lundi 3 mars 2025
jacques halbronn Linguistique française. L'écrit est neutre et bascule alternativement vers le masculin et le féminin à l'oral
jacques halbronn Linguistique française. L'écrit est neutre et bascule vers le masculin et le féminin à l'oral
La lettre "e" en français joue un rôle clef, pivotal dans la relation consonnes/voyelles, tant par sa présence que par son absence.. C'est ainsi que son absence implique de ne point prononcer une consonne finale/(exemple petit/petite)
En revanche, quand le "e" se place au milieu d'un mot, il tend à éliminer les voyelles. (exemple je te aime devient " comm' j't'aime") par le biais de l'apostrophe. Quant à la diphtongue (bon/bonne, un/une), elle ne fonctionne plus quand s'ajoute un e. Si l'hébreu sépare à l'écrit consonnes et voyelles, en usant deux "alphabets paralléles, en revanche, le français intervient surtout au niveau de l'oral en constituant des ensemble homogénes, des clusters tantôt à dominante consonne, tantôt à dominante voyelle. les langues que nous pratiquons n'y parviennent pas ou mal/ et ce grâce à un certain usage du "e". L'hébreu dessine différemment certaines lettres selon qu'elles sont finales ou médianes mais sans effe phonologique spécifique Dans cette leçon, nous apprenons les lettres finales (סופיות) : ך, ם, ן, ף. Le problème du français est l'alignement de l'écrit sur l'oral, ce qui vient fausser la dialectique mais facilité l'accés à l'oralité, par le biais des accents (participe passé de la première conjugaison: limited changé en limité et des apostrophes. Cependant, l'emprunt de l'anglais au français aura été antérieur à un tel ajustement et donc cela nous sert à restituer l'état premier de l'écrit. L 'inconvénient, c'est que cet alignement n"aura été que partiel et dans bien des cas, c'est au locuteur de procéder, par lui même, au décodage.
En fait, l'écrit correspond selon nous au "neutre". Ce qui a faussé les descriptions jusqu'à ce jour, c'est de ne pas avoir fait la part de l'alignement éventuel sur l'oral; Il importe donc de déconstruire les effets d'un tel procédé qui aura notamment généré l'usage des accents et des apostrophes. Prenons l'exemple de l'adjectif "bon", à l'écrit il doit rester "neutre", même au féminin et ce n'est qu'à l'oral, au vu du contexte, qu'on prononcera ou non le "n" final et que l'on prononcera ou non la diphtongue (on) au masculin; Autrement dit, la forme écrite "bonne" - résultant de l'alignement évoqué plus haut, est à bannir de la langue française telle que nous entendons la restituer, la réformer, la ressourcer. C'est lors du passage à l'oral qu'un certain nombre de choix vont s'imposer lesquels n'ont pas à être prédéterminés à l'écrit.
Il serait donc erroné de déclarer que le français ignore grammaticalement le cas du "neutre", par opposition à l'allemand et son "der, die, das"/ Cette valeur neutre est bel et bien centrale dans notre nouvelle description restauratrice du français. L'on peut même supposer que l'allemand aura mal compris, assimilé, traduit certains codes comme on a pu le faire remarquer, dans de précédents articles, à propos du "ein/eine" sur le modéle du "un/une" puisque l'allemand a perdu la pratique de la diphtongue du "ein", au masculin et ne met pas suffisamment en évidence la dialectique voyelle/consonne en tant que marqueur de genre.
JHB 03 03 25
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