lundi 24 mars 2025
jacques halbronn Anthropolinguistique Epistémologie. De l’infinitif au futur . La suffixation à l’oral
jacques halbronn Anthropolinguistique Epistémologie. De l’infinitif au futur . La suffixation à l’oral.
Nous avions déjà signalé que le futur en français dérivait de l’infinitif. Le mot même d’infinitif est à rapprocher d’indéfini. Dans notre dispositif, il correspond à un état virtuel, latent en attente de précision, d’orientation à l’instar de l’adjectif et du participe.
wzb
Le verbe à l’infinitif et le verbe conjugué
. »Tous les verbes sont conjugués. Le verbe à l’infinitif est toutefois conjugué à un mode impersonnel, sans sujet. Il est aussi la forme nominale du verbe ».
Un tel second stade reléve au départ de l’oralité alors que le premier se situe au niveau de l’écrit lequel s ‘ouvre à plusieurs lectures, du moins avant qu’une certaine pratique n’en vienne à le corrompre, en l’alignant abusivement sur l’oral, ce qui aura égaré bien des linguistes dans leur entreprise de description des langues.
Le passage à l’oral implique un processus d’addition, de suffixation. C’est ainsi que l’infinitif « manger » donnera « mangerai », en se servant du verbe avoir ‘ai, as, as, ons etc). L »anglais n’a pas su adopter cette approche suffixale et, comme l’allemand, il fait précéder l’infinitif d’un auxiliaire (shall, will, werden )
La suffixation caractérise le genre et à l’oral – mais seulement à l’oral, il convient de préciser le masculin et le féminin. L’anglais a raison de ne pas le préciser en amont (oral) mais il ne réussit pas pour autant à marquer le genre. Il en reste donc même à l’oral au stadde « neutre ». L’allemand , quant à lui, distingue déjà à l’écrit le genre à commencer par l’usage de l’article indéfini (ein (e) mais là encore, il ignore la régle que pratique le français quand il distingue à l’oral le « un » (perte du n) et le « une » (maintien du n). Idem pour petit et petite. D’autres langues comme l’italien ou l’espagnol, se contentent du « o » pour marquer le masculin et du « a » pour marquer le féminin au lieu de jouer sur l’alternance voyelle/consonne comme en français (Jean/ Jeanne) Dans le cas de l’hébreu, l’adjectif au féminin comporte un « a » final (d »où le shewa rendu phonétiquement par une apostrophe) mais au masculin, il se termine par une consonne: qatan; q’tana -(petit/petite) mais sans recourir à la diphtongaison. A ce propos, rappelons que l’apostrophe élimine les voyelles alors que l’accent (sur le e) élimine les consonnes à l’oral, ce qui a d’ailleurs conduit le participe français en « ed à remplacer le d par un é (ce dont témoigne l’emprunt anglais) mais dans ce cas, cela compromet la formation du féminin de la première conjugaison du français en « er » , ce qui n’est pas le cas, en revanche, pour l’infinitif en « ir » : écrit (e).
Il est temps de reformuler les régles de prononciation du français mais en insistant sur l’importance du stade oral car il importe de rétablir la conscience de l’état neutre à l’écrit, ce que l’anglais a réussi à faire mais sans parvenir à clarifier correctement le processus phonologique/
JHB 24 03 25
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire