ce sujet). On aura compris que la Gauche, en politique correspond à Saturne et la Droite à Jupiter. Ce sont là deux formes d'exercice du pouvoir qui comportent l'une et l'autre leurs excés. La Gauche incarne la base (le « bottom ») et la Droite rassemble des notables, une certaine élite dirigeante. L'astrologie est en mesure d'arbitrer, pensons nous, la Lutte des Classes. JHB 17 05 21

dimanche 16 mai 2021

jacques Halbronn Relecture de la Nouvelle Alliance au prisme de la dialectique Jupiter Saturne

Relecture de la Nouvelle Alliance au prisme de la dialectique Jupiter-Saturne par Jacques Halbronn Pour commencer, il importe de comprendre que les Livres des principaux Prophétes s'adressent la maison d'Israel, l'interpellent, d'où la célébre formule, si mal comprise, du « Ecoute Israel » qui sonne comme un avertissement , formule étrangement devenue profession de foi pour les Juifs (Shma Israel) alors que cela s'adresse à leurs adversaires. Selon nous, le texte de Jérémie XXX1, 31 (cf en annexe) oppose Jupiter et Saturne, à savoir deux conceptions du pouvoir, l'une qui passe par l'obéissance à un chef,(Jupiter) l'autre par une programmation collective.(Saturne) « Je ferai pénétrer ma loi en eux, c'est dans leur coeur que je l'inscrirai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. (..) Et ils n'auront plus besoin ni les uns ni les autres de s'instruire mutuellement en disant: "Reconnaissez l'Eternel! » Autrement dit, Dieu renonce à passer par Moïse, par un chef et entend s'imposer directement. C'est repris dans le « Ecoute Israel » ; Que les commandements que je te prescris aujourd'hui soient gravés dans ton cœur' » On voit bien que le régime saturnien est bien plus rigide et contraignant que le régime jupitérien ; on penserait de nos jours à une dystopie où l'on grefferait des « puces » dans la tête des gens. La « Nouvelle Alliance » dont se targuent les Chrétiens serait donc saturnienne puisque c'est l'ancienne alliance, plus souple, qui est réservée aux gens d'Israel mais cette nouvelle alliance a au moins le mérite de ne plus laisser place à la faute. alors que les Judéens – les Yehoudim, les Juifs (judaisme) - sont toujours sous le régime jupitérien de l'Ancienne Alliance lequel n'implique pas des commandements « gravés », « écrits » dans les cœur de chacun.Selon nous il est grand temps que les Juifs cessent de réciter le « Shéma Israel »  De même, les Juifs doivent se référer au premier chapitre de la Genése alors que les chapitres suivants concernent la maison d'Israel. On nous objectera qu'à l'époque, la maison d’Israël n'existait pas puisqu'elle n’apparaîtra qu'à la mort du roi Salomon. Nous répondrons que les narratifs sont marqués par l'époque où ils sont rédigés et non par celle qu'ils sont censés décrire. On ne saurait concilier un Adam androgyne et un Adam en couple (avec Eve) Par ailleurs, si la sécession eut lieu à la mort de Salomon, elle avait des causes très anciennes fondées sur une différence de statut des populations qui formeront le Royaume d'Israel lesquelles se sentaient colonisées par la maison de Juda. Selon nous, ce conflit va se perpétuer du temps de Jésus, le Judéen, lequel entend reprendre le contrôle de la maison d'Israel: Evangile de Mathieu XV, 24 Jésus répondit «  Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël ». Pour nous, l'on assiste à un conflit entre Jésus, le Jupitérien et le peuple de nature saturnienne et pour nous Jésus ne fait pas partie du peuple, pas plus que Moïse car les chefs sont extérieurs au peuple.Ils sont missionnés auprès de telle communauté qu'ils vont prendre en charge. Rappelons que dans le Livre de l'Exode ( Ch III), Dieu dit à Moise d'aller parler à « ce peuple » , ce qui signifie que Dieu ne l'y inclut point. Les chefs sont toujours en butte aux attaques du peuple, au risque de se faire lyncher, comme on peut le voir dans le cas de Moise Cette dualité, elle est mise en scène dans l'opposition entre les deux fils d'Isaac, Esau (associé à Edom que nous rapprochons d'Adam), l'ainé et Jacob (qui deviendra Israel et ce n'est pas un hasard. Ce sera le nom sous lequel le Royaume du Nord sera désigné. Il est vrai que le Pentateuque, tel qu'il nous a été conservé, est fortement marqué par la maison d'Israel, Moise ayant affaire aux « fils d'Israel » - Benei Israel », lors de la Sortie d'Egypte . Dans le Livre de la Genése, on nous montre le puiné l'emportant sur l'aîné, Jacob sur Esaü et même Moise sur Aaron. Au sein du monde juif, nous distinguerons les personnes qui veulent former un peuple, ce qui les place en position saturnienne et celles qui sont vouées à s’occuper, dans le monde, de populations qui leur sont étrangères, puisque les Jupitériens ne sauraient se laisser embrigader. Ce qui règle la lancinante question des problèmes d'appartenance. On voit que notre modèle astrologique éclaire de façon remarquable les Ecritures « Saintes »mais cela vaut aussi dans l'autre sens  quand on sait dans quel état de délabrement se trouve l'astrologie actuelle. Il est temps que l'on y fasse le ménage -comme Jésus dans le Temple de Jérusalem, et que l'on s'y limite aux deux planètes, Jupiter et Saturne., les plus lentes connues dans l'Antiquité. 12 et 28 années terrestres, de révolution totalisent 40 ou 4x10 mais ces chiffres ne font sens que par rapport aux données terrestres (un an : 365 jours), ce qui n'est pas un point négligeable et nous en dit long sur l'histoire et la conception de notre systéme solaire... En ce qui concerne le commandement du Shabbat (un des X commandements exposés dans le Livre de l'Exose (Xxe chapitre), l'on est en droit de se poser des questions tout comme sut le Septiéme Jour de la Création, décrit non pas dans le premier chapitre du Livre de la Genése mais au début du deuxiéme chapitre auquel il est renvoyé pour justifier le Shabbat :. 1 Ainsi furent terminés les cieux et la terre, avec tout ce qu'ils renferment. 2 Dieu mit fin, le septième jour, à l’œuvre faite par lui; et il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu'il avait faite. Ce Septième jour nous apparaît comme une pièce rapportée. Le nom même de Shabbat renvoie à Saturne- Shabtaï selon le Sefer Yetsira, Livre de la Création- (en anglais, Samedi se dit Saturday) et c'est donc la planète du peuple face à l'élite jupitérienne.. L'esprit du Shabbat est celui d'une extrême passivité, ce qui correspond au régime saturnien. En ne faisant rien, on ne risque pas de commettre de fautes. Exode XX : ז זָכוֹר אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת, לְקַדְּשׁוֹ.  7 (4)"Pense au jour du Sabbat pour le sanctifier. ח שֵׁשֶׁת יָמִים תַּעֲבֹד, וְעָשִׂיתָ כָּל-מְלַאכְתֶּךָ.  8 Durant six jours tu travailleras et t'occuperas de toutes tes affaires, ט וְיוֹם, הַשְּׁבִיעִי--שַׁבָּת, לַיהוָה אֱלֹהֶיךָ:  לֹא-תַעֲשֶׂה כָל-מְלָאכָה אַתָּה וּבִנְךָ וּבִתֶּךָ, עַבְדְּךָ וַאֲמָתְךָ וּבְהֶמְתֶּךָ, וְגֵרְךָ, אֲשֶׁר בִּשְׁעָרֶיךָ.  9 mais le septième jour est la trêve de l'Éternel ton Dieu: tu n'y feras aucun travail, toi, ton fils ni ta fille, ton esclave mâle ou femelle, ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes murs. י כִּי שֵׁשֶׁת-יָמִים עָשָׂה יְהוָה אֶת-הַשָּׁמַיִם וְאֶת-הָאָרֶץ, אֶת-הַיָּם וְאֶת-כָּל-אֲשֶׁר-בָּם, וַיָּנַח, בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי; עַל-כֵּן, בֵּרַךְ יְהוָה אֶת-יוֹם הַשַּׁבָּת--וַיְקַדְּשֵׁהוּ.  {ס} 10 Car en six jours l'Éternel a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qu'ils renferment et il s'est reposé le septième jour; c'est pourquoi l'Éternel a béni le jour du Sabbat et l'a sanctifié. Les Juifs ne sauraient donc honorer le Shabbat qui est le jour de la maison d’Israël à condition de préciser que le vendredi soir n'est pas le Shabbat lequel se déroule en plein jour. C'est d'ailleurs le samedi que l'on lit le Pentateuque. Le vendredi soir devrait être selon nous dévolu à la lecture des Livres des Prophètes Jérémie, Isaïe, Ézéchiel encore que même ces ouvrages aient été « trafiqués » comme dans le cas des additions à Isaïe dit (Deutéro Isaïe, à partir du chapitre 40) Annexe : ל הִנֵּה יָמִים בָּאִים, נְאֻם-יְהוָה; וְכָרַתִּי, אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל וְאֶת-בֵּית יְהוּדָה--בְּרִית חֲדָשָׁה.  30 Voici, des jours vont venir, dit le Seigneur, où je conclurai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, לא לֹא כַבְּרִית, אֲשֶׁר כָּרַתִּי אֶת-אֲבוֹתָם, בְּיוֹם הֶחֱזִיקִי בְיָדָם, לְהוֹצִיאָם מֵאֶרֶץ מִצְרָיִם:  אֲשֶׁר-הֵמָּה הֵפֵרוּ אֶת-בְּרִיתִי, וְאָנֹכִי בָּעַלְתִּי בָם--נְאֻם-יְהוָה.  31 qui ne sera pas comme l'alliance que j'ai conclue avec leurs pères le jour où je les ai pris par la main pour les tirer du pays d'Egypte, alliance qu'ils ont rompue, eux, alors que je les avais étroitement unis à moi, dit le Seigneur. לב כִּי זֹאת הַבְּרִית אֲשֶׁר אֶכְרֹת אֶת-בֵּית יִשְׂרָאֵל אַחֲרֵי הַיָּמִים הָהֵם, נְאֻם-יְהוָה, נָתַתִּי אֶת-תּוֹרָתִי בְּקִרְבָּם, וְעַל-לִבָּם אֶכְתְּבֶנָּה; וְהָיִיתִי לָהֶם לֵאלֹהִים, וְהֵמָּה יִהְיוּ-לִי לְעָם.  32 Mais voici quelle alliance je conclurai avec la maison d'Israël, au terme de cette époque, dit l'Eternel: Je ferai pénétrer ma loi en eux, c'est dans leur coeur que je l'inscrirai; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. לג וְלֹא יְלַמְּדוּ עוֹד, אִישׁ אֶת-רֵעֵהוּ וְאִישׁ אֶת-אָחִיו לֵאמֹר, דְּעוּ, אֶת-יְהוָה:  כִּי-כוּלָּם יֵדְעוּ אוֹתִי לְמִקְּטַנָּם וְעַד-גְּדוֹלָם, נְאֻם-יְהוָה--כִּי אֶסְלַח לַעֲוֺנָם, וּלְחַטָּאתָם לֹא אֶזְכָּר-עוֹד.  {ס} 33 Et ils n'auront plus besoin ni les uns ni les autres de s'instruire mutuellement en disant: "Reconnaissez l'Eternel!" Car tous, ils me connaîtront, du plus petit au plus grand, dit l'Eternel, quand j'aurai pardonné leurs fautes et effacé jusqu'au souvenir de leurs péchés. Genése Chapitre II א וַיְכֻלּוּ הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, וְכָל-צְבָאָם.  1 Ainsi furent terminés les cieux et la terre, avec tout ce qu'ils renferment. ב וַיְכַל אֱלֹהִים בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה; וַיִּשְׁבֹּת בַּיּוֹם הַשְּׁבִיעִי, מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ אֲשֶׁר עָשָׂה.  2 Dieu mit fin, le septième jour, à l’œuvre faite par lui; et il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu'il avait faite. ג וַיְבָרֶךְ אֱלֹהִים אֶת-יוֹם הַשְּׁבִיעִי, וַיְקַדֵּשׁ אֹתוֹ:  כִּי בוֹ שָׁבַת מִכָּל-מְלַאכְתּוֹ, אֲשֶׁר-בָּרָא אֱלֹהִים לַעֲשׂוֹת.  {פ} 3 Dieu bénit le septième jour et le proclama saint, parce qu'en ce jour il se reposa de l’œuvre entière qu'il avait produite et organisée. ד אֵלֶּה תוֹלְדוֹת הַשָּׁמַיִם וְהָאָרֶץ, בְּהִבָּרְאָם:  בְּיוֹם, עֲשׂוֹת יְהוָה אֱלֹהִים--אֶרֶץ וְשָׁמָיִם.  4 Telles sont les origines du ciel et de la terre, lorsqu'ils furent créés; à l'époque où l'Éternel-Dieu fit une terre et un ciel La Bible serait donc traversée par l'opposition entre Jupiter et Saturne, que l'on retrouve dans la mythologie. Les Judéens rejettent Saturne comme c'est le cas lorsque Saturne Kronos est exilé de l'Olympe par son fils Jupiter- Zeus. Saturne est à rapprocher de Satan, ce qui conduit à un certain manichéisme. Cette conflictualité est constamment présente comme si ces deux dieux s'étaient partagés le monde, à la façon de Pluton (Hadés) et de Cérés (Démeter) On trouve face à face deux pratiques du pouvoir, le jupitérien qui est celui d'un chef élu que l'on suit du fait de son charisme et le saturnien qui est celui d'une Société qui fonctionne selon un programme préétabli  comme annoncé dans la Prophétie de Jérémie, la dite prophétie (Ch XXXI)) portant selon nous la marque de la maison d'Israel, laquelle refuse toute idée d'élite au nom de la formule anglaise « bottom up », un pouvoir venant du bas. Cela donne deux formes d'astrologie, une jupitérienne et une autre saturnienne, la première laissant bien plus de liberté que la seconde mais aussi plus de possibilités de fauter et on a pu voir, avec la pandémie, à quel point Saturne est en mesure de prendre le dessus et d'imposer une uniformité de comportement.. JHB 17 05 21

mercredi 12 mai 2021

jacques Halbronn Le syncrétisme biblique dans le monde juif

Le syncrétisme biblique dans le monde juif par Jacques Halbronn Nous avons déjà évoqué notre thèse selon laquelle les Israélites, les gens du Royaume du Nord nous auraient transmis « leur » Pentateuque alors que les Judéens nous auraient transmis les Livres des Prophétes, ce qui forme un étrange diptyque. En ce qui concerne le Pentateuque, le Livre de l'Exode en est la preuve flagrante puisque tout le Livre met en scène les »fils d'Israel » (Beney Israel) et ce sont eux qui sont les témoins de la Révélation au Mont Sinai, ce sont eux qui construisent le Veau d'Or. Nous avons, pour notre part, la faiblesse de penser que le récit de la Sortie d'Egypte, célébrée à la fête de Pessah, aurait été calqué sur l'Edit de Cyrus, ramenant les Judéens sur leur Terre au Vie siècle avant JC. La sortie d'Egypte serait une contrefaçon antidatée. Nous voudrions ici insister sur la question du Shabbat dont il est question dans le dit Livre de l'Exode en nous demandant si cette pratique ne reléve pas de l'influence israélite. Or, le Shabbat renvoie au Livre de la Genése, qui serait le septième jour de la Création (Genése Chapitre II) alors que les six Jours de la Création relévent du Chapitre Ier. Mais commençons par des observations d'ordre formel qui trahissent une tentative fautive de fabriquer un faux dans le style d'une époque révolue, notamment dans un usage erratique du vav renversif ou conversif. Si l'on s'en tient au premier chapitre de la Genése, on trouve un premier verset sans usage du dit Vav : Beréshit bara Elohim. Avec le Vav, on aurait «VaYivra » Elohim. Mais quelques lignes plus loin, retour du Vav Conversif : Vayomer Elohim : « Dieu dit ». Ici le futur devient du passé, en application du Vav conversif. Sans le Vav, on aurait mis « Amar », le passé de Omer. Si l'on consiére les deux fils d'Isaac, l'on voit que Jacob est préféré et reçoit la bénédiction. Or, Jacob va être nommé Israel -épisode la Lutte avec l'Ange alors qu'Esau, l'ainé, se voit dépouiller de son statut de premier né. Or, On nous dit qu'Esaü sera lié à Edom, mot qui est de même racine qu'Adam (Aleph, Daleth, Mem)cet Adam dont on nous narre les mésaventures au Jardin d'Eden,aux chapitres II et suivants du Livre de la Génése avec l'épisode du Serpent tentateur. Cet Adam n'est certes pas aussi glorieux que l'Adam du premier Chapitre où l'on nous dit qu'il a été créé, mâle et femelle, à l'image de « Dieu ». Or, coup de théatre, au Chapitre II, on nous dit que Dieu trouve Adam bien seul. Comment expliquer un tel revirement ? Selon nous, il s'agit de deux humanités différentes, celle des Jupitériens androgynes et celle des Saturniens, voués à une forme de grégarité, à un statut collectif. Les uns sont les maitres, les autres les esclaves. Lilly Scherr, que nous avons eu comme enseignante aux Langues O (INALCO) au début des années soixane-dix, rappelle -sans le valider- qu'il existait dans le monde hassidique, une sorte de trio (cf Lilly Scherr. Une historienne juive insoumise, dir. Michéle Bitton et Michèle Hassoun, Ed. BJM (Bibliothèque juive de Marseille) 2005) à savoir le Tsadiq, le Hassid et sa femme. « Le but de l'homme c'était de vivre chez son maitre » (La femme juive à travers les siècles. Les Nouveaux Cahiers, n°46 ; 1976, Numéro spécial « Femmes juives. Voix d'EL-les' (sic) p. 59) Cela nous conduit à adopter une vision ternaire de l'Humanité , deux hommes et une femme et nous pensons aux premiers chapitres du Livre de la Genése. L'Adam du premier chapitre ne serait pas l'Adam des chapitres suivants. Le « premier » Adam est androgyne à l'image de son « Créateur » alors que le second Adam sera doté d'une compagne. On nous rappelle que « la Kabbale attribue elle aussi au tsadik des pouvoirs divins, dont celui de servir d'intermédiaire entre Dieu et le peuple juif". La grande question, selon nous, est d'apprendre à distinguer entre les deux Adams. Les Juifs correspondraient au premier Adam jupitérien et les rédacteurs israélites du Pentateuque auraient juxtaposé un second Adam saturnien soit les deux histoires, celle de l'Androgyne et celle du couple qui engendre. Mais il apparaît que les Judéens seront parvenus, dans le texte biblique du Pentateuque, à contrer le parti israélite en faisant condamner le couple saturnien, expulsé du Jardin d'Eden. Quid du Shabbat ? Il s'agit selon nous d'une invention des Israélites. Le nom de ce jour renvoie à Shabtaï, nom de la planéte que nous connaissons sous celui de Saturne. Le Shabbat marque l'arrêt du temps de la Création en six jours. A contrario, les Livres des Prophétes sont anti-israélites et le célébre « Shema Israel » est une injonction s'adressant à la « maison d'Israel » (formule qui sera reprise dans les Evangiles, placée dans la bouche de Jésus- pour les mettre en garde. Ce n'est donc aucunement une profession de foi proposée aux Judéens. Ainsi, dans l'image des Israélites dans les livres des Prophétes diffère radicalement de celle distillée dans le Pentateuque. Comment expliquer que ces deux livres puissent cohabiter au sein d'un même recueil, constitué de trois volets, le Pentateuque, les Prophétes et les Hagiographes ? Nous avons l'exemple des Prophéties de Nostradamus, qui comporte deux volets, correspondant à des camps opposés, dans la seconde moitié du XVIe siècle.(cf notre mémoire sur Nostradamus ; sur SCRIBD Les légendes dorées du prophétisme, de Nostradamus à André Barbault, 2021) On aura donc, dans une démarche typiquement syncrétique , mis ensemble des textes traitant certes du même sujet mais selon des angles d'approche diamétralement opposés. Une affirmation d'unité -telle qu'affirmée dans la dite profession de foi, aura si longtemps pu donner le change. A l'Ecoute Israel des Prophétes fait pendant le « Garde toi Tours de ta proche ruine »(IV, 46) du premier volet des Centuries, la ville de Tours désignant ici l'ennemi , dont la capitale était cette ville.(ce qui fut aussi le cas lors de la guerre avec la Prusse en 1870) On peut dire que l'office du Shabbat dans la synagogue comporte deux volets, celui du sixiéme jour, le vendredi soir et celui du septième jour, le samedi. On aura donc placé à la suite l'un de l'autre le récit judéen puis le récit israélite. Quant au « Nouveau Testament » qui est rajouté dans la « Bible » chrétienne, il s'efforce d'aboutir à une unité, Jésus proclamant «  je suis venu pour les brebis perdues de la Maison d'Israel ». On comprend l'insistance de l'Unité (le Ehad) dans le « Shema Israel » JHB 12. 05.21

jeudi 6 mai 2021

jacques Halbronn Les fonctions phonologiques complémentaires des lettres "e" et "n" en français

LINGUISTIQUE Les fonctions phonologiques complémentaires des lettres « e » et « n » en français. Par Jacques Halbronn Si la lettre « e » joue un rôle très particulier en français, comme nous l’avons mis en évidence, une autre lettre agit de façon assez spéciale, on pense à la lettre « n ». On connait les effets du « n » faisant suite à une voyelle, dont il change la sonorité : on, an, in, un, en. On connait aussi le cas de la conjugaison en « ons » « nous partons », en « ont » ils s’en vont, en « ent », ils veulent. Le dernier cas interroge puisque la forme « ent » est muette : ils/elles chantent ne s’entend pas différemment de ‘il/elle chante » !. On a bien du mal à croire qu’il a pu toujours en être ainsi. Un autre cas intéressant concerne le passage du masculin au féminin : un et une. On va revenir sur ces divers éléments. Dans les autres langues, la lettre « n » est entendue « telle quelle » et ne change pas la voyelle qui la précéde. Tout se passe comme si le n dans ce cas ne jouait plus son rôle de consonne et conduisait la voyelle qui précédé à changer de timbre..En fait, dans bien des cas les deux lettres , le e et le n, vont coexister comme dans la préposition « en » ou dans « parent », à ne pas prononcer comme pour la troisiéme personne du pluriel du verbe « parer » : ils se parent. Mais de quel type de « e » s’agit-il alors ? Et pourquoi dans le cas des noms et des adverbes, la forme « ent » s’entend : comme dans gouvernement, fortement ?, Un cas étonnant est « ils entendent » avec un premier « en » qui se prononce et un second « en » qui ne se prononce pas, parce qu’il s’agit d’un suffixe de conjugaison. Le pire, c’est quand on ne fait pas la liaison du « ils » devant une consonne – il-elle mange et ils/elles mangent – car alors on ne sait plus distinguer à l’oreille le singulier et le pluriel, comme quoi, en français, il faut toujours, à l’oral, avoir en tête la forme écrite : ça aide. I le n comme transformateur vocalique L’on trouve constamment de telles situations sur des points nullement marginaux. Prenons le cas du « on », on en a besoin en français pour le possessifs : mon, ton, son devant un mot de genre masculin. Dans la conjugaison au pluriel à la première et à la troisième personnes : nous avons, ils ont. Penons à la Marseillaise : « Allons enfants etc « où l’on trouve dans les deux premiers mot pas moins de trois combinaisons voyelle + n. La deuxiéme personne du pluriel -ni l’impératif – n’est pas concernée et passe par une finale en « ez » avec un « z » qui ne s’entend pas.(cf nos précédentes études autour du « e ») On connait la fable de La Fontaine La cigale et la fourmi. Vous chantiez j’en suis fort aise eh bien dansez maintenant !. Le participe présent est également concerné (en chantant , important) ; La question qui se pose, entre autres, est celle du genre : est-ce que le « an » d’important est le ‘an » d’importante ? En tout cas, en anglais l’article indéfini « an » ne fait pas jouer la sur-vocalisation du « an » pas plus qu’en allemand avec « ein « . Tout se passe comme s’il s’agissait d’une forme germanique qui soit aurait dégénéré en français ou au contraire aurait dégénéré en anglais et en allemand. De la même façon la forme « en » en allemand comme suffixe de pluriel se retrouve en français : sie sagen, ils parlent, le français ajoutant un « t » . Pour le participe présent, la forme « end » (sagend) correspondrait au « ant » français. Reste donc posée la question : le statut du n après voyelle est-il une invention française ou la trace d’un état du germanique qui se serait maintenu en français mais pas dans les langues dites germaniques ? On connait ce cas de figure où l’emprunteur aura perpétué des formes ayant disparu dans l’original, comme le suffixe « ed » en anglais, venu du français qui, entre temps, a changé le « ed » en « é ».. Pour en revenir au casse tête de la conjugaison à la troisième personne du pluriel, nous pensons que le « t » final devrait se prononcer, ce qui distinguerait il mange et ils mangent. On retrouve dès lors la situation des consonnes finales en français avec le rôle de la lettre « e ». Le chant, il chante. Il y a des cas, où la consonne finale ne doit pas se prononcer en français, pour des raisons phonologiques, de façon à distinguer,notamment le masculin et le féminin comme petit (devant une consonne, donc sans liaison) et petite. En français, le mot au masculin est en régle générale plus rétracté que le mot au féminin. Cette rétraction sert de marqueur de genre. Récemment, en langage « inclusif » : écrivain/écrivaine ; important, importante. Le « n » ne se prononce qu’au féminin. Mais l’on assiste dans ce cas à la mise en œuvre de la lettre « e » comme renforçant la consonne qui le précéde alors que la lettre « n » vient renforcer la voyelle qui précéde. En conclusion, le n est aux voyelles ce que le e est aux consonnes. Paradoxalement ou pas, c’est une consonne qui joue sur les voyelles et une voyelle qui joue sur les consonnes. Dans le cas de la conjugaison française à la troisième personne du pluriel, il s’agirait d’une interférence germanique qui ignore la fonction française du « e » permettant la prononciation de la consonne. On a donc le choix : soit on ajoute un « e » après le « ent » : ils parlente, soit l’on supprime le t final, ce qui donnerait « ils parlen » et cette fois ci, on doit prononcer le « en », du fait de la lettre « n ». On retrouve la dialectique du « e » renforçant la consonne et du « n » renforçant la voyelle…

lundi 3 mai 2021

Jacques Halbronn La démarche alchimique de la langue française. Didactique du FLE

La démarche alchimique de la langue française.Didactique du FLE. par Jacques Halbronn La langue française a beaucoup à nous enseigner, et ce bien plus que l'apprentissage d'autres langues, cela tient à ce qu l'on pourrait appeler son alchimie. Il nous aura fallu beaucoup de temps pour en prendre conscience, peut être précisément parce que c'est notre langue maternelle par rapport à laquelle on n'a probablement pas assez de recul, peut être aussi parce que l'on a tendance à croire que toutes les langues se ressemblent fondamentalement. Pendant longtemps, nous nous sommes polarisés sur des questions d'ordre lexical.(cf nos mémoires de 1981, 1987, 1989 et 1995, à l'Université Lille III et à Paris V René Descartes et enfin à Paris VIII Saint Denis) et notamment sur l'emprunt linguistique, qu'il s'agisse de certaines contaminations grammaticales ou de calques. Il y a peu nous avons mis en ligne une étude de 200 pages environ (sur SCRIBD) sur la dialectique de l'écrit et de l'oral, ce qui est devenu le cœur de nos réflexions actuelles, en travaillant notamment sur la comparaison du fonctionnement des langues.. Certes, les petits Français apprennent-ils ce que c'est qu'une liaison tout comme on leur explique que les consonnes finales d'un mot ne se prononcent pas sous certaines conditions. Mais toutes ces directives restent assez empiriques. Mais le résultat est là : l'étranger se fait comprendre mais , en revanche, a du mal à comprendre le français à l'oral alors que l'écrit, la lecture (on ne parle pas ici de celle qui se pratique « à voix haute » mais simplement le fait de comprendre ce qu'on lit) ne posent guère de probléme particulier..D'une façon générale, il est vrai qu'il est plus facile de s'exprimer dans une langue avec les connaissances acquises et que l'on sait exploiter que de capter tout ce qui se dit et s'écrit dans la dite langue. A notre connaissance, au regard en tout cas des langues que nous pratiquons dans quatre champs : sémitique, latin, germanique et slave, aucune langue n'accorde autant d'importance aux « liaisons » entre les lettres, tant d'un mot à l'autre qu'entre les lettres d'un même mot. Ces liaisons ne sont pas absolument indispensables mais elles signalent l'étranger par son manque de fluidité, par sa discontinuité et le pénalisent quant à son (in)aptitude à distinguer, à séparer les mots français entre eux, les uns des autres. En ce sens, stricto sensu, il n'est guère aisé de maitriser la langue française, de la parler « couramment » (fluently en anglais), comme un « francophone » averti. Le français serait constitué de phrases enchainées plutôt que de mots bien séparés et c'est pourquoi le français parlé par des étrangers entre eux est plus accessible si ce n'est que cela risque fort de ne plus être fidéle à l'esprit de cette langue. Plus que jamais, il convient ici de distinguer la lettre et l'esprit car la lettre, c'est l'écrit, l'orthographe et l'esprit serait le souffle de l'oralité. Aucune autre langue que nous connaissions ne prend autant de liberté par rapport à l'écrit et c'est bien ce qui déconcerte. C'est comme si un oiseau ne parvenait pas à s'envoler.. En français, il faut impérativement prendre de la distance par rapport à l'écrit. En fait, comme en hébreu, on doit partir de l'oral pour faire parler l'écrit plutôt que l'inverse. D'ailleurs il est rare qu'un francophone parle la même langue quand il s'exprime librement à l'oral et quand il lit un texte, quand bien même ne s'en rendrait-il pas compte. Cela tient au fait qu'il a mal appris à lire et la langue française ainsi anonacée devient quasiment méconnaissable. C'est notamment le cas avec des exercices scolaires comme la dictée et la récitation, qui focalisent sur les syllabes, qui donnent un français « hâché » à telle enseigne que ce type de français « facile » - non pas sur le plan lexical mais sur celui de la phrase- est réservé aux étrangers. En ce sens, l'anglais pourrait être qualifié de français facile car il ne pratique guère les liaisons, ce qui facilite sensiblement la reconnaissance des mots. Que l'on songe à la gymnastique mentale exigée du locuteur francophone. C'est à peu près aussi épuisant que de lire une page d'hébreu sans indication des voyelles. Le drame c'est que nombreux sont ceux qui croient, de bonne foi, maîtriser parfaitement le français alors qu'ils en sont loin, surtout s'ils ne reconnaissent pas leur difficulté à comprendre le français plus qu'à le parler. Il est vrai que l'on peut se leurrer au regard de la compréhension : d'une part parce qu'on devine en partie ce que dit l'interlocuteur et de l'autre parce que l'on s'illusionne sur ce que l'on a vraiment compris de ce qui a été dit. Bien pis pour un francophone accompli écouter quelqu'un parler le français sans en respecter la rythmicité devient vite lassant, éprouvant ! D'où vient cette façon si particulière de traiter une langue comme cela se fait en français ? On peut parler d'une forme de coquetterie, de manièrisme qui aura fini par contaminer toute la société alors qu'au départ, ce se pratiquait au sein de groupes assez restreints ne voulant pas être compris par d'autres. D'ailleurs, bien des langues utilisent des mots étrangers pour freiner la compréhension de ce qui se dit par le premier venu, qu'il s'agisse de toutes ces langues qui ont beaucoup emprunté de mots au français. L'emprunt linguistique servirait surtout à entretenir une certaine opacité dans la langue emprunteuse aux dépends d'une parie de la population au sein d'une certaine société, du nord au sud, de la Mer du Nord à la Méditerranée, d'Ouest en Est de l’Atlantique à l'Oural.dans le cas du français,.. Parmi les régles à apprendre, il y a celle du « e muet » -en hébreu « sheva ». Le rôle de cette lettre qui n'est pas une lettre comme les autres, est notamment de permettre de connecter les consonnes entre elles, donc de « tuer » les syllabes, autant que faire se peut. On ne dira pas « tu ne veux pas » mais « tun'veux pas ». Certes, il y a souvent des apostrophes qui mâchent le travail mais le processus de liaison déborde très largement le cas des apostrophes. On dira « j'aime » parce qu'il y a apostrophe mais aussi « j'taime », alors que l'apostrophe s'est déplacé. En réalité, il faudrait mettre deux apostrophes ou aucune si l'on respectait le « e » muet. Au lieu de dire ; «  puisque je te le dis » il faudrait dire « puisq' j't 'l'dis » avec une suite de six consonnes : s- q- j- t-l-d. Ce qui ne change rien à l'écrit et c'est bien là le piège. En fait, cette pratique ne se conçoit que pour une société qui connaît l'écrit et ne convient pas pour des analphabètes et c'est pourquoi nous pensons qu'il a du s'agir au départ d'un langage de cour, de lettrés, et comme il est courant cette pratique se sera démocratisée. Mais nous avons également évoqué le cas de consonnes ne se prononçant pas en fin de mots, ce qui est tout aussi déconcertant pour un étranger. En fait, cette non prononciation est une exception qui ne se produit que lorsque le mot qui suit est une consonne. Il est petit mais c'est « mon petit ami ». Dans un cas, le t final ne s'entend pas, dans l'autre, la liaison impose sa prononciation. Même l'infinitif de la première conjugaison où le « r » ne se prononce pas comme dans manger, sera marqué par le futur qui donnera : il mangera. En fait, le mot français ne saurait s'isoler, il doit être relié au groupe auquel il appartient. En ce sens, le français exige une pratique de l'étymologie, de la dérivation et bien entendu de la conjugaison, de la formation des substantifs sans parler du genre : Gentil, gentille : dans un cas -au masculin - on n'entend pas le « l » dans l'autre -au féminin - on l'entend. Mais l'important,c'est qu'à l'écrit, tout se voit, que cela se prononce ou non.Autrement dit, quand un Français parle,il a en tête , à l'arrière plan, l'écrit qu'il visualise en quelque sorte.. Ce qui vient compliquer les choses tient au fait qu'il arrive que l'oral contamine l'écrit. C'est ainsi la première conjugaison du français, l'on aura cru bon de remplacer la forme « ed » du passé au masculin par un « é », ce qui correspond en effet à la pratique de la prononciation. Mais que se passe-t-il alors avec le féminin ? Convient-il comme cela se fait d'ajourer un « e » au « é » ? D'ailleurs, le probléme ne se pose pas pour d'autres conjugaison où l'on trouve écrit et écrite. Les Anglais ont d'ailleurs conservé le participe en « ed » car ils ont emprunté au français avant qu'une telle façon de faire ne se soit imposée. Il serait bon de ne pas mélanger oral et écrit, de ne pas aligner l'oral sur l'écrit ni l'écrit sur l'oral, ce qui éviterait les fautes d'orthographe et de prononciation, ce qui fait du tort à la langue française. Est-ce là le charme du français que cette sophistication  qui explique sa présence au sein de tant de langues ? On peut penser que le français est la langue des élites et que le français a probablement pratique avant les autres la dialectique de l'écrit et de l'oral, laquelle était autrefois un luxe JHB 02 05 21

dimanche 2 mai 2021

Jacques Halbronn La rue Orchampt où vécut sa grand mère maternelle, é...

jacques Halbron Théologie. Les Chrétiens "brebis perdues de la maison d'Israel"

Théologie. Les Chrétiens, « brebis perdues de la maison d'Israël » par Jacques Halbronn Rapport adressé à Elzbiéta Amsler, Directrice : Amitié judéo-chrétienne de France  Dans l'optique d'un dialogue entre Juifs et Chrétiens, nous proposons de reconnaître dans le Christianisme la continuation de la maison d'Israel à condition, bien entendu, de rappeler que la « maison d'Israel » n'est pas la « maison de Judah » (cf notre précédent texte à ce sujet) Selon nous, le projet initial de Jésus était la reconstitution, la restauration de la dite « maison d'Israel ». Cela fait d'autant plus sens que les populations constituant, à la mort de Salomon, le royaume d'Israel n'étaient probablement pas « juives » mais vassalisées par la dynastie davidienne, pratique courante à l'époque. D'ailleurs, comment comprendre autrement cette révolte, cette revendication face à la dite dynastie ? Le clivage enre les deux royaumes avait certainement des racines profondes et d'ailleurs l'Epitre aux Hébreux souligne l'existence d'un tel décalage, dénote le ressentiment d'une population colonisée. L'on sait par ailleurs que l'action de Jésus fut largement centrée sur la Galilée, donc sur le Royaume du Nord, détruit par les Assyriens au VIIIe siècle. Les Prophétes n'auront eu de cesse d'interpeller les gens d'Israêl sur leurs mœurs, leur culte, d'où le fameux « Ecoute Israel » que l'on considère bien à tort comme un marqueur identitaire pour les Juifs ! Qu'en outre, le nouvel Etat Juif (  Judendestaat) ait adopté le nom d'Israel ne fait qu'ajouter à la confusion puisque ses citoyens se nomment des « Israéliens »  sans parler du fait que les Juifs se firent longtemps appeler « Israélites », notamment au XIXe siècle. Il serait donc souhaitable que l'on mit fin à des appellations trompeuses. Mais par ailleurs, nous ne voyons pas d'inconvénient à ce que les Chrétiens se référent à Israel:ils ont d'ailleurs employé l'expression « verus Israel ». pour se désigner. Par ailleurs,le livre de l'Exode est marquée de bout en bout par la formule « fils d'Israel » (beney Israel). Cela tient au fait que ce Livre aura en fait été rédigé par des ressortissants, des tenants de la « maison d'Israel ».L'on comprend d'ailleurs ainsi pourquoi les Chrétiens ont intégré le Pentateuque dans leur «  Bible » Jésus est l'interface entre les deux « maisons » d'Israel et de Juda, puisque lui-même était Judéen ,né à Betléhem, mais aurait vécu à Nazareth et préché près du Lac de Tibériade. Parler du monde judéo-chrétien fait sens si l'on renvoie aux relations israélo-judéenne du temps de David et de Salomon. Ajoutons que cette dualité, nous la trouvons mise en scène dans le Livre de la Genése avec les jumeaux Esau et Jacob., fils d'Isaac, petits fils d'Abraham. On sait que Jacob sera nommé Israel. Mais quant à Esau, il est absurde d'en faire le père d'une lignée étrangère, il est associé à Edom, qui est assimilable à Adam : ce sont les mêmes consonnes. Pour nous les Judéens sont des « fils d'Adam » et les Chrétiens les fils d'Israel. Il importe donc que les Juifs récupèrent le personnage d'Esaü-Edom et s'attribuent la lignée de Jacob-Israel. La notion même de « Fils de l'homme » est un contre-sens, il faut comprendre « fils d'Adam », donc Juif et c'est ainsi que les prophétes furent souvent interpellés par « Dieu ». : Ben Adam. Les traductions « fils de l'homme » prétent à confusion. Mais, répetons-le, le Livre de l'Exode est l'affaire des Israélites et il est étrange que les Juifs aient adopté un tel ouvrage. Ils sont les dindons de la farce. Selon nous, il devrait être exclus de la pratique juive synagogale hebdomadaire- au profit des Livres des Prophétes (Neviim), qui fait suite (dans le « tanakh », Torah, Neviim, Ketouvim) au Pentateuque, lequel est si fortement marqué par l'entre-soi des Israélites.. Rappelons aussi que la condamnation pat les Prophétes d'Israel ne vise aucunement les Judéens mais bien la maison d'Israel. Que par la suite, les Juifs aient adopté une telle appellation, notamment dans le Talmud, ne change strictement rien à l'affaire. Il faut absolument cesser de qualifier les Juifs d'Israel et accorder cette filiation, au moins sur le plan spirituel, aux Chrétiens. D'ailleurs, encore de nos jours, l'on voit bien ce qui distingue le culte chrétien du culte juif avec notamment la question des représentations, des images, des idoles ce qui était déjà une pomme de discorde à l'époque biblique. Quant à la question proprement théologique,nous dirons que notre humanité a besoin de personnages qui soient l'interface entre Dieu et les hommes mais ces personnages qui sont des « Justes » et Jésus sera appellé Juste- doivent être présents en tout temps et en tous lieux, comme le montre le dialogue d'Abraham et de Dieu à propos du sort de Sodome. Combien de Justes, de Tsadikim ? Et l'on sait que le terme de Tsadiq aura été notamment développé en milieu hassidique. JHB 02 05 21

samedi 1 mai 2021

jacques Halbronn Manifeste pour une astrologie mémorielle

Manifeste pour une astrologie mémorielle par Jacques Halbronn Qu’est ce que l’astrologie a à dire à notre société?Comment s’aperçoit-on d’un manque lié à la marginalisation intellectuelle, idéologique voire théologique de l’Astrologie ? Ce qui nous frappe, au premier chef, quand on écoute les débats, est le manque de conscience de la dualité, de la polarité, de la réversibilité, de la relativité. On pense volontiers à la paille et à la poutre. Est-ce que les gens se rendent compte que les positions qu’ils tiennent sont susceptibles de changer ou que les priorités d’une époque ne sont pas forcément celles d’une autre époque. Il y a comme un refus d’accepter que les choses ne vont pas toujours dans le même sens et que chaque sens fait sens. C’est une leçon qui devrait être dispensée par l’Histoire. Au fond, est-on prêt à reconnaître pleinement une certaine dualité qui tantôt nous conduit à changer de cap et tantôt à revenir à d’anciens ancrages ? Il y a là comme un point aveugle. On ne veut pas y penser. Or, toute situation n’existe que par rapport à une situation inverse : si l’on part, c’est pour revenir, à un moment donné. Après la pluie, le beau temps. Nous percevons beaucoup de déni de dualité, de réversibilité. Si l’on prend le cas de l’immigration, celle-ci est marquée inévitablement par une tension ; s’intégrer au sein d’une structure nouvelle mais aussi rester fidèle à ses racines, à sa terre natale. Comme dit l’Ecclésiaste, il y a un temps pour chaque chose. On est existentiellement dans le binaire, de facto. Rien n’a de valeur absolue. Tout ce qui vient rigidifier une situation fait problème. Certes, il est bon de réussir une acclimatation à un nouveau milieu mais faut-il être prisonnier d’une telle expérience?Est ce qu’un comédien doit s’enfermer ad vitam aeternam dans son rôle ? Comme on dit : les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures. Toute expérience qui se prolonge sans limites de temps et d’espace est nocive pour tous les intéressés. Or, l’avantage de l’astrologie est de pouvoir encadrer le temps, le circonscrire. Et d’ailleurs, est ce qu’on élit quelqu’un pour une période illimitée ? Il y aurait en fait une peur du changement, du retour, de la fin de partie. Même les meilleures choses ont une fin. Et pourtant, quand nous entendons des éloges de l’assimilation, de l’intégration dans une nouvelle culture, l’enjeu ne fait sens que parce que l’on vient d’une autre culture. Il y a certes un défi à relever. Ce n’est pas évident. Mais, en même temps, il est bon de saisir que certaines tentatives ont leurs limites et leurs inconvénients car il entre toujours une forme de mimétisme, d’imitation qui ne résiste pas au temps. On ne peut pas jouer indéfiniment la comédie. Cela peut devenir épuisant pour tout le monde et celui qui ne le reconnaît pas est dans le déni et dans l’abus. Nous évoquons volontiers la vertu de prévenance, de générosité, de bon mouvement. Mais certaines personnes en profitent en voulant prolonger et perpétuer une action supposée n’avoir qu’un temps, celui de l’accueil où l’on essaie de mettre l’autre à l’aise, quitte à ne pas l’avertir des problémes que cela peut causer à terme. Question de bonne foi. L’astrologie « mémorielle » nous enseigne qu’il y a un temps pour le devenir et un temps pour le souvenir. Simone de Beauvoir parlait volontiers du devenir. » on ne nait pas femme on le devient » (ce qui a donné l’anglais to become, calqué sur le français), le verbe venir implique, suppose un mouvement et du temps à parcourir. Mais ce que l’on devient est par définition une transformation. Et on dit parfois qu’il vaut mieux l’original que la copie. On peut prendre un remplaçant pendant un temps mais il ne faudrait pas que cela dure trop longtemps. Ce qui se ressemble s’assemble. On sait que nous avons besoin de nous retrouver avec nos semblables. En fait, aucun processus ne peut ni ne doit être porté à son terme : on ne peut jamais rester indéfiniment dans le passé comme on ne peut jamais rester indéfiniment dans le futur. D’où la nécessité d’une alternance qui doit être acceptée par avance, quels que soient les prétextes pour procrastiner, pour reporter. Le message de l’astrologie n’est pas individuel car ce qui compte c’est le bon fonctionnement de toute une société et c’est à cela qu’une astrologie bien comprise doit contribuer et selon nous qu’elle est seule à pouvoir garantir en connaissance de cause. Il faut savoir siffler la fin de la récréation et les enfants savent très bien que l’on ne peut pas être tout le temps dans le jeu, se prendre au jeu. D’où l’importance qu’il y a à fixer un calendrier à toute entreprise allant vers le devenir comme allant vers le souvenir. Il s’agit de prévoir non pas de façon passive mais active comme quand on dit : » j’ai prévu d’aller au théatre ce soir », ce qui signifie je me suis organisé dans ce sens. Nous aimons l’expression « astrologie mémorielle » parce qu’elle peut se comprendre de deux façons ; soit de se soumettre à sa mémoire, soit de s’en libérer mais chaque fois pour un temps compté, selon un compte à rebours. C’est ainsi que devra se comporter l’honnête homme du xXIe siècle, faisant preuve de bonne foi, sans tricher. Nous avons une certaine liberté d’action mémorielle, soit en laissant libre cours à nos souvenirs, à nos racines, à notre Histoire, soit en mettant entre parenthèses ce que nous avons vécu pour rêver à un ailleurs, sans que l’utopie ne devienne une dystopie. La dialectique Saturne Jupiter propre à l’astrologie mémorielle nous permet de nous préparer à des changements, d’assumer des revirements. IL faut savoir notamment que Saturne ménage à nos sociétés des temps de devenir, de lâcher prise et des temps de contrainte, de responsabilité par rapport à ce que nous sommes intrinsèquement ; Il faut savoir s’envoler mais il faut aussi savoir atterrir ! En outre, la question de la mémoire permettra à l’astrologie de dialoguer avec diverses disciplines du vivant car comment notre cerveau ne serait pas lié à quelque cyclicité cosmique, ce qui ouvre un champ de recherche dont cette fois l’astrologie ne saurait être exclue ? 01. 05 21